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 i'd prefer not to be rescued - done.

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Juliet E. Halley

Juliet E. Halley


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MessageSujet: i''d prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyLun 18 Mai - 18:55

Juliet Emily Halley ;
i'd prefer not to be rescued - done. Mbbann



      ▄ le moldu que tu es

    pseudo ou prénom : Alessandra
    âge : 17 ans
    avatar utilisé : Mischa Barton
    code du règlement : la poudre d'escampette s'en va au loin
    autre ? :


Dernière édition par Juliet E. Halley le Mar 19 Mai - 17:14, édité 1 fois
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Juliet E. Halley

Juliet E. Halley


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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyLun 18 Mai - 18:56

      ▄ rp



      Prologue ; Tu sais, si depuis tout ce temps j’ai toujours réussi à me relever, c’est parce que je savais que tu me regardais ..

    « Maman .. Belle maman .. Tant de choses à te dire, peux de temps pour laisser les mots sortir. Papa me surveille, de près, il ne m’aime pas. Je vois la haine qu’il me porte s’intensifier un peu plus au fil des jours, je vois ce regard noir qu’il lance vers moi, cette envie de me voir partir qu’il a depuis toujours. S’il m’a élevée, c’est pour toi. Aujourd’hui, il ne veut plus de moi. Aujourd’hui que je suis assez grande, que je peux me débrouiller, il désire que je m’en aille. Maman, je prie pour que ce jour arrive au plus vite. Je reviens chaque été pour m’assurer qu’il prend soin de lui car tu sais maman, je l’aime moi .. J’aime ce père qui m’a élevé malgré tout, je l’aime car il t’aimait de tout son cœur. Si lui ne m’aime pas, je l’aime assez pour deux crois-moi. Maman .. Es-tu fière de moi ? Me regarde tu parfois ? Je suis désolée si tu savais .. Désolée de t’avoir infligé ça. Pourquoi maman ? Pourquoi as-tu choisi ce jour-là ? Pourquoi n’as-tu pas laissé la vie me quitter ? Tout le monde aurait été si heureux .. Tu aurais eu une fille, cette sœur que je n’ai jamais connu, tu aurais eu un mari, ce père qui ne peut plus me regarder, et moi je vous aurais regarder d’en haut en souriant. Tu sais, si depuis tout ce temps j’ai toujours réussi à me relever, c’est parce que je savais que tu me regardais ..
    Je t’aime maman, ne l’oublie pas. »


      Chapitre 1 ; Un trou sans fond dans lequel on tombe irrémédiablement ..


    Docteur : « Vous devez faire un choix madame Halley. Rapidement. Vous ne survivrez pas à l’accouchement de deux enfants, vous devez choisir et vite. Les bébés arrivent et si vous ne faites pas votre choix aucunes de vous n’y survivra. »

    La jeune femme regarda son mari, apeurée. Elle devait choisir. Tuer une de ses deux filles et vivre avec cela sur la conscience, ou mourir. Son cœur battait vite dans sa poitrine, elle ne pouvait choisir, elle ne pouvait pas. Les larmes se mirent à couler sur ses joues sans qu’elle ne puisse les stopper. Seulement, elle n’eut pas le temps de faire son choix. Le tresse augmenta son rythme cardiaque considérablement, une demi heure plus tard elle se trouvait sur une table d’opération, le corps à la vue de tous. Son mari avait choisi. Sa femme devait vivre, il avait besoin d’elle, besoin qu’elle soit toujours là, à ses côtés. Peu importait le prix à payer, il l’aimait trop pour la laisser mourir. La décision fut prise, mais rien n’alla comme prévu.

    On vint le chercher, voilà plus de trois heures qu’il attendait. Une longue procédure, des incertitudes, le doute. Il mourrait d’attendre ici alors qu’il voulait se trouver aux côtés de sa femme, alors qu’il voulait voir la fille qui survivrait. Voilà sept mois que sa femme lui avait annoncé être enceinte, quelques mois à peine qu’il savait que des jumelles allaient voir le jour. Ils avaient pensé à tout : aux noms, aux chambres, à l’avenir des demoiselles. Les contractions avaient commencé tard dans la nuit, il était à présent dix heures du matin. Un docteur s’avançait à pas lents dans le couloir, son visage était grave, dur. James Halley se rassit, son cœur arrêta de battre. En quelques heures, tout son monde s’était écroulé. Une infirmière suivait le médecin, elle déposa un petit être au creux des bras du jeune homme effondré. Il regarda la petite chose rose s’agiter alors que lui voulait fuir, il voulait partir en courant, tourner le dos à cet endroit et aux gens qui s’y trouvaient. Il regarda la petite fille avec tristesse et dépit.

    Docteur : « Nous n’avons rien pu faire pour l’une des deux filles .. »
    James : « Et ma femme ? »
    Docteur : « Je suis désolé. Elle n’a pas survécu. »


    Et puis, le noir. L’obscurité, l’angoisse d’être seul, un trou sans fond dans lequel on tombe irrémédiablement. Très vite, on enleva l’enfant au jeune homme. Il ne lui avait pas donné de nom, ne l’avait pour ainsi dire pas regardé. Les infirmières emmenèrent James afin qu’il puisse dire au revoir à la femme qu’il aimait tant. Elle gisait là, sur son lit de mort, un lit d’hôpital dans lequel tant de gens avant elle avait endormi, ce même lit qui avait servi de lit de mort à tant d’autres patients. Son cœur se serra, il s’assit aux côtés de sa femme, prit sa main, pleura. Il pleura trois heures durant puis lui fit la promesse d’élever cette fille qu’elle lui avait donnée. Ce fut tout. Il s’en alla, quitta cet hôpital dans lequel il n’avait plus rien à faire. Sa fille devait y rester, elle, elle devait être prise en charge par les infirmières, elle était le miracle, elle était la survivante. Malgré tout cela, la petite fille grandit dans l’ombre, elle grandit avec des paroles blessantes, avec des regards pleins de haines. Juliet grandit dans une demeure sans amour, se cachant dans les livres poussiéreux et dans les recoins sombres de la maison. Elle avait peur, peur de croiser ce regard, peur de cette main qui s’abattait sur son petit corps frêle à chaque pas qui était fait de travers. Le refuge de l’enfant ? La musique. Elle apprit seule, elle se débrouilla seule. Elle ne s’aimait pas, mais elle aimait ce père qui l’élevait contre sa volonté, elle l’aimait parce qu’il avait aimé sa mère et qu’il était on seul lien avec cette dernière ..

      Chapitre 2 ; Son cœur était en miette, tout doucement, elle comprenait ..

    Des petites mains frêles s’emparèrent d’un cahier qu’elle n’aurait jamais du toucher. Elles le prirent comme un objet volé, comme Eve quand elle prit le fruit défendu. Juliet rangea le calepin au creux de ses vêtements, le plaçant contre son cœur afin qu’on ne puisse le lui reprendre. Ce cahier n’appartenait pas à sa mère comme l’avait pensé la petite fille dès lors âgée de huit ans, mais à son père. C’était donc de lui qu’elle tenait sa fibre artistique, c’était de lui qu’elle tenait son don pour l’écriture et pour la musique. L’enfant fut surprise, choquée même. Elle avait toujours cru qu’elle tenait cela de sa mère, elle n’avait jamais vu son père prendre ce cahier et y écrire quoique ce soit, elle ne l’avait jamais vu peindre ni entendu faire de la musique. Pourtant dans ce petit calepin se trouvait des morceaux qu’il avait écrits, on y retrouvait des dessins, des esquisses. Juliet reconnut sa mère sur plusieurs portraits, elle fut étonnée de la beauté des traits de cette femme qu’elle n’avait jamais vu à part sur une seule et unique photo que la femme de ménage avait réussi à sauver avant que son père ne mette le feu à tout ce qui avait un lien avec cette femme qu’il avait tant aimé. Le cœur de Juliet se serra dans sa poitrine, elle n’avait que huit ans et pourtant elle comprenait le désir que son père avait eu de cacher tout cela aux yeux de sa fille, elle savait qu’elle détenait enfin la vérité entre ses mains. La petite fille se plongea dans sa lecture. Le cahier commençait au jour qui avait marqué la rencontre entre le père de Juliet et sa mère, tout cela l’intéressait, mais elle sauta directement à une autre date importante, la veille de sa naissance, le 21 juin ..

    « Je sens que c’est pour bientôt. Je sais que je ne devrais pas m’inquiéter, tout c’est bien passé jusqu’ici, mais j’ai un mauvais pré-sentiment. J’ai l’impression que nous n’aurions pas du avoir ces enfants, pas encore, pas maintenant. J’ai l’impression que nous aurions du attendre, que d’avoir deux enfants en un coup était un mauvais présage. Mais je ne dis rien à Amie, elle est déjà assez stressée .. Elle a peur, elle aussi, je le vois dans ses yeux. Elle est si belle, même si elle le nie. Elle essaye de sourire, mais je vois bien que le doute la ronge, je lis les mêmes inquiétudes que les miennes sur les traits de son visage qui se tendent un peu plus à chaque heure qui passe. J’espère que tout se passera bien, je l’espère tellement .. »

    Déjà, les larmes s’étaient mises à couler sur les joues de la petite fille. Son cœur était en miette, tout doucement, elle comprenait. Rien ne s’était bien passé. Elle avait eu vent de cette horrible histoire, son père ne la lui avait jamais compté, mais d’autres l’avaient fait à sa place. Juliet en savait peu, très peu. On lui avait raconté que sa mère avait pris la mauvaise décision, qu’elle avait trop attendu. Que c’était trop tard. Ils avaient tout fait pour sauver la jeune femme, ils n’avaient même pas essayé pour la deuxième fille. Juliet avait été la première à avoir été sortie, voilà pourquoi elle avait réussi à survivre, voilà ce qui l’avait sauvée. Juliet fit tout pour reprendre ses esprits avant de se replonger dans la lecture, elle feuilleta rapidement les pages du calepin. Il n’en restait qu’une. Les autres étaient vierges, son père avait du arrêter d’écrire, ou alors il s’était mis à écrire ailleurs, mais la petite fille en doutait fortement. La suite ne tenait qu’en quelques lignes.

    « Elle est morte. Partie. Pourquoi ai-je choisi ? Pourquoi ai-je du faire ce choix ? C’est de ma faute si elle n’est plus ..Je ne puis vivre sans elle, mais je lui ai promis d’élever l’enfant qu’elle m’a confié. L’élever .. Mais je ne parviendrai sûrement pas à l’aimer. Je vois déjà dans ce petit être que plus tard elle ressemblera douloureusement à sa mère, je vois déjà qu’il me sera difficile de la regarder, de l’aimer comme je devrais le faire. Je ne suis pas assez fort pour affronter cette épreuve, voilà deux jours qu’elle est morte et déjà je me sens dépérir, je souhaite la rejoindre, mais je n’ai ni la force ni le courage de mettre fin à mes jours, je lui dois d’éduquer cette enfant, j’espère y arriver .. »

    Les derniers mots de son père. Juliet garda le calepin dans ses mains frêles. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Son père avait les mêmes remords qu’elle. Son père avait les mêmes regrets.

    Emily : « C’est dur .. Je m’en veux que par ma faute tu doives vivre de la sorte .. Pardonne moi grande sœur. »

    Juliet sursauta, elle regarda à gauche, à droite, ne vit personne. Elle reposa son regard sur le calepin, releva les yeux. Recula, apeurée. Une petite fille la regardait, elle avait son âge, ses yeux, ses traits. Le cœur de la petite fille se serra dans son cœur, elle ne comprenait pas.

    Juliet : « Qui es-tu ? »
    Emily : « Tu ne me reconnais pas ? »
    Juliet : « Je .. Je devrais ? »
    Emily : « Je suis ta sœur. »

    Le choc. Un trou noir, un trou sans fond. Le cœur de la petite s’écrasa un peu plus dans sa poitrine. C’était impossible, elle était morte, elle avait disparu. Elle n’avait jamais eu l’occasion de voir le monde, de respirer son air, d’entendre le chant des oiseaux. Elle était morte, et pourtant Juliet la voyait.

    Emily : « Rassure-toi grande sœur, je suis morte. Je ne suis là que pour veiller sur toi, pour te conseiller, te guider. Regarde-moi Juliet. Ne pleure pas. Ce n’est pas ta faute .. »

    Juliet pleurait, mais elle écouta sa sœur et les larmes cessèrent de couler. Pour quelques instants seulement.

    Emily : « Maman me fait dire qu’elle est fière de toi. Elle t’aime tu sais. »

    La petite s’effondra sur son lit. Sa sœur disparut afin de la laisser tranquille, mais Juliet avait la conviction qu’elle reviendrait ..
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Juliet E. Halley

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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyLun 18 Mai - 21:56

      Chapitre 3 ; L'eau la prendrait tout comme le feu avait pris son père ..


    De la fumée, des planches qui crépitaient, un monde qui s’écroulait. Voilà dans quoi la jeune fille se réveilla. Juliet avait fêté ses onze ans, elle aurait du être heureuse, et pourtant. Pourtant, elle ne l’était pas, son père ne l’était pas, elle ne savait même pas ce que ce mot voulait dire. Juliet était renfermée, personne ne lui adressait la parole, sa seule amie était sa sœur qui avait à présent prit une place bien trop importante dans la vie de la petite fille. La petite fille se réveilla en sursaut. Les flammes n’avaient pas encore atteint sa chambre ni même l’étage dans lequel elle se trouvait. Elle se mit à courir, sentant que quelque chose n’allait pas. Sa sœur l’appelait derrière elle, mais elle l’ignora. Juliet courait, pleurait, criait. Personne ne l’entendrait, mais cela l’aidait à évacuer ce poids qu’elle avait sur le cœur. La petite fille trébucha de nombreuses fois, mais elle se releva à chaque fois, toujours plus motivée. Ses poumons s’emplissaient d’un air qui n’était pas sain, mais elle continua, elle courut jusqu’au bureau de son père, berceau de son angoisse. Les flammes crépitaient sous la lourde porte en bois, elle entendait les livres tomber au sol mais son père ne semblait pas y être, pourtant, Juliet ouvrit la porte. Elle la poussa de toutes ses forces et se trouva face au cauchemar qui aujourd’hui encore hante ses nuits. La petite blondinette cria plus fort que jamais, son cri transperça la nuit, se perdit au loin dans les environs. Elle voulut avancer, mais du rapidement renoncer. Devant elle se trouvait un spectacle qu’aucun enfant ne devrait à voir, devant elle se trouvait son père, pendu. Elle hurla, pleura, essaya d’entrer dans la pièce, mais en vain. Le cœur de la petite se déchira dans sa poitrine. Très vite, les sirènes se firent entendre, Juliet elle n’entendait déjà plus tous ces sons qui perturbaient son quotidien, elle était dans un autre monde, elle perdait pied. Alors que sa tête finit par heurter le sol, elle sentit deux mains prendre possession de son corps frêle. Au loin, la voix de sa sœur qui la suppliait de survivre, Juliet fit un demi-sourire.

    Juliet : « Je viens vers toi sœurette .. Nous serons bientôt tous réunis .. Attends moi sœurette .. Ne t’en vas pas. »

    Mais Juliet voyait sa sœur s’éloigner, elle aussi se mit à se consumer alors que les flammes brulaient sa maison, alors que les flammes détruisaient les quelques souvenirs qu’elle avait de sa mère, alors que les flammes brulaient son monde comme si il n’avait été qu’un vulgaire bout de papier. Juliet hurla à nouveau, se relevant subitement du brancard sur lequel elle se trouvait. Personne ne la vit, personne ne l’entendit. Tous étaient trop occupés à se battre contre les flammes menaçantes. Juliet eu l’impression de voir son père s’envoler vers les cieux main dans la main avec sa jumelle. Elle pleura à chaudes larmes, elle ne voulait pas qu’ils s’en aillent. Personne ne sut prouver quoique ce soit, mais Juliet savait ce qu’il s’était passé cette nuit là. Jamais elle n’en parla, portant ce secret comme un lourd fardeau. La petite fille courut après ces esprits qu’elle voyait s’éloigner, elle leur courut après alors qu’ils lui tournaient le dos et ne semblaient pas pouvoir entendre les cris qu’elle leur lançait. Elle les appelait, désespérée. Juliet finit par trébucher et quand elle se redressa, ils n’étaient plus là. Les flammes les avaient emmenés, la vie les avait pris une fois pour toute. La petite fille pensa à son père, à la joie qu’il devait ressentir à présent, la joie qui devait se trouver dans son cœur alors qu’il allait retrouver la femme qu’il aimait tant. L’océan n’était pas loin, la jeune fille pouvait même entendre les vagues venir se fracasser contre les falaises. Elle se mit alors à marcher, longuement. Elle savait qu’il lui faudrait environ une demi heure pour y arriver, son regard était décidé, elle devait rejoindre l’océan, il serait son salut, son échappatoire, il la prendrait tout comme le feu avait pris sont père ..

    Elle marcha trente minutes durant, ses pieds et ses mains étaient engourdis, elle semblait sur le point de s’endormir, mais son esprit, lui, était bien éveillé. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, son visage ne laissait pas paraître le doute qui s’insinuait dans ses veines comme un poison lent qu’on lui aurait administré. Elle regarda autour d’elle, rien, personne. On ne l’avait pas vu s’enfuir. Elle entendait au loin les cris des pompiers qui se battaient contre le feu, elle entendait sa maison qui s’écroulait lentement tout comme ses rêves et ses espoirs. Les pas de la petite étaient rapides, mais pas trop non plus. Elle voulait savourer ces derniers instants, ces dernières sensations. Elle voulait savourer ces derniers mots qu’elle passait sur la terre. La demoiselle eut un faible sourire, elle pensait à ces quelques mots qui seraient gravés sur sa tombe « beloved daughter ». Les gens se trompaient, elle n’était pas une fille aimée, elle ne l’avait jamais été. Ce sourire plein de tristesse et de mélancolie quitta bien vite le visage de la petite. Elle venait d’arriver au bord de la falaise. En bas, les vagues se fracassaient avec violence contre les rochers, aucune chance de survie, aucune chance que l’on retrouve son corps. Juliet avait toujours aimé l’eau, elle aimait cet élément qu’elle considérait comme le sien. Elle voulait que l’eau emporte son corps, elle voulait que l’eau la submerge et qu’elle ne fasse plus qu’un avec elle. Mais Juliet s’assit au bord de cette falaise, elle s’y assit et se mit à chanter. Les notes s’envolèrent au gré du vent, le cœur de la petite fille semblait sur le point d’exploser. Les larmes se mirent à couler sur ses joues, mais un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Pour la première fois de sa vie, la demoiselle était réellement heureuse. Les notes s’évanouissaient alors que d’autres montaient vers les cieux. Paradoxalement au chaos qui régnait un peu plus loin, la nuit était calme, belle. Le ciel était clair, les étoiles visibles. Le cœur de la petite fille semblait se calmer au fur et à mesure que les paroles quittaient ses lèvres. Elle sourit à la nuit, sourit à la vie, cette vie qui, bientôt, allait s’achever. Juliet repensa aux évènements de ce soir, cette envie que son père avait eu de mourir et de tout emporter avec lui, elle ne savait qu’en penser, mais cela ne la dérangeait pas, elle ne voulait plus chercher à comprendre son père, elle voulait à présent faire ses propres choix, faire son choix. Ce choix avait été fait, quand elle serait prête, la petite fille sauterait dans les eaux glacées et tumultueuses de la mer.

    La petite fille était souvent comparée à l’eau des océans et des mers. Elle pouvait être calme en apparence mais agitée sous la surface, elle pouvait être lisse et sereine et être déchainée dans la minute qui suivait. Oui, Juliet était comparable à l’eau : elle était changeante. Aujourd’hui, la petite fille se sentait grandir, mûrir, mais à quoi bon ? La petite fille doutait, mais au fond elle était certaine qu’elle irait au bout de ses idées. A nouveau elle se mit à chantonner, elle imagina un grand piano blanc, des notes qui en sortaient, elle imaginait une belle journée d’été ensoleillée, oui, Juliet aurait aimé voir une journée pareille une dernière fois avant de dire adieu à son existence sur la terre, mais si la vie lui avait bien appris quelque chose, c’était qu’on avait rarement ce que l’on désirait. Enfin, la demoiselle se redressa. Elle fit face à l’océan, face aux vagues, elle leur sourit. Un pas seulement la séparait de cette destinée qui semblait être toute tracée.

    Voix : « Tu ne veux pas faire ça petite fille. »

    La demoiselle en question sursauta. Elle ne s’était pas attendue à ce que quelqu’un soit là, elle n’avait vu personne même. Elle observa la personne, intriguée. Elle ne comprenait pas que l’on puisse apparaître de la sorte sans se faire remarquer, pas dans un tel endroit.

    Juliet : « Qu’en savez-vous ? Je ne vois pas à qui je manquerais de toute manière. »
    Voix : « Et si je te disais que tu étais destinée à autre chose ? Me croirais-tu ? »
    Juliet : « Non. Je ne vous croirais pas. Si je ne saute pas, on m’enverra dans un orphelinat, je ne veux pas aller dans un endroit comme celui-là. »
    Voix : « Eh bien .. Tu ne devrais y aller que pendant les grandes vacances si tu me suis. »
    Juliet : « De quoi parlez-vous ? Vous voulez m’envoyer dans un internat c’est ça ? »
    Voix : « En quelque sorte. Assied toi Juliet et écoute moi, écoute moi bien. »

    L’homme lui tendit une lettre qu’elle lut attentivement. Elle eut envie de rire, une sorcière, elle ? N’importe quoi. Pourtant, les explications que lui donna l’homme furent convaincantes. Il lui expliqua que son père n’en était pas un, mais que sa mère oui et que c’était pour cela qu’elle n’avait jamais entendu parler de magie auparavant. Juliet écouta attentivement, elle but chaque parole, emmagasinant chaque information qui lui fut donnée. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, cela lui semblait merveilleux, magique. Elle voulait en savoir plus, toujours plus. Leur discussion prit fin alors que le soleil se levait, il emmena la petite fille dans un monde qui dépassait ses rêves les plus fous ..
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Juliet E. Halley

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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyMar 19 Mai - 17:14

      Chapitre 4 ; Je ne suis pas sans cœur, il est un peu endommagé c’est tout.


    « Tout aurait du changer, j’aurais du changer, mais quelle déception. Je n’arrive pas, je ne peux pas être heureuse. Comment le pourrais-je alors que depuis tout ce temps je ne l’ai jamais été ? Je me ferme dès que l’on s’approche, je me donne sans vraiment ressentir quoique ce soit. Les gens croient me connaître, moi je leur ris au nez. Personne ne sait, personne ne peut comprendre. J’ai tué ma famille, j’ai creusé ma propre tombe. Mon bonheur y est déjà enterré, elle n’attend plus que moi. Je suis prête, prête à accueillir cette destinée. Runaway a essayé de me sauver, voilà six ans que cela s’est passé. Peut-être aurais-je du sauter, peut-être aurais-je du en finir ce jour là. Je n’y arrive plus. J’essaye de sourire, mais je leur fais peur. Ils me regardent, se demande ce qui se cache derrière ce mur de plomb qui les tient éloignés. Je ne connais pas l’amour, je ne l’ai jamais connu. J’essaye pourtant, je cherche cette personne qui fera la différence, cette personne qui me nouera le ventre et fera chavirer mon cœur. Aucun ne semble être suffisant, aucun ne semble pouvoir supporter la personne que je suis, aucun ne semble assez courageux pour creuser ce mur et découvrir ce cœur que je renferme et que je cache. Tout ce que j’entends c’est que je suis belle, innocente, douce. Mais que savent-ils au fond ? Rien. Ils ne savent rien. Innocente, peut-être, mais pas naïve. Douce, j’en doute. Belle ? Je dirais banale. Je ne puis m’attacher à ces gens qui me mettent dans une boite et qui me collent une étiquette, je préfère me donner une nuit durant et puis ne plus jamais revoir le garçon qui m’a accueillie dans son lit. Je préfère passer mes journées au bord du lac, je préfère rester dans mes livres, rester loin des gens. Ainsi, personne ne vient m’ennuyer. Je les fais fuir, ces petits gens qui essayent de m’approcher, quelques uns essayent de comprendre cette aura de mystère qui m’entoure comme ils le disent si bien, tous finissent par renoncer. Je suis incomplète, un vase brisé dont on a perdu les morceaux, je dérive entre des eaux qui semblent vouloir me couler sans résister, un jour peut-être que je trouverai les réponses à ces questions que je peine moi-même à comprendre, un jour peut-être que je serai heureuse, vraiment heureuse. Je ne suis pas sans cœur, il est un peu endommagé c’est tout .. »



fini : )


Dernière édition par Juliet E. Halley le Mar 19 Mai - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyMar 19 Mai - 17:54

    Bonsoir Juliet,

    Très belle histoire, très belle présentation. Très peux de fautes, tout au plus des fautes minimes. Je valide donc à Serdaigle.

    Bon jeu =D
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Juliet E. Halley

Juliet E. Halley


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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyMar 19 Mai - 17:55

Merci = ) <3
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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. EmptyMar 19 Mai - 17:56

Jt'en prie *en plus Mischa <.3*
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MessageSujet: Re: i'd prefer not to be rescued - done.   i'd prefer not to be rescued - done. Empty

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