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 You found me -Elise

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Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


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MessageSujet: You found me -Elise   You found me -Elise EmptyVen 29 Mai - 17:13

You found me -Elise ActSophiaBush004 You found me -Elise 01rf2

His only one && the former lover

In the end, everyone ends up alone
Losing her, the only one who's ever known
Who I am, who I'm not, who I wanna be
No way to know, how long she will be next to me.



    Une voix résonnait, douce, fluette, agréable, sans que pour autant il n'en perçoit le sens ni ne comprenne la moindre parole. Pourtant elle était là, s'approchant de lui en même temps que ces bruits de pas feutrés allant vers sa direction, du moins il n'en était pas tout à fait certain, et s'en contrefichait. Un soupir s'échappa des lèvres du Serpentard sans même qu'il ne s'en aperçoive, car plongé dans son sommeil serein, plus rien ne pouvait le perturber, pas même les doux rayons du soleil effleurant sa peau et tentant de le sortir du lit. Puis un souffle, chaud et suave, glissa au creux de son cou ; ce fut cette touche légère qui le sortit des bras de Morphée, car le jeune homme ouvrit les yeux qui se posèrent dès lors sur un visage. Un visage doux, angélique, familier certes, mais un visage penché bien trop près au-dessus du sien et qui arracha chez lui une surprise détonnante comme il venait de sortir de son sommeil dans un bond. Etouffant une légère plainte surprise avant de se redresser trop violemment, Blake sentit sa tête se cogner trop fortement contre le dossier du lit. Un gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres alors qu'il passa une main dans ses cheveux, insistant sur l'endroit endolori infligé par l'impact créé par l'étonnement. Il se redressa alors, à peine réveillé, les draps blancs glissant de son torse dénudé dans un froissement d'étoffes comme il entendit des petits gloussements amusés en son encontre.

    CASSY - « Ca va Blake ? »
    BLAKE - « Ca va.... » murmura-t-il de sa voix suave tout en continuant de se masser la tête.
    CASSY - « Je t'ai fait peur, non ? » demanda la demoiselle dans un enthousiasme amusé.
    BLAKE - « Tu as juste failli me tuer d'une crise cardiaque fourdroyante... »
    CASSY - « ... pas à ton âge voyons. »
    BLAKE - « Qu'est-ce que tu fais ici ? » questionna alors le Serpentard tout en arquant les sourcils.
    CASSY - « Par Merlin, alors c'est vrai ! Lust m'a tout raconté mais... il t'a pas loupé, regarde moi la taille de ton bleu... Bleu-noir en fait, j'en sais trop rien... »

    Ne comprenant rien aux paroles de son amie venu le réveiller de manière sournoise, Blake arqua les sourcils, étonné, portant dès lors une main sur sa joue droite ; là où s'étaient posés les yeux émeraudes de la demoiselle qui lançait dès lors des rires amusés ainsi que des plaintes offusquées. Cassy partit alors dans un monologue dont le flux verbal ne lui permettait sans doute pas de respirer, mais surtout qui ne pouvait être compris d'une quelconque personne venant de se réveiller d'à peine cinq heures de sommeil bien trop courtes. Le Serpentard fronça légèrement les sourcils, sentant une douleur piquante naître sous le bout de ses doigts comme il se massait doucement la joue, se demandant dès lors comment il avait pu se faire un hématome de ce genre en une simple nuit... A peine s'était-il posé la question que déjà il sentit un mal de tête atroce l'assaillir , et ce fut dans un soupir que le jeune homme se laissa tomber de nouveau sur son lit, non sans heurter violemment sa tête contre le dossier de celui-ci. Un gémissement de douleur étouffé s'échappa de ses lèvres, suivi d'un "fuck" virulent comme il posa une main sur son front pâle, cachant par ailleurs ses yeux trop ternes.

    CASSY - « T'es pas au mieux de ta forme toi. Remarque c'est normal, après la soirée d'hier... Je me demande comment tu peux t'enfiler autant de verres et de cachets à la fois... Par Merlin, il a pas été de main morte. Encore heureux qu'il sache pas viser, sinon tu aurais eu un bel oeil au beurre-noir à l'heure qu'il est. » répliqua la jeune fille d'une voix fluette tout en passant une main dans une douce caresse sur l'hématome du Serpentard.
    BLAKE - « Ferme-là. »
    CASSY - « Toujours aussi aimable au réveil toi. T'as qu'à t'en prendre à toi même, si tu n'avais pas autant bu hier, tu n'aurais pas la gueule de bois, et tu pourrais m'écouter parler sans avoir l'impression qu'un marteau piqueur se tape un délire dans ton crâ... »
    BLAKE - « Il s'est passé quoi hier ? »
    CASSY - « Hmmm, rien de très différent de d'habitude. Une bonne soirée, de bonnes cuites, et quelques échaufourrés entre camés en manque de coke. Tu t'es battu avec Heyvengale, tu t'en souviens pas ? »

    Blake passa une main dans ses cheveux sombres dans un soupir, murmurant alors dans un souffle las un "non" bref et agacé. Si sa mémoire lui faisait défaut, la douleur elle, était pour le moins présente et venait bel et bien lui rappeler qu'il avait dû effectivement sauter à la gorge du premier intrus venu jouer avec ses nerfs pour une raison ou pour une autre... Quoiqu'on n'avait guère besoin de raison, lorsque l'on ressentait l'effet du manque. Les souvenirs se bousculaient vivement dans sa mémoire, tel un puzzle inachevé dont il manquait quelques pièces hasardeuses, mais même avec tous les efforts du monde, le Serpentard ne parvenait à se remémorer entièrement de sa soirée. L'alcool était l'adage de la fête, la drogue celle de son âme tiraillée ; mais il faisait avec, sombre prince des temps modernes au talent si pointu pour se détruire lui même et se taillader l'âme. La voix de Cassy résonna de nouveau, comme elle posa sur lui ce qui ressemblait à un parchemin enroulé.

    CASSY - « Il est midi, tu as raté tout ton samedi matin, et un hibou t'a apporté ça il y a cinq minutes. »

    De nouveau, le jeune homme se redressa dans un soupir, attrapant au passage la missive qu'il déroula soigneusement. Le mot était signé de la main d'Elise, sa Elise, ou du moins la considérait-il comme telle quand elle ne le voyait que comme un ancien amant devenu un ami proche. Son regard sombre pris une teinte grave, quand son coeur loupa un battement, prêt à s'arrêter dans une mécanique incontrôlable. La belle lui demandait de la rejoindre à la volière ; sans doute était-ce important, peut-être n'allait-elle pas bien, et déjà Blake s'imaginait le pire sur l'état d'âme de sa princesse. Aussi, il n'en fallut pas plus pour qu'il ne saute du lit et ne prenne une douche glaciale et brève avant qu'il ne s'habille afin de s'enquérir de la demande de sa douce. Certes, il y avait déjà fort longtemps que Blake et Elise ne formaient plus un couple, mais elle avait été la seule avec laquelle le Serpentard aurait aimé voir l'idylle se prolonger. Pour autant, les obstacles s'étaient dressés devant eux, et malgré les prémices d'un amour qu'il portait pour la Gryffondor, le jeune homme ténébreux y avait mis un terme, sacrifiant son âme et son coeur pour sauver ceux de la douce princesse qu'il ne voulait pas voir sombrer. Un sacrifice qui pesait encore lourd sur la conscience de Blake, tant il ne pouvait s'éviter de penser ô combien il aimerait déposer un baiser sur ses lèvres chaque fois qu'il la tenait contre lui. Toucher l'armure cybarine de ses lèvres guerrières, caresser ses joues roses d'une ombre fugace déployée, humer son parfum sucré fait d'effluves suaves, goûter au fruit de son épaule... mais demeurer ami, au nom de son âme trop fragile qu'il voulait sauver. De peur sans doute que la belle n'ait pour elle quelques états d'âme trop fort, ce fut dans un pas de course rapide que Blake arriva, essoufflé, sur le seuil de la volière. Et comme il se redressa, il vit sa silhouette frêle se retourner vers lui, soulevant son coeur et allumant dans ses yeux cette infinie douceur.

    BLAKE - « Elise ? »

    Allait-elle bien ou non... Quoiqu'il en soit, le Serpentard avait bien vite accouru à ses côtés ; qu'il pleuve ou qu'il neige, que les terres s'entrechoquent ou que les vents ne le repoussent, le jeune homme trouverait toujours un moyen de se tenir auprès de la belle lorsqu'elle le lui demandait. Et à voir sa fine silhouette, se tourner vers lui, il ressentait déjà ces frissons violenter sa peau, disparaissant dans une plaie d'amour qui s'infectait.
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Elise R. Corrigan
    R. Sitting closer than my pain ; he knew each tear before it came.

Elise R. Corrigan


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MessageSujet: Re: You found me -Elise   You found me -Elise EmptyLun 1 Juin - 16:40




« Au détour d'une ruelle une musique retentit, aussi malicieuse et mélancolique que des étincelles harmonisées. Cette mélodie me bouleverse ; j'ai l'impression qu'il pleut et qu'il fait soleil en même temps partout en moi. » Malzieu.




    Une note. Puis deux. Le piano se fait entendre, rugissant sa mélancolie d’une façon bouleversante. Les touches sonnent, glacent le sang, brisent les rêves et les refont. Aux commandes, il y a cette petite brune, presque entièrement cachée derrière son instrument. Ses petites mains n’ont de cesse de frôler les touches, elles sont si rapides et si gracieuses qu’elle nous laisse ici, inerte devant une beauté sans limite. Cette fille, c’est Lili. Ses yeux sont fermés sur le monde, cherchant un ailleurs meilleur dans la mélodie. Elle n’a pas besoin de sa vue pour jouer, juste de son talent et de ses sentiments qui l’enivrent. On parcoure sa tristesse au fil des secondes qui s’exécutent, tels des bourreaux capables de l’anéantir. On ne l’a jamais vu ainsi, jamais aussi sentimentale que quand elle joue. Puis soudain, notre bonheur dérape ; elle arrête, essoufflée, comme ci elle venait de parcourir des kilomètres et des kilomètres sans s’arrêter. Ses yeux s’ouvrent à nouveau, délivrant ses larmes et ses iris aux couleurs majestueuses. Elle est belle, même quand elle est triste. Une poupée aux formes humaines qui nous apparaît alors. D’un seul coup elle se relève, petit pantin au cœur de verre. Elle avance de quelques pas, puis fait marche arrière, bercée par la douce allure de son piano. Sans comprendre pourquoi, elle prend appuie dessus et griffonne quelques mots sur un parchemin. Il fallait qu’il sache.

    Ce mot était destiné à Blake, sûrement était-il le seul à pouvoir lui prêter main forte. Déranger Eden ? Non, elle allait s’en vouloir ensuite. Les jours s’étaient rapidement suivis, et elle n’avait donné aucune nouvelle, se terrant dans son dortoir comme une Princesse prise au piège. L’envie lui manquait de sortir des abîmes qui avaient réussis à l’emporter. Il fallait qu’elle le rassure, qu’elle lui dise ce qu’il s’était produit, il y a quelques jours de cela. Il fallait à tout prix qu’elle lui raconte ses mésaventures en cherchant à effacer le passé, qu’il sache enfin pourquoi cette douleur persistait toujours. De sa fine écriture, elle traça les derniers mots de son parchemin. « J’en ai besoin ». Avait-elle bien fait ? Elise avait du mal à se confesser, sûrement car trop fière pour étaler ses fautes et ses faiblesses. Elle préférait se taire, ou communiquer sa souffrance d’une manière différente que les mots.. En somme, elle était une véritable écorchée vive, et les épreuves n’étaient que de simples coups de poignards qu’on lui enfilait au fur et à mesure. Elle subsistait tant bien que mal, consciente que s’affaiblir ne servirait à rien. Pourtant, ses pensées, ses idées, sa fierté n’avaient jamais collées à son apparence. Un ange sans ailes était-il réellement considéré comme un ange ? Peut être avait-elle déjà la réponse.

    La jolie poupée s’en alla alors, son cœur ne l’épargnant plus. Ses pas devenaient de plus en plus hésitants et lents. Le silence était parvenu jusqu’à elle d’une manière sûrement trop brusque. A nouveau, rien ne l’entourait ; pas même un seul élève, ni même un seul tableau. Aucun son, aussi futile soit-il, ne parvenait à ses oreilles. Le fruit de son imagination débordante ? Certainement pas. Le Septième étage n’était pas si souvent surpeuplé, bien au contraire. A cette heure-ci, il était même pratiquement désert ; et puis elle n’avait qu’à fermer les yeux pour demeurer à nouveau seule, comme dans cette salle avec son piano. Son cœur rata quelques battements, son souffle se fit plus court, plus énergique. Elle se dirigeait vers une des tours, celle de la Volière. Au pas où elle allait, il lui en faudrait certainement du temps pour rejoindre cet endroit haut perché… Mais après tout, est-ce que ça avait de l’importance ? C’est ainsi que la belle traversait les couloirs à douce allure, scrutant le moindre détail sur chaque élève. Elle semblait subjuguée par leur façon de s’activer, prêts à tout perdre pour la moindre parcelle de plaisir, cherchant du réconfort dans les rayons que produisait le soleil. Etaient-ils heureux ? Fiers de leurs vies, maîtres de leurs destins ? Les questions fusaient dans l’esprit de la jeune lionne, à présent prête à atteindre son but ultime.

    La volière s’étendait devant ses yeux ébahis. La brise parvenait jusqu’à elle, effleurant sa peau en quelques caresses qui ne cessaient de la faire frissonner. Ses cheveux virevoltaient dans le vent à mesure que son visage blafard scrutait l’horizon. Il n’allait certainement pas tarder, à moins qu’il ne soit pas encore réveillé. Dans ce cas, la jeune Gryffondor allait pouvoir attendre encore quelques heures avant de voir le Serpentard pointer le bout de son nez. La petite poupée ferma à nouveau les yeux, étouffant un sanglot au passage. Elle avait en elle l’espoir que tout change de sens, que tout redevienne comme auparavant. Qu’elle revienne à la vie, et qu’elle ait le courage d’exister. Exister pour deux, aimer pour deux, ressentir pour deux. N’était-ce pas mieux ainsi ? Après tout, la petite brune multipliait les tentatives pour faire demi-tour, pour changer cette route qu’elle ne cessait d’emprunter depuis le départ de Peter, et qui la menait dans des endroits insipides, presque repoussants. Lili avait trop côtoyait l’horrible sensation de se sentir seule, il fallait qu’elle mette un terme à sa morosité. Qu’elle ose enfin, après tant de temps passé à douter. En un éclair, et après ce doux songe, un bruit retentit. Prise par surprise, le joli ange déploya ses ailes invisibles et tourna les talons, faisant face à une silhouette qu’elle appréciait admirer.

    « Elise ? »
    « Blake… Je n’aurai pas dû…Je ne voulais pas l’effacer, mais…Il a laissé quelque chose avant de partir, il… Il m’a offert quelque chose avant de s’en aller… Je voulais qu’une chose, c’était faire le tri dans les affaires de Peter et…J’ai retrouvé quelque chose, cette enveloppe et…Je l’ai ouverte… »

    Elle se mit à trembler, son corps frêle tentant de se rapprocher. Elle finit par chercher quelque chose dans sa poche, une enveloppe froissée, trempée. Elle en sortit un magnétophone, puis une lettre qui tomba sur le sol. Elle la regarda s’envoler au loin, sans rien faire, sans rien dire. Ses yeux se refermèrent, n’osant pas rencontrer ceux du vert et argent. Impossible à présent de reculer, elle était condamnée à continuer sur sa lancée, quitte à devoir perdre pied. De sa poche, elle retira sa baguette qu’elle pointa sur le magnétophone. Avant même de rétorquer quelque chose, elle admira quelques instants Blake, le suppliant du regard. L’objet tant convoité s’était mis à flotter dans l’air, jusqu’à se mettre en route. Un piano, une voix, une chanson. Lili ferma les yeux, possédée par la peine qui était sur le point de l’anéantir. Elle avait reculé de quelques pas, tournant le dos à son ami. Cette chanson, sa chanson… Elle revoyait Peter, leurs souvenirs. Elle repensait à ses dernières paroles, aux regrets qu’elle avait encore. Et elle se maudissait, elle se maudissait à n’en plus pouvoir…

    I'll be your guide.

    Lili,take another walk out of your fake world, Please put all the drugs out of your hand. You'll see that you can breath without no back up, So much stuff you got to understand, For every step in any walk, Any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, Any place you've never been, I'll be your guide. Lili, you know there's still a place for people like us, The same blood runs in every hand, You see it's not the wings that make the angel, Just have to move the bats out of your head. For every step in any walk, Any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, Any place you've never been, I'll be your guide. Lili, easy as a kiss we'll find an answer, Put all your fears back in the shade, Don't become a ghost without no colour, Cause you're the best paint life ever made.


    Pas un mot, pas un geste. La mélodie défilait à nouveau, elle berçait les larmes et les sanglots de la jeune Corrigan. Les regrets… Elle aurait pu s’écorcher pour eux.
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Blake Milton-White
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Blake Milton-White


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MessageSujet: Re: You found me -Elise   You found me -Elise EmptyMer 3 Juin - 15:41

    De simples mots écrits d'une main tremblante avaient suffit à faire accourir le Serpentard qui, s'il pouvait se montrer cruel bourreau ou vil joueur, savait aussi se montrer prince trop sombre ou chevalier servant. Milton demeurait un paradoxe à lui tout seul, prêchant par l'excès et le désabusement, son comportement changeait selon les personnes tel un prisme aux multiples facettes. L'on ne comprenait pas comment un jeune homme, aussi charismatique pouvait-il être, pouvait à ce point se montrer cruel assaillant de ses détracteurs, geôlier de certaines de ces demoiselles devenues ses poupées sans âme, aussi bien que prince tendre et aimant, portant sur lui les effluves de sentiments forts qui implosaient dans une vague qui ne pouvait vous laisser debout. Il avait pour lui l'acide des poisons rongeant les coeurs les plus graves, et la couleur des parfums qui vous chamboulent, dardant le monde comme on le caresse, s'amusant à être un miroir diaphane des âmes des plus noires comme un chevalier servant dont on ne pouvait se défaire. Pire ennemi de vos brûlantes géhennes et ange salvateur de votre paradis, on ne savait jamais véritablement où placer Milton. Et sa force résidait dans le fait que ses rivaux, mais surtout ses martyrs, s'attachaient finalement à lui quand bien même il ne les épargnait pas, puisqu'il avait sur eux une emprise psychologique virulente. Mais elle, avait la carrure d'un ange dont les ailes invisibles ne se caressaient que du bout des doigts , des lèvres au bord desquelles les volutes s'évanouissaient, un regard doux à en dompter les pires diables, et un sourire triste voilant son mal-être constant. Comment donc, ne pouvait-on pas résister à l'appel d'un chant séraphin tel que le sien ? Blake lui-même était tombé dans le piège de la douceur sucrée de la belle Elise, à en faire son amante dans une idylle qui avait longuement duré. Aujourd'hui leur histoire n'était plus, pourquoi aurait-elle donc continué par ailleurs, lorsque Blake sentait qu'il ressentait trop de sentiments pour la Gryffondor quand il savait que ce n'était pas réciproque, et qu'elle avait le coeur tourné vers feu Peter. Egocentrique sans doute, le jeune homme n'avait pas supporté l'idée que ces sentiments ne soient à sens unique, et avait préféré la quitter avant qu'ils ne prennent trop d'ampleur. Plus encore, son monde à lui n'étant que débauche et excès, il ne voulait pas voir la frêle poupée y sombrer, trop fragile pour ne pas être aspirée vers les bas-fonds cotoyés par Milton. Aujourd'hui donc, ils n'étaient plus qu'amis proches, le serpentard demeurant son confident et seulement un camarade partageant ses états d'âme.

    Son regard sombre posé sur Elise, adoucit dans une lueur qu'on ne lui connaissait que peu, il l'avisa de ses yeux quelques peu inquiets comme elle sortit sa baguette de sa poche, ainsi qu'une lettre froissée tombant à terre et un magnétophone. Ses prunelles suivirent le morceau de papier s'envolant sous la brise trop fort avant de se poser de nouveau sur la Gryffondor dont quelques mots s'échappèrent de ses lèvres non sans quelques larmes venant alors la secouer. "Il", c'était ce qui revenait sans cesse dans sa tirade à laquelle aux premiers abords, Blake avait du mal à comprendre le sens, jusqu'à ce qu'enfin il ne comprenne qu'il ne s'agisse de Peter. Le Serpentard se redressa, ne l'interrompant pas dans ses dires ; il savait qu'elle n'avait toujours pas fait le deuil de son ancien ami et que leur histoire à eux avait été bien plus belle que celle qu'Elise avait partagé avec Blake. Néanmoins le coeur du vert- et-argent ne se resserra pas, il pouvait comprendre la douleur qui nous assaillait lorsqu'on perdait un proche, lui même ayant perdu sa propre mère, qui loin de se compter parmi les morts pourtant, ne reconnaissait plus son propre fils. L'on supportait la perte d'un être cher comme l'on pouvait ; Milton avait choisi le chemin de la débauche pour tout oublier, mais Elise, trop fragile ou au contraire peut-être trop consciente, ressassait ces souvenirs qui lui tenaient à coeur. Le magnétophone s'enclencha, laissant des notes de piano s'envoler ainsi qu'une musique à la plainte lancinante, comme la petite poupée se retourna, sans doute dans l'envie de lui cacher ses larmes. Le regard de Blake dévia, pensif il ne savait comment agir ; autrefois lorsqu'il la consolait, il savait que les gestes tendres n'étaient pas déplacés, aujourd'hui il ne savait que faire, puisque ne trouvant pas les mots. Le Serpentard n'avait jamais eu vraiment la parole réconfortante, plutôt tactile il se contentait de prendre ses amis proches dans ses bras, mais aurait trouvé fortement déplacé de le faire en l'instant avec Elise. Et pourtant quelque part, le vert-et-argent se sous-estimait, car il pouvait tout autant trouver les bons mots pour vous toucher l'âme et le coeur, tant ils demeuraient rares mais vrais. Comment réparer la plaie du coeur d'une personne qu'on appréciait, lorsqu'on n'écoutait pas son propre palpitant ? Finalement, ne souhaitant pas la laisser seule avec ses regrets, Blake s'avança taciturne, sa démarche de prince plus modeste et son regard moins assuré, pour une fois. Arrivé derrière Elise, il avança une main hésitante, ne sachant pas si elle allait le repousser, ou le prendre mal, mais la posa finalement délicatement sur sa hanche gracile. Etape par étape, dans une douceur infinie comme par peur de la brusquer, le jeune homme finit alors par l'enlacer par la taille, se tenant dans son dos dans une tendresse qu'on ne lui connaissait que peu, posant sa tempe contre la sienne alors qu'il ferma les yeux. Il pouvait ressentir sa douleur, peut-être elle-même pouvait-elle ressentir celle du Serpentard, quoiqu'il en soit, sa voix suave et incandescente s'éleva en un murmure.

    BLAKE - « Parfois il faut savoir tourner le dos au passé pour faire face au présent. Tu as tout pour toi, Elise, ne te laisse pas abattre mon ange. » Le jeune homme marqua une pause, ouvrant doucement les yeux il était rare de le voir si tendre et chaleureux, et pourtant en l'instant, il ne souhaitait plus que soulager le coeur de la jeune Gryffondor. « Je sais que ce ne sera pas facile, mais nous serons là pour te soutenir. Même si tu te laisses tomber, je serais là pour te retenir. Essaie. »

    Il avait tourné son visage aux traits parfaits vers celui du petit ange, dans un sourire complice et chaleureux. A les voir ainsi l'on ne pouvait que penser à deux amis proches que rien au monde ne pourrait séparer. Desserrant quelque peu sa douce emprise de la taille de la jeune fille, Blake la retiendrait cependant, quand bien même elle décidait de lâcher prise et d'ordonner à ses jambes de ne plus la porter. Feintant de ne pas voir les petites perles salées coulant sur ses joues blêmes, il tentait dès lors de lui arracher un sourire, en lui en offrant un en retour.
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