« luxe , calme et volupté END

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herjuliwii

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luna jules sogno ;

hydrique

▄ ▄ Souviens-toi que le Temps est un joueur avide Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.

Le temps s’est sans doute arrêté. Ou alors, je ne sais pas, peut-être à t-il continué sans moi. Il me semble qu’hier encore, nous étions heureux, une famille unie. Et pourtant, tout cela est terminé, la famille, le bonheur, les jours heureux, tout est perdu, tout s’est envolé en un éclair, ou plutôt en quelques secondes. Le temps qu’un chauffard percute une voiture, le temps qu’un cœur cesse brutalement de battre, le temps d’un soupir. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que trois, trois électrons libres en déroute qui cherchent leur place, qui essaye de retrouver la façon dont un cœur bat. Rire, sourire ou jouer, il me semble que j’ai oublié de quelle façon cela fonctionne, sur quel bouton il faut appuyer pour mettre le processus en marche. J’avais l’impression que tout n’était plus qu’une vile plaisanterie, un horrible cauchemar duquel j’allais m’éveiller en sursaut. Et pourtant, pourtant je comprenais que c’était terminé, j’avais vu, pleuré sur cette tombe qui appartenait désormais à ma défunte mère. Défunte, un adjectif que je ne pensais pas à avoir à utiliser avant longtemps pour elle. Un adjectif qui semble ouvrir les plaies béantes qui ne voulaient se refermer autour de mon cœur. Un océan infini de douleur m’inondait à chaque fois que je pensais à elle alors c’est avec ardeur que je m’empêchais d’y songer. Je ne voulais pas souffrir d’avantage, je ne voulais plus souffrir. Alors j’essayais de mettre mon esprit sur pause, de le déconnecter quelques minutes, quelques heures où je pouvais enfin respirer sans m’étouffer. Ma seule consolation se trouvait dans les bras de l’être qui m’était le plus cher sur cette planète, celui sans lequel je n’aurais sans doute pas survécu. Dans ses bras, je redevenais une petite fille innocente ne cherchant qu’à grandir librement. Dans ses bras, je me sentais vivante, libre, moi. Dans les bras de mon frère, je pouvais dormir librement sans me réveiller au petit matin en hurlant de terreur, je pouvais de nouveau manger et boire sans crainte. Avec lui, je pouvais sourire sans me sentir coupable d’être heureuse sans ma mère. Il est aujourd’hui et depuis toujours mon repère, la personne sans qui je serais incapable de vivre. Je ne peux pas imaginer un monde sans lui, c’est impossible et mon imagination ne peut braver les limites de l’enfer. Car moi sans lui, là se trouve être mon enfer personnel. Lui sans moi, le monde ne tournerait plus rond, l’un comme l’autre serait sans doute devenu fou. Alors je dormais dans son lit, nuit après nuit sans ressentir le besoin de réintégrer ma chambre. Il permettait à mes rêves d’être colorés, il faisait disparaitre les cernes violettes qui ornaient mon visage depuis quelques temps. Avec lui, j’oubliais que le monde continuait à tourner. Il n’y avait que lui et moi sous ses draps, sa peau brulante contre la mienne, ses songes parmi les miens. Lui et moi, une entité que rien ne peut détruire, ni la tristesse, ni la peur, ni même la mort.

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venetianlove

▄ ▄ Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes! - Aux yeux du souvenir que le monde est petit!

▬ luna « Maman, maman, regarde, je suis une princesse. »
Dans la maison, seuls ses cris résonnaient, des cris de petites princesses en effet. Elle était tellement belle à la lueur du soleil couchant avec sa petite couronne et son sceptre. Ses yeux bleus étincelaient de bonheur et je ne pouvais m’empêcher de sourire en la voyant si heureuse. Un peu plus loin suivait son frère, bien moins ravi qu’elle de s’être prêtait au jeu du travestissement. Mais même sans son costume, il avait l’allure d’un petit prince. Je pouvais voir comment il se comportait avec Luna, et je voyais que ces deux là ne pouvaient se passer l’un de l’autre. Il était tellement protecteur envers elle mais je ne pouvais que le comprendre. Ma petite Luna avait l’air si fragile avec cette petite tête blonde et ses grands yeux bleus près à découvrir le monde. Quant à Luce, il semblait déjà être un homme du haut de ses six ans. Cela semble étrange d’écrire cela mais il est tellement responsable pour son âge. Je suis tellement fier de lui, c’est incroyable.
▬ luna « Luce c’est mon chevalier. Regarde, regarde comme il est beau. »
Mon petit rayon de soleil m’avait rappelé à l’ordre puisque je ne lui consacré pas assez de mon attention. En même temps il est vrai que Luce était d’un charme exquis dans cet ensemble et que mes deux petits garnements allaient très bien ensemble.
journal intime d'Ambre Hamilton-Sogno

paulimapi

▄ ▄ Allume ta prunelle à la flamme des lustres; - Allume le défi dans le regard des rustres.

Je ne lui en veux pas. Après tout ce n’est pas sa faute s’il n’est pas celui dont j’ai besoin, celui dont j’ai envie. Et je ne veux pas suivre une ligne qui m’a été tracé. Je vais construire ma propre vie, pouvoir faire mes propres choix. L’homme n’est pas là bêtement pour obéir mais doit accomplir un acte précis, raison pour laquelle il est venu au monde. Mais je savais que ma raison ici ne tenait pas dans le fait d’épouser Mào. Il était certes beau et très intelligent mais je n’avais pas choisi. Mon père m’a imposé ce choix sans que j’aie mon mot à dire, sans que je ne puisse décider de mon destin. Hors, il était hors de question que je m’unisse pour l’éternité à un homme que je n’avais vu qu’en photo. Avait-il donc si peu d’estime pour sa fille qu’il désirait la marier au premier venu sans même tenir compte de son avis ? Je n’aurais sans doute jamais la réponse puisque je rentre de son enterrement. C’était étrangement calme, sans heurts ni crise de larme comme à celui de ma mère. Peut-être commençais-je à être rodé à ce genre d’exercice ? Ou alors serait-ce l’absence de tristesse pour cette disparition ? Je n’arrivais pas vraiment à être triste. Il était parti certes, mais pour moi, il était parti le jour où le cœur de maman avait donné son dernier battement. Il était mort en même temps qu’elle, d’où l’absence d’émotion. Mais malgré tout, malgré le peu d’estime que j’avais pour lui, je trouve cela triste de ne pas être regretté par ses enfants. J’aurais aimé pouvoir faire plus, pouvoir lui donner un peu plus d’amour mais j’en suis incapable. Je ne peux pas lui offrir ce qu’il m’a toujours refusé. Ce qu’il nous a toujours refusé. L’amour ne faisait pas parti de ses priorités alors nous n’en avons pas fait les nôtres. Cela semble être une suite logique, un cercle vertueux dans lequel nous étions tombés. Par le passé, j’avais regretté cette absence, ce gouffre qui s’immisçait petit à petit entre un père et ses enfants. Aujourd’hui, je regrette seulement de ne pas avoir plus essayé de nous entendre. Mais la vie continue et cette fois, j’ai bien l’intention d’en profiter. Je ne veux pas pleurer cet homme inconnu plus de temps qu’il nous aurait pleuré. Et puis c’est l’ordre normal des choses, un père meurt, laissant la place à ses enfants. Et cette place, j’étais prête à la prendre. Le monde m’ouvrait désormais ses bras, privé de Mào, je pouvais faire ce que bon me semblait. D’accord, je n’avais pas encore trouvé ma voix mais cela ne serait tardé, du moins je l’espère. Mais je ne suis pas pressé de sortir de l’école. J’aime l’enceinte rassurante de ces murs imprenable, le confort qu’il m’apportait était rassurant. De plus, en sortant d’ici, je n’aurais plus le même lien avec Luce. Nos vies se sépareraient et nous devrons faire face seuls au monde impitoyable qui nous attend. Et je crois que je ne suis pas encore prête. Il a toujours été là pour moi dans les moments difficiles comme j’ai toujours été là pour lui. Il était mon monde pour l’instant, et cela me suffisait plus que de nécessaire.

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Bienvenue, validée chez poufsouffle mademoiselle : )

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