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 You're just a dirty child. • Lucas

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Delilah A. Milton

Delilah A. Milton


Messages : 123
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

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MessageSujet: You're just a dirty child. • Lucas   You're just a dirty child. • Lucas EmptyMar 16 Juin - 22:52

    - Miss Milton. Miss… ?

    La voix glacée de l’homme la fit finalement réagir, alors que la chute lui semblait interminable, qu’elle s’enfonçait davantage dans les profondeurs du cauchemar éveillé qu’elle était en train de vivre. Elle cacha sa main tremblante sous le banc, tentant d’ignorer les regards curieux que lui lançaient sans aucune gêne les élèves présents dans la classe. Livide, les yeux cernés, ces derniers temps, Delilah n’était plus que l’ombre d’elle-même, et les chuchotements allaient de bon train lorsqu’elle passait dans les couloirs. Cadavre ambulant, elle n’avait même plus à se forcer pour jeûner, et, ironie du sort, parvenait enfin à enfiler les jeans qui lui semblaient trop serrés un mois auparavant. Le sang et la mort, le meilleur des régimes. A conseiller à tout ceux qui désiraient perdre du poids sans effort, il suffisait pour ça de se jeter avec énergie dans un massacre, et de contempler le chaos, les yeux grands ouverts, d’effleurer les peaux froides de ceux qui n’avaient pas survécu, de sentir sur sa langue le goût du sang, si particulier, et croiser les regards vides de ceux qu’on avait, si brièvement peut-être, aimé. Un sourire amer se dessina sur les lèvres rosées de la jeune fille tandis qu’elle adressait un signe de tête au professeur, attendant qu’il poursuive, qu’il reprenne son monologue comme si rien ne s’était passé. Ils commençaient à y être habitués, tous autant qu’ils étaient. Cela lui arrivait de plus en plus fréquemment de somnoler en plein cours, de plonger dans les souvenirs qu’elle essayait pourtant d’oublier, et elle se mettait soudainement à trembler, les sanglots se coinçant dans sa gorge tandis qu’elle mettait son poing dans sa bouche, silencieuse supplique d’une âme torturée. Et elle n’était pas la seule, combien ne s’étaient pas mis à pleurer à l’évocation d’un mot qui leur rappelaient les souffrances endurées cette nuit-là, combien n’avaient pas brusquement quitté la salle sans même en demander la permission, tâchant simplement de fuir le plus loin possible, d’échapper à sa propre mémoire, d’effacer toute trace de ces quelques heures de leur esprit ? Elle-même avait maintes fois désiré s’en aller de Poudlard, rien que pour quelques secondes, le temps qu’elle puisse rassembler ses idées, se calmer, et plaquer sur ses traits fins le masque glacé que d’autres ne semblaient avoir aucun mal à aborder. Il y avait malheureusement plus que ces crises d’angoisse qui la réveillaient en plein milieu de la nuit, il y avait plus que sa fragilité insupportable, que ses pleurs inconsolables. Il y avait les mots qui se bloquaient dans sa gorge, sans qu’elle puisse émettre le moindre son, il y avait la peur panique quand elle tentait de former des phrases, quand elle appelait par réflexe quelqu’un dans les couloirs, il y avait le silence complet lorsque sa bouche s’entrouvrait, et les larmes qui lui montaient aux yeux quand elle se rappelait qu’elle ne pouvait tout simplement pas parler. Fardeau autant que soulagement, comme si poser des mots sur ce qu’elle ressentait l’aurait poussée à exploser, à ne plus pouvoir s’arrêter, comme si entendre sa voix tremblante avouer sa souffrance la conduirait à s’écrouler sans jamais pouvoir s’arrêter. Alors elle se taisait, sans vraiment l’avoir décidé, et on apprenait à ne plus vraiment lui parler, la saluant d’un simple sourire, politesse gênée. On la fuyait, parfois, mal à l’aise face à son silence meurtri et à son regard prêt à basculer d’une seconde à l’autre. La pétasse impitoyable faisait à présent de la peine, et les coups d’œil empli de pitié lui donnaient la nausée, elle qui n’en avait jamais adressé à qui que ce soit. Elle le refusait, elle refusait qu’on l’aide ; elle devrait s’en sortir seule. Malgré tout, ses jambes ne la portaient plus, son corps lui échappait, traître indigne, prêt à lui faire payer une chose qu’elle n’avait pas commise. La culpabilité était, paraissait-il, une chose courante lorsqu’on avait vu décéder un proche à ses côtés. Par Merlin, elle se souvenait encore de ses derniers mots, de l’intonation coupable dans ses paroles lorsqu’il lui avait demandé de l’aider… Delilah se passa rapidement une main sur le visage, comme pour chasser les larmes prêtes à déborder. Elle était la survivante, et elle s’en voulait. Si elle n’avait pas tellement tenu à jouer, si elle n’avait pas été elle, tout simplement, ils seraient restés dans le lit, et peut-être, peut-être qu’il serait vivant. Elle n’y tenait même pas, mais c’était probablement une des raisons qui faisait qu’elle avait tant de mal à l’oublier. Elle s’en était servi. Milton, pauvre petite pute. Elle l’avait tué. La jeune fille eut un hoquet, et serra son poing contre sa bouche, tentant de se calmer. C’était tellement habituel. Elle n’avait plus aucun contrôle sur elle-même, elle devenait une de ces gamines ridicules qui pleurnichaient pour n’importe quoi et se sentaient mal pour tout le mal que les autres enduraient. Elle n’avait jamais été comme ça, elle s’en foutait, elle valait mieux que ça, elle… Elle se leva brusquement, rassembla ses affaires à la hâte et sortit de la classe en courant, ignorant royalement l’appel du professeur et l’agitation soudaine des élèves. Il ne restait plus que dix minutes, mais elle était incapable de les tenir. Elle allait étouffer, elle allait crever là, en plein milieu de ces idiots qui ne comprenaient pas. Ils ne l’avaient pas vu à terre, les yeux ouverts sur quelque chose qu’il ne verrait jamais plus. Ils n’étaient pas là, avec elle. Et même si, même s’ils avaient vécus l’attentat, ce ne serait pas la même chose. Ce ne serait jamais la même chose. Ils n’avaient tué personne. Ils étaient des victimes, innocentes victimes, certains défigurés à jamais, marqués par une nuit qu’ils n’auraient jamais dû vivre. Et elle, elle était là, incapable de leur hurler à tous qu’elle aurait dû brûler dans les flammes de l’enfer, qu’elle aurait dû succomber sous une poutre, que son cousin n’aurait jamais dû la protéger, que tout était sa faute, vraiment. Puis elle riait, parce que c’était ridicule. Elle était ridicule, pauvre petite chose déboussolée. A vomir. Et puis, de quoi se plaignait-elle, elle avait maigri, non ?

    Ses pas étaient rapides, elle en venait presque à courir, de peur de s’écrouler si elle n’allait pas suffisamment vite. C’était comme s’envoler, ses jambes tremblantes la tenant à peine debout, elle se sentait s’élever un peu plus à chaque pas, elle se sentait craquer un peu plus à chaque sanglot. Les larmes coulaient librement sur ses joues, et des regards incrédules se posaient sur elle, ceux qui n’étaient pas en cours traînant dans les couloirs. Elle se sentait tellement minable. Elle avait envie d’hurler, mais n’aurait pu émettre aucun son. C’était comme retenir une bombe prête à exploser à l’intérieur ; le problème étant qu’elle risquait d’imploser, et de tout détruire sur son passage. Elle était un danger public, et son venin, depuis si longtemps contenu, était prêt à se déverser à n’importe quel moment. Elle bouscula une fille de son année, qui s’excusa et sembla vouloir ajouter quelque chose, apparemment touchée par son état. Delilah lui lança cependant un regard noir, la faisant reculer d’un pas, et reprit sa traversée, s’empêchant à grande peine de s’arracher les cheveux, de se jeter contre les murs, de faire n’importe quoi, elle voulait simplement exterminer sa rage, sa peine, sa haine d’elle-même, elle en avait tellement marre. Durant la période où les élèves étaient censés s’entraider, un moment où la solidarité devait primer sur tout le reste, elle ne s’était jamais sentie aussi seule et isolée, elle n’avait jamais autant voulu ne plus être confrontée à tout ces visages curieux, elle qui adorait le podium et le trône de reine qu’on lui attribuait depuis toujours, elle souhaitait maintenant se laisser mourir dans les cachots, avec les esclaves et les prisonniers, souillée par un évènement qui, semblait-il, l’avait brisée. Quelqu’un l’agrippa soudainement par le bras, elle ne lui jeta même pas un regard, se défaisant de l’étreinte qui lui avait donné la nausée. Elle ne pouvait pas supporter qu’on la touche, par Merlin, qu’on lui foute la paix. Elle arriva finalement à destination, poussant la porte d’une salle de classe qui avait toujours été vide. La refermant derrière elle, elle appuya son front sur le mur froid, laissant toute sa tension éclater. Ses poings se serrèrent, et elle en dût s’empêcher d’en enfoncer un dans la porte, encore et encore, pour ressentir une douleur autre que celle qui lui brûlait la poitrine depuis déjà si longtemps. Elle s’éloigna de l’entrée, fit quelques pas, posa ses affaires sur une table, et se laissa échouer à terre, soudainement épuisée. S’allongeant sur le sol glacé, elle ferma les paupières, souriant à l’idée de ce à quoi elle devait ressembler. Son maquillage avait coulé, ses cheveux étaient étendus autour de sa tête, ses lèvres tremblaient encore, et ses mains, manie nerveuse, ne cessaient de se serrer et de se desserrer, comme pour évacuer une pression qui semblait toujours l’habiter.

    Douce, douce petite poupée. Cruelle criminelle, au cœur d’acier, arraché. La souffrance était intenable, et elle ne comprenait pas pourquoi, pourquoi elle n’arrivait pas à oublier, quand les autres parvenaient à avancer. Elle était vulnérable, pathétique enfant à la recherche d’une main à serrer, des bras dans lesquels se jeter. Delilah se recroquevilla sur le sol, les yeux toujours clos, aspirant à une autre réalité.
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Lucas J. Carlson

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Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.

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MessageSujet: Re: You're just a dirty child. • Lucas   You're just a dirty child. • Lucas EmptySam 4 Juil - 20:23

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    Dix minutes montre en mains que le concierge s'évertuait à faire une morale absurde au jeune Carlson, dix minutes que le regard terriblement noir de ce dernier fuyait le visage de cet adulte fulminant, non par culpabilité, mais pour éviter d'éveiller en ses prunelles noires la flamme assassine qui lui seyait si bien. Un sourire en coin, indiscernable, tandis qu'il avisait sans vraiment le voir ce point invisible fixé sur le mur grisâtre ; Lucas n'écoutait que très peu de personnes, et en outre il était hors de question qu'il ne s'abaisse à trouver un quelconque intérêt dans les propos d'un homme qui avait tant raté sa vie qu'il en était devenu concierge... L'intolérance prônait chez le Gryffondor aux allures glaciales et aux pensées fort peu sympathiques, formatées par un esprit à l'intelligence aiguisée et conduite par des théories philosophiques sur l'être humain, sa condition et la hiérarchie de leur société... Aussi, mécaniquement, un homme tel que son interlocuteur n'avait pu que rater sa vie, à quoi bon s'évertuer à l'écouter encore et encore, quand de toute évidence Lucas valait bien mieux que lui. Certes il n'était qu'un élève, mais il avait de l'ambition, contrairement à ce dernier... Préjugés, quand tu nous tiens. Quelques élèves passèrent alors par là, d'abord surpris de voir le concierge s'emporter autant, ils se mirent à pouffer de rire en voyant l'attitude nonchalante de Lucas dont les obsidiennes s'étaient alors posées sur ses ongles, regardant alors ses mains dans une attitude décontractée et provocante. Le geste de trop, entrainant railleries à l'encontre du concierge, qui fulmina alors et surenchérissait sur les heures de colle administrées à Mr Carlson. Ainsi donc, Lucas s'en était sorti avec tous ses samedis mis à pied jusqu'à la fin du mois de Décembre, simplement pour avoir poussé par "inadvertance" un camarade dans les escaliers. Comprenez-donc par là, Monsieur le concierge, avait-alors murmuré Lucas non sans une pointe de mépris sur la marque polie dudit "Monsieur", que je ne lui voulais aucun mal ... Balivernes, le Gryffondor avait volontairement poussé le Serdaigle simplement parce que ce dernier s'intéressait un peu trop ces derniers temps à Sasha. Un de plus ou un de moins à l'infirmerie, y avait-il véritablement de l'importance ? Car pour couronner le tout, le sombre Gryffondor s'était montré deux fois plus protecteur envers sa divine cousine, puisque cette dernière ayant perdu la vue depuis les attentats. C'était alors deux fois plus de "chances" pour ses prétendants d'essuyer les foudres de Lucas. La jalousie n'était pourtant pas tant aiguisée chez les Carlson, mais chez son père elle avait toujours atteint un paroxysme frôlant presque la folie, douce folie qui fut alors héréditaire et coulant alors dans les veines de Lucas. Fulminant, le concierge finit par tourner les talons, se frayant un chemin d'un geste brusque parmi la bande d'élèves en admiration mais aussi secouée de rires légers, congratulant Carlson d'avoir ainsi poussé à bout le concierge. Ce que c'est idiot parfois, un adolescent ; ça s'enorgueillit de blesser les autres, parce que dans le fond, c'est tellement bas et cruel que ça ne renvoie qu'à sa propre condition... Lucas leva alors les yeux sur la petite foule, esquissant un sourire en coin, carnassier, le rictus sombre que tout le monde redoutait pourtant. Puis il s'en alla à son tour, sans un mot, se jurant de retrouver ce maudit Serdaigle afin de finir sa besogne. Tournant au détour des couloirs, il aperçut alors une fine silhouette blonde qui s'engouffra chancelante dans une salle de classe vide. Le Gryffondor se stoppa alors un instant, fronçant les sourcils il en vint bien vite à comprendre qu'il venait de croiser une Delilah passablement troublée. Mais qui ne l'était pas, ces derniers jours, les attentats les avaient tous marqués, et Lucas lui même se ressassait cette terrible épreuve. Miraculé lorsque sa cousine avait perdu la vue, il culpabilisait à outrance de ne pas avoir pu la protéger cette nuit là. La culpabilité du survivant qui tiraille l'âme à en vouloir crever avec les victimes... quelque peu égoïste sur bords, mais la douleur amène à tout. Le Gryffondor esquissa un pas vers la direction de ladite salle, avant de se stopper : peut-être ne voulait-elle voir personne... Idiotie, dans des moments pareil, on ne pouvait laisser aucune âme s'engouffrer dans sa solitude, c'était le meilleur moyen de plonger un peu plus profondément dans les ténèbres sans pouvoir en sortir. Aussi finalement le Gryffondor reprit sa route, poussant d'une main assurée la porte de bois.

    Un ange blond affalé à terre, se consumant d'une tristesse lancinante dont la compagne humide avait assailli ses joues barbouillées d'un maquillage n'y tenant plus. Lucas détourna un instant le regard, il ne supportait pas la faiblesse, mais il devait pourtant s'y faire, ces derniers temps. Droit et fier face à ce petit ange brisé, il n'en demeura pas moins qu'il sentit son coeur se resserrer par un étau puissant. Tout autour de lui, tous s'écroulaient, s'auto-détruisaient, se consumaient dans une flamme ravageuse. Et il assistait, impuissant, à ce paysage post-apocalyptique, ne sachant comment réagir ni comment réconforter. Autour de lui, des pleurs et de la tristesse, quand lui demeurait presqu'intouché. Bien sûr qu'il était humain, mais la façon de penser de Lucas demeurait si droite, intolérante et injuste qu'à son sens seuls les faibles s'écroulaient ainsi... Preuve que sa théorie était fausse, il avait toujours considéré Delilah comme une jeune fille forte. C'était son mordant qui avait toujours plus au Gryffondor, en plus bien sûr de ses courbes divines, mais aussi et surtout de cette tristesse dormant au fond de ses prunelles satinées. Attiré par le mystérieux, la douleur et la violence, il demeurait évident que les personnes à l'âme tiraillée plaisaient au sombre Carlson... Une sorte d'attrait presque morbide dont il ne parvenait à se défaire. Doucement, Lucas referma derrière lui avant de se diriger vers la Serpentarde, s'accroupissant près de cette dernière sans pour autant poser genoux à terre. Puis, dans une délicatesse légère et frissonnante, il s'empara de sa main avant de la fixer dans ses yeux.

    LUCAS : « Relève toi, Deli, les anges ne sont pas faits pour tomber si bas... Tu vaux tellement mieux que les autres.»

    Certes, ce n'était pas la le plus sage des réconforts, ni même le plus tendre à en écouter sa voix trop froide... Mais il demeurait à ses côtés.


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