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 Erotic City || Free.

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MessageSujet: Erotic City || Free.   Erotic City || Free. EmptyMer 27 Mai - 15:37

    Les défauts de nos morts se fanent, leurs qualités fleurissent, leurs vertus éclatent dans le jardin de notre souvenir.

    If we cannot make babies
    Maybe we can make sometimes

    Fuck so pretty U and me
    Erotic city come alive


    We could fuck until the dawn
    Makin' love 'til cherry's gone

    Erotic city, can't U see ?
    Fuck so pretty U and me.


    Un air de Prince. Provocation gratuite qui fait écho contre les dalles. Contraste ostentatoire avec l'austérité des lieux. Concert post mortem pour cadavres en décomposition. Le crépuscule donnait au ciel couleur pastel des airs de voûte cléricale, aspect renforcé par l'amas de symboles chrétiens qui défiguraient le paysage. Les sépultures jonchaient un décor circulaire tandis que se reflétaient dans ces tombes le concept fataliste, intemporel, de la fortune. L'atmosphère solennelle qui imprégnait le cimetière se mêlait aux rythme rock et païen, pour un résultat parfait. Volupté absolue, éjaculation de l'être devant tant de beauté. Vulgaire. Contemplation morbide.

    Kandhar ôta son coupe vent démodé, s'installant en tailleur sur le marbre le plus proche. Elle inspira une bouffé d'oxygène, cocktail chargé de mort et d'insectes nécrophages, coupant le son du poste autoradio. La voix se tut, à contre cœur. Un blizzard mal venu vint s'engouffrer dans sa capuche de laine, griffant la chair du petit corps recroquevillé, sans aucune pudeur. Les paupières battirent quelques temps avant de se refermer tout à fait.

    L'enfant s'imagine pantin dont on aurait couper les fils. Ce soir, Dame Faucheuse est en retard !

    Bascule. Bascule. Bascule.

    L'être subsiste, contre sa volonté. Elle a beau gémir, dame conscience demeure, confortablement logée dans sa tête, bien à l'abri du froid qui perdure. On exige son départ, hôte impoli qui chasse le vagabond hors de sa demeure. Son cerveau, son territoire. En vain. On s'improvise damnée, victime des feux de l'enfer. Mais notre chère conscience s'invente sourde et feint de n'entendre que le silence sonore qui va et vient, par ressac, contre le vaste tombeau. On étouffe, drapée de nuit, tandis que les prémices d'un ciel étoilé peignent l'obscurité de mille lueurs. O désespoir, quand donc quitteras tu les berges de mon subconscient ?

    K. _ Conscience ! Cesse ton cinéma, je sais bien que tu m'entends.

    Tais toi la moche et laisse moi roupiller. Tels sont les mots de la petite ingrate qui replonge dans sa torpeur. Libre arbitre, conscience, ultime fléau de l'humanité. Combien je te hais. Combien je ME hais ! Le noir béant, le décor mortuaire, le froid glacial ... Autant de stéréotypes spatiotemporels qui n'ont point raison de l'absurdité de cette foutue conscience. Elle ne veut pas mourir et c'est bien son droit somme toute.

    K. _ Fais attention sale garce. Je pourrais bien me couper la tête pour t'extraire de force.

    Long silence.

    K. _ Non, tu as raison. Je ne suis pas de ces martyres. Je n'ai point l'étoffe d'une suicidaire.

    Autoradio: ON.

    De nouveau la voix suave qui bourdonne dans l'espace temps. Kandhar essuie ses rangers pleines de boue sur le parterre de géraniums, avant d'essuyer un regard en direction de la plaque macabre: « regrets éternels ». Éternel jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'on déterre l'amas de pourriture qui sommeille depuis trop longtemps sous cette terre friable. Jusqu'à ce qu'on le jette dans la fosse commune de banlieue, pour qu'un autre squelette prenne sa place. Les morts n'ont pas de voix, heureusement. Si les morts pouvaient se plaindre, quel cri, quelle clameur. On ne s'entendrait plus vivre.

    Un bruissement à l'orée du tombeau, titanesque, insatiable. Une ombre qui se dessine.

    K. _ Il y'a quelqu'un ?
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MessageSujet: Re: Erotic City || Free.   Erotic City || Free. EmptySam 30 Mai - 11:24

« Je me demande pourquoi vous faites ceci. Si vous faisiez cela, ce serait nettement plus avantageux vous ne croyez pas ? »

Le garde-chasse la regardait complètement ahuri. D’où elle sortait celle-là ? Poudlard s’était donc transformé en asile psychiatrique durant les vacances. Première nouvelle de la journée. Il se retourna, recommença à dénicher les limaces dans ses plants de salade et ne fit plus attention à son interlocutrice. Calliope, elle, restait plantée au même endroit. Elle leva sa baguette en direction du potager et récita une formule en un slave des temps anciens. Plusieurs dizaines de créatures visqueuses se retrouvèrent alors à flotter dans les airs avant de se consumer et de finir en petits tas de cendres sur le carré de terre. Le garde-chasse lui, avait prit peur depuis longtemps. Il brandissait son vaporisateur de pesticides sur la jeune fille et l’observait d’un regard intrigué et apeuré en même temps. Puis, comprenant que son adversaire était largement plus qualifiée que lui, Cracmol stérile et incompétent, il s’éloigna rapidement en se retournant parfois pour voir si l’étudiante ne lui jetait pas un de ces maléfices ravageurs.

Callie soupira. Elle, voulait simplement lui venir en aide. Pourquoi se fallait-il que les gens normaux soient apeurés par un sortilège qui ne relevait pas de Q.I. plus que modeste ? Désormais, elle se retrouvait là, figée devant un jardin de plantes vertes, à philosopher sur la capacité intellectuelle d’un humain. A quelques mètres de l’endroit où elle se trouvait, on apercevait le portail du Château, dans la même pose depuis des centaines d’années, rongé par la rouille, envahi de lierre qui prenait appui sur les barreaux parallèles les uns des autres. Calliope profita de ce moment de solitude pour aller faire une promenade matinale dans les alentours de Pré-Au-Lard. Sur le chemin, elle prenait bien le temps de sentir tous les éléments qui l’entouraient, de frôler les différentes espèces de fougères qui se dressaient dans les fossés, et bien sûr de cueillir les plus beaux spécimens de fleurs qu’elle trouvait. Cela pouvait paraître complètement puéril et superficiel comme ça, mais non, ça ne l’était pas. Elle comptait bien explorer toutes les propriétés de ces plantes pour pouvoir confectionner des parfums, des potions guérisseuses ou encore quelques boissons rafraîchissantes. C’était bien ce qu’elle préférait dans la magie. Pouvoir transformer les innombrables ressources qu’offrait la nature, pour en faire quelque chose d’utile, de beau ou de raffermissant.

De l’endroit où elle était, on pouvait apercevoir les chaumières délabrées du village ou encore les petits cris des jeunes sorciers qui se rendaient chez Honeyducks. Elle continua son expédition en faisant bien attention de passer par les chemins les moins explorés et les moins abîmés par l’homme. Plusieurs minutes plus tard, elle arriva devant une clairière macabre qui faisait sans doute office de cimetière pour un village reculé des alentours. Plusieurs tombes délabrées jonchaient le sol avec aucun placement géométrique régulier, ce qui rendait l’ensemble complètement délaissé et effrayant en même temps. Mais, à sa grande surprise, elle aperçut une jeune fille assise près d’une nécropole bourgeoise qui semblait délaissée depuis des dizaines d’années. Les rides qui ornaient son front faisaient facilement deviner qu’elle était préoccupée par une quelconque affaire. Soudain, elle détourna la tête et jeta des regards inquiets autour d’elle, comme si elle avait peur d’être démasquée.

« Il y a quelqu’un ? »

Calliope retint une envie folle de lui répondre qu’il n’y avait personne. Mais, songeant que c’était complètement immature, elle pénétra dans la lumière qui englobait la clairière et vint s’asseoir à quelques mètres seulement de la rouquine, en faisant très attention de ne pas faire attention à elle. Elle sortit un petit paquet de gâteaux secs qu’elle gobait un par un avec une rapidité inhumaine. Puis, ayant fini son petit-déjeuner improvisé, elle ramassa les papiers restant dans sa poche droite de sa veste délavée. Enfin, elle détourna la tête vers sa voisine et lui afficha un sourire bienveillant.

« Belle endroit n’est-ce pas ? » dit-elle ironiquement en désignant les tombes qui les entouraient.
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