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Sujet: | Just a nocturnal game # Gab& Dun Mar 28 Juil - 14:40
Gabriel Winchester & Duncan More 8th and 9th year at Hogwarts School PRIVATE // .
La nuit était calme, paisible, sereine. Une nuit avec une lune discrète, un fin croissant, suffisant pour éclairer très légèrement les lieux et leur donner tout leur aspect surnaturel. La tour, que l’on pouvait qualifier de gothique chez les moldus, s’élevait vers les airs, menaçante dans sa grandeur. Et dire que ce climat pacifique n’allait pas tarder à devenir notre terrain de jeu ! Un petit vent frisquet qui venait de l’ouest me fit frissonner, et je me félicitais d’avoir pensé à prendre ma veste avec moi, ainsi que mon écharpe bleue et bronze. Automatiquement, je mis mes mains dans mes poches et les resserrais contre mon corps. C’était agréable de sortir la nuit. Du moins, était-ce mon opinion. Nombreux préféraient rester pénards dans leurs salles communes plutôt que de risquer une retenue ou un retrait de point à leur maison respective. Non pas que je ne craignais ni l’un, ni l’autre, mais je faisais tout mon possibilité pour être aussi discret que possible, afin de ne pas attirer l’attention sur ma personne. Et puis, l’interdit était si grisant, pas vrai ? Néanmoins, je restai intrigué par le mot de Gabriel. Il me l’avait passé –ou plutôt envoyé- en début d’après-midi, juste pendant un cours de sortilège…
Le professeur était occupé par des idiots qui étaient incapables de faire de la magie ! Qu’on puisse accepter pareils cancres à Poudlard était presque choquant. Les affreux moulinets qu’ils faisaient subir à leur baguette m’avaient choqué. J’avais eu envie de leur crier de changer d’école, mais je m’étais retenu. Edward, qui n’avait rien loupé non plus au spectacle, s’était bruyamment esclaffé en les pointant du doigt, déclenchant l’hilarité générale et le professeur avait dû intervenir pour calmer ses élèves. Il était ensuite retourné à sa besogne quand un oiseau lâcha une missive juste au dessus de mon banc. Je l’attrapai au vol et cacha la note en dessous de celui-ci, alors que l’oiseau familier faisait demi-tour. Si personne n’avait raté la scène, le prof ne semblait pas s’en être aperçu. Du coin de l’œil, je vis certains se pencher, dans l’espoir d’en savoir davantage quant au destinateur de la mystérieuse lettre. Je dissuadais bien vite les ‘trop’ curieux en leur lançant un regard peu amène. Edward, quant à lui, ne tenait plus en place. « Qui c’est ? » me demanda-t-il, non sans une pointe d’excitation. « Ca te regarde ? » lui répondis-je dans un souffle. Mais mon ami se renfrogna bien vite. Poussant un soupir, j’ajoutai : « C’est Gabriel ». Il ne parut même pas surpris. « Je l’avais deviné, il me semblait bien avoir reconnu son fichu oiseau ». J’eus un petit rire. « T’as de la chance qu’il ne t’aie pas entendu. Le dernier a avoir dit ça s’est retrouvé les pieds suspendus et la tête en bas dans un cachots du château ». Il parut choqué. « Tu rigoles, pas vrai ? Alors, cette histoire là aussi, elle est vraie ? ». J’esquissai un sourire, mais ne répondit pas. Je ne venais de l’inventer celle-là, mais ça ne m’étonnais pas que Gabriel Winchester puisse faire un truc pareil. Après tout, c’était tout à fait son genre. Et, le mien, un peu, je l’avoue. Décachetant la missive, je la lu rapidement, mes yeux parcourant le parchemin d’un bout à l’autre sans s’arrêter eurent tôt fait de l’achever. Pliant la note, je la remis dans ma poche, satisfait. Ce soir. C’était parfait. J’avais besoin de me distraire un peu depuis l’épisode appelé « Jools ». Edward me lança des coups d’œil intrigués, mais je ne lui répondis pas. Le professeur venait de reprendre sa place et parcourait la salle, donnant des explications complémentaires ici et là. Il ne restait plus qu’un quart d’heure.
… Je devais avouer que j’étais intrigué par ce « rendez vous » nocturne. Qu’avait-il donc à l’esprit ? Un nouveau plan, quelque chose à me dire –bien que cette hypothèse était peu probable puisque nous avions parlé à midi, sans qu’il ne mentionne quoi que ce soit à propos de ce soir- . Bref, je le saurai de toute manière bientôt. Il n’allait certainement pas traîner. Il était souvent ponctuel. Me penchant sur la rambarde, j’observai à loisir et à la dérobée la vue plongeante qui s’offrait à moi. Le parc était plongé dans les ténèbres de la nuit. Mon regard s’accrocha à quelques détails dispersés ici et là, mais rien n’attira mon attention plus de quelques secondes. Soudain, j’entendis des pas dans l’escalier. Il fallait être prudent, après tout, on n’était jamais sûr de qui on pouvait rencontrer en pleine nuit. Mais, l’inconnu arriva bientôt tout en haut et je pu constater, avec certitude, qu’il était bien celui que j’attendais. Je m’avança vers lui.
« Te voilà enfin »
Pas très long tout ça x) je ferai mieux la prochaine fois <3
Gabriel L. Winchester
Messages : 127 Localisation : Si je vous le disais, je devrais vous tuer par la suite... Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.
Sujet: Re: | Just a nocturnal game # Gab& Dun Jeu 30 Juil - 21:53
Gabriel se demandait souvent à quoi ressemblait l’enfer. Selon la croyance populaire, c’était un chaos de feu et de sang mais le jeune homme ne parvenait pas à y croire. Un grand feu qui vous dévorait jusqu’à la fin de l’éternité? Non. Aux yeux de l’ange, le feu était un élément qui se surmontait. Après tout, il n’était rien de plus aisé que d’étouffer des flammes. Par contre, il était beaucoup plus ardu d’empêcher les vagues d’eau de vous avaler. Que pouvait l’être humain face à cet élément-là? Les moldus ordinaires n’y pouvaient rien bien entendu mais en enfer, les sorciers avaient-ils le droit de tricher et d’user de leurs sortilèges? Gabriel n’en était pas certain. Pourtant, il avait une certitude ; il finirait bel et bien en enfer. Pouvait-il en être autrement? Les seuls péchés qu’il n’avait pas encore commis étaient ceux de l’acédie et de la luxure. Il avait assassiné quelqu’un, nommé son canard Belzébuth et son faucon, Belphégor, il enviait ceux qui parvenaient à ressentir tout ce à quoi lui-même restait insensible, il avait de fréquents accès de colère et il demeurait économe de sentiments tout comme il était avare d’amitié. Pouvait-on trouver un vrai protestant plus digne de croupir en enfer que lui? Probablement, oui mais son esprit critique était comme exacerbé par le fait que c’était lui-même qu’il jugeait ce qui faisait qu’il se critiquait avec autant plus de sévérité. Pour lui, aucun autre britannique ne méritait de se noyer pour le restant de l’éternité que lui-même.
Et ce jugement l’effrayait.
Qu’est-ce que cela faisait de se noyer? Était-ce douloureux? Était-ce rapide? Il n’avait de réponse qu’à cette dernière question; c’était sûrement très lent s’il devait se noyer jusqu’à la fin de temps et plus encore… C’est la raison pour laquelle il avait toujours eu peur de l’eau. Certes il avait très tôt appris à nager mais son handicap lui occasionnait plus d’un désagrément. Lorsqu’il mangeait, il pouvait à tout temps s’étouffer. Lorsqu’il dormait, ses ennemis avaient tout loisir de le mettre en feu –et il ne s’en rendrait même pas compte–, lorsqu’il nageait, il ne savait jamais quand remonter à la surface et pouvait donc très aisément se noyer sans même le savoir. Depuis 3 ans, Gabriel n’avait jamais senti qu’il était physiquement sur terre. Ses expériences folles avec Duncan J. More, un de ses proche amis, avaient bien sûr pour but de tester l’autre Serdaigle mais il se testait aussi lui-même de la sorte. La dernière de leur folie commune s’était avérée amusante mais aussi assez décevante du point de vue du blondinet. C’est la raison pour laquelle il manda Belphégor en après-midi pour lui remettre une lettre à destination de Duncan. Deux phrases et une signature de son écriture simple, nette et en patte de mouche. « La tour d’astronomie. Ce soir, à minuit. GL. » Puis, il avait séché son dernier cours de la journée, le cours de divination. Gabriel avait toujours été d’avis que seules les commères trop obnubilées par le futur pour vivre le moment présent s’embarrassaient de jeter un coup d’œil dans les boules de cristal, le thé ou qu’importait et comme cela importait très peu pour lui, il n’eut aucun scrupule a envoyer une motivation d’absence alambiquée et surtout, complètement fausse, alors qu’en réalité, il s’était enfermé dans le dortoir des garçon. Pourquoi? Pour préparer une potion.
Dès que la mixture limpide se mit à bouillir, il transvida le contenu de son chaudron dans deux petites fioles de verre qu’il ferma avec deux bouchons de liège. Il les mit dans ses poches, s’empara d’un livre et de deux longs bâtons qu’il conservait en dessous de son lit et sortit. Le ciel lui avait semblé magnifique. Pas de pluie ce soir. Tant mieux. Il s’était dirigé vers la forêt interdite, s’était juché sur un arbre centenaire et en attendant les douze coups de minuit, il s’était mis à lire et à observer l’activité scolaire. De là-haut, il avait l’impression que les élève n’étaient guères plus que des fourmis et il se lassa bien vite de les compter. Il jeta un coup d’œil à sa montre ; 19h34. Plus que 4 heures, 26 minutes et 11 secondes à attendre! Ça allait être long mais c’était la raison pour laquelle Alice aux pays des Merveilles l’avait accompagné dans l’arbre. Il lut. Il lut très lentement. Extrêmement lentement. Plus lentement qu’il ne l’avait jamais fait. Et lorsqu’il eut enfin fini, il faisait nuit noire et il s’éclairait du bout de sa baguette. Un coup d’œil à sa montre l’informa qu’il était temps de descendre de son arbre et de se diriger vers le lieu de rendez-vous. C’est au pas de course qu’il rejoignit le château. Il grimpa quatre à quatre les escaliers de la tour d’astronomie et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Aspérinotozoscopicowadoublonquement –à savoir, le nom du chat d’Hervé–, il était en haut et s’approchait de l’autre bleu et bronze.
« Te voilà enfin. » Lui dit ce dernier. Gabriel lui sourit malicieusement. —Oui, me voilà. Et te voilà aussi.
Passionnant, n’est-ce point? Gabriel aurait très certainement pu étirer en longueur cette charmante conversation où l'énonciation de faits aussi évidents que ceux qu’il venait de faire auraient été à l’honneur mais puisque ce n’était pas tout à fait la raison pour laquelle il s’était déplacé, il invita plutôt Duncan à s’approcher de la périphérie de la tour. Il sortit alors sa baguette et murmura à voix basse la formule qu’il avait mémorisée plus tôt dans la semaine. Dès qu’il eut terminé il se retourna vers Duncan et un sourire jovial lui étira les lèvres.
—Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup Astérix et Obélix, lui dit-il sur le ton de la confidence. J’aimais particulièrement les douze travaux d’Astérix. Tu connais? Un de ces travaux consistait à traverser un espèce de ravin sur un fil invisible en dessous duquel se trouvaient des crocodiles du Nil. Bon, je ne me suis pas tapé tout le chemin jusqu’en Égypte pour rapporter des crocodiles mais là,—Il désigna un endroit dans le vide— il y a deux fils invisibles. Et ça, —Il lui tendit un des deux balancier qu’il avait emmené— c’est pour garder l’équilibre pendant que nous traversons. Le fil part d’ici et se rend jusqu’à Pré-au-Lard en passant par le lac. Et oh! J’allais oublier. Il se tût un moment et fouilla dans ses poches pour en ressortir les deux fioles. Ça, c’est pour nous aider un peu puisque nous n’avons jamais fait les funambules auparavant. C’est pour nous rendre plus léger, expliqua-t-il avant de regarder le liquide transparent d’un œil songeur.
Puis, ayant pris une décision, il laissa volontairement tomber un des deux fioles —la sienne— avant de tendre l’autre à Duncan, curieux. Allait-il la prendre ou faire comme lui et se compliquer la tâche pourtant déjà bien assez ardue comme ça? Gabriel se débarrassa de son livre et de sa veste noir avant de lancer un regard de défi à son ami.
—Alors… Cap ou pas cap?
[C'est nul, je sais mais je me reprendrais au prochain, promis ^-^]