|
| another heart's call .. - pv. | |
| | Auteur | Message |
---|
Juliet E. Halley
Messages : 138 Camp : Neutre. Je m'en contre-fiche.
| Sujet: another heart's call .. - pv. Mer 3 Juin - 19:28 | |
| La nuit, mystérieuse, douce, belle. Elle accueillait les pas de la demoiselle, le vent lui caressait la peau, un faible sourire était dessiné sur ses lèvres. Elle avait observé le soleil se coucher, avait apprécié les derniers rayons qui étaient venus se refléter dans ses cheveux de blé. La nuit enveloppait à présent le château, l’obscurité régnait paisiblement. Rien ni personne ne pouvait perturber ce calme réconfortant, rien ni personne sauf la respiration régulière de la Serdaigle et ses pas qui s’enfonçaient dans le sol, sauf les animaux de la nuit qui se manifestaient dans la forêt interdite. Un faible sourire sur ses lèvres douces, mais un sourire empli de mélancolie et de tristesse. Elle avait le cœur lourd la belle, elle le sentait peser dans sa poitrine sans pouvoir y remédier. Un trop plein d’émotions qu’elle avait essayé de déverser dans les larmes qui avaient coulé sur ses joues roses alors que le soleil disparaissait au loin, essayé seulement car elle n’avait pas réussi à évacuer ce qui la mettait dans cet état. Elle sentait encore la douleur, elle était bien là et ne semblait pas vouloir la quitter. Mais quelle était la raison de cette douleur ? Si seulement il n’y en avait qu’une. Depuis quelques temps, le souvenir de sa mère lui revenait en mémoire, ou du moins ce qui s’approchait d’un souvenir. La demoiselle voyait sa génitrice en rêve, elle lui parlait, l’écoutait, l’entendait l’appeler. Chaque nuit, elle se réveillait en sursaut après avoir fini au bord du lac, comme si sa mère l’y emmenait. Juliet s’y rendait tous les jours depuis, espérant que la défunte ne se manifeste, mais cela ne semblait pas vouloir arriver et puis .. Elle se trouvait stupide, regrettait de suivre un rêve. Quelle personne saine d’esprit suivait sa mère alors que celle-ci était morte depuis maintenant seize ans ? Aucune. Personne ne ferait cela. Mais cela n’empêchait pas Juliet d’y retourner chaque jour et d’y passer chaque moment de libre qu’elle possédait. On l’observait, on la regardait passer dans les couloirs telle une bête curieuse, mais la bleue et bronze avait l’habitude d’un pareil traitement. Elle avait l’habitude d’être la fille mystérieuse sur laquelle on pose son regard sans aucune gêne, elle avait l’habitude que ses pas soient accompagnés de chuchotements et de messes-basses. Elle n’y prêtait plus attention depuis longtemps. Le vent souffla plus fort, fit voler ses cheveux et les feuilles mortes qui se trouvaient au sol. Il ne faisait pas chaud, quoi de plus normal pour la saison ? Juliet soupira, baissa les yeux. Le souvenir de Midnight vint la hanter à nouveau. Elle ne voulait pas penser au jeune homme, elle ne voulait pas penser aux sentiments qu’elle enfuyait dans son cœur et qu’elle reniait. Elle ne pouvait pas les accepter, c’était impossible, les accepter était signe de nouvelles souffrances, elle n’était pas prête à cela. Pas encore, pas tout de suite.
Elle marcha longuement, fit le tour du lac, retourna vers le château, retardant un peu plus à chaque instant son retour vers le château. Elle ne voulait pas remonter dans son dortoir, elle ne voulait pas aller se coucher. Elle voulait rester au dehors, profiter de cette nuit douce et calme. Elle ne voulait pas avoir à offrir de faux sourires pour rassurer ses amies et ses proches. Elle n’en pouvait plus, à dire vrai, de cette constante attention qu’on lui portait, elle n’en pouvait plus d’être le petit ange qu’il fallait absolument protéger. Voilà bien longtemps que Juliet avait brûlé ses ailes, seulement peux d’entre eux s’en rendaient compte. La demoiselle se frotta les mains afin de les réchauffer, il faisait froid, mais cela ne la pousserait pas à rentrer, non, elle n’était pas prête à le faire. Elle avait encore besoin de respirer, elle voulait ôter tous ces tourments de son âme et de son cœur. Mais y arriverait-elle ? Non. Elle connaissait déjà la réponse. Tout cela n’était que des excuses qu’elle se donnait. Dans le fond, elle savait bien pourquoi elle restait si longtemps au dehors, au fond elle savait bien pourquoi elle ne voulait pas rentrer et préférait rester au froid dans la nuit plutôt que de retourner dans son lit. Elle voulait le voir, sans vraiment le vouloir. Compliquée ? Evidemment. Elle espérait croiser son professeur, elle espérait le voir, même si elle faisait tout pour l’éviter durant la journée, même si elle essayait de se convaincre que ses promenades nocturnes et le fait qu’elle en faisait de plus en plus souvent n’avait aucun rapport avec le jeune homme. Au fond, Juliet savait qu’elle désirait le revoir, pouvoir lui parler. Trop de questions se bousculaient dans la tête de la demoiselle. Mais elle se demandait surtout ce que lui pensait de cette situation ? Après tout .. Quand ils étaient ensemble, rien n’aurait pu prouver au jeune homme qu’elle était une sorcière et vice versa. Le choc que cela avait été de le revoir, là, devant elle. Juliet souriait ce jour là, mais quand il était apparu, toute trace de sourire avait disparu de son doux visage, elle avait baissé les yeux, tout fait pour ne pas croiser son regard. Elle qui avait l’habitude d’être active en cours avait tout fait pour se faire oublier se jour là. Elle essayait de regarder partout sauf le jeune homme, pourtant son regard n’arrêtait pas de s’arrêter sur lui et les sentiments ainsi que les souvenirs avaient fini par remonter à la surface, la submergeant tel une vague haute de trois mètres. Son cœur s’était remis à cogné si fort dans sa poitrine, voilà bien longtemps qu’elle avait oublié cette sensation, voilà bien longtemps qu’elle ne s’était plus sentie aussi vivante. Midnight avait réveillé à nouveau le cœur de la Serdaigle, le savait-il ? S’en était-il rendu compte ? Elle n’en avait aucune idée. Avec lui, elle ne préférait pas se lancer dans des jugements trop hâtifs, s’il lui avait bien prouvé quelque chose, c’était qu’il pouvait la surprendre à chaque moment. Ses pas la ramèrent au lac. Encore et toujours ce lieu pleins de mystère qui ne cessait de l’attirer. Elle retira le sac qu’elle portait en bandoulière et le posa au sol après en avoir sorti son bloc et son crayon. Voilà bien longtemps que la jeune fille ne s’était plus assise pour dessiner, voilà bien longtemps qu’elle était incapable de dessiner quoique ce soit, elle n’arrivait plus à se plonger dans ce monde de rêves et de songes qui lui appartenait, elle n’arrivait plus à faire le vide autour d’elle. Pourtant, ce soir là devait être magique car l’adolescente n’eut même pas à réfléchir, son crayon se posa sur le papier, sa main se mit à dessiner. Elle oublia tout, le lieu, le temps, la fraicheur de la nuit. Le crayon crissait sur le papier, mais les traits étaient bien nets, aucune trace de doute ou d’hésitation n’y transperçaient. Petit à petit, un visage se dessina, des yeux mystérieux, des lèvres bien dessinées. Aucun doute sur la personne, mais Juliet ne semblait pas pouvoir s’arrêter. Elle était lancée, elle était incapable de lever le crayon et les yeux de son dessin. Les minutes défilèrent, bientôt une heure passa. Il faisait froid, mais Juliet ne le remarqua que quand elle entendit une branche craquée près d’elle. Elle sursauta, plongea son regard dans celui du nouvel arrivant. Juliet scruta ses yeux qu’elle connaissait si bien, elle les avait vu tant de fois, s’y était découverte, elle y avait plongé son regard tant de fois qu’elle ne pouvait oublier ce regard bouleversant. Elle voulut fuir, mais le jeune homme la tenait, elle ne pouvait détourner son regard, elle ne pouvait regarder ailleurs, elle essaya, mais elle en était incapable, enfin voilà la confrontation qu’elle attendait depuis si longtemps ..
| |
| | | Midnight D. Constance
Messages : 238 Localisation : Très certainement dans ses appartements. Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.
| Sujet: Re: another heart's call .. - pv. Jeu 18 Juin - 17:02 | |
| - Spoiler:
Glenn : « Elle est encore vivante. » Dereck : « J’ai dit que je voulais qu’elle meure. » Glenn : « Elle implore ton pardon et demande que tu aies pitié d’elle. »
Un sourire naquit sur les lèvres de celui qui semblait être le maître des lieux. Un verre de sang à la main, il en faisait tourner le contenu contre la paroi de cristal, écoutant d’une oreille distraite ce que son compagnon lui disait. Assis sur son siège favori et qui lui donnait l’air de dominer un trône, il caressait d’une main distraite une tête qui dépassait à peine le bras du siège. En y regardant de plus près, il s’agissait d’une jeune fille à la chevelure blonde, la jeune Cassandra, qui avait tenu une année entière aux côtés du vampire. Elle n’avait rien perdue de sa beauté, mais beaucoup de sa fierté, reléguée désormais au rang d’esclave des jeux pervers de la créature nocturne, le cou mordu une centaine de fois, tout comme les poignets et autres parties de son corps. Elle n’était peut-être plus que l’ombre d’elle-même. A moitié nue aux pieds du vampire, elle n’écoutait que d’un air distrait le dialogue des habitants des lieux, bien trop occupée à caresser la boursoufflure qui était née au début de la nuit dernière sur son bras. Une agressive attaque qui aurait pu lui être fatale si elle n’avait pas été sauvée de justesse par Glenn.
Dereck : « Elle me supplie de la laisser en vie ? Elle désire ma pitié ? » Son ton était cynique, et pourtant, il redevint doux dès que son regard se posa sur la jeune fille. « N’y touches pas. Cela guérira tout seul. Je ferai appeler un médecin demain. »
Une pause, une autre, puis le silence qui s’installe. Il n’y avait que le bruit de la respiration de la jeune fille qui se faisait entendre. Ce fut peut-être ce point qui fit germer une idée dans la tête du vampire, qui dès lors, eu un sourire carnassier.
Dereck : « Cassandra ? Qu’en penses-tu ? Devons nous laisser Ruslana en vie ? » Cassandra : « Comme il plaira à mon seigneur… » Dereck : relevant le menton de la jeune fille pour regarder ses yeux. « Mon amour, il me faut une réponse un peu plus claire. Elle a essayé de te tuer après tout… » Cassandre : « Elle a agit sous le coup de la jalousie Seigneur. N’importe quelle femme aurait fait la même chose. Moi compris… » Dereck : « Les femmes et leur jalousie maladive… Bien. Glenn. Achève le travail. »
Le vampire rouvrit les yeux, croisant de ses prunelles bleues le croissant de lune. La nuit était tombée depuis quelques temps, mais il semblait ne pas y avoir fait attention, son esprit trop préoccupé par mille et une raisons. Et si ses cours n’étaient pas ses pensées les plus préoccupantes, il n’en demeurait pas moins qu’elles occupaient une majeure partie de son esprit. Il se devait de faire des cours différents pour les différentes années, et il ne lui était pas véritablement aisé de se montrer soft pour les plus jeunes. Se contenter de leur présenter des lutins de cornouailles était d’un réel ennui quand il pouvait présenter des harpies aux élèves les plus vieux. Il aimait sentir ces frissons glacés glisser le long de leur dos quand leurs regards se posaient sur des créatures dangereuses. Plus encore, il aimait cette inquiétude qui faisait alors l’ambiance de la salle de classe, ajoutons à cela l’obscurité parfaite des lieux, et il y avait tout pour faire un parfait début de thriller. Qu’allait il leur faire découvrir encore après ? Merlin seul le savait, le vampire avait pour lui des idées des plus saugrenues et souvent des plus dangereuses, et son prochain cours n’allait peut-être pas vraiment plaire à tout le monde… Lui en revanche, il allait se délecter du spectacle… Il finit par amorcer un pas, se détournant de la fenêtre, cherchant du regard sa cape et son compagnon de vie. Sifflant un petit air, il vit les draps de son lit bouger seuls, puis un coup de vent jusqu’à sentir quelque chose sur son épaule gauche. Un sourire naquit sur les lèvres du vampire alors qu’il attrapait sa cape, sans toutefois la mettre. Quelques secondes plus tard, il quittait ses appartements.
Les couloirs du château étaient déserts, comme toujours, et il avançait dans la pénombre, sans jamais déranger les tableaux endormis. D’un détour dans les cuisines, il prit de quoi nourrir son petit Demiguise, conservant une pomme dans un poche de son pantalon pour ce dernier, pour le petit encas du petit matin. L’animal savait qu’il n’avait pas le droit de déambuler seul dans le château, par mesure de sécurité principalement. Etant un animal rare et prisé, il pouvait lui arriver n’importe quoi s’il tombait sur une personne mal-avisées, et le vampire savait combien elles pouvaient être nombreuses, lui le premier. Mais chacun connaissant désormais l’esprit du professeur de Défense Contre les Forces du Mal, l’on savait qu’il valait mieux éviter de le contrarier, surtout en venant lui voler l’animal, seul compagnon auquel il semblait réellement tenir, s’occupant de lui même en cours. Il n’était d’ailleurs pas rare de voir l’animal rester sur ses épaules ou autour de sa taille tandis qu’il faisait son cours. Reprenant sa marche dans les couloirs, il ne tarda pourtant pas à arriver dans le hall puis à quitter le château, laissant l’air frais s’engouffrer dans sa chevelure blonde. Ses yeux dérivèrent sur le chemin qu’il vint à emprunter, premier pas de sa promenade nocturne. Il ignorait ce qu’il allait faire en cette nuit. Il aurait tout aussi bien put se rendre dans le petit château où ses compagnons vivaient et ne revenir qu’au petit matin, bien avant le lever du jour. Pourtant, il ne lui vint pas cette envie de partir ce soir. Aussi continua t’il sa promenade…Jusqu’à ce qu’il sente un parfum qui ne lui était pas si inconnue que cela. Un léger sourire naquit sur ses lèvres blanches, à la fois cynique et amusé. Juliet. Il est vrai qu’il l’avait plusieurs fois aperçus durant ses cours, sans pourtant lui accorder toutefois ne serait-ce qu’un regard plus prolongé ou une attention plus particulière, se contentant seulement de passer à côté d’elle, ou de poser sa main sur son bureau. Ah Juliet… Une histoire d’une année, belle et qu’il l’avait rendu un peu moins cruel… Au fil des mois, il s’était attaché à la frêle humaine, sans pourtant jamais lui révéler sa vraie nature. Et voilà qu’elle se retrouvait sur son chemin en cette nuit… Destin amusant… Il avança, marquant sa présence en marchant délibérément sur une branche morte qui craqua sous son pas. Un nouveau sourire et la voilà qui se tourna brusquement vers lui, dans un sursaut qui le fit jubiler. Son regard croisa le sien, cherchant à lire en elle comme dans un livre… Un pas de plus, puis encore un autre…
Midnight : « Tu m’attendais Juliet ? Me voilà… »
| |
| | | Juliet E. Halley
Messages : 138 Camp : Neutre. Je m'en contre-fiche.
| Sujet: Re: another heart's call .. - pv. Mer 1 Juil - 8:54 | |
| Les jours étaient passés, les semaines avaient filé, le temps s’était écoulé alors que la demoiselle se redécouvrait dans les bras du jeune homme. Elle s’était donnée à lui toute entière, sans réserve, sans pudeur, s’était attaché à lui comme jamais elle ne s’était attachée à quiconque, il l’avait vue grandir, s’épanouir alors qu’elle s’efforçait de le voir le plus possible, peut-être ne s’était-il pas rendu compte de cette place qu’il avait prise dans la vie de la demoiselle, peut-être n’avait-il pas compris l’importance qu’il avait aux yeux de Juliet. Alors que la bleue et bronze plongeait son regard dans celui du jeune homme, elle eut le souffle coupé. Elle pensait que rien ne serait comme avant, elle était certaine d’être passée à autre chose, mais alors que son regard azur se perdait dans les yeux de son ancien amant, les vieux sentiments remontèrent tel un ras de marrée et la submergèrent si violemment que si elle avait été debout, elle aurait vacillé. La gorge de la belle se sécha sous l’émotion, elle tentait tant bien que mal de se faire violence et de ne pas laisser rouler les perles qui voulaient s’échapper de ses yeux. Son cœur se serra violement dans sa poitrine, elle ne sut que dire, que faire. Elle aurait voulu s’échapper, s’enfuir sans pouvoir se retourner, mais elle en était incapable, elle le savait que si elle était là en cette douce soirée, ce n’était pas par pur hasard, elle savait qu’elle désirait violemment le voir, savoir où elle se trouvait par rapport à lui. Elle fut déçue de se constater si faible. Juliet baissa le regard sur son dessin, elle aurait voulu le jeter, le déchirer, ne plus voir les yeux profonds de Midnight la contempler de la sorte. Elle reposa son regard sur celui qui était à présent son professeur. Il n’y avait aucun sourire de joie sur le visage de Juliet, aucun enthousiasme, juste une blessure profonde, un mal-être lisible dans les yeux de la belle. Elle savait que Midnight n’aurait aucun mal à lire en elle, il l’avait toujours su, elle était persuadée que cela n’avait pas disparu. La Serdaigle savait que le jeune homme lirait en elle le doute qui parsemait son regard, qu’il verrait dans ses yeux azur son cœur brisé et fragile et ce sentiment si fort qu’elle éprouvait toujours à son égard, oui, elle savait qu’il verrait tout cela et qu’elle ne pourrait pas l’en empêcher.
Midnight : « Tu m’attendais Juliet ? Me voilà ... » Juliet : « Je n’étais pas sûre que tu viendrais ... »
Elle aurait pu nier, elle aurait pu lui dire qu’elle ne l’attendait pas, qu’elle ne le cherchait pas. Elle aurait pu lui mentir, mais à quoi bon ? Cela ne servait à rien de se leurrer, elle savait que Midnight était loin d’être un idiot, et il n’était pas dupe non plus. Il la connaissait, pouvait dire quand elle mentait, quand elle lui disait la vérité. Juliet avait toujours eu cette impression étrange qu’elle n’était qu’un vulgaire livre dans lequel il pouvait lire comme bon lui semblait. Cela la détruisait, la vexait même en quelques sortes, elle que personne ne comprenait, elle que personne ne savait décrypter. Déjà au bout de quelques jours, le jeune homme avait réussi à comprendre qui elle était. Le souvenir douloureux de la dernière soirée passée avec Midnight lui revient en mémoire. Elle voyait clairement cette soirée dans sa mémoire. La nuit était douce, comme en cette belle soirée, le ciel dégagé. La lune avait été témoin de leur dernière conversation, cette dernière avait arrêté de sourire quand Juliet avait commis l’irréparable, à savoir mettre un terme à cette relation qui l’unissait au jeune homme. La belle avait eu peur, voilà tout. Elle avait senti ces sentiments grandissant au cœur de sa poitrine, ces papillons qui s’envolaient dans son ventre alors que le jeune homme posait son regard sur la bleue et bronze, ces palpitations qu’elle avait alors qu’il la touchait. Il n’avait pas fallu longtemps au jeune homme pour savoir quoi faire pour faire vibrer Juliet, il était le premier à avoir été si loin dans l’intimité de la jeune fille, peut-être était-ce pour cela que c’était si dure de tourner la page. Elle avait eu peur de tout cela, peur de s’attacher à lui et que du jour au lendemain il finisse par disparaître. Elle avait eu peur des sentiments qu’elle avait pour lui et avait essayé de s’en détacher, mais Midnight avait fini par lui donner cette raison qu’elle attendait pour stopper tout contact avec lui : il avait fini par la tromper. Elle était partie, n’avait pas attendu ses explications, bien qu’elle était sûre que jamais il n’allait lui en donner. Combien de fois ne s’était-elle pas éveillée en pleine nuit, cherchant ses bras réconfortants et sans plus jamais les trouver, combien de fois n’avait-elle pas senti ce vide dans sa poitrine, cette plaie béante qui s’était rouverte à la seconde où elle annonçait au jeune homme qu’elle ne voulait plus le revoir. Tout le temps de la conversation, la belle était restée calme, seule l’émotion de sa voix trahissait les sentiments contradictoires qui tempêtaient dans son cœur. Juliet avait fini par tourner le dos à Midnight et était partie sans se retourner, laissant ses larmes couler librement sur ses joues. Les petites perles d’eau salée s’étaient perdues dans son cou alors que la belle allait se poser au pied d’un arbre. Elle n’avait pas voulu rentrer à l’orphelinat. Plus que quelques semaines et elle retournerait à Poudlard, là bas elle oublierait le jeune homme, là bas elle ne penserait plus à tout cela.
Bien sûr, Juliet s’était trompée. Midnight était là. Nouveau professeur de défense contre les forces du mal, son professeur. Elle était entrée en souriant dans la classe, mais ceux qui la connaissait savait que derrière ce sourire se cachait une myriade de sentiments. Ce sourire avait disparu à la seconde ou la belle avait posé son regard sur celui qui se tenait devant elle. Lui ? Il l’avait ignorée, posant furtivement son regard sur elle avant de le détourner quelques secondes après. Il la traitait comme une simple élève. Bien sûr, Juliet ne s’était pas attendue à un tout autre comportement de la part de son ancien amant, mais cela avait frustré la bleue et bronze au plus haut point. Il s’était présenté et avait commencé son cours. La demoiselle était sortie la première à la fin et était allée se réfugier dans le parc où elle s’était mise à dessiner. Comme ce soir.
Juliet : « Tu m’as manqué .. »
Confession avouée à mi-mot alors que la belle avait baissé les yeux. Pour la première fois de sa vie, elle craignait le futur. Elle avait peur de cette soirée, s’interrogeait sur la suite de cette rencontre. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine sans qu’elle puisse le contrôler. Qu’allait-il répondre à cela ? Sûrement rien, probablement par un de ces demi-sourires dont il avait le secret. Juliet releva ses yeux vers le jeune homme, guettant sa réaction, plongeant à nouveau son regard bleuté dans celui de son professeur.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: another heart's call .. - pv. | |
| |
| | | | another heart's call .. - pv. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |