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| Correspondances & co. | |
| | Auteur | Message |
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Sasha I. Carlson
Messages : 209 Camp : Neutre. Je m'en contre-fiche.
| Sujet: Correspondances & co. Mer 17 Juin - 23:59 | |
| - Hiboux ! Au Rapport ! - Chef ! Oui Chef ! - Chouette effraie... Jolie robe =D
*SBAAAAF* | |
| | | Blake Milton-White
Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll
Messages : 1223 Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !
| Sujet: Re: Correspondances & co. Jeu 18 Juin - 0:37 | |
| 8 Septembre ;
A celle qui, dans le fugace des ombres déployées, demeure de pastel, d'or et de lumière, car les arbres de Septembre aussi aiment à la regarder.
Il me plait de coucher des mots sybarites sur le papier lorsque, narguant la réputation persiffleuse que l'on m'attribue, à moi soit-disant voleur de coeurs, je leur prouve à tous que ma plume n'est pas aussi acerbe que mes mots qui s'échappent de mes lèvres. A toi donc, chère Sasha, que mes yeux dévorèrent peut-être malhabilement lors de cette nuit festive aux effluves trop étouffantes, je destine cette lettre qui ne se veut ni missive amoureuse, ni mots taquins, mais seulement porteuse d'un aveu qui vient à te dire, ô combien ces fragrances de soupirs et d'oeillades loin d'être innocentes, se dispersent encore dans ma mémoire. J'ai en vérité, trop à te dire, pour trop de choses à taire. Je m'emploie donc à réitérer le jeu de notre rencontre, te revoyant danser, légère, au milieu de la foule, ta robe blanche et vaporeuse tournoyant comme un éclat de lys. Car je ne me fourvois pas : et ce soir, et demain, c'est cette beauté que j'idole. Je me porte donc garant d'une missive qui ne ferait que des éloges à ta beauté, sans que, je l'espère, tu ne prennes ma lettre pour la tactique rusée mais malhabile d'un Don Juan des rues. Car me voilà à penser que peut-être, douce courtisane de mes nuits, tu te tiendrais à accepter le jeu enfantin que je te propose ? Frôle-moi de tes mains, de ton regard, laisse-toi bercer par mon parfum qui te chamboule ; sois mon ange et ma poupée à la fois, ma courtisane vaporeuse disparaissant au détour d'un couloir. Laisse-moi te faire la cour, par le biais de mes mots que tu jugeras peut-être arrogants, sinon romantiques, mais dans tous les cas laisse-moi jeter les dés d'un jeu qui fera de toi, ma plus belle et désirable des courtisanes, sans que je ne m'en cache dans cette présente lettre. N'aie crainte ; ni atteinte à ta candeur, ni à ton corps, ni à ton coeur, mais à ton âme peut-être... sans doute. Vois-tu, je suis bon joueur, puisque je t'en dépose les dangers encourus ; mais que n'irai-je te demander pour te voir danser seulement pour moi ? Ci-joint, en gage de ma bonne foi, un bracelet fait de nacre et d'argent, pour que notre pacte tacite se concrétise. Porte-le à ton poignet, et je saurais alors, douce Sasha, que tu t'engages à me suivre dans un jeu qui te mènera sans doute plus loin que tu ne daignes le croire.
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| | | Blake Milton-White
Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll
Messages : 1223 Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !
| Sujet: Re: Correspondances & co. Dim 5 Juil - 20:42 | |
| 5 Octobre,
A l'ange vaporeux dont la mélopée ténue m'offre des matins diaphanes, Dans la douceur étrange des souvenirs de notre nuit persane, je vois sourire une lente rêverie : sa voix est une onde lancinante et son mystère sans fin m'appelle. Je peine à oublier tes courbes et tes soupirs, ces assauts violents de mon coeur tambourinant contre ma poitrine cette nuit là... Cette nuit là, et toutes les nuits où depuis je te rêve encore. Je sais qu'il est encore égoïste que ma plume gratte ces mots trop audacieux lorsque tu viens de te réveiller d'un sommeil amer, y perdant la vue toi qui pourtant ne méritait pas tant d'acharnement du destin. Voilà pourquoi il te sera sans doute surprenant de sentir mes mots sous tes doigts, te permettant de ton toucher délicat d'y lire ces paroles faites d'encre quand bien même ton regard est éteint... Un sortilège inventé par mes soins, simplement pour toi, et nul autre. Pourvu, mon ange, qu'il ne te vienne l'idée de caresser cette missive dont je tiendrai mon identité secrète, au cas où tu en viendrais à la faire lire à une tierce personne... Je ne comprends pas, je ne comprends plus comment un sentiment aussi fort ait pu venir m'assaillir en un si court instant, et si tu savais, Sasha, toutes les horribles pensées, folles et amoureuses qui traversèrent mes esprits cette nuit là... Si tu savais combien de fois, dans mes funestes idées, j'en venais à me dire que d'un geste auguste j'aurai voulu t'ôter la vie pour que tu ne sois plus que mienne, à jamais. J'ai conscience que cet aveu te fera fuir, certainement, mais sache que je demeure quelqu'un d'honnête, malgré les apparences, et que je ne peux cacher la vérité à celle que je considère comme l'amour de ma vie, quitte à te perdre. Un mal pour un bien, finalement. J'ignore ce qui m'assaille autant, j'ignore d'où vient ce trouble transcendant, j'ignore que penser et que ressentir, lorsque mon coeur partagé entre deux femmes semble s'affaiblir de seconde en seconde. Tant de fois, lors de ton auguste sommeil, je suis venu te rendre visite, à te regarder dormir durant ces heures lancinantes, à t'en tenir doucement la main et à te murmurer quelques mots ..."Ne t'efface pas mon ange, ne disparais pas dans une autre nuit..." Absurde, n'est-ce pas ? Je doute bien sûr que tu t'en souviennes, mais il me sied au moins que tu saches toutes les belles paroles que je t'ai offertes, avant que tu ne partes. Car je sais qu'on ne peut décemment pas demeurer aux côtés d'un homme transi d'amour au point qu'il ne cède à une folie morbide, aussi romantique et tendrement douce soit-elle. Et toi, toi de tes mains infinies, de la mélodie de tes doigts, peux tisser le miroitant satin de l'écrin de mon palpitant. J'aime à te voir renaître, éveillée de ce sommeil de mort quand bien même tu as perdu la vie... J'ai conscience, ma Sasha, que ma missive ne suit ni logique ni cohérence, elle emprunte mille chemins qui n'aboutissent pas, mais elle demeure semblable au chant de mon coeur affolé ressentant ces sentiments si forts. J'ai les mots d'amour coincés en travers de la gorge, les pensées retournées dans mon esprit brumeux de misérable drogué qui ne t'apportera rien, j'ai le palpitant endeuillé de me savoir si loin de toi, et de savoir que jamais, tu ne porteras pour moi ces mêmes sentiments. Mais qu'importe, pourvu que tu sois heureuse. Indicible rêverie d'encens, langueur incandescente de notre nuit persane, le joyeux frisson de ton ombre blanche, ô si belle fille de la lune... Je n'oublierai pas notre dernière nuit passée, pas plus que je n'oublie ce sentiment fort m'habitant encore.... Passons donc, j'écris aveuglément, dans un besoin et une envie vitale, de mots sonnant creux et te menant à rien. Mais ces mots apposés sur ce parchemin me donnent encore l'illusion que tu es près de moi, aussi ma missive absurde me soulage l'âme. Je m'excuse, princesse, de ces paragraphes ternes et décousus, car au final ce n'est là tant de mots vides pour avoir de tes nouvelles, et savoir si tu te portes bien.
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| | | Blake Milton-White
Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll
Messages : 1223 Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !
| Sujet: Re: Correspondances & co. Lun 13 Juil - 17:12 | |
| 9 Octobre ,
A Sasha ,
En m'excusant par avance, si ma lettre te paraît trop dure ou sèche. Mais plus le temps passe, et plus mon coeur semble se broyer sous une vague de culpabilité vénimeuse que je ne me connaissais pas... Je ne sais plus que faire ni que penser, je suis perdu dans mes troubles, sans repères et prêt à imploser, cherchant une issue dans des délices hallucinogènes qui peu à peu rongent mon corps et mon esprit. Je ne devrais pas m'approcher de toi, pas plus que je n'aurais dû faire de toi ma courtisane, que vais-je gagner si ce n'est que briser deux autres coeurs, en plus du tien, peut-être... Celui de ma cousine dont tu es l'amie proche, et celui de celle que je veux chérir et aimer, au même titre que j'aimerai te chérir également, ma belle Sasha. Je vois mon esprit se troubler, seconde après seconde, lorsque je pense à toi, ton sourire, ta voix et ton parfum, ta douceur angélique et ton ombre blanche qui m'offrit cette nuit là, la plus tendre idylle qui m'a été permis de vivre. Qui suis-je pour pouvoir prétendre être ton prince, qui suis-je pour me laisser aller à cette folie pour toi ? Je ne suis qu'un homme encore jeune, plein d'ambition et de rêves défunts, consumés par de la poudre blanche dont je deviens dépendant... Plus je pense à toi, et plus je te veux, alors que ma raison me somme de regagner mes esprits et de ne plus t'approcher. Tu mérites bien mieux qu'une pauvre vie comme la mienne, qui n'aura rien à t'offrir et tout à te voler. Et pourtant mon égoïsme légendaire me foudroie sans cesse, je te veux et t'aurai, parce que mon désir se montre plus fort. Ne jalouse pas celle qui dort la nuit au creux de mes bras, la pauvre princesse qu'elle est se serait certainement trouvée bien plus heureuse sans mon existence, sans le terrible bourreau que je suis, tout comme toi ma Sasha.
Mais même si je tente de me raisonner, même si je sens mes envies, mes pulsions, mes désirs, changer sans cesse seconde après seconde, ne sachant plus quoi faire, cette brûlure iradiera toujours mon silence pour toi, mon ange. Mon coeur comprends l'envie d'une liberté plus légère, tant il a souffert pour toi mon amour ; ne m'en veux pas de te confier de tels aveux, mais je tiens à demeurer honnête envers toi, toujours. Si tu savais cette douleur qui m'embrase l'âme à m'en enserrer le coeur, agonie barbare et cruelle qui me tenaille tant je me sens partagé... Par l'amour et la faiblesse, l'envie et la déraison ; je ne veux pas que tu rêves de moi, que tu soupires mon nom où songes à mes lèvres, mes draps et mes bras... Et pourtant je te veux, j'éprouve ce besoin de savoir que tu me désires encore, m'approprier ton corps une nouvelle fois pour une nuit parfumée serait la plus triomphale de mes conquêtes, le plus jouissif de mes désirs alors accomplis, l'acte le plus ignoblement égocentrique ; car tu vaux tellement mieux, ma Sasha. Sais-tu au moins ce que l'on dit de moi ? Bourreau et Prince, carnassier et sauvage, briseur de coeurs et loup invétéré s'en prenant aux plus douces courbes féminines. Vois donc les missives que je t'envoie lorsque ma dulcinée doit m'attendre dans son lit, ne penses-tu pas qu'elle souffre, ne penses-tu pas que ce même avenir t'attends, si je m'approche de nouveau de toi ? Les anges se dénaturent à mes côtés; je leur vole leur âme et leur candeur, avant de repartir comme un gentleman aux airs princiers, leur ayant promis monts et merveilles, mots doux et sucrés, tendresse suave et bestiale dont elles ne peuvent plus se passer. J'ai peur de te briser, douce Sasha. Ne me redemande plus de revenir, la décision m'est dure et cruelle, je tente autant que je le peux de te préserver en posant mes distances, quand je ne rêve que de te revoir encore pour une nuit et bien plus. S'il-te-plaît ma Sasha, pour ton propre bien et ton seul bonheur, ne me redemande plus une telle requête, car je finirai par y céder. Ces mots me sont si difficiles, que je peine à faire glisser ma plume sur le parchemin, qui se fait bourreau à en taillader le papier de sa pointe acide... Pour la première fois de ma vie, sans doute, j'ose un sacrifice pour une autre personne que moi-même, et il est tombé sur un ange. Pour répondre à ta question, je n'ai que peu souffert de ces terribles attentats, physiquement du moins. Seule une cicatrice vient me marquer la joue comme un horrible souvenir laissé de ce paysage dantesque, mais sache que j'aurai donné beaucoup, pour me voiler la vue afin que tu recouvres la tienne...
Encore une fois, une missive bien trop floue, digne de mes plus grands troubles et de mon esprit perdu, qui ne veut guère signifier grand chose, sinon de l'indécision cruelle qui m'assaille.
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