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 And the best is, no one knows who we really are.

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Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


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MessageSujet: And the best is, no one knows who we really are.   And the best is, no one knows who we really are. EmptyMar 26 Mai - 13:20

And the best is, no one knows who we really are. Callingfoxgloveicons And the best is, no one knows who we really are. 308vfqc

Ethereal Princess && Fatalist Knight

Tell your boyfriend if he says he's got beef,
That I'm a vegetarian and I ain't fuckin scared of him.


-premier post : Diodora -



    Du monde emplissait l'immense salle sur demande occupée par les élèves les plus âgés ; à ne plus pouvoir en discerner le sol : cet entassement des corps ondulant entre eux dans des danses sensuelles est à la fois étourdissant mais aussi atrocement nauséeux pour quiconque craint le spectre de la claustrophobie. Ca suinte l'ivresse de la débauche à plein nez, l'odeur à la fois écoeurante et euphorique de l'alcool se mêle à celle de la drogue et du sexe à profusion. Les corps se serrent, s'enlacent, se poussent et se cherchent ; c'est la consécration vicelarde de leur jeunesse brimée par l'autoritarisme de Gallner. La musique assourdissante vombrit entre les murs et trompe les sens : on se sent emporté par le rythme décadent sur lequel beaucoup de jeunes camés viennent danser. Tout suinte la débauche et les excès, mais ils s'y complaisent, ou du moins feintent de s'y complaire dans un bonheur complètement illusoire et presque pathétique. Mais ce soir, ils s'amusent jusqu'à défaillir, jusqu'à sombrer, ce soir on ne sait pas encore qui finira dans le lit de qui, qui succombera excessivement à l'alcool, qui sera porté par les effluves de la drogue jusqu'à jouer dangereusement les insouciants... Et on attends lesdits acteurs ; le propre d'une soirée de dépravés, c'est d'assister au spectacle tout en étant soit-même pas tout à fait conscient. Par ailleurs, l'organisateur de cette fête clandestine, comme souvent, c'est ce jeune homme aux airs sombres et aux traits tirés par sa dépendance à la coke et autres substances du genre, entouré de sa cour personnelle, changeante mais aussi fidèle qu'un labrador japant au premier ordre venu. Il a le sourire aux lèvres malgré cet air ténébreux voilant son visage aux traits parfaits, il brille dans son regard cette lueur de perversité et de vices mêlés à cet éclat indiscernable d'un mal-être profond qu'il tente à tout prix à cacher. D'ailleurs, certains le savent déjà ; aborder la question d'un soit-disant conflit intérieur avec le jeune Milton, c'est s'assurer d'avoir en retour cette agressivité fougueuse qui lui prend aux tripes parfois. Il peut vous aimer avec véhémence comme vous haïr farouchement ; tout dépend de son humeur. Aussi l'on préfère se faire membre de sa cour, autant que de l'éviter ; cela évite les mauvaises surprises. Debout, encerclé de sa cour faite de blondes péroxydées, de divas pathétiques saturées au whisky, de camés au rire nerveux, il roule une cigarette avec tout le soin dont peut faire preuve un héroïnomane en manque qui vient de prendre sa dose... Trop faible dose au vu des restrictions de Poudlard et de la difficulté à importer ce genre de substances illicites. Puis la voix coulante de son camarade Alexander résonne alors, et avec elle ce sont toutes ses pensées qui s'envolent.

    ALEX - « Hey, visez un peu là-bas. La Reine des Glaces en personne est tout de même venue nous rendre visite. »
    CALEB - « N'empêche que je me la taperai bien moi, la Reine. »

    Blake détourna son regard sombre jusque sur la demoiselle visée dans la conversation de ses deux obsédés d'amis déjà fort bien allumés aux effluves du rhum et autres alcool blanc. Diodora venait de passer le sueil de la porte, s'avançant dans la salle bondée dans une démarche aérienne, si belle et éthérée avec ses cheveux noisette tombant en cascade sur ses épaules et son regard brodé d'étoiles... Le Serpentard ne détacha déjà plus ses yeux ténébreux de la nouvelle arrivante, sous le soupir agacé de la belle rousse littéralement pendue à son cou telle une sangsue en manque d'attention. Un sourire en coin naquit sur les lèvres de Blake alors qu'il sentit cette flamme dévorante s'emparer de lui dès lors qu'il avisait les courbes parfaites de la demoiselle ayant fait son entrée. Entre eux subsistait depuis trop longtemps ce désir brûlant et cette attirance réciproque, sans que jamais ils ne s'adonnent tous deux à la luxure. De ses yeux à ses lèvres, des galbes de sa poitrine délicieuse aux courbes fines de ses hanches, il n'y avait rien qui ne subsistait plus un fantasme pour Blake qui, indéniablement, la voulait pour lui l'espace d'une nuit aux ébats violents et passionnés. Et pourtant il demeurait en lui cette envie paradoxale mais dévorante de ne pas succomber à son obsession ; la toucher reviendrait sans doute à ne plus ressentir ce feu dévorant l'habitant chaque fois qu'il posait ses obsidiennes sur la jeune fille, il se devait d'en faire son insaisissable afin de garder pour lui cette envie ennivrante à son encontre... jusqu'à ce que, dans toute son insouciance, il ne finisse par imploser et ne réclame peut-être son dû par la force de la passion. Autour de lui, les conversations continuaient sans qu'il n'y prête véritablement attention, dévorant de ses yeux de prédateurs la douce aux courbes qu'il aimerait cent fois resculpter de ses mains expertes, jusqu'à ce que des doigts fins ne tirent sur sa chemise blanche et le sortent de ses pensées.

    LYDIA - « ...Blake, tu m'aimes ? »

    Le Serpentard se retourna doucement, laissant le silence s'installer dans le petit groupe qui s'était tût afin de recueillir avec une certaine appréhension la réponse de Blake qui pouvait se montrer aussi bien le plus doux gentleman que le pire salaud que la terre ait jamais porté à ce jour. Arquant les sourcils, le jeune homme mit en premier lieu quelques secondes avant de véritablement saisir la question de la belle rousse pleine d'espoir mais également véritablement jalouse de cette Diodora qu'il semblait toiser avec tant d'insistance. Enfin, un rire léger s'échappa des lèvres du Serpentard, véritablement amusé, comme si la douce avait laisser s'échapper une blague divertissante ; sa réaction désabusée ne faisait en vérité que renforcer le côté humiliant qu'il infligeait à Lydia. Cette dernière sentit ses joues s'empourprer avant de tenter de récupérer un tant soit peu de dignité.

    LYDIA - « Si tu ne m'aimes pas, c'est inutile d'essayer de m'avoir dans ton lit ce soir... » de nouveau un silence, et déjà la demoiselle semblait regretter ses dires, car son regard plus doux se fit presque implorant. « ... enfin à toi de choisir. »
    BLAKE - « Choisir son avenir, choisir sa vie, choisir si je veux une pétasse rouquine dans mon lit ou pas cette nuit. Pourquoi je ferai une chose pareille ? J'ai choisi de ne pas choisir la vie. J'ai choisi autre chose... Les raisons ? Il n'y a pas de raisons. On n'a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne. » murmurat-t-il d'une voix suave surplombant pourtant la musique assourdissante.

    La demoiselle resta bouche bée devant une telle tirade fataliste du jeune homme déjà fortement sous le joug de la drogue inhalée quelques minutes auparavant, mais Blake n'y fit guère attention, visiblement las et exaspéré, le serpent poussa la belle rousse avant de quitter sa petite cour personnelle. Il se faufila dès lors entre ces corps ondulant, attrapant parfois au passage quelques mains frêles de ces demoiselles tentant de l'attirer en s'emparant du tissu de sa chemise immaculée ; avances refusées par le ténébreux Milton dans des sourires en coin mués dans une provocation agaçante. Et déjà, le sombre prince dépravé cherchait son obsession de ses obsidiennes pénétrantes, jusqu'à enfin remarquer la silhouette de la glaciale Diodora. S'avançant vers cette dernière dans un visage terriblement sombre et sérieux, trahissant cette envie dévorante montant déjà en lui, il la salua cependant d'un léger sourire comme son regard se plongea dans ses prunelles satinées.

    BLAKE - « J'ignore encore pourquoi, mais je ne pensais pas te voir ce soir. Te serais-tu égarée dans les couloirs ? »

    Un murmure suave et un regard pénétrant ; une attitude qui se prêtait amplement au désir que le sombre prince éprouvait pour la demoiselle éthérée.
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MessageSujet: Re: And the best is, no one knows who we really are.   And the best is, no one knows who we really are. EmptyJeu 28 Mai - 10:01

    C’était toujours la même chose. Elle était accrochée à la décadence comme un nourrisson au sein de sa mère. Elle n’aurait su la lâcher, elle, les soirées qu’elle engendrait, cette folie furieuse qui la pourrissait, leurs visages crades sur lesquels ses yeux d’un bleu glacé se posaient, définitivement dégoûtés, leurs étreintes sans une once de sensualité, loques ne désirant plus que s’accoupler, et elle finissait toujours par se demander ce qu’elle foutait là, pourquoi elle avait décidé de venir ce soir, mais la réponse était qu’elle n’aurait pu faire autrement, qu’elle les avait ancrées dans son quotidien, s’inscrivant déjà dans une pathétique routine. Elle y tenait bien trop pour en sortir, à ces instants dorés, dans lesquels on se plongeait tous simultanément dans l’illusion, parfaite osmose, magnifique synchronisation. Elle aimait voir son monde tourbillonner, se tirer de la réalité. Entre ses doigts, un joint qui se consumait, et dans son autre main, un verre d’alcool. Vodka. Elle ne tournait qu’à ça, ou presque. Déjà, Diodora savait que la chute serait fatale. Que la retombée se ferait dans la douleur. Autant maintenir l’état second le plus longtemps possible, en ce cas, s’était-elle dit. Et elle observait cet écran qui lui faisait face, sur lequel ce film était projeté, le film de sa vie, le film de leur vie, qu’ils brodaient seconde après seconde, multipliant les éléments perturbateurs tant et si bien qu’on ne savait plus lesquels en étaient réellement. Elle sentit une main se poser sur son genou, et se retourna vivement vers son possesseur, sur le qui-vive. Il venait de l’extirper de ses sombres songes.

      « Hey, Aimery. Il ne te resterait pas un peu d’AA3, par hasard ? »


    L’AA3. Potion où l’on mêlait l’Armoise à l’Aralia. Le tout faisait considérablement flancher votre perception, embrumait votre réflexion. Vous bannissiez votre esprit au profit de l’éloge de votre corps et vos paroles s’écoulaient dans un flot continuel, fluides, plus ou moins sensé, sans pour autant que cela n’atteigne votre vivacité. Diodora s’était souvent amusée de certaines filles de sa maison jouant un jeu en permanence, se faisant passer pour ce qu’elles n’étaient pas, en glissant quelques gouttes de cette drogue au creux de leur verre, discrètement, révélant au grand jour leur conduite lamentable.

      AIMERY – Tiens ma belle.


    Il lui avait tendu un flacon qu’elle avait soigneusement fait glisser dans son décolleté. Elle aurait pu le payer, l’argent abondait tant sur son compte qu’elle ne savait plus quoi en faire, et du coup elle n’en faisait rien, mais il ne lui demandait pas même une piécette. Sans doute espérait-il la baiser à nouveau, mais la dernière et seule fois qu’ils avaient partagé la même couche, elle s’était tant ennuyée que ça ne risquait pas de se reproduire.

      « Merci. »
      AIMERY – On bouge ?


    Les yeux de Diodora coururent encore une fois sur la masse de gens ici présents. Ils étaient pathétiques, ne l’amusaient même plus. Olevia, là-bas, finissait encore une fois avec le même mec craignos d’un an son cadet. Son joint termina dans le cendrier. Elle lui aurait bien appris la vie – à Olevia, pas à l’immonde chose qui la tenait entre ses bras. Jayce draguait lamentablement mal. Et Silvine se faisait tripoter par trois mecs en même temps – comme d’habitude. Cette soirée était vraiment merdique.

      AIMERY - Milton-White organise une soirée au septième.


    Dio hésita quelques secondes. Ils n’étaient peut-être pas si pathétiques que ça. Souhaitait-elle réellement se confronter au démon ? Elle avait l’impression que déjà, ses yeux sombres la transperçaient. Déjà, elle sentait ce feu la brûler, s’emparer de son corps agonisant sous chacun de ses regards, n’attendant que sa délivrance tout en la lui refusant. Elle voyait l’enfer quand elle s’imaginait leur fusion, et cette obsession grandissante l’effrayait plus qu’autre chose. Comme toujours, elle rejetait loin d’elle toute forme d’attachement, toute possible désillusion, toute possible trahison. Elle savait que la simple évocation de son nom allait lui gâcher la soirée, que l’envie la dévorerait pour le reste de celle-ci si elle restait en ce lieu infect, alors elle se leva, se pendit au bras qu’Aimery lui tendait, termina son verre d’une traite et ils se cassèrent de cette porcherie.

    La musique lui plaisait. C’était la première chose à laquelle elle songea en traversant la Salle sur Demande, qui se transformait successivement en refuge pour ses nuits d’ébat et en lieu de perdition, havre de débauche. Ses paupières se fermèrent un infime instant, un sourire naissant sur ses lèvres. Elle reconnaissait bien là sa signature. Tout le monde se retrouvait déjà au loin, plus rien ne comptait que le moment présent, celui où ils périssaient en pensant renaître, celui où ils se bernaient, se mentaient volontairement à eux-mêmes, afin de se délivrer de cet ennui qui constituaient leurs journées trop fades. Ici, chacun oubliait ce qu’il était pour devenir autre. Diodora, elle, n’était que cela. C’était le soleil qui creusait ce vide en elle, la laissant jouer à sa guise des multiples facettes de sa personnalité, qu’elle écrasait, remodelait, dont elle usait avec la maîtrise parfaite de la manipulatrice expérimentée. Mais quand venait la nuit, tout devenait si facile qu’elle n’avait plus à réfléchir, puisque les pantins en faisaient de même, se logeaient volontiers au creux de la déraison, à tel point que son envie de les détruire tos, les uns après les autres, s’estompait pour presque s’effacer. La Serpentarde priva ses yeux de couler dans la pièce afin de rechercher l’objet de son désir éternel, et elle se dirigea plutôt vers le bar, délaissant Aimery qui venait de se faire aborder par une fille aux allures de princesse souillée, retournée et retournée mais s’affichant toujours sous ses airs de sage petite fille, conservant cette naïveté fragile qui la perdrait. Elle se demanda si elle avait été un jour comme elle, remua ses souvenirs autant qu’elle le pouvait dans l’état où elle se trouvait être, mais Sa voix la perturba dans sa recherche, et elle se contenta de supposer que non, malheureusement.

      BLAKE - J'ignore encore pourquoi, mais je ne pensais pas te voir ce soir. Te serais-tu égarée dans les couloirs ?


    La verte et argent avait senti son cœur faire un bond dans sa poitrine, et celui-ci demeurait encore contracté alors qu’elle se tournait vers son visage recelant de mille merveilles. Blake Milton-White, profil parfait du petit con en puissance. Parfois, il lui rappelait Valence. Toutes les filles étaient à ses pieds, et il savait en profiter ; il se détruisait au moins autant qu’elle, elle pouvait parfaitement le voir, quand son entourage n’y voyait qu’une attitude salope, une classe inégalable et un orateur hors pair. Un sourire pour salut, aucun contact, sa décontenance était déjà suffisamment grande. Il n’y avait que face à lui qu’elle parvenait à perdre un tant soit peu ses moyens, ne serait-ce qu’un court laps de temps, alors que les sentiments qui se mêlaient jusqu’à devenir aussi bien innommables qu’indicibles la submergeaient.

      « Peut-être parce que tu ne m’avais pas convié par toi-même à cette délicieuse soirée. »


    Un léger sourire était enfin venu orner ses lèvres qui ne pensaient qu’à se rattacher aux siennes. La folie commençait à la dévorer, elle qui s’était tue depuis deux jours maintenant, lui foutant la paix. Elle avait espéré voir cela continuer, mais c’était compter sans lui, qui la poussait jusqu’au précipice, aux prémices du désir. Les dégâts de leur rencontre ne s’étaient malheureusement pas arrêtés à ce qu’elle avait fait naître en elle : c’était Delilah, la cousine de Blake, qui s’en était chargée, l’une de ses amies. Et depuis, elle la retenait avec jalousie entre ses griffes acérées, son regard noir la poursuivant sitôt leur proximité se faisant.

      « Des camés, des blondes vulgaires, des camés, des blondes vulgaires… » Son sourire s’élrgit un peu plus. « Et personne avec un semblant de cervelle. »


    Elle dévisagea enfin les adolescents ici présents, jeunes adultes jouant avec la vie, entâchant leur pureté, goûtant au sang et à la chair.

      « Tiens, et une rousse qui te foudroie du regard. Peut-être est-ce pour tout cela que tu as omis de le faire. »


    Il semblait déjà bien attaqué, et elle s’amusait, discutant afin de ne pas se laisser aller. Elle savait que, sitôt le silence la perturbant, ses yeux s’ancreraient en elle pour ne plus la lâcher, ses ailes ne sauraient plus battre, et elle se retrouverait prisonnière de l’emprise qu’il avait sur elle. Miss Schön, comme toutes les autres au final, se laissant avoir par le bellâtre des Serpentards.
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MessageSujet: Re: And the best is, no one knows who we really are.   And the best is, no one knows who we really are. EmptySam 30 Mai - 19:31

    Drogué : individu coupé de la société, car la came isole. Le premier pseudo intellectuel à avoir sorti une telle affirmation ne devait guère savoir de quoi il parlait, car ce soir demeurait la parfaite antithèse de sa définition bancale. La plupart des jeunes présents, s'ils n'étaient pas de vrais drogués dépendants aux substances illicites, s'accrochaient à tout autre chose : le sexe ou l'alcool, l'euphorie du moment, ce sentiment factice de pouvoir contrôler sa vie... Blake néanmoins, savait pertinnement que ce qui coulait à présent dans ses veines - mélange d'insouciance et de cocaïne coupée à d'autres substances chimiques - ne lui permettrait pas d'avoir le contrôle sur sa vie déjà débauchée et perdue, il en avait perdu les rênes dès lors qu'il était devenu adolescent et que son enfance n'avait été que solitude et reniement total de ses parents. Loin d'être complètement naïf donc, il se laissait néanmoins aller dans les bas-fonds de la drogue et des fêtes à la musique sourde, suintant la téquila et la vodka ; la nouvelle génération rock'n roll dont il ne pouvait se défaire, et qui amenait avec elle cette réputation de drogué notoire tombeur de filles lui collant à la peau, c'était toujours mieux que la vérité où Blake demeurait un adolescent mal dans sa peau, tiraillé et rongé de l'intérieur par des maux violents qui finiraient par le faire choir. Ce qui était certain, c'était encore que Blake et Diodora demeuraient sans doute les deux seules figures à ne pas se fondre dans la masse ce soir là : plus conscients que ces autres fêtards perdus, plus terre-à-terre sans doute, plus insondables et complexes certainement. Il se tenait donc là, face à la belle brune dont il ne pouvait défaire son regard, sentant cette flamme le brûler dangereusement de l'intérieur comme il réprimait ses ardeurs face à celle qui était devenu son obsession et qu'il ne devait toucher cependant pour ne pas se consummer. Blake avait pour autant un esprit embrumé par l'alcool et la coke, loin d'être véritablement conscient de ses gestes comme de ses paroles, il avait cette étrange impression d'être embarqué dans une illusion plaisante et spectrale, ne comprenant les répliques de la douce que quelques secondes après qu'elles ne se soient échappées de ses lèvres... lorsqu'il les comprenait.

    « Peut-être parce que tu ne m’avais pas convié par toi-même à cette délicieuse soirée. »
    BLAKE - « C'est que je ne pensais pas que tu appréciais ce genre de soirée. »

    Un léger sourire orna les lèvres de Blake comme ses obsidiennes se plongèrent d'avantage dans les prunelles de la joueuse. Entre eux, ni amitié ni complicité réelle, juste ce jeu étrange de séduction et de désir auquel ils ne devaient pas succomber et qui les rongeaient de l'intérieur. Comment ne pas avouer que, derrière le regard noisette du jeune homme à l'esprit embrumé, se cachait ce fantasme prenant de plaquer la demoiselle contre le mur derrière elle et de la faire sienne, ici et maintenant, au milieu des camés et des jeunes adolescents imbibés d'alcool. Rien de très romantique ni de très doux, certes, mais suffisamment virulent pour en montrer le désir qui l'habitait. Néanmoins il n'en ferait rien, plus par volonté de ne pas succomber à l'obsession qu'elle réprésentait que par décence, bien que luisait dans ses prunelles cet éclat qui ne pouvait plus le trahir. En outre le sourire de la demoiselle trahissait tout autant ces quelques pensées ; entre la folie et l'envie, laissant entre les deux être cette tension palpable prête à s'enflammer et à consummer leurs corps. Il était d'ailleurs à parier que le jour où les deux joueurs succomberont à leur envie tenace, la passion s'embraserait avec violence et appétence, dans une bestialité suave et pourtant maîtrisée, libératrice de leurs pulsions. Pour l'heure, mieux valait tenter de se faire passer pour civilisé et bien élevé sans se sauter dessus l'un sur l'autre : c'était inconvenant, disait-on.

    « Des camés, des blondes vulgaires, des camés, des blondes vulgaires… Et personne avec un semblant de cervelle. »
    BLAKE - « Ce sont les gens qui vont trop vite en labeur et qui ont le jugement facile qui ont le moins de matière grise. »

    Pour un jeune camé allumé aux substances illicites, Blake s'en sortait encore bien, au niveau des répliques compréhensibles. L'expérience sans doute, l'habitude d'ingurgiter ce poison s'infiltrant dans les veines, ou tout simplement devait-il attendre quelques minutes de plus pour sortir quelques mots sans aucun sens ou même parler sans pouvoir s'écouter. Dans tous les cas, le Serpentard avait encore sa répartie malgré cet air insouciant voilant son visage ; signe reconnaissable de tous les drogués de la terre, comme un signe de ralliement afin de se reconnaître plus facilement entre eux. La demoiselle lui parlait dans un sourire, sans le quitter des yeux, et il lui répondait vivement sans même se laisser une seconde de réflexion : la partie de ping-pong verbale était engagée, mais bientôt ce serait le regard qui parlerait pour eux, car Blake ne laisserait sans doute pas la belle s'échapper sans avoir glissé un sous-entendu ou deux, ni même avoir tenté de caresser sa peau du bout des doigts.

    « Tiens, et une rousse qui te foudroie du regard. Peut-être est-ce pour tout cela que tu as omis de le faire. »
    BLAKE - « Oh... Lydia ? »

    Le Serpentard se retourna, avisant la rouquine au regard assassin et tenace qui amusa le jeune homme plus que cela ne le déconcerta. Milton fronça par ailleurs un instant les sourcils ; s'appelait-elle Lydia, Carla, Lëtalia... aucune idée en vérité, et il s'en fichait éperduement. Il haussa légèrement les épaules, se sentant ailleurs et ayant déjà perdu le fil de ses pensées, avant de se retourner et de sortir un paquet de cigarettes de sa poche, en plaçant une au coin des lèvres sans encore l'allumer. Un sourire vint se plaquer sur son visage parfait, quand dans un murmure suave il rétorqua cruement, mais d'une sincérité sans faille :

    BLAKE - « Elle m'en veut, parce que je ne veux pas la sauter ce soir. Je n'ai pas envie d'une partie de baise, pas plus que de me prendre la tête avec une fille pour la soirée. » Fouillant de nouveau dans sa poche, le Serpentard qui déjà ne s'entendait plus parler sortit un briquet argenté qu'il lança à Diodora avant de rétorquer de sa voix suave sans jamais la quitter des yeux. « ... Tu m'allumes ? »

    Qui donc avait osé dire un jour que Blake Milton-White était tout sauf direct et sans détours... ?
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