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 Say that you love me.

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Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


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MessageSujet: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyJeu 21 Mai - 21:55

Say that you love me. Gg118_25 Say that you love me. 34rxe68

Sweet angel && Dark devil
LOVE ME LOVE ME, SAY THAT YOU LOVE ME

Reason will not lead to solution
I will end up lost in confusion
I don't care if you really care
as long as you don't go.


-premier poste : Verna -


    L'on s'occupait comme l'on pouvait dans les murs du château ; usés par les cours et les devoirs rébarbatifs et barbants, les moins sages des élèves se prêtaient bien souvent à des jeux bien moins louables que les parties d'échecs auxquelles s'adonnaient les plus disciplinés d'entre eux. Blake Milton-White faisait partie de cette catégorie d'élève dit "récalcitrants au système éducatif", dont le but premier demeurait d'en faire qu'à sa tête et d'entrainer les autres dans les tréfonds de son insolence et de son insouciance sans limites. Certes, le Serpentard demeurant surdoué avait néanmoins pour lui un bulletin scolaire des plus solides, mais il était vrai qu'il ne s'investissait jamais dans les matières ne l'intéressant pas, quand bien même il pouvait avoir la note maximale rien qu'en fournissant un minimum d'efforts... Mais muré dans son "je m'en foutisme" convaincu, Blake donnait parfois copie blanche juste par esprit de contradiction envers ses très chers professeurs contre lesquels il se voulait provocant. Entre les murs trop froid du château donc, Milton s'adonnait toujours à des jeux peu louables : fêtes, luxure et magie noire, sans compter les parties plus cruelles où il s'imposait comme sadique marionnettiste, s'amusant avec ses proies chétives. La dernière victime en date avait pour doux nom Verna Graham Rose ; petite poupée au teint de porcelaine, au sourire enjôleur et au parfum sucré, véritable petit ange de bonté, tant et si bien que Milton la soupçonnait de cacher pour elle un vice immense qu'il souhaitait mettre à jour. Pour autant ce n'était pas pour cela que, ce soir, le Serpentard s'était décemment rendu dans la salle sur demande, à attendre l'arrivée de la belle, lové dans son canapé dans un sourire portant sur lui les effluves du diable prêt à corrompre une âme de plus. Car quelques jours auparavant, sa délicieuse mais dépravée cousine issue de ce monde hypocrite des hautes sphères fortunées, avait jeté son dévolu sur la douce Verna contre laquelle elle souhaitait faire ses griffes, sussurant alors à Blake ô combien elle aimerait jouer avec la belle petite vierge. C'est ainsi que lors d'un déjeuner tout à fait anodin dans la Grande Salle envahie de conversations enthousiastes, Delilah et Blake avaient toisé la jolie Verna non sans murmurer quelques complots à son encontre : Delilah avait mis son cousin au défi de lui voler sa virginité tout en lui brisant le coeur, en d'autres termes le Serpentard se devait de la séduire avant de lui faire froisser ses draps. Défi savamment relevé par le jeune homme qui s'était redressé dans un sourire enjôleur et sombre, sans jamais cesser de fixer la douce Gryffondor qui ne se doutait de rien. La partie avait pour Blake le goût exquis de la victoire, car persuadé pouvoir faire tomber l'ange en moins d'une semaine, le jeune homme faisait dores et déjà preuve d'un orgueil à outrance, lové derrière cette assurance inébranlable. Il ne prétendait pas bien sûr être un irrésistible don juan, mais son pouvoir de persuasion et l'impact de ses mots qu'il savait jouer à merveille demeurait absolument indéniable. Blake était de ceux qui pouvait vous entailler la chair et l'âme par la force de ses syllabes, et la rouge-et-or ne déorgerait pas à la règle : elle lui offrirait son petit coeur sur l'autel de sa naïveté, avant de lui prêter son corps aux courbes délicates, que le diable s'emploierait à abuser avant de lui tourner le dos. Une autre petite âme bientôt torturée en perspective, ce qui en outre rendait le jeu diablement excitant.

    Ce fut donc après s'être longuement renseigné sur la demoiselle que le Serpentard avait prévu de faire sa "rencontre" dans la pièce même de la Salle sur Demande ; lieu qui n'avait pas été pris par hasard mais au contraire calculé par le rusé vert-et-argent dont le regard sombre s'était posé sur la trotteuse de la pendule murale. Il savait à présent de source sûre que la douce avait pour habitude de se rendre dans les environs aux alentours de vingt heures afin de s'exercer au piano, aussi Blake avait fait volontairement apparaître ce noble instrument au moment de passer le seuil de la porte. Sa tactique de séduction auprès de la douce vierge se devait d'être subtile et non précipitée ; car Verna ne pouvait ignorer la réputation sulfureuse qu'avait le plus junkie des Serpentards pour lui. Aussi il n'allait pas s'embarquer dans les compliments bateaux et les techniques pathétiques et trop évidentes du flirt lourd, il agirait par provocation tout en se rendant diablement attirant voire attachant. Huit heures tapantes s'affichaient sur la pendule de bois blanc, et le Serpentard assis à son aise dans le canapé ocre et confortable pointa sa baguette sur le poste de musique confiné dans un des coins de la salle, qui aussitôt lança les notes fortes et sourdes d'une musique classique amplissant toute la salle. Certes, ce n'était guère le genre de musique que le plus dépravé des Serpentard écoutait, mais sa mise en scène demeurait parfaite bien que provocante : les notes s'envolèrent en dehors de la salle, frappant lourdement contre les murs à ne plus s'entendre penser. C'est alors que la porte s'ouvrit dans un grincement qu'on ne pouvait entendre, et déjà Blake toisa la délicate silhouette de Verna au regard intrigué. Le jeune homme lui offrit un sourire en coin terriblement envoûtant, alors que sa voix s'éleva malgré la musique assourdissante.

    BLAKE - « Bonsoir Verna. »

    Bien sûr, il était très peu probable que la demoiselle l'ait entendu, néanmoins le jeune homme aux effluves ténébreuses et au sourire suave se redressa sans jamais cesser de la toiser dans un appétence voilée. Apercevant la moue presque désapointée de la douce, Blake arqua les sourcils dans une attitude zélée, jouant alors son rôle d'acteur à la perfection, et agissant comme s'il ne comprenait pas les airs intrigués de la belle, alors que la musique ambiante et trop sourde les empêchait d'échanger ne serait-ce qu'un mot. Le diable était en action.
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Verna Rose Graham

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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptySam 23 Mai - 1:52




    Un regard posé sur elle, Verna Rose se sentait observée, devait-elle lever les yeux ? Chercher la source de cette sensation ? Elle discutait avec des jeunes filles de sa maison, les rouge et or pouvaient être très bavards lorsqu'on leur en donnait l'occasion. La grande salle était bondée comme à chaque repas et le tumulte des conversations devenait assourdissant, Verna avait presque fini son déjeuner et cette sensation d'être observée ne disparaissait, alors elle leva les yeux, cherchant discrètement qui pouvait bien avoir figé son regard sur elle, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle remarqua un Serpentard dont le regard noir ne déviait pas d'elle. Que voulait-il ? Pourquoi la regarder ainsi à l'en mettre mal à l'aise ?
    La demoiselle baissa les yeux et pris ses affaires afin d'aller en cours, mais en quittant la grande salle elle fixa le garçon avec plus d'intensité de façon à lui faire comprendre qu'elle avait sentit son regard se poser sur sa peau à la manière d'une main dirigée par le désir.
    Le reste de la semaine de Verna fut pour le moins ordinaire, elle donna des leçons à certains Poufsouffles ou encore à des Serdaigles, et fut attentive à chacun de ses cours, bien sûr son amour pour les moldus n'avaient surpris personne puisqu'elle l'était à moitié, de ce fait la classe du professeur Van Hellsing était un moment durant lequel Verna aimait plus que de coutume écouter la voix suave et profonde de l'enseignant.
    Chaque soir Verna se rendait dans la salle sur demande, elle l'avait découverte un soir de troisième année alors qu'elle souhaitait désespérément jouer du piano sans avoir le pouvoir d'en matérialiser un. Elle était entrer dans cette pièce et y avait trouvé son piano, du moins la reproduction exacte du piano sur lequel elle s'exerçait au manoir Graham. Depuis ce soir la demoiselle quittait son dortoir ainsi que sa salle commune pour jouer durant des heures entières sans se soucier de l'heure à laquelle à irait se coucher ; il lui arrivait parfois de s'y rendre en chemise de nuit suppléée d'une robe de chambre légère, mais c'était uniquement lorsque ses camarades s'endormaient trop tard.
    Ce soir Verna porte encore ses vêtement mais ses cheveux si soigneusement coiffés en journée retombaient nonchalamment sur ses épaules, sa robe de sorcier était ouverte et elle portait de petites ballerines noires en guise de chaussons ; à cette heure personne ne serait dans les couloirs, elle pourrait donc se promener sans que personne ne la voit vêtue de cette manière si négligée.

    Ses pas la menèrent devant une porte qui se dessinait lentement, son sourire habituel ornait son visage si pâle, si angélique ; son cœur se mettait à battre plus fort, ce qu'elle aimait le plus se trouvait derrière cette porte, dans quelques instants elle pourrait s'adonner à son art, elle pourrait transmettre aux cordes du piano ses sentiments et ils résonneraient dans cette pièce immense lui procurant plus de joie que n'importe quelle ballade au clair de lune, plus de joie que n'importe quel cadeau et surtout une sérénité qu'il lui était difficile à trouver dans ce château immense, si loin de sa famille.
    Elle poussa enfin la porte et un son horrible lui arriva en plein visage, qui pouvait troubler la sérénité de son havre ? Qui avait le culot de briser le silence qu'elle aimait tant ? En entrant dans la pièce elle aurait voulu éteindre l'appareil qui tournait dans le fond de la pièce mais sa bienséance et sa gentillesse l'en empêchèrent. Elle parcouru la pièce des yeux et tomba sur le plus vil des Serpentards dont on lui avait parlé ; Blake Milton-White ; sans doute n'était-il pas comme on le lui avait décrit, l'excès était facile dans la bouche des filles avec lesquelles il avait joué, certaines n'avaient pas été contre mais toutes lui en voulaient. Le sourire de Verna se dissipa un court instant mais la présence du jeune homme ne lui gâcherait pas l'envie de jouer et avec un peu de diplomatie il accepterait peut être de quitter la pièce pour lui en laisser le plaisir. Mais la tenue de la jeune-fille la gêna subitement, elle referma maladroitement et rapidement sa robe de façon à ne laisser rien voir de ses formes et attacha ses cheveux nerveusement et négligemment avec le crayon qu'elle avait en poche pour modifier la partition qu'elle était en train de créer ; ses joues rougirent mais elle fit comme si de rien n'était pour garder le peu de dignité du à son rang.

      Blake : « Bonsoir Verna. »
      Verna Rose : « Bonsoir Blake. » La jeune fille le salua poliment et baissant la tête et en effectuant un léger fléchissement des genoux comme le lui avait appris sa mère. « Pourrais-tu baisser le son de la musique s'il te plait ? C'est assourdissant. »

    Toujours le sourire aux lèvres, la demoiselle restait debout dans la pièce alors que la porte venait de se refermer derrière elle, il n'y avait nul endroit où elle puisse s'asseoir mis à part le banc devant le piano mais tourner le dos à son camarade aurait été incorrect et impoli. Bien sûr la salle du demande capta son souhait et matérialisa un fauteuil rouge, il était aux couleurs de Gryffondor alors que la demoiselle ne l'avait pas demandé, mais son confort était indéniable. Une fois assise elle regarda Blake un long moment, son charme était certain mais les jeunes-gens tels que lui étaient trop attirés par la chair et autres vices pour qu'elle puisse s'en faire des amis ; non pas que la différence la dérangeait mais plutôt parce qu'il lui était inconcevable de pouvoir entretenir une relation amicale avec des personnes ne désirant que froisser les draps de leurs interlocuteurs, boire jusqu'à ne plus se souvenir de son prénom et ainsi devenir mauvais voire violent pour certain.

      Verna Rose : « Il n'y a plus personne debout à cette heure normalement ... Et personne ne vient jamais dans la salle sur demande. Pourquoi ce changement ? »

    Les yeux noisette de Verna se posait sur le visage déjà marqué de Blake, sans doute à cause de l'alcool ou autres substances ingurgitées par le serpent, elle déchiffra chaque parcelle de son visage sans oublier de plonger dans son regard sans s'y noyer ... Désirer la jeune-fille était chose aisée mais parvenir à l'avoir était une autre histoire. Elle ne savais pas encore qu'il voulait se risquer à ce jeu, mais son regard et son sourire en disait déjà long, par chance ou non, la demoiselle ne savait pas déchiffrer ce langage plein de sous-entendus.



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Blake Milton-White
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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyMar 26 Mai - 0:05

    La petite poupée aux moeurs plus que parfaites esquissa une légère révérence qui arracha un sourire amusé à Blake, son regard sombre remontant des jambes de la demoiselle jusqu'à son visage de porcelaine. Elle portait sur elle les effluves de la bourgeoisie clinquante et coincée ; cela se voyait par ailleurs nettement à ses joues s'empourprant sous la gêne infondée de se voir visiblement "négligée", car la Gryffondor se hâta d'attacher ses cheveux d'un crayon de fortune comme si laisser tomber sa tignasse brune sur les épaules faisait d'elle la plus dépravée des aristocrates. Le Serpentard baissa légèrement son regard au sol, amusé par la réserve de la jeune fille, avant de reposer ses obsidiennes sur cette dernière qui referma d'une main hâtive sa robe, de peur sans doute que les yeux perçants du sombre Milton ne s'évertuent à se rendre d'autant plus perçants à vouloir mettre à jour ses courbes délicates. Le monde de Verna n'était en somme pas si éloigné du sien en théorie : fils de médecin, cousin proche d'une belle blonde gucci pride, la sphère bourgeoise suintant l'excès de richesse et le faste du luxe ne lui était pas tant inconnu. La différence de Blake résidait dans le fait qu'il avait bien plus hérité de l'esprit bohème que bourgeois, par ailleurs s'étant presqu'élevé seul, il ne pouvait se résoudre à entrer dans le même moule auquel appartenait ses parents. Lui avait suivi le chemin de la débauche, quand la belle coincée garderait toujours le dos droit, quand bien même Milton poserait ses mains perverses sur sa silhouette frêle. Néanmoins, la svelte Gryffondor abordait un sourire, encore un, comme toujours... Etait-elle hypocrite au point de feinter aux yeux de tous demeurer au comble du bonheur, ou avait-elle simplement peur de ne pas se faire assez aimer de ses camarades pour arborer toujours autant cet air angélique qui paraissait trop niais et complètement faux aux yeux de Blake ... Car à son sens, la belle devait cacher un vice, il était improbable qu'une personne ne puisse être aussi lumineuse sans posséder sa part d'ombre, à moins d'imploser un jour ou l'autre. La porte se referma alors, sous le regard diablement amusé du Serpentard au charme certain, ne daignant plus quitter Verna de ses prunelles pénétrantes, quitte à la mettre un peu trop mal à l'aise.

      Verna Rose : « Pourrais-tu baisser le son de la musique s'il te plait ? C'est assourdissant. »


    Un fauteuil rouge apparut alors, sans doute sous le voeu de la demoiselle qui semblait vouloir faire preuve de politesse en prenant place face au Serpentard jouant les détachés dans un rôle de composition méritant largement un oscar. Blake haussa les sourcils, dans une moue entendue tout en feintant de n'avoir attrappé au passage la moitié des mots de la Gryffondor quand en vérité ses yeux ne s'étaient pas détachés de ses lèvres pour ne pas laisser s'échapper ne serait-ce qu'une parole. Sa mise en scène était pour le moins savamment orchestrée ; le jeune garçon forçait la belle à entamer la conversation sans vraiment aller vers elle, la mettant alors en confiance alors qu'en vérité le piège se refermait doucement sur cette dernière. Ses prunelles glissant alors vers le poste audio, Blake y pointa sa baguette, coupant le son assourdissant qui laissa place à un silence qu'il ne voulut pas rompre, reportant son regard sur Verna dans un sourire en coin.

      Verna Rose : « Il n'y a plus personne debout à cette heure normalement ... Et personne ne vient jamais dans la salle sur demande. Pourquoi ce changement ? »
      BLAKE - « Le destin peut-être. »


    Sa voix suave résonna comme un souffle sensuel comme il ne détacha pas le regard de la demoiselle, alors qu'il pointa de nouveau sa baguette sur le poste en question. Une autre musique s'envola, plus légère et rythmée, dont les paroles explicites s'échappèrent aussitôt ; "Love me, love me, say that you love me." Pure provocation ou amusement, quoiqu'il en soit le Serpentard gardait pour lui ce sourire et ce regard ne se détachant plus de Verna, attendant sa réaction.


hj ; réponse vraiment pas terrible,
j'ai pas réussi à faire mieux, sorry :/
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Verna Rose Graham

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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyVen 29 Mai - 17:54




    Le silence s'était fait dans la salle, Verna Rose aimait cette simplicité, ce calme pouvant s'apparenter à un certain bien-être, une sorte de sérénité. La réponse de Blake ne se fit pas attendre, sa voix suave et profonde remplie la salle sur demande ne présentant aucun défaut d'écho et pourtant la voix du jeune-homme résonnait dans sa tête. La demoiselle n'avait jamais eu l'occasion de lui parler mais conforme a ce que les nombreuses conquêtes du Serpentard avaient pu affirmer, sa voix semblait sortir du fond de son âme et provoqua un frisson accompagné du hérissement du duvet de ses bras. Elle ne trembla pas mais cette sensation lui était étrangère, à croire que la vipère pouvait charmer par le simple son de son sifflement à l'instar des sirènes de la mythologie prenant au piège les pêcheurs avec leur chant. Mais la jeune-fille n'était pas un de ces pêcheurs, elle ne comptait pas se laisser faire si docilement.

      - Blake : « Le destin peut-être. »

    Destin ou fatalité, chacun avait son explication ; comme si l'homme n'était qu'un pion aisément manipulable et qu'il lui était impossible de faire ses choix lui-même. Cela dit Verna comprenait tout à fait que certaines personnes aient besoin de se rattacher à une divinité ou a une force supérieure pour expliquer l'inconnu, le surprenant ou l'incompréhensible.
    Le regard du Serpentard se faisait plus insistant, presque pénétrant, dans tous les cas il était trop intrusif pour Verna. Tout d'abord il l'avait surprise à une heure tardive malgré sa discrétion depuis plusieurs années, il avait fallu que ce soit lui qui la surprenne ; de plus il l'avait vu dans une tenue négligée, situation dégradante ... Et enfin il semblait s'en amuser alors qu'elle se sentait de plus en plus mal à l'aise.

    Son malaise resta discret, elle ne pouvait lui montrer ses sentiments ou son ressenti, cela ne se faisait plus chez les Graham une fois l'enfance dépassée. Lorsque Blake utilisa à nouveau sa baguette, Verna sentit son malaise s'accentuer, elle n'avait visiblement aucun poids face à lui et sa présence ne l'empêchait pas d'écouter sa musique, jamais elle n'aurai pensé qu'il s'agirait d'une technique de séduction. La demoiselle tourna les yeux vers le tourne-disque puis regarda à nouveau le Serpentard ; voulait-il la mettre hors d'elle ? ce genre de question furent nombreuses dans l'esprit de la jeune brune mais son sourire ne quitta pas son visage.

      - Verna Rose : « Je pense que je vais retourner à mon dortoir, il est assez tard et j'étais venu pour jouer. » Le regard de Verna se dirigea vers le piano et la déception était perceptible dans ses yeux mais disparut très vite. « On peut se répartir les soirées si tu veux. Par exemple je viendrai les lundis, mercredis et vendredis ; tu pourrais venir les autres soirs. De cette façon nous ne nous dérangerons pas.. »

    C'était une bonne proposition, chacun pourrait profiter de la salle et y faire ce qu'il voulait. Verna avait l'esprit pratique et Blake se verrait donc obligé d'accepter, du moins Verna ne voyait pas pourquoi il refuserait, au pire ils échangeraient leurs soirs si cela l'arrangeait ; la demoiselle ne voulait qu'une chose, jouer ...
    Son regard sombre se posa sur le corps du Serpentard, elle ne le détailla pas mais reconnu le charme de son range et la beauté de ses parents parfois rencontrés lors de soirée bourgeoises. Lui n'y avait jamais été et la demoiselle s'était demandé si c'était à cause de ses manières mais à première vue elles semblaient tout à fait correctes. Le sourire angélique, voire même enfantin de Verna se dessina à nouveau sur son visage après un moment de réflexion rapidement marqué.



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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyLun 1 Juin - 18:54

    La bourgeoisie, l'aristocratie, tous ces gens possédant trop de richesse, jusqu'à l'indécence, et se pavanant dans des soirées mondaines en se congratulant d'être les rois du monde quand en vérité ils n'étaient que pathétiques, l'insupportaient. La famille de Blake demeurait riche, certes, pas assez excessivement pour prétendre cotoyer régulièrement la baronne du coin, mais suffisament pour connaître un tant soit peu les grands riches de ce monde et connaître leurs normes rébarbatives et fortement ennuyeuses. Fatalement donc, Blake avait déjà sans doute croisé Verna lors d'une de ces multiples soirées ne se prêtant qu'au champagne et au caviar, un monde qui ne plaisait pas au Serpentard dont le crédo demeurait la drogue et la génération vodka hautement dépravée, loin des bonnes manières des aristocrates. Sans doute l'avait-il même croisé lorsqu'il avait été enfant, et que sa mère avait à l'époque toute sa tête, mais dans tous les cas, Blake ne s'étonnait pas de ne pas se souvenir de la jeune Verna qu'il aurait pu rencontrer là-bas. C'étaient autant de soirées qui ne lui tenaient pas à coeur et dans lesquelles il effaçait de sa mémoire le visage des personnes rencontrées là-bas, sitôt le seuil de la porte passée. Néanmoins tout chez Verna, conservait l'étiquette de ce qu'il ne pouvait pas supporter de ce monde fait de fastes et de conversations brodées autour de l'argent ou de sa réputation ; de bonnes manières, le dos droit, un langage parfait, un sourire réglementé, une coiffure sans débordements. L'archétype même de la demoiselle poupée, modelée pour rester une jeune fille bien élevée de ce beau monde, conçue pour plaire tout en restant discrète. Alors que la cour du Serpentard ne s'employait à être consituée que de blondes péroxydées, de brunettes fougueuses ou naïves, de rousses délurées ou discrètes également, mais jamais le jeune homme ne s'évertuait à vouloir côtoyer des demoiselles au pedigree de Verna. Trop prévisibles, pas assez virulentes, lassantes aussi... Et pourtant il s'était fait la promesse de l'avoir elle, par la force de sa patience et de sa subtilité sans faille, il la manipulerait jusqu'à arracher la moindre petite parcelle amoureuse de son coeur de poupée bourgeoise. Sitôt la petite victime entre ses griffes néanmoins, il en extirperait toute dignité, jusqu'à la voir sombrer dans les affres de l'amour, quand lui même la jetterait après lui avoir sussuré au creux de son oreille de chaste, qu'elle n'était que le fruit d'un pari fort divertissant. Un programme sadique et joueur, qui sublimait entièrement la facette cruelle du Serpentard qui, pourtant, pouvait tout autant se montrer tendre et chaleureux à ses heures. Ainsi dans tout le château -du moins pour ceux qui connaissaient le vert-et-argent- on entendait deux sons de cloche : Blake Milton-White était un salaud de première catégorie, ou bien demeurait l'amie le plus exemplaire et fêtard qu'on ait eu l'occasion de voir. Qu'il était difficile de se baser sur la réputation de quelqu'un lorsque celle-ci était aussi paradoxale que celui qui en bénéficiait...

    Au final donc, Blake devait s'employer à charmer la belle. Mais à proie particulière, technique particulière : Milton n'était pas assez naïf pour croire qu'il était aisé d'avoir Verna en un claquement de doigts. En vérité, étant depuis de trop longues années un jeune homme ayant eu beaucoup de filles dans son lit, il avait compris que les tactiques de flirts devaient se diversifier, selon la personnalité de la demoiselle et ce qu'il voulait en tirer. Néanmoins il était faux de dire que Milton était un dragueur invétéré : loin de se prêter au jeu du flirt à n'importe quel moment de la journée, il était juste sensible aux courbes féminines et refusait rarement les avances de ses prétendantes... Quoique ses refus ne demeuraient pas si rares, que ce soit parce qu'il n'en avait véritablement pas envie, parce que la demoiselle n'était pas à son goût, ou simplement parce qu'il voulait la voir enrager, par amusement. Rien n'était acquis avec Milton, mais rien ne l'était non plus avec Graham, visiblement. Aussi le jeune homme s'évertua à monter le son de son poste de nouveau, toisant la belle de son regard à la fois amusé et distant, il était demeuré persuadé que la Gryffondor aurait saisi aussitôt le sous-entendu, lorsque de sa voix fluette, la chanteuse scandait un "say that you love me" dès lors que Blake eut remis le son malgré le regard intrigué de Verna. Néanmoins c'était sous-estimer l'incrédulité de la petite bourgeoise qui ne releva ni ne cilla pas, soulevant dès lors la mauvaise foi de Milton qui se demandait alors si la jeune fille n'avait pas quelques problèmes pour ne pas saisir le lourd sous-entendu qui s'était envolé. Loin d'être perturbée par le jeu du Serpentard, elle ne s'en froissa même pas, conservant encore et toujours ce sourire, ces bonnes manières, cette diplomatie que lui, Blake, avait toujours trouvé si fade. Le Serpentard et la Gryffondor demeuraient véritablement bien opposés, et dès lors le jeune homme du ravaler cette colère d'avoir failli à son subtil manège, se jurant dès lors qu'il finirait par avoir la jeune fille de force si elle s'évertuait à jouer les saintes nitouches tant elle l'exaspéra sur l'instant. Pour autant, le jeune homme conservait son assurance, son attitude pseudo-gentleman et son regard engageant. Rien ne devait le trahir, pas même le désemparement face à l'incrédulité de la naïve rouge et or.

    Verna Rose : « Je pense que je vais retourner à mon dortoir, il est assez tard et j'étais venu pour jouer. »
    Blake - « Alors son altesse m'en voit désolé d'avoir gâché sa soirée. »

    Sa voix suave avait tranché l'air malgré lui, Blake s'était montré plus virulent qu'il ne l'avait voulu ; malheureusement sa mauvaise foi avait parlé pour lui. Ne supportant pas ne pas voir la petite bourgeoise coincée et imperturbable plier à ses sous-entendu, il avait rétorqué malgré lui d'une touche plus agressive et mordante qu'il ne l'aurait dû, aussi il se rattrapa en adoucissant son regard noisette et en lui offrant un sourire quelque peu ambigü, ne collant pas à sa réplique assassine.

    Verna Rose : « On peut se répartir les soirées si tu veux. Par exemple je viendrai les lundis, mercredis et vendredis ; tu pourrais venir les autres soirs. De cette façon nous ne nous dérangerons pas.. »
    Blake - « Bien, faisons comme cela. »

    Un léger rire amusé s'était échappé des lèvres du Serpentard, gentiement moqueur, le regard railleur également, mais rien qui ne demeurait véritablement méchant, sinon taquin. Blake avait en outre répondu par l'affirmative, mais il était à prévoir qu'il n'avait pas noté un seul mot de la proposition de la douce : s'il voulait une nuit la salle sur demande, il l'aurait, et ne se demanderait pas s'il fallait attendre le mardi afin de disposer des lieux. La jeune fille, dans sa proposition sympathique et engagée, était véritablement naïve : on ne délogeait pas un Serpentard, pas plus qu'on ne lui offrait des compromis lorsqu'il n'en avait pas envie. Blake n'en avait que faire, et se fichait bien de suivre sa demande à la lettre. Pour autant, il lui avait répondu par l'affirmative, amusé et légèrement moqueur quant à sa naïveté évidente. Rien de très agressif néanmoins dans son rire léger et charmant ; il ne fallait pas faire fuir le gibier. Pour autant la belle tourna alors les talons, prompte à partir, et déjà le jeune homme l'avisa se diriger vers la sortie lorsque soudain, le silence se fit entendre, tombant sans préavis : Blake venait de pointer sa baguette sur le poste pour le faire taire. Sitôt, ce fut sa voix suave qui résonna jusqu'aux oreilles de la Gryffondor.

    Blake - « Joue moi un morceau. »

    Et elle de se retourner, sensible ou non à l'audace du jeune homme qui, toujours assis dans son canapé ocre, soutenait son regard dans un sourire assuré. La partie venait que de commencer, et le vil serpent ne lâcherait pas la demoiselle sans lui avoir dignement arraché ne serait-ce qu'un frisson qui la marquerait. Quitte à ne pouvoir lui apposer de baiser dévorant comme on marque une âme au fer rouge, il se jurait de marquer son esprit par quelques frémissements qu'il lui arracherait. De gré, ou de force.

    Blake - « Ne sois pas timide, joue moi un morceau. Non seulement je m'ennuie, mais en plus j'aimerai vraiment t'entendre jouer. J'adore le piano. »

    Mensonge ou vérité, dans tous les cas le Serpentard demeurait véritablement convaincant, lové dans son attitude sûr de lui et son audace agaçante.
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Verna Rose Graham

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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptySam 13 Juin - 13:00




    Elle sentait dans le regard du jeune homme une pointe d'agressivité, elle ne lui avait jamais rien fait et se demandait donc d'où cela pouvait-il venir ? Détestait-il les personnes de son rang ? Pourquoi ? Que lui était-il arrivé ? Les yeux de Verna Rose se figeait soudain sur Blake, tentant d'en comprendre un peu plus sûr lui, voulant savoir ce qu'il cachait sous cette nonchalance, son visage, son regard, ses mains, elles montraient tout un contraire, une ambivalence entre ce qu'il paraissait être et ce qu'il était réellement. Peut être que Verna était un peu comme ça elle aussi, les autres la prenait souvent pour une imbécile parce qu'elle se pliait aux exigences de son éducation, mais la demoiselle aimait cette encadrement rigide il lui permettait de garder la santé, d'avoir des résultats excellents et de tout faire pour avoir un avenir prometteur et sans failles. Alors elle s'en fichait pas mal d'être prise pour une jeune fille sans cervelle, une jeune fille faisant tout ce que ses parents lui demandaient. Malheureusement les remarques des autres élèves pouvaient être blessantes et Blake ne manqua pas à la règle, son ton si méchant, si agressif et tellement moqueur et acerbe avait blessé profondément Verna.

      - Blake : « Alors son altesse m'en voit désolé d'avoir gâché sa soirée. »

    Aucune réaction ne vint de la part de la jeune Gryffondor si ce n'est un détournement de son regard, alors qu'elle souhaitait simplement être agréable, il l'avait blessé. Non pas dans son amour propre mais plutôt au creux de son âme même ... Elle n'était pas méchante, elle ne l'avait jamais été et ne voulait pas le devenir, mais il arrivait certains moments comme celui-ci où une intense révolte remontait en elle, mais cette révolte apparentée à de la rancœur s'étouffait rapidement en son sein, au lieu même qui régit l'amour, la tendresse, l'attachement ...
    Verna Rose déposa à nouveau son regard sombre sur le visage si pâle du jeune-homme, il voulait lui faire du mal, soit ! Elle ne lui montrerait pas l'affection qu'elle avait ressentie, son corps toujours aussi détendu mais crispé sur ses vêtements qu'elle ne parvenait à fermer correctement.

      - Blake : « Bien, faisons comme cela. »

    Son rire la fit frissonner, la peur ? non, mais ça n'est pas loin, elle se demandait ce que cachait chaque parole sortant de sa bouche, oui elle qui était précédemment souriante et semblait si manipulable, ni faible d'esprit, se révélait être bien plus coriace que prévue, elle n'était pas manipulatrice, et n'avait pas d'arrières pensées, sa pureté était toujours présente mais son esprit, son âme si douce n'avait pas changée et son cœur mis à nu n'avait toujours pas de carapace. Son départ ne devait plus attendre, en sa présence elle se sentait si fragile, comme s'il faisait naître des défauts dont elle n'avait jamais eut conscience, il fallait qu'elle s'en aille ... Elle se leva et se dirigea vers la porte en souriant, se sentant plus forte et plus sereine à mesure que ses pas l'éloignaient de lui. Mais sa voix se fit entendre une fois de plus, aux premiers sons de sa voix Verna s'arrêta et ferma les yeux se demandant si elle serait une fois de plus la victime de ses railleries ... Mais sa demande en était tout autre ...

      - Blake : « Joue moi un morceau. »

    Son visage rayonnant et souriant se tourna vers lui, jouer était ce pour quoi elle était venu, elle en avait tellement envie ... Néanmoins elle hésita, ne prononçant aucun mot elle baissa la tête et la secoua négativement se qui fit tomber le crayon qui maintenant fébrilement ses cheveux laissant alors sa chevelure noire s'étaler sur ses épaules et retomber dans son dos, ils n'étaient pas suffisamment long pour atteindre ses hanches mais ils étaient comme une flèche montrant leur direction ...

      - Blake : « Ne sois pas timide, joue moi un morceau. Non seulement je m'ennuie, mais en plus j'aimerai vraiment t'entendre jouer. J'adore le piano. »

    Verna ne disait toujours rien, elle regarda le piano et sentit le désir monter en elle, mais les premières paroles de Blake ne lui donnait pas envie de s'exhiber de cette façon. Allait-il à nouveau se moquer d'elle ? Le Serpentard se moquant de la Gryffondor, le cliché pourtant si réel en cet endroit ... Se laisserait-elle faire ? Sans doute ...
    Elle se déplaça vers le piano ignorant qu'il s'agissait d'une parade pour Blake. Dommage ... La colombe perdra ses ailes ...
    Elle s'assit sur le banc devant le piano, ses doigts fins se dirigèrent vers les touches, elle les effleura doucement sentant un picotement sur la pulpe de ses doigts remontant le long de ses mains et de ses bras, les battements de son cœur se faisant plus intenses, plus rapides ... Puis elle commença à jouer, la fluidité de ses gestes, l'aisance qu'elle dégageait, elle trouva transportée dans un autre monde, elle n'aurait pus remarquer un mouvement, ni même une nouvelle entrée dans la salle sur demande, la musique la transportait ...



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Blake Milton-White
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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyJeu 25 Juin - 12:54

    Il avait fallut qu'il tombe sur une demoiselle atteinte visiblement d'un mutisme léger ; aux paroles agressives du Serpentard, elle ne répondait qu'en bifurquant son regard, décrochant des prunelles trop froides du jeune homme , signe implicite de soumission. Cela en vérité n'était guère surprenant, car au vu de la personnalité forte du vert-et-argent, et celle tellement plus douce et docile de la belle demoiselle, ce ne pouvait être autrement. Néanmoins Blake avait vite saisi que pour dompter la gazelle farouche et muette, mieux valait éviter de la faire trembler. Il fallait se montrer doux et patient, prince avenant et ne démontrant aucune arrière-pensée : à chaque proise sa tactique de traque. C'était aussi cela qui diversifiait le jeu et qui le rendait si grisant et amusant, et en outre le jeune homme ne se contentait pas de lui répondre avec une pointe d'agressivité parfois, il l'analysait, l'observait à la dérobée, et sans que la belle ne s'en rende compte, il détaillait ses réactions, ses regards, ses attitudes et jusqu'à son moindre souffle... Attitude presque diabolique à vous en sonder l'âme pour mieux refermer le piège sur vous, et Verna ni échapperait pas. Néanmoins son mutisme ne décourageait pas le vert-et-argent, qui de toutes évidences n'avait jamais apprécié les filles trop bavardes, mais la rouge-et-or remportait la palme du silence exemplaire. Lui faisait-il aussi peur ou était-ce seulement la nature de la demoiselle, les deux sans doute, après tout Blake ne l'avait jamais vue que trop discrète. Et en l'espace d'un instant, il s'imaginait la petite poupée de porcelaine en morceaux, par le biais de son propre venin, chose qui finirait par arriver si Blake parvenait à aller jusqu'au bout de son pari. Mais pour l'heure, il se devait de retenir la gazelle trop farouche, insensible aux avances implicites du Serpentard, ou du moins trop candide pour les comprendre, ce qui ne découragea pas le jeune Milton pour autant. Qu'il faisait ténébreux ainsi, le sombre prince, à vouloir s'approprier la pureté d'un ange sans remords aucun, alors que son âme pourtant n'était pas non plus des plus noires. Lui qui pouvait se montrer aussi adorable et amical, pouvait se montrer tout autant cruel, ce qu'il était en l'instant au vu du dessein peu glorieux qu'il avait pour Verna. Lui voler sa pureté et son coeur par la même occasion, mais encore fallait-il qu'il parvienne à approcher la gazelle effarouchée qui faisait un pas en arrière chaque fois qu'il s'avançait. Néanmoins, alors qu'elle s'apprêtait à quitter les lieux, la voix du Serpentard résonna, naturelle et détachée, cette pointe mutine dans le ton suave de ses paroles. Et dès lors qu'il vit le regard de Verna accrocher le piano, il savait qu'il avait remporté la bataille ; la belle ne résisterait pas à l'envie de frôler le clavier de ses doigts fins, le désir illuminant l'obsidienne de ses prunelles satinées trahissait son envie. Et en effet, toujours sans un mot, Verna se dirigea vers l'instrument, sous le regard du Serpentard qui ne la lâchait pas, ce sourire étrange logé au coin des lèvres. La belle prit alors place, accordant le piano de quelques touches cristallines, prenant son aise pour mieux s'adonner à sa partition, néanmoins Blake put constater la raideur du dos de la Gryffondor trahissant son appartenance à une classe sociale stricte et rèche. Les notes s'envolèrent alors, sous le bref hochement de tête du Serpentard, approuvant par la même le don de la douce pour la musique. Une musique entrainante quoique mélancolique, un goût de paradis au purgatoire, mais rien encore d'immensément doux sinon passionné modéremment. L'on disait souvent que la partition préférée d'un musicien n'était que le miroir de son âme, et en ce sens Blake put y reconnaitre quelque peu l'aura de la douce dans ces notes envolées, bien qu'il ne prétendait pas la connaître. Si le Serpentard s'était laissé aller au piano, il n'en serait ressorti une musique sans doute trop passionnée et légèrement agressive, quoique belle, entrainante et légèrement lancinante. Pour autant pour l'heure, il lui fallait charmer la belle, et non parler musique.

    Le jeune homme se leva alors dans un bruissement d'étoffes, se postant derrière la demoiselle un court instant, analysant de son oreille les notes envolées, comme pour l'imprimer dans son esprit. Certes, il n'était pas non plus un grand pianiste renommé ni ne prétendait à savoir mieux en jouer que la douce, mais son génie lui avait conféré l'oreille diablement musicale. Posant une main sur l'épaule de Verna d'un geste volontairement audacieux, il finit par contourner le banc et s'asseoir à ses côtés, la toisant de son regard de braise qui vint à glisser sur les doigts agiles de la petite gazelle. Puis la partition apparut, laissant dès lors la possibilité de tenter d'amadouer la belle en se joignant à elle, parcourant également le clavier de ses doigts, non sans laisser par moments quelques silences afin de laisser place au solo musical de la gazelle si prise dans sa gamme, concentrée et ailleurs à la fois. Le Serpentard montrait dès lors une face cachée en s'improvisant pianiste, lui qui ne semblait jurer que par la guitare et qui semblait avoir des talents cachés que nul autre que Verna ne saurait dès lors, et ce même s'il faisait quelques fautes qui lui arrachaient dès lors quelques sourires paraissant adorables. La musique envolée et ainsi terminée, Blake se redressa, un sourire charmeur aux lèvres, ses prunelles s'accrochant à celles de la douce d'une lueur mutine.

    Blake : « Pas mal... » fit-il de son sourire arrogant mais amusé pour la provoquer un peu sur son terrain. « ... A mon tour, essaie de me suivre si tu le peux. »

    De nouveau un sourire, tellement plus sombre malgré la lueur véritablement amusée de son regard : le serpentard lançait volontairement un jeu entre les deux, s'appropriant le domaine d'intéret de la belle afin d'enclencher une complicité sans qu'elle ne s'en rende compte. C'était par le piano, qu'il pouvait la séduire, et il l'avait saisi. Fort heureusement pour lui, s'il ne pratiquait pas le piano aussi courament que la douce, son génie caché aux yeux de tous lui conférait une oreille musicale admirable mais aussi et surtout le don de s'approprier une partition et son solfège. Une autre partition apparut, alors que le Serpentard avisa du coin de l'oeil la demoiselle avec provocation, quoique gardant son sourire mutin aux lèvres, alors qu'il commença à pianoter sur le clavier d'une dextérité impressionnante, au son de sa partition préférée : passionnée, ennivrante, rapide et virulente. La piano sonata s'élevait dans la pièce, seule gamme que le Serpentard connaissait véritablement, et qui , peut-être, l'aiderait à conquérir un peu plus l'âme de sa proie.


hj : bon honnêtement c'est pas la réponse que je voulais à la base,
mais j'avais pas d'autres idées T.T
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Verna Rose Graham

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MessageSujet: Re: Say that you love me.   Say that you love me. EmptyDim 12 Juil - 16:30




    La mélodie s'échappant du piano était comme une étoffe prise dans le vent, ne sachant où se réfugier et s'envolant donc au gré des doigts de Verna. Elle entendit Blake se lever, la jeune sang et or se demandait alors ce qu'il allait faire, allait-il sortir ? Capitulait-il ? si cette conversation pouvait s'apparenter à un duel. Verna continua de jouer bien qu'elle fut troublée en sentant la main du jeune homme sur son épaule, le diable s'insinuait aux plus profond de son âme, ces légers picotements qu'elle ressentait se propageaient le long de son dos pour finir entre ses reins. Aucun homme ne l'avait touché ainsi au par avant, elle sentit sa main glisser puis disparaitre pour se retrouver à côté d'elle. Comment continuer alors qu'il était si près d'elle ? L'empreinte de sa main sur son épaule se faisait encore si profonde, comme s'il l'avait marqué, comme si elle lui appartenait désormais. Les doigts de la jeune fille continuaient leur balade même lorsqu'elle fut rejointe par ceux du Serpentard, il était doué, il était doux ...

    De petites fautes parsemaient son jeu, mais pour la découverte d'une partition, il faisait fort. Elle tournait les yeux vers lui et son sourire se faisait plus enfantin à chacun des siens, elle le regardait sans honte ni même peur, la musique les unissait, c'est du moins ce qu'elle pensait, ce qu'elle avait l'impression de ressentir. Est-ce une illusion ? Un stratagème de la part du vert et argent ? Si c'était le cas Verna ne ressentait pas même le besoin de s'en méfier. Son regard plongea dans les ténèbres de l'âme de Blake, mais une pointe de lumière, une lueur s'en dégagea, pourquoi Verna ne vit que cela ? Impossible de le dire, mais son regard, son avis changea à son sujet, il n'était plus le don juan, le briseur de cœurs, il était le pianiste, sachant se plonger dans l'univers d'un autre, il n'était plus l'égoïste dont on parlait si souvent, avait-elle droit à une nouvelle facette ? Si elle avait sut que tout cela n'était qu'un piège, serait-elle réellement partie ? Ou aurait-elle cherché à montrer à tous qu'il n'était pas si mauvais que ça ? Elle n'était pas orgueilleuse mais elle voulait aider les autres lorsqu'elle sentait que c'était possible. Il avait bien des amis, cela signifiait bien qu'il n'était pas un monstre !

    Une fois le morceau finit, la réflexion de Blake la fit sourire et bondir à la fois.

      - Blake : « Pas mal... » fit-il de son sourire arrogant mais amusé pour la provoquer un peu sur son terrain.
      - Verna Rose : « Pas mal ... » murmura-t-elle en souriant.
      - Blake : « ... A mon tour, essaie de me suivre si tu le peux. »

    Une partition apparut alors, en lisant les premières lignes, elle ne disait rien à la demoiselle et elle fut surprise de voir avec qu'elle dextérité le serpentard pianotait, une mélodie si vive, si rapide ; il voulait qu'elle joue avec lui, lui qui faisait des fausses notes sur un morceau plutôt lent, ne faisait aucunes bévues sur un morceau si vif. Après avoir regardé plusieurs fois la partition puis les doigts de Blake, Verna se lança finalement, ses doigts fins se baladaient sur les touches avec grâce, habilité et aisance, les yeux rivés sur la partition, à plusieurs reprises ses doigts frôlaient ceux du vert et argent faisant remonter des chocs électriques le long de ses doigts puis de ses mains. Mais elle ne le montrait pas, elle ne le voulait pas ne comprenant pas ce que signifiaient ces signes.

    Sa candeur et son innocence ne lui permettaient pas de mettre des mots sur toutes ces manifestations, son esprit ne parvenait pas à rationaliser tout cela, elle ne savait pas, ne comprenait pas et se complaisait dans cette ignorance qu'elle avait si longtemps à fuir en s'instruisant le plus possible. Mais il y a des choses qu'il vaut mieux ignorer ...



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