Pré-au-lard où comment trainer entre deux cours

Depuis le matin, c'était... I'm so excited ! And I juste can't hide it... Oh non ! Qu'est ce qu'il pouvait bien être énervant, à toujours parler. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes, de parler comme ça, et d'être aussi lourd, mais aujourd'hui, il ne savait pas ce qu'il avait. Déjà, il avait arraché les rideaux en les tirant, pour se lever. Ensuite, il était descendu si vite dans les escaliers, en sautant partout, qu'il avait faillit passer par dessus la rambarde, faisant crier certaines filles plus jeunes. Du coup, il sautillait, certes, mais du côté du mur. En arrivant en bas de l'escalier, il voulu sauter cinq marches d'un coup, mais se vautra comme une crêpe par terre, au pied de la VRAI directrice. Celle ci ne le blâma pas mais lui sourit, et on aurait dit, à son sourire, qu'elle avait presque envi de rire. Mais bon, elle s'abstint, ce n'était pas convenable.

Une fois qu'il s'était relevé, il regarda la grande salle, qui n'était pas encore pleine. Il n'y avait que quelques personnes qui se murmuraient des choses. Tout était calme quand soudain un grand BONJOUR traversa la pièce comme un éclair traverserait le brouillard. Plus personne ne parla, et tout le monde regarda Caton. En effet, c'était lui qui venait de parler, il s'adressait en réalité à des copains de Gryffondor, qui étaient déjà levés. Rougissant un peu, il s'assit, puis regarda son assiette d'œuf brouillés. Bien sur, comme on dit, jamais deux sans trois! Eh bien, quand on s'appelle Caton hale, on est pareil que tout le monde. Il fallait qu'il en fasse une dernière... Il entendit quelqu'un l'appeler, derrière, et il se retourna, un bout de plain plein d'œuf a la main. Avec la vitesse, l'œuf partit sur sa voisine qui poussa un cri et qui partit, en prononçant des mots que je ne citerais pas ici.

Bref, quand la journée commence comme ça, vous vous doutez bien qu'elle ne peut pas se finir bien. Eh pourtant, si. Une fois les cours terminés, ils allèrent dans le parc. Mais Shawn et lui n'avaient pas envi de rester ici, ils voulaient bouger. Alors, une idée géniale leur traversa l'esprit. Pourquoi ne pas aller à Pré au lard? D'habitude, Caton n'était pas comme ça, mais là, il était un peu.. chamboulé. Ils partirent donc, tous les deux, sur la route qui menait au village de sorciers. Cependant, ils n'y arrivèrent pas et s'arrêtèrent dans un champs, un peu avant le village. Ils s'assirent et regardèrent le paysage, révisant à moitié. Oui, ils avaient contrôle, après... Mouarf la poisse !

« Et toi alors ? Tu ne t’es toujours pas trouvé de compagne pour le bal ? Du moins, je n’espère pas pour toi, sinon je devrais déjà le savoir ! »

Caton se mit à rire. Il savait qu'il le taquinait. Caton avec une fille? Non, ce n'était jamais arrivé. Eh puis, quelle fille voudrait sortir avec un garçon qui a un frère gay? Faudrait vraiment que la fille soit étrange, voire bi, pour comprendre. Enfin... Il y avait bien une fille, si... ils sortaient ensemble en cachette, mais personne n'en savait rien. Il y avait quelqu'un, une fois, qui les avaient vu, mais les deux tourtereaux avaient été obligés de lui jeter un sortilège d'amnésie.

« Ouais, tu le saurais... Et toi, t'en as une? Je t'ai vu avec personne en ce moment. »

Et c'était vrai, il ne l'avait vu avec personne. En plus, ils étaient tout le temps fourrés ensemble.

Assise sur un rebord de fenêtre, Katheryne observait les petits nouveaux défiler dans les couloirs à la recherche de leurs salles de classe. Depuis l’attentat qui avait survenu il y a de cela quelques semaines, les salles avaient changé car certaines étaient désormais inutilisables et en cours de réparation. Les élèves n’étaient plus choqués et se remettaient petit à petit. La vie avait cette capacité de se remettre sur les rails au fur et à mesure que l’homme se relevait. S’apercevant que les professeurs tournaient en rond afin d’aider au mieux les jeunes élèves à se repérer, la jeune femme ne bougeait pas plus. Elle savait bien qu’on allait surement la réprimander pour ne pas être à la bibliothèque en train d’étudier une quelconque matière qui l’aiderait pour son futur… cependant, elle ne bronchait pas. C’était comme si cela ne l’atteignait pas. A dire vrai, depuis plusieurs semaines, les cours n’étaient pas la priorité de la demoiselle. Miraculé exceptionnelle de l’attentat, Katheryne avait échappé à plusieurs poutres en se faufilant à temps, réussissant à prévoir de quel côté il fallait qu’elle plonge pour éviter un morceau de bois qui pouvait bien être mortel. Etrange… Pourtant, elle n’avait aucune capacité pour la divination. Enfin, d’après les dires du professeur de divinisation mais aussi de son désintérêt pour la matière. Tout le monde n’avait pas eu cette chance. Deux fois, Katheryne était passée près de la mort. Deux fois, elle y avait réchappé. Hors, il ne faut pas trop tenter la chance. La prochaine serait surement la bonne… et son frère ne sera pas toujours là pour la protéger. Même si Matthias prétendait le contraire – s’énervant même par rapport à cela -, la jeune femme en était convaincue.
Juste avant que le professeur ne la remarque, une voix appela Katheryne. Etonnée – voire même légèrement déçue de ne pas s’être fait remonter les bretelles par le professeur -, elle se retourna pour découvrir Shawn s’avançant vers elle. Apparemment, il avait prévu de réviser avec Caton après les cours de la matinée pour l’interro de Métamorphose. Lui promettant de venir les rejoindre à son tour, la jeune femme se retrouva devant sa salle de classe. Shawn avait-il fait exprès en prévoyant que l’attitude de son amie présumée qu’elle comptait sécher les cours de la matinée ? Dans tous les cas, elle n’avait plus le choix désormais.

Les heures passèrent et la pause de midi finit par arriver. Cependant, ce n’était pas encore terminé pour la jeune fille qui se fit appeler par son professeur. Un problème à régler, apparemment. Les deux jeunes hommes partirent donc sans elle. Se retournant vers son professeur, Katheryne se demandait bien de quoi il pouvait s’agir. Pour une fois qu’elle n’avait rien fait de spécial en classe : ni bavardage, ni interruption, nada.
- « Mademoiselle McGregor, allez-vous bien ? J’ai remarqué que vous étiez ailleurs et vous avez une petite mine. Dormez-vous bien au moins ? »
- « Je vais bien, professeur. Et, je dors assez. »
- « Dans ses conditions… pourquoi ne pas participer un peu plus en classe ? »
Les professeurs étaient-ils tous aussi chiants ? Si elle n’avait pas envie de participer, cela la regardait, non ? Ce n’était pas d’aujourd’hui qu’elle ne participait pas en cours. Même pas dans celui du professeur Anjeston. Et pourtant, elle pouvait… mais, elle avait mieux à faire durant ce cours-ci. Après avoir réussi à s’extraire de la salle de classe, Katheryne tenta de retrouver ses deux compères préférés … en toute discrétion.

Courant dans les allées de gravier, Katheryne ne manqua pas de glisser sur les petits galets à plusieurs reprises. La première fois, elle arriva à se rattraper à l’une des rambardes tandis que la deuxième fut plus fatale et se solda en chute complète. Vous savez, l’une de ses chutes qui vous heurtent les genoux et les paumes de main. S’asseyant parterre, la jeune fille prit quelques minutes pour se remettre de ses émotions. La pluie avait coulé toute la nuit, ce qui expliqué que les galets étaient si instables. Au lieu de combler son retard, cela n’avait fait que l’agrandir. Il devait surement y avoir des jours avec et des jours sans. Se relevant en prenant soin de ne pas reglisser, Katheryne se lança un sortilège de nettoyage pour éviter d’avoir l’air d’une souillon, bien qu’elle ne pouvait pas enlever les griffures que ses jambes arboraient. Tant pis, cela piquera juste sous la douche. Continuant sa course avec plus de sureté, Katheryne finit par apercevoir deux têtes brunes bien connues qu’elle recherchait tant. Accèlérant le pas, elle finit par arriver devant eux, les joues rouges et légèrement essoufflée.

- « Désolée, désolée, désolée, je suis en retard…Pfff » Reprenant son souffle, elle se laissa choir sur le banc, renversant sa tête après que son dos n’est cogné contre le bois. « Et puis, pourquoi vous avez changé vos plans ? Vous ne deviez pas être dans Pré-au-Lard ? » Relevant la tête, elle questionna les deux garçons du regard, nullement fâchée.