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 Couloirs (Nathaniel)

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AuteurMessage
Reagan Lincoln

Reagan Lincoln


Messages : 42
Camp : Du côté de Truescott. Vive la rébellion !

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MessageSujet: Couloirs (Nathaniel)   Couloirs (Nathaniel) EmptyLun 1 Juin - 17:39

    titre à peine pourri--'
    Couloirs (Nathaniel) Th_npicons-4-16

    « Bonjour ;
    Je vais bien et tout se passe à merveille, ici. »

    Je m’arrêtai encore une fois, ne sachant quoi mettre de plus dans ma lettre. Je ne raturais pas ce début, pour une fois, mais je restais à contempler la feuille, presque vierge, en faisant tourner doucement ma plume pour que les gouttes d’encre n’aillent pas s’écraser sur le parchemin, que je peinais à remplir. Qu’avais-je donc à dire à ma mère ? « Très chère maman, je te souhaite le bonjour. Je t’écris pour te dire que je me porte à merveille et que tout est génial dans le château. » Évidemment, ça remplirait plus la page, tout de suite, mais je n’avais pas envie de mettre tout ce baratin pour ma mère. Premièrement, elle ne m’était pas aussi chère que ça ; je lui écrivais par pur respect, parce que je n’avais pas envie qu’elle me le reproche plus tard, et pour qu’elle soit un peu au courant de ce que je devenais, même s’il ne se passait rien de très exceptionnel, ou rien d’exceptionnel qu’elle puisse comprendre, ou qui puisse l’intéresser. Deuxièmement, mettre « je t’écris pour te dire » était totalement inutile. Ma mère n’était pas idiote, elle savait très bien que je lui écrivais, si elle recevait une lettre de ma part, et puis par écrit on ne pouvait pas parler, et mettre « dire » sonnait affreusement faux. Je sortis donc de ce débat intérieur ; bien que juste ; pour me reconcentrer sur ma lettre. Je remis de l’encre sur ma plume, soupirai et écrivis une autre phrase.
    « Les cours se passent bien, j’ai des notes assez bonnes et les matières me plaisent. »
    Heureusement, qu’elles me plaisaient, quand même ; c’était moi qui les avait choisies. Je fixais à nouveau la feuille : que devais-je donc lui mettre ? Lui dire ce que je ressentais ? Lui exprimer mon vide, mon manque paternel ? Lui dire qu’un membre de la famille ennemie était mon ami ? Je repoussais la plume et la feuille, et roulait sur le dos. Allongée sur mon lit, je fixais le plafond, soudainement mélancolique. Non, je ne lui dirais pas ça. Ma mère ne m’avait jamais prêté grande attention. Hypocrite ; je ne l’appréciais pas, et pourtant, j’en ressentais un malaise quand je la traitais intérieurement de ce mot. Parce que j’étais pareille. Incapable de dire à ma grand-mère que Nathaniel Ridington en personne était l’un de mes amis, qu’il m’aimait bien et moi aussi. Incapable de dire à ma mère qu’elle était hypocrite, et tout ça parce que je n’éprouvais pas le besoin de leur parler. Je ne suis pas muette, loin de là, même si ma voix est quelque fois rocailleuse, pour ne pas avoir parlé assez souvent, même si je n’aime pas entendre le son de ma voix, je n’aime pas parler. Nat, mon faux-ennemi, comprend ça, et même sans que je parle, il comprend. Mais lui, aussi, il comprend tout le monde. Dans l’école, tout le monde le connaît, tout le monde l’aime. Je fais partie de ce tout le monde. Mais, à croire que j’ai quelque chose en plus, il se confie à moi, des fois. Et je l’écoute, parce que je ne sais faire presque que ça : écouter. Je ne sais pas rassurer les gens. Leur montrer ma présence, le soutenir physiquement, oui, mais pas moralement. Les mots ne sortent jamais, chez moi.
    Je fermais les yeux un instant, puis les rouvrit et me levai. Ma lettre pourrait attendre, ma mère n’était mon amie, je n’avais pas besoin de la soutenir. De plus, elle n’avait pas besoin de soutien. Elle vivait déjà très bien sans moi, avec mon beau père, et à l’abri des ennemis de son ex-mari. Enfin, tant que je ne suis pas avec elle. Ma grand-mère veille sur elle, de plus. Elle garde aussi un œil sur moi ; et je ne peux que l’en remercier – quand je ne suis pas dans l’école. Elle m’aime bien, ma grand-mère, je crois. Elle me met naïvement au courant de toutes les attaques qu’elle fera contre les Ridington, ou plutôt qu’ils feront ; et je le dis à Nathaniel, qui le dit aux siens. Et quand il y a des morts, je me sens responsable. Ma grand-mère soupçonne un traître parmi nous, elle me l’a dit, et elle m’a dit qu’elle me protègera à tout prix si ce traître me découvre dans l’école. Mais je pense qu’avec miss Truescott, notre directrice, il ne se passera rien contre moi sans qu’elle puisse gérer totalement les choses. Avec Mr Gallner, par contre, je ne sais pas. Il est sadique, et pourrait facilement se faire embobiner. Mais si quelqu’un me découvre dans Poudlard, Nat aussi aura des problèmes pour ne pas m’avoir dénoncée. Et inversement, d’ ailleurs : si quelqu’un de ma famille le découvre. Dans ce cas, j’espère que ma mère aura assez de force et un peu d’amour propre tout de même pour arracher sa propre fille à la mort ; pour défendre la muette qui ne pourra pas se défendre d’elle même et qui ne dira rien et qui pleurera en silence, comme toujours.
    Je frissonnai. Je pensais à des choses bien sombres, à l’image du temps de dehors. Et ni l’un ni l’autre était extraordinaire. Lorsque j’écrivais une lettre à ma mère, je pensais toujours à mon père, ce qui me ramenait sur le terrain de la vendetta ; et dans tout le royaume uni, il ne faisait pas toujours très beau. Mais bon… on faisait avec.
    Je sortis de la salle commune, traversais les couloirs pleins de vies pour me rendre… je ne sais pas trop où. J’errai dans le château, âme en peine. A cette heure là, certains dormaient encore ; parmi mes amis j’avais de nombreux joyeux lurons qui pouvaient se transformer en marmottes aux heures matinales, alors que le soir ils étaient très longs à s’endormir, toujours survoltés. Je souris en pensant à eux, et je contournai une armure en faisant un large détour. Ce n’était qu’une armure en particulier, je que contournais. Celle-là avait le don de m’exaspérer, faisant des croche-pieds aux élèves ; on entendait son heaume grincer, ensuite, comme si elle riait de nous avoir fait cette blague, inlassablement. Je la lorgnai, et ne regardant plus où j’allais, je heurtais quelqu’un. Je me reculais précipitamment, tout en calculant à ne pas trop reculer vers mon ennemie pour ne pas m’étaler, et je regardais la personne, en face de moi. Je ne pus retenir un soupir de soulagement en constatant que ce n’était pas un inconnu.
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