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 Bal d' Halloween « are you ready ? »

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Svetlana R. Vasilyevna
Svetlana V. ;What happened to the revolution?
Svetlana R. Vasilyevna


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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptyDim 9 Aoû - 2:19

    Ca la tuait à petit feu, mais elle n’y prenait pas garde. Tout ce qui comptait, c’est d’avoir quelque chose sur quoi s’appuyer. Même si c’est aussi traître et vicieux qu’une bouteille de vodka et un joint. Eux, au moins, ne trahissent jamais. Eux au moins sont toujours là en cas de pépin. Au point où elle en était…Svetlana estimait pouvoir faire une croix sur les personnes réelles. De toutes façons, personne ne comptait pour elle. Ils l’avaient tous lâchée dans un moment assez difficile. Quoique. Il y en avait peut-être certains. Mais Svetlana en avait marre. Elle ne voulait plus être exsangue, sentir que tout foutait le camp autour d’elle. Le monde ne tournait pas rond. Du moins, peut-être que c’est d’elle que venait le problème. Elle commençait à voir comme les autres voyaient. C’est ça quand on cesse de se regarder le nombril. Quand le simple fait de se contempler dans le miroir suffit à vous dégoûter. Lana ne maîtrisait plus rien, et ça l’énervait au plus haut point. Elle qui aimait avoir le contrôle…Tout lui filait entre les doigts, et plus rien ne tournait rond. Elle allait en zizgag, comme quand elle avait dans le sang trop d’alcool. Lana était allongée dans le divan, paressant et s’adonnant à ses vices. Elle avait les yeux à moitié clos alors qu’elle fumait, ses doigts frêles serrant le goulot de la bouteille de vodka déjà bien entamée. Son seul réconfort dans ce monde de fous. Alors, elle attendait. Elle ne savait pas ce qu’elle attendait. Mais elle le faisait. Dans la solitude, et le silence. Elle était belle, la russe. Voilà à quoi ressemblait la déchéance, voilà dans quoi on l’avait plongée. Pendant des années, ça l’avait satisfaite, et maintenant, ça ne lui convenait plus. Elle tentait de se dégager de ce carcan qu’on lui avait imposé, mais rien ne fonctionnait, elle se débattait en vain, pour rien. Alors, elle continuait à se détruire, inlassablement. Sa vie attachée à un fil, qu’un coup de ciseau suffirait pour que tout se barre, tout s’effondre, et pour de bon. Lana attendait ce moment. Elle souffrait trop. Et plus elle pensait, plus elle souffrait. Ce qu’elle aurait voulu, c’est qu’on lui ouvre le crâne. Qu’on la lobotomise. Rien que pour ne plus pouvoir penser. Ne plus entendre ce qui dit être sa conscience, et qui la harcèle pour un oui ou pour un non, la rappelant à l’ordre pour des choses dont elle n’était pas franchement responsable. Elle en était venue à se demander à quoi je sers? Qu’Est-ce que je fais ici? Dans quel but? Des questions existentielles, quoi. De genre celles dont elle n’aurait rien eu à foutre jusqu’alors.

    Du genre? Bah, il n’y a qu’à voir l’évènement qui se présente. Le bal d’halloween. Foutaises. Un évènement qui suscite pourtant l’effervescence parmi les élèves. Les gloussements intempestifs de poufiasses qui tergiversent pendant des plombes pour savoir si l’élu de leur cœur les invitaient ou pas. Lana grimaçait à chaque fois qu’elle entendait les filles lui demander avec qui elle aurait aimé aller au bal. Elle savait bien avec qui elle aurait voulu passer la soirée. Mais il n’était pas là. Il n’était jamais là. Quand il l’était, eh bien elle était avec les mauvaises personnes. Genre Callistô. C’est pour ça qu’elle l’a jeté. Elle n’avait plus rien à faire avec lui. Et pourtant, elle se sentait…Vide. Comme une absence qu’elle ressentait, que le jeune homme avait comblé à sa façon. Elle qui pensait qu’il n’était pas important. Elle s’était fourvoyé. En même temps, son cœur, ce crétin, commençait à faire des siennes. Elle hésitait, perpétuellement. Elle ne savait pas où elle allait. Mais elle marchait, et se ramassait assez souvent, il faut l’avouer. Mais là, elle chutait. De très haut. C’est là que ça fait le plus mal. Il n’y avait pas d’obstacle pour l’arrêter. Juste cette impression de vide, de néant, que même l’alcool et la drogue ne suffisaient pas à combler. Son désespoir était pourtant visible. Il marquait ses traits. Svetlana avait toujours été une très bonne actrice. Elle savait dissimuler ses émotions sous un masque de froideur et de sadisme. Son regard clair savait être implacable quand il le fallait. Elle pouvait être torride et sensuelle, comme elle pouvait dégager autant de sentiments qu’une pierre. Voire une pierre tombale. Lana bascula la tête en arrière, et ferma les yeux. Il fallait qu’elle se bouge. Elle en avait assez d’être une loque. Mais Merlin, que le courage pouvait lui manquer! Elle se redressant légèrement, écarquillant ses grands yeux verts. Elle ramena ses cheveux blonds en arrière, dégageant son visage pâle et maigre. Ses pommettes étaient plus saillantes que d’ordinaire, ses lèvres certes plus sèches, son regard clair, autrefois provocateur et qui, avouons le, faisait légèrement pétasse, s’était éteint. Svetlana aurait pu avoir deux billes de verre à la place des yeux qu’on n’aurait pas fait la différence, tellement son regard était inexpressif, sans émotion. Mais même elle, toute aussi dédaigneuse fusse-t-elle, tergiversait encore. J’y vais ou j’y vais pas? A quoi bon, elle n’avait pas de cavalier. Ses amis avaient tous prévu quelque chose ce soir là. Elle n’avait pas vraiment envie d’aller au bal. Imaginer tous ces couples, et elle se traîner un illustre inconnu lui collait le bourdon. Elle se sentait mal. Encore ce mal-être qui persistait depuis des jours. Qui lui collait à la peau comme un mauvais sort. Keep out. Il n’y a rien à voir.

    Elle avait bien eu une invitation. Mais l’invitation n’avait pas encore eu de réponse de sa part. Allons. L’autre a du se faire une raison. Se dire que Svetlana n’allait finalement pas venir. C’était dans ses plans. Elle avait prévu de passer la soirée couchée, roulée en boule parmi les draps, la tête enfouie sous l’oreiller, et elle serait là à gueuler contre le premier qui viendrait l’importuner. Quoique, les chances de se faire déranger étaient moindres, tous les crétins de Poudlard allaient être, comme de gentils moutons dociles, réunis dans la prairie qu’était la Grande Salle, sous l’égide du berger Gallner. Réjouissant. Et dire que certains se faisaient une joie d’y aller. Ecoeurant. Lana s’enfonça un peu plus dans le canapé, de moins en moins déterminée à bouger de là. Mais il fallait qu’elle y aille. Ne serait-ce que pour découvrir l’identité de l’expéditeur de la fameuse invitation. Et au moins, elle ferait quelque chose de sa soirée, plutôt qu’à attendre que ça se passe. La vie faisait des drôles de choses par moments. Autrefois, c’était elle qui ne crachait pas sur une petite fête entre amis, ou un plus gros évènement du genre. Le but étant de s’amuser, boire beaucoup trop, fumer trop aussi, pourquoi pas laisser la came entrer en jeu, et finir dans le lit d’un amant ponctuel. Mais ça n’était pas, ce n’était plus elle. Elle ne faisait que dormir, en ce moment. Boire, fumer. Dormir, encore. Elle ne faisait pas grand-chose de ses journées. Oubliait parfois de descendre manger. Elle avait tout juste le courage pour aller se doucher. Elle passait du temps sous le jet d’eau brûlante, l’impression persistante de saleté refusant de s’en aller. Elle avait même parfois l’impression d’être encore plus sale après la douche, que quand elle y était entrée. Mais c’était sans doute le lot de ceux qui prenaient conscience de ce qu’ils étaient vraiment. Il fallait qu’elle s’habitue à la personne qu’elle devenait. A ce débris d’humanité, devrions nous dire. La déchéance, c’était jamais beau à regarder. Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle ne cherchait pas particulièrement à améliorer son état. Regardez tous ces gens. Ils semblaient heureux de vivre. Ils y arrivaient. Ils avaient quelqu’un sur qui compter. Svetlana, elle, se sentait horriblement seule. Elle savait que l’amour était l’élixir de longue vie. Il fallait voir les sourires sur les visages de ceux qui s’aimaient. Mais ce n’était pas pour elle. Ca faisait mal. Trop mal. Elle n’aimait pas sentir son cœur battre. Découvrir tout ces émotions qui lui étaient jusqu’alors inconnues. Elle se fermait, à nouveau. Elle ne voulait pas vivre ça. Elle en avait assez d’attendre quelqu’un qui ne venait pas. De se torturer l’esprit pour savoir si c’était réciproque. Toutes ces choses qui, en d’autres termes, lui auraient paru superficielles. Mais de toute façon, elle était laide. Maussade. Qui voudrait bien d’elle? A moins d’être spécialement masochiste. Ou d’avoir un élan de bonté pour inviter une garce au bal, dans un tel état de délabrement. Beurk. La pitié. Quel sentiment ignoble. Lana n’éprouvait pas de pitié. Pas de remords. Elle ne voulait pas non plus ça des autres. En fait, elle voulait qu’on lui foute la paix.

    Il fallait qu’elle aille à la douche. Encore. Peut-être la troisième fois depuis le début de cette journée. Elle abusait, elle en avait conscience. Mais elle n’y pouvait rien si elle se sentait mal. Elle se sentait sale. Abominable. Même quand elle était propre comme un sous neuf et qu’elle sentait le shampooing à la vanille. Ou encore que sa peau s’imprégnait subtilement de quelques touches de santal, ambre, vanille, encore une fois, et autres mélanges subtils qu’était son parfum habituel, tout en sensualité. Mais elle agissait sous le coup d’une impulsion, sous une volonté qui ne lui appartenait pas. Comme si elle était soumise à un Impérium. Alors, elle se leva. Fit couler l’eau brûlante, comme à son habitude. Se colla dans le fond de la cabine de plastique dont les parois se couvrirent bien vite de buée. Elle frissonnait malgré l’eau qui lui brûlait la peau. C’était à l’intérieur qu’elle avait froid. Par réflexe, elle s’entoura de ses bras, toujours grelottant. Putain, il fallait qu’elle attrape la crève. Cela ne suffisait-il pas? Elle ferma les yeux, et laissa les gouttelettes d’eau trépigner à leur façon, rebondissant sur peau, sol et parois. Svetlana repensait à un dessin animé. L’héroïne écoutait le souffle du vent pour voir ce qu’il disait. Il n’y avait pas de vent, mais de l’eau. Juste de l’eau, une douche. Aucun esprit qui puisse la guider quant à ses décisions. Quant au chemin à prendre. Mais elle écouta quand même. Elle n’avait que ça à faire. Elle repensait à la chanson de grand-mère feuillage. Un coup sourd, quelque part dans le château, la ramena à la réalité, assez brusquement puisqu’elle glissa et manqua de s’étaler. Elle se rattrapa de justesse au tuyau de la douche. Le cœur battant, elle regarda autour d’elle; hagarde. Les premières émotions qu’elle ressentait depuis des lustres, en dehors de son désespoir quasi permanent. Si pour faire partir son cœur à nouveau, elle devait se casser la gueule, alors, elle se casserait la gueule. Genre, le saut de l’Ange. Elle avait fort envie d’essayer la falaise qui surplombait le lac. Elle voulait s’y rendre, et sauter. Chuter sans fin. Avant de plonger. Oui mais non. C’Est-ce qu’elle faisait actuellement. Elle comatait. Un coma sans fin, c’était un tunnel dont on ne voyait pas le fond. La chute libre. Avant la retombée brutale.

    Alors, elle continuait de chuter, devenant chaque seconde qui passe moitié moins consciente. Elle ne se vit pas enfiler la robe de cabaret noire. Dont le bustier était rouge et satiné. Elle enfila aussi les bottes rouges, à talons haut. Passa autour de son cou le boa à plumes noir, et mit une rose noire dans ses cheveux, après les avoir attachés comme elle le pouvait. Du moins, aussi bien que permettaient ses mèches inégales, coupées dans un pur moment de folie. Elle maquilla ses yeux, sombres, tout comme son humeur du jour. Elle mit un peu de rouge sur les lèvres. Elle était fin prête, à descendre. Regagner le monde des vivants. Quelle ironie quand on pensait que ce qui se fêtait, c’étaient les morts. Mais elle avait sa place dans ce funeste décor. Ils réclamaient des zombies pour faire l’animation de la soirée? Des zombies qui n’avaient besoin ni de fard, ni de masques? Eh bien, ils allaient être servis. La fausse danseuse de cabaret inspira un grand coup, apposa sa main sur la clenche de la porte, et la poussa. Il était temps de se jeter dans la masse. De mener une existence presque normale pour un élève de Poudlard, le temps d’une soirée. Ainsi, elle découvrirait l’identité de celui qui l’a invitée pour la soirée. Elle tenta de se donner un visage impassible, neutre, et descendit l’escalier. On n’entendait rien, si ce n’était que la rumeur de la fête qui se déroulait dans la Grande Salle, et le claquement de ses talons sur le sol alors qu’elle descendait l’escalier de marbre. Et soudainement, ce fut le coup. Incisif. Direct. Pour une surprise, c’en était une. Mais une assez mauvaise en soi. Merde! Merde! Merde! Ca ne pouvait pas être lui. Lui qu’elle haïssait du plus profond de son être, lui qui la considérait comme son jouet, sa marionnette, dont il usait et abusait? Non! Non! Elle ne voulait pas…Ca ne pouvait pas…Choquée, dépitée, elle s’accorda un moment pour reprendre ses esprits. Reprendre le contrôle de ses membres, de son corps. Et d’amorcer un pas. Un pas pour prendre la fuite. S’enfuir lâchement, manquer de courage, comme elle le faisait bien trop souvent ces temps ci. Elle souhaitait fuir ses vieux démons, l’un d’entre eux l’avait rattrapée.
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Tybalt Thompson

Tybalt Thompson


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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptyDim 9 Aoû - 18:35

    Démones et autres êtres maléfiques s'afféraient alentours de la grande salle dans un concert tonitruant de gloussements spasmodiques et de cris hystériques. Le château tout entier se dévoilait sous un jour différent durant l'instant d'une soirée. Succubes graciles, déesses enivrantes, guerrières ravageuses illuminaient la salle par la somptuosité de leur présence tandis que les paupières de leur cavaliers papillonnaient, découvrant des yeux désireux et envoûtés, emplis de mille et une étoiles. Le fait que Gallner ouvrit le bal de son discours semblait ne déranger ni ne soucier personne. Quelques applaudissements polis se firent entendre, suivis par l'entrée en scène traditionnelle des couples virevoltant en de vertigineuses danses. L'œil curieux et mal à l'aise de Tybalt suivait leurs pas. Il n'était pas un grand danseur et espérait échapper à cette partie de la soirée. Avec un peu de chance, il pouvait escompter que Maïka ne réapparaisse pas avant un petit moment. Il l'imaginait, en attendant, dans un nombre incalculable de costumes différents. Elle était snobe et hautaine, son port altier, une véritable reine défiant tous ses sujets; puis voici qu'elle se présentait comme incroyablement sensuelle, drapée de haut et bas de soie, somptueuse danseuse échappée des Contes des Mille et une Nuits se déhanchant langoureusement contre lui ; elle se transformait soudainement, malicieuse à la lueur perverse, ses longues jambes olives sortant de ce body à mi chemin entre la mystérieuse magicienne et la coquine danseuse de cabaret, tenant plus d'un tour sans sa manche.

    La voix irritée de Sahän le ramena parmi les vivants. Il ne savait si ce dernier avait réellement parlé fort ou non. Au final, tout ce qui émanait du Vert et Argent, qu'il s'agisse de paroles, de gestes ou d'interventions diverses et variées, captait son attention. Encore une fois, tout ce qui venait du Serpentard agissait sur lui comme un aimant. Il sentit étrangement une pointe d'agacement naître en lui et oublia Maïka et surtout, Milena. La question se répercutait dans ses pensées, ricochant en un sombre écho: Avec qui Sahän A. White se rendait-il au bal?
    Il semblait évident qu'il attendait quelqu'un lui aussi, mais qui? Tout comme Milena de son côté, il devait certainement attirer convoitises et être désiré par bon nombre d'élèves. Les rumeurs courant vite, Tybalt avait eu vent des aventures du jeune homme, tout comme il savait, comme la plupart, que le plus chaud lapin de Poudlard devait sans nul doute être Adam W. Hale. Poudlard s'était transformé en un joyeux bordel et ressemblait désormais plus à un centre pour jeunes en difficultés, la différence résidant dans le fait qu'ils étaient ici livrés à eux-même et que tout le monde fermait les yeux sur ce qui s'y passait. Le Rouge et Or avait ouï dire que des trafics se faisaient dans certains endroits du château, les cachettes et secret n'étant pas ce qu'il manquait ici. Il redoutait lui même ce genre de marchandage de produits illicites. Il ne le les craignait pas directement mais se souciait du sort des personnes auxquelles il tenait. Il était si facile de se faire prendre au piège, Svetlana R. Vasilyevna en était la preuve vivante. Son acolyte, pourtant douée dans le discernement des caractères des personnes les entourant, avait une fâcheuse tendance à succomber aux petits cachetons et à la bouteille. Il s'inquiétait réellement pour sa santé et lui faisait savoir, ce qui n'avait pas l'air de l'alerter. Elle apparaissait comme en dehors du contexte et semblait ne pas être préoccupée par ce qui la touchait directement, comme si la principale intéressée lui était inconnue. Le Gryffondor l'imaginait, une certaine appréhension à l'esprit, devenant l'une de ces junkies cradingues au visage et aux yeux boursoufflés, ainsi qu'aux réactions et aux idées lentes. Il craignait que Svetlana ne devienne un jour, elle aussi, l'une de ces épaves. S'occuper de sa santé alors qu'il en était encore temps, voilà le but qu'il s'était fixé vis à vis de la sorcière. Il ne se faisait Grand Seigneur de rien et agissait seulement en tant qu'ami soucieux. Comble de tout, ou mauvaise ironie du sort, il avait entendu dire que le fournisseur et le bourreau de la jeune femme n'était autre que ce petit démon le hantant quotidiennement. Sahän A. White s'immisçait avec une facilité déconcertante dans le moindre petit recoin de sa propre vie. Il fallait pourtant qu'il se décide à oublier toutes ces personnes lors de cette soirée et qu'il se concentre sur celle qui importait le plus en ces heures, Maïka O. Allen. Cette invitation avait pour but d'apprendre à l'apprivoiser, chasseur devant sa proie sauvage. Tout serait plus facile après, il en était certain. Faire de Maïka, la Serpentard la plus épineuse, une douce brebis était un défi de taille qu'il se devait de remporter. Une main fine mais pleine de poigne et de hardiesse le retourna. Tybalt écarquilla les yeux, bouche bée. La catin trash était devenue femme pirate à l'allure renversante et avait en plus de cela, petit bonus, troqué son mauvais caractère. Le changement paraissait si impossible aux yeux du sorcier qu'il resta sur ses gardes. Un sourire s'afficha toutefois sur son visage béat.

    -Wow. Je comprends la véritable raison pour laquelle les pirates n'acceptaient pas de femmes sur leur bateau. A défaut de faire chavirer leur embarcation comme ils le prétendaient si bien, elle devaient renverser leur cœur.

    Il s'arrêta, analysant la stupidité des paroles qu'il venait de prononcer. Il ressemblait au pauvre looser tentant désespérément de flatter la fille qu'il convoitait par des formules usagées et totalement absurdes. Maïka se montrait fortement agréable et il avait voulu lui faire un compliment qu'il avait d'ailleurs réellement pensé. Il n'était tout simplement pas doué pour ce genre de choses.

    -Merci Maïka, je pense que la soirée débute très bien, finalement, lui annonça-t-il d'un ton joyeux. Je t'en prie, je ne regrette pas de t'avoir invitée.

    Si Elden S. Avel avait été de la partie, il aurait très certainement crû à une plaisanterie, une quelconque moquerie de la part de Tybalt. Il n'en était pourtant rien, et la sincérité était reine en cet instant. Il tendit son bras à la jeune femme et l'accompagna dans la grande salle. Il dut cependant lutter comme un fou pour ne pas tourner son visage une dernière fois vers Sahän et regretta rapidement de ne pas avoir cédé. Il devrait se contenter des images qu'il avait capturées et cachées dans sa mémoire quelques minutes auparavant.
    La grande salle semblait totalement différente des soirs habituels. Dès l'instant où il avait franchi le seuil de la porte, il s'était trouvé dans un tout autre monde. Il lui semblait que les elfes de maison s'étaient activés encore plus qu'à l'accoutumée dans le but de faire de cette soirée celle qui surplomberait toutes les autres. Là se tenaient les gourmands, agglutinés sur les banquets, se resservant du jus de citrouille, se délectant déjà de mets aux odeurs les plus suaves. Ici jacassaient les pipelettes et mauvaises langues, l'œil acerbe sondant les tenues des autres sorcières afin d'y trouver une quelconque critique à émettre. Enfin dansaient la plupart des couples dans un ballet de couleurs chatoyantes tournoyant au son de la musique. Seuls quelques jeune filles tiraient sur la manche de leur cavalier, peu enclins à les accompagner dans la danse qu'elles leur réclamaient. Tybalt tira subitement Maïka à lui, lui évitant de se faire bousculer par un couple emporté par la folie de leurs gestes. Il lui sourit alors que ses yeux se perdirent un instant sur son visage. Sa peau de bronze mettait en valeur ses grands yeux noirs fournis de longs cils. Elle possédait une chevelure de princesse de contes de fées et l'envie de glisser ses doigts parmi ses boucles effleura l'esprit du jeune homme. Oui. Maïka aurait très bien pût le séduire si elle n'avait été dotée d'un caractère des plus détestables. Le Gryffondor remarqua sa stature imposante. Élancée et pourtant pulpeuse, elle ne mesurait que quelques centimètres de moins que lui. Il se gratta la nuque, gêné, alors que quelque chose attira soudainement son attention. Il porta les yeux à son poignet et y découvrit un mince lien lumineux le reliant à sa partenaire. Son regard dériva vers le poignets des autres élèves accompagnés. Tous étaient unis à leur partenaire par cet épais fil aux allures dorées. Petite blague du directeur, des elfes de maison? Peu importait, il était désormais clair qu'il passerait sa soirée avec Maïka et il avait l'intention qu'elle se déroule comme elle avait finalement commencé: Bien.
    Il prit l'une de ses mains, instinctivement, tandis que sa gauche se posait à peine sur sa taille, l'effleurant presque seulement.

    -Et bien, nous allons vraisemblablement ne pas nous quitter d'une semelle durant la soirée. Tu sais, Maïka, je ne suis pas un bon danseur, mais si tu désires que l'on se joigne aux autres, je ferais du mieux que je pourrai, lui dit-il d'une voix douce où ne planait pas l'ombre d'une moquerie.

    Il avait décidé à son tour de mettre leurs différents de côté. Il s'agissait en plus du premier but de cette soirée. Il n'avouerait jamais, en revanche, que Maïka avait eu ce pouvoir de le charmer durant l'espace de quelques heures. Il était heureux et satisfait d'avoir détecté ce bon côté qui ressortait de chez elle, ce qui lui donnait par la même occasion le secret espoir d'en trouver aussi en lui. Après tout, Lucifer, avant de devenir souverain des enfers, avait bien fait parti des Anges de Dieu.
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Astaroth C & Raziel W

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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptyDim 9 Aoû - 23:53




    Raziel fut ravi de voir Susi lui répondre par un de ces magnifiques sourires dont elle seule avait le secret. Bourré comme il était, de toute façon, il serait satisfait par un peu prêt n’importe quoi en cet instant ! D’ailleurs la tête qu’afficha Astaroth ne manqua pas de le faire glousser comme un idiot. Raziel bourré ça pouvait donner n’importe quel résultat mais à cet instant précis le sourire de Susi l’avait fait basculer dans une douce euphorie. Un sourire figé sur les lèvres, il paraissait pleinement heureux et tout à fait disposer à s’éclater. Entendant un peu plus loin les rythmes de la musique il n’avait pu s’empêcher de commencer à légèrement ondulé du bassin et si Astaroth n’était pas resté coincé sur place il serait probablement déjà occupé à en faire de même.

    Bon aller mes playboys! On y va, ils n'attendent que nous pour commencer!

    Raziel ne se fit pas prier et il emboîta le pas à Susi. Astaroth quand à lui baissa la tête et afficha une mine des plus déplorable. Il était dégoûté de ne pouvoir faire une entrée fracassante dans son magnifique costume de démon. A la moindre pique il aurait été capable de fondre en larme et il ne supportais pas de se sentir aussi vulnérable ! Traînant les pieds, il suivi tout de même ses deux amis. Il avait espoir qu’il trouverait de quoi se réconforter au fil de la soirée ! Le beau brun semblait quand à lui bien décidé à ne pas se prendre la tête, si bien que en entrant dans la grande salle il ne prêta attention à aucunes des personnes qui s’y trouvaient. Dans la mesure du possible, ce soir, il n’aurait d’yeux que pour Susi ! Le discours ne l’intéressa pas plus que le reste et tournant la tête vers sa cavalière pour lui adresser un sourire ravageur, il la vit se lever et lui tendre la main pour l’inviter à danser. Il n’était pas très stable sur ses pieds mais il lui en faudrait bien plus pour refuser une danse. Non sans difficulté il suivi Susi jusqu'à la piste de danse et l’enlaça tendrement.

    Me fait pas tourner trop vite, j'aimerais éviter que tout l'école voit les sous-vêtements que je porte...

    Un rire discret quitta sa gorge et sous le ton de la confidence il répondit du tac au tac.

    Pour moi aussi il vaut mieux ne pas tourner trop vite ! J’aurais peur de vomir sur les pieds du professeur Rogue !

    Tout en riant il sera Susi plus prêt de lui et inspira le parfum de ses cheveux. Il n’avait senti aucun des regards qui avaient pu se poser sur eux depuis leur entrée dans la grande salle. Je serai tentée de dire : Vive l’alcool ! Mais je ne veux inciter personne ! Malgré son état il parvenait à danser plus ou moins correctement et pas une seule fois il n’écrasa les pieds de sa cavalière, ce qui révélait presque du miracle. Suivant la ligne de conduite qu’il c’était fixée, il se laissa une nouvelle fois aller à dire ce qu’il avait sur le cœur.

    Ça me fait vraiment plaisir d’être ici avec toi. On m’aurais dis ça il y à quelques mois, je n’y aurais pas cru ! Le pire pourrait être derrière nous…

    Il se sentait si bien qu’il était presque persuadé que rien ne viendrait perturbé cette soirée. Naïf et l’esprit embrumé, tout n’était plus qu’ombres autour de lui. Seul le visage d’Astaroth ressortait de temps à autre dans la foule et il plissa les yeux en voyant Lorelianne s’approcher de lui. Il savait à quel point cela pouvait parfois être électrique entre ses deux la mais cela leur ferait justement de quoi s’occuper ! Raziel releva un sourcil et adressa un étrange sourire à Astaroth avant de reposer toute son attention sur Susi. L’alcool lui faisait tourné la tête et il ne tiendrait pas longtemps à valser, il lui fallait une musique plus électrisante, de quoi vraiment se lâcher ! Son visage pâli légèrement et il ralentis la cadence, plongeant son regard dans celui de celle qu’il attendait depuis si longtemps…





    Astaroth n’en croyait pas ses yeux !!! Non mais il existait !!! Il était bien la avec eux !!! Et pas un mot pour lui quand ces deux boulets avaient décidé de partir se remuer les hanches !!! Scandalisé, il restait en bordure de la piste de danse et il lançait des regards furieux à son meilleur ami. Il avait tout fait pour l’emmené la à temps, pour que tout se passe bien avec Susi et voila comment il était remercié ! Un pur et total niage de gueule ! Raziel daigna tout de même lui adresser un regard et un sourire mais ce fut le genre de regard dont il se serait justement bien passé. Il le lui ferait payé, d’une façon ou d’une autre. Bien trop occupé à ruminer sa colère et à ne pas vouloir croiser de regards moqueurs, il n’avait pas non plus sondé la foule et il sursauta en sentant quelqu’un le saisir par les épaules.

    « Asti, toi ici ? Mon dieu, je ne pensais pas qu’un homme de ta classe viendrait se mélanger aux communs des mortels ! Que dirais-tu d’accompagner une pauvre défunte se désaltérer ? »

    Marmonnant une série d’insultes il se retrouva face à…une chose…un voile blanc et euh un visage. Gloups ! Affichant un air terrifié il fit quelques pas en arrière avant de finalement distinguer les traits de Loreliane. La Miss avait sortit le grand jeu elle aussi et face à tant d’excentricité son ventre se serra une fois de plus en pensant à son déguisement qui moisissait tout seul dans son placard. Amertume, voila le principal sentiment qu’il ressentait ! Tentant de passer au-dessus mais comme toujours incapable de le faire, le blondinet accorda un sourire forcé à sa camarde avant de montré du doigt ses côtes apparentes.

    Si tu bois un truc t’as pas peur que tout ressorte par la ? Franchement je ne serais pas content que tu salisses mes chaussures…

    A mesure qu’il plaçait ses mots un fin sourire provocateur se dessina sur ses lèvres. Loreliane avait le don de provoquer des choses en lui que presque personne d’autre n’était capable d’entrevoir et au fond il était convaincu que avec elle il pourrait s’amuser. Enfin il entrevu de l’espoir en plongeant son regard dans celui de sa resplendissante meilleure ennemie. Amour ou haine, la ligne était si fine et il saisi finalement le bras de Loreliane pour la suivre jusqu’au bar. Il choisi un gobelet et en tendis un autre à la jolie blonde tout en prenant soin de la détaillée des pieds à la tête avant de conclure…

    Je suis jaloux ! Ça m’écorche la bouche mais ton déguisement est magnifique. Moins sexy mais plus original que celui de Susi !

    Il ouvrit de grands yeux ronds et se frappa le front du plat de la main. Pourquoi avait il dit ça ?!? Astaroth agita vivement une main dans les airs comme une vague tentative d’effacer ce qu’il venait de dire. Il but quelques très vite quelques gorgées et s’empressa d’ajouter.

    J’ai aucune envie de parler de Xena et lapinou…Ils m’oint gâché mon début de soirée et c’est le dernier de leurs soucis ! Bande de petits ingrats !

    Il haussa les épaules et adressa un nouveau regard noir au « couple ». Connaissant Astaroth, Loreliane devait très biens avoir que en réalité il l’invitait à lui poser des questions. Il était physiquement incapable de garder un secret, incapable de se retenir de médire et surtout inapte à se priver de ragots. Tout en sirotant le contenu de son verre il adresse un regard lourd de sous entendu à sa camarade de jeu.
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Gabriel L. Winchester

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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptyVen 14 Aoû - 2:56

Avertissement! Ce post est d'une médiocrité extrême! Les personnes enceintes / souffrant de problèmes cardiaques / et ou autres sont priées de passer leur chemin. Bref, c'est nul quoi. Je suis désolée >_< Je me reprendrais au prochain, promis.

      —Ok! Laisse-moi deviner: tu te déguises en ange!
      —Voyons Hervé, pas besoin de me déguiser pour avoir l’air d’un ange!
      —Allez quoi, Gab! Moi je t’ai dit en quoi j’allais me déguiser! J’aimerais savoir ce qu’il en est de toi!
      —Bonne nuance, mon cher. Tu as utilisé le conditionnel; c’est parfait. Maintenant, je vais utiliser l’impératif si tu permets : vas t’en!


    Gabriel n’était pas d’humeur à supporter son voisin. Hervé était une vraie plaie lorsqu’il s’y mettait et il le savait pertinemment. Ce qu’il savait peut être moins c’était que le blondinet était déjà bien assez énervé sans qu’il n’en rajoute! Certes, Gaby avait l’habitude de ne jamais s’emporter pour des broutilles, son self-control étant légendaire mais le bal le mettait en émoi. Tous les garçons accompagnés d’une demoiselle devaient ressentir ce stress non? Hervé était très calme me direz-vous ce à quoi je vous répondrai que Hervé y allait avec un autre jeune homme. Son cavalier et lui n’allaient probablement pas danser, raison pour laquelle contrairement au blondinet, ils n’avaient pas pris les cours de danse. Gabriel n’avait jamais su danser. Lors des soirées dansantes auxquels il avait été invité par le passé, il s’était toujours arrangé pour demeurer loin de la piste de danse et entraîner ses cavalières vers le bar pour leur offrir un verre. Le blondinet aurait probablement fait la même chose avec Delilah si ce n’avait été du fait qu’il n’était pas très bien vu de servir de l’alcool aux étudiants et qu’avec Gallner dans le coin, cela ne risquait pas d’arriver de sitôt —quoique… Bien entendu, il y avait toujours moyen de contrevenir aux règlements –et Gabriel l’avait trouvé pour cette situation précise– mais Delilah n’était pas n’importe quelle fille stupide qu’il pouvait se permettre de snober complètement en lui refusant une danse. Delilah, c’était sa compagne de beuverie, c’était son amie, c’était Delilah, quoi.

    Mais cela n’expliquait pas la raison pour laquelle le blondinet refusait de montrer son costume à son compagnon. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que ce n’était pas son déguisement que Gabriel voulait soustraire à l’attention d’Hervé mais bien les bouteilles de vodka et de tequila qu’il comptait apporter à la soirée! Gallner ou pas, les étudiants de Poudlard restaient ce qu’ils étaient, à savoir des adolescents dépendant à toutes sortes d’expériences étranges dont la plus négligeable devait sans doutes être la réalité éthylique… Bref, il était impensable qu’un évènement comme le bal fût célébrée sans alcool, raison pour laquelle lui, Lust Kenwood et quelques autres de ses amis à temps-partiel s’étaient concertés et avaient mis au point un plan d’une simplicité grotesque. Ils s’étaient approvisionnés en demandant une contribution monétaire à ceux qui avaient l’intention de boire puis ils avaient réduit la taille des bouteille en ayant préalablement pris soin de modifier leur apparence afin qu’ils n’attirassent pas l’attention des superviseurs —après tout, on n’est jamais assez prudent. Ne restait plus qu’à les faire rentrer dans la Grande Salle.

    Gabriel s’assura d’abord qu’Hervé était bel et bien parti avant de se laisser aller à son abattement. Il était très mauvais danseur, il n’avait aucune envie de devenir la risée de Poudlard pour cela, il ne lui restait guère plus d’une heure pour se déguiser et en bref, il n’avait plus trop envie d’y aller. Il soupira. C’était bien là le problème. Il avait donné sa parole qu’il y serait. Il ne pouvait manquer à sa parole tout de même! Déprimé, il alla se planter devant son miroir et sortit sa baguette qu’il tendit vers son visage. Peu après, ce dernier devenait encore plus blanc que d’habitude. Puis, progressivement, de sinueuses lignes d’un rose maladif vinrent souligner ses grands yeux bleus tandis que ses cheveux et ses sourcils devenaient de plus en plus volumineux et aussi blancs que la première neige des pays nordiques. Satisfait, il sortit par la suite un pantalon trop court, une chemise rose délavée, une redingote mangée à la corde, un énorme nœud papillon badigeonné de toutes les couleurs possibles ainsi que des bottes usées de sa valise et il enfila le tout. Enfin, il se dirigea vers son bureau où se trouvait un gigantesque colis ne demandant qu’à être ouvert. Dedans se trouvait un chapeau haut de forme d’un vert texturé. Un foulard rouge vif l’entourait et plus important encore, un bout de parchemin y était accroché et on pouvait y lire 10/6. Gabriel se replaça devant le psyché et grimaça. Quelque chose n’allait pas. Mais quoi donc? Il lui fallu méditer sur la question un bon cinq minutes avant de brandir sa baguette de nouveau. Ses cheveux bouclèrent instantanément et montèrent tels des éventails de chaque côté de sa tête. Ils prirent également une teinte rouge orangée que ses sourcils ne tardèrent pas à adopter eux aussi. Il s’était toujours imaginé Mad Hatter en vieux bonhomme décati mais la version qu’il avait à présent sous les yeux était beaucoup plus originale. Il sourit à son reflet et jetant un coup d’œil à sa montre de gousset, il constata qu’il était quelque peu en retard.

    Vite vite! Il se découvrit le chef et d’un coup de baguette, il fit glisser ce qui semblait être une théière et deux tasses (évidemment accompagnées de leurs sous-tasses) dans le chapeau qu’il remit en place. Bien entendu, rien ne lui coula sur le front et il fut bientôt paré pour sortir. Il se composa un visage qu’il espérait attardé et cinglé –et il n’échoua d’ailleurs pas–, emplit ses poches de ce qui semblait être des confettis puis il quitta le dortoir pour se diriger vers la Grande Salle. Il ne prêta que très peu d’attention aux costumes des autres, trop occupé qu’il était à jouer son rôle, lançant ses confettis de toutes parts et hurlant à tue-tête sa chanson, immensément amusé des regards parfois approbatifs, souvent agacés.

    — « Statistics prove
    That you've got one birthday
    Imagine just one birthday every year
    Ah, but there are 364 unbirthdays
    Precisely why we're gathered here to cheer. »


    Il descendit les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée d’une démarche d’ivrogne tout en s’égosillant et lorsqu’il arriva finalement devant les grandes portes, il s’immobilisa, cherchant sa cavalière des yeux. Il finit par la repérer en compagnie de Duncan et d’Eve. Il les rejoignit en quelques enjambées foireuses et il n’avait pas fini de saluer ses amis que déjà, il se découvrait la tête de nouveau et s’inclinait bien bas devant Delilah.

      —Vous êtes splendide, Delilah. Je suis persuadé que la lune a verdit de jalousie en vous voyant sortir ce soir, lui susurra-t-il gentiment avant de se redresser en tenant le chapeau dans ses deux mains. Il s’écarta du chemin et lui offrit son plus beau sourire. Après vous.

    Il attendit qu'elle se mette en marche pour lui emboiter le pas, un léger sourire aux lèvres, un nœud dans la gorge. Il n’avait pas menti. Elle était réellement superbe. Ce qui le peinait puisqu’elle était accompagnée d’un freluquet psychopathe à tendances morbides —à savoir, lui. Mais bien entendu, il n’en laissa rien paraître. Les autres n’avaient pas à savoir qu’il ne se sentait pas digne de sa cavalière! Ils n’avaient pas à savoir qu’il était encore et toujours hanté par cette insécurité d’enfant de quatre ans! Il ne laissait jamais transparaître ses émotions. Ces dernières étaient sa propriété exclusive. Pour les autres, il était simplement Gabriel L. Winchester, le premier de classe, le coincé, le mégalo, le bourreau ou le renfermé, dépendamment de la personne. Très rares étaient ceux qui pouvaient se prévaloir de pouvoir penser à lui en tant qu’ami. La magnifique serpentarde comptait parmi ceux-là, raison pour laquelle il se désolait de ce qu’elle soit avec lui. Ses pauvres pieds allaient être méconnaissable d’ici qu’il dansât avec elle. Gaby dût faire un effort pour prendre sur lui-même et retourner à la réalité. Et la réalité était que le petit groupe qu’il formait avec Duncan, Eve et Delilah avait accosté à une table et que lui-même tirait galamment une chaise pour Delilah. Dès qu’elle se fût assise, il en fit de même. Puis, il se souvint de ses confettis. Qu’avaient-ils de si spécial me direz-vous? Eh bien disons que c’était la forme que Gabriel avait choisi de donner à ses bouteilles d’alcool. Il s’excusa et prétextant devoir utiliser la salle d’aisance mais en réalité, il se dirigea bêtement vers l’endroit convenu avec ses complices. Il y abandonna les confettis en ayant préalablement pris soin de leur rendre leur apparence initiale puis il retourna à sa table. Il se rassit et là, il ancra son regard dans celui de sa cavalière en écoutant d’une oreille distraite le soliloque de Gallner. Dès qu’il eut terminé, il prit la parole.

      —Je suis inexcusable, ma chère, sourit-il en sortant sous-tasses, tasses et théière de son chapeau. J’ai oublié de vous souhaiter un très joyeux non-anniversaire. Je vous propose donc une bonne tasse de… thé pour me faire pardonner. Il se peut que vous lui trouviez un goût de vodka mais c’est normal… Il lui versa une généreuse rasade puis il osa en rougissant sous son maquillage blanc; et-et je voudrais… enfin, euh… ça vous dirais d-d-de enfin de danser avec moi?

    À la fin de sa phrase, sa voix était quasi inexistante. Mais l’essentiel était qu’il avait demandé, non?
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Loreliane R. Alkhore

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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptySam 15 Aoû - 0:48

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    L’air contrarié d’Astaroth était à lui seul une vraie friandise et lui donner l’eau à la bouche. Cela promettait une délicieuse soirée pour Loreliane. A vrai dire, elle connaissait peu de personne qui cachait une telle langue de pute entre leurs lèvres… Considérez cela comme un compliment car le jeune homme était leur seul "ami" avec qui Loreliane pouvait bombarder les autres de critiques assassines. Car la méchanceté, chez la jolie brune, n’était pas que physique. C’est bien beau d’attacher les élèves sur le toit mais cela demande un effort considérable. Non, non, on peut faire autant de mal, les fesses sur une chaise que debout, sa baguette à la main. Mais là, un interlocuteur était nécessaire et Asti’ était véritablement le partenaire idéal. Surtout qu’entre deux, c’était un amour vache de la pire espèce et elle s’en délectait réellement !
    L’expression de frayeur de son compagnon de jeu rien qu’en la voyant était déjà un excellent prélude. Elle éclata de rire, découvrant ses dents blanches, en parfait accord avec sa superbe mâchoire. Enfin d’un coté, elle comprenait plutôt bien que son costume n’était pas un des plus sexys de la soirée et que parmi les déguisements traditionnels, elle faisait un peu tache mais elle comptait plus sur l’originalité pour faire sensation.

      « Ho mais je voudrais d’abimer de si belles chaussures. Surtout que ce doit être le seul élément un peu classe de ton costume… »

    Dès les premières secondes, le jeu était lancé. Du véritable plaisir, comme à chaque fois. Rien n’avait changé, malgré les attentats et autres modifications dans le tempérament de Lor’. Elle finit ses paroles par un sourire sarcastique à souhait, en réponse à celui du jeune homme. Sans une seule parole, les deux se mettaient d’accord sur les termes du contrat de la soirée : une joute officiellement amicale mais officieusement cynique ! Pour le moment, cela commençait exactement comme elle le souhaitait puisqu’elle s’aperçut avec plaisir qu’il la contemplait. Elle prit une pause aguicheuse avec la moue qui allait avec, histoire de lui donner quelque chose de sympathique à détailler.

      « Je suis jaloux ! Ça m’écorche la bouche mais ton déguisement est magnifique. Moins sexy mais plus original que celui de Susi ! »
      « Mais je fais tout pour te plaire mon chéri. Au moins, quand on est ensemble, on ne voit que moi. Non pas que tu sois invisible mais… presque ! »

    Qu’elle adorait ça ! De la mousse au chocolat enrobée de meringue ! Et manifestement, il se mordait déjà les doigts de lui avoir adressé la parole. Mais bon, quand on est aussi blond, difficile de passer inaperçue. Et puis il n’avait qu’à pas déguiser son copain en lapin rose fluo, sans ça, elle ne les aurait pas remarqué et aurait passé la soirée à emmerder quelqu’un d’autre.

      « Pauvre petit Astichou ! Tes amis sont méchants avec toi ? Si tu veux, je vais leur faire un joli sourire et comme ça ils seront morts de trouille. »

    Lor’ déplaça quelques peu les plis de sa robe afin de découvrir ses quelques cotes apparentes et remit une mèche indisciplinée grâce aux os de sa main droite. Elle allait leur flanquer la trousse de leur vie et cela la ravissait. Elle lui dédia un sourire sadique et empoigna ses jupons afin de marcher plus vite. D’un air de conquérante, elle se détourna du jeune blond et marcha avec entrain dans la direction qu’avaient pris Raziel et Susi. Elle dépassa quelques élèves mais au bout de quelques mètres, la jeune femme sentit une force qui la retenait en arrière. Elle cru que quelqu’un la retenait ou lui marchait sur la traine, elle se retourna, cherchant le gêneur mais puisqu’elle ne voyait rien ni personne, elle continua de tirer sur cet espèce de lien. Sauf qu’à force d’insister, une force prodigieuse l’attira en arrière, la faisant décoller et voler sur plusieurs mètres. Elle atterrit dans les bras d’Astaroth, le regard très surpris et presque choqué.

      « C’est quoi cette blague ? »

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Jayden D. Bukater

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MessageSujet: Re: Bal d' Halloween « are you ready ? »   Bal d' Halloween « are you ready ?  » - Page 2 EmptySam 15 Aoû - 13:12

- Merci, toi aussi tu es super ! Très original en tout cas !

Moi original? Ca c'était la meilleur. Je detestais mon costume, et Odelis me trouvais original. Je sais ce que vous pensez, vous vous demandez pourquoi je me suis déguisé en hippie si je deteste ce costume. Et bien c'est tout con: juste un petit pari. Maintenant evidement, je regrette d'avoir accepté le pari, même si je suis quand même content de l'avoir réussi. J'ai eut un dialogue intérieur de dix minutes avant de l'enfiler de sortir de la salle, mais au moins je l'ai fait. Et maintenant, je me trouve idiot. C'est que ce n'est pas tellement mon genre à vrai dire. Mais la valse commence.

- Pourquoi refuser, avec tant de classe dans ses paroles ?
- Surtout que la classe et le costume vont très bien ensemble n'est ce pas?

J'ai dut vraiment me demarquer avec une allure de hippie et une classe de gentleman. A cette idée, je rougis à nouveau. Pourvu que les lumières cache cette stupide manie. J'en ai marre de rougir dès que je suis mal à l'aise! Enfin, il faut se concentrer sur la valse, sinon je vais faire une catastrophe. Non que je danse mal, mais si je ne me concentre pas, j'y arrive moins bien. Heureusement, Odelis est une excellente partenaire, ce qui facilite la chose. Mon Dieu, danser avec quelqu'un qui ne sait pas danser, ca doit-être affreux. Le pire, ca doit quand même être une fille invitée par un mec qui ne sait pas danser. Dans ces cas là, on n'invite pas, du moins c'est ce que je ferais. Mais la valse touche à sa fin. J'en suis quand même un peu soulagé. Non que je ne sache pas danser, tout petit je voulais déjà imiter mes parents la dessus, mais plutôt que j'ai toujours peur de me tromper ou de paraitre minable. Et oui je sais, je pense trop à ce que peuvent se dire les autres. Mais bon, on ne se refait pas, faut composer avec comment on est. Et puis, ca ne semble pas gêner Odelis après tout. Voilà la chanson suivante. Hum nan pitié pas celle là, je l'ai en horreur. Un petit incident me fait la detester. J'entraine Odelis hors de la piste. Façon de parler, je ne vais pas la forcer.

- Je vais aller nous chercher à boire, je reviens. Je te ramène quoi?

Je m'avance un peu vers le bas avant d'être attiré en arrière et de me retrouver à nouveau à côté de ma cavalière. Hé, c'est quoi ce truc! Je réfléchis deux minutes, je crois avoir entendu quelque chose la dessus. Et là je m'en souviens. Les 'couples' sont "attachés" ensemble pour la soirée. Et merde alors, saleté d'esprits frappeurs!

- Bon ben, on n'a plus qu'à y aller ensemble.

Je me met à rigoler. A la guerre comme à la guerre après tout. Mais j'espere qu'on ne va pas se reprendre un fou rire tous les deux, comme dans le parc! Première rencontre, et invitation au bal. J'en rougis à nouveau et me détourne. A chaque fois, je rougis. Odélis ne devrait pas toujours me voir en train de rougir, ca m'enerve à la fin. Arrivés devant le buffet, je m'attrape quelque chose à boire. Je n'ai pas regardé ce que c'est, mais qu'importe ca doit pas être mauvais. Connaissant la discipline actuelle, il ne doit pas y avoir d'alcool. Mais je pense que quelques élèves ont dut en ammener en cachette, du moins ca ne m'étonnerait pas du tout.
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