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 Reagan Lincoln • Fini !

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Reagan Lincoln

Reagan Lincoln


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Camp : Du côté de Truescott. Vive la rébellion !

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MessageSujet: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyVen 1 Mai - 13:00

    le moldu que tu es
      pseudo ou prénom : mot-dit-net / Baker Street
      âge : 14 ans
      avatar utilisé : Natalie Portman (merci à ceux qui m'ont aidé pour choisir Coeur )
      code du règlement : la poudre d'escampette s'en va au loin
      autre ? : non =)


    Introduction
    Qu'est-ce qu'il y avait, au commencement ? Les gens, la famille, tout ça... Comment en est-on arrivé là ? Vendetta, vendetta, ce n'est pas une mafia pour autant ! Magie, oui. Partout. Nous ne sommes pas Griffondor et Serpentard. Nous ne pouvons pas être meilleurs, mais bien pire. ça fait des morts, le ministère de la magie s'en mêle, on a peur, le temps de faire ses adieu approche... Un membre du ministère manque de mourir, et les Aurors arrivent, enlèvent les "boss" pour les mettre en prison. ensuite, un autre prend le pouvoir, la trêve est courte, très courte, trop courte. et les enfants grandissent dans ce monde, ils sont formé pour haïr la personne d'en face, on ne sait pas pourquoi on se déteste, mais les hait, du plus haut point, on ne peut pas se sentir. Un mariage se fait. Le conjoint aime profondément la personne, pour vivre avec. Tous les jours, c'est plus dur, plus difficile pour elle mais elle résiste, et berce doucement on enfant. Certains se rebellent contre cette guerre, ils ne durent pas longtemps. Face à eux, il faut s'enfuir, loin, ou tuer pour survivre. Eux, ils font pareil. Exactement pareil. On est tous les mêmes. On ne cherche pas à comprendre, on se hait, c'est tout. Inutile d'attendre plus pour souffler, pour essayer de survivre. Reagan Lincoln est née, et dans l'esprit des Ridington, c'est un ennemi en plus, une trêve, une faiblesse de plus durant 10 ans. Les deux conjoints s'isolent, on les met en sécurité durant le temps de la formation. à 10 ans, elle comprendra, et une personne de plus sera dans cette guerre.


Dernière édition par Reagan Lincoln le Dim 3 Mai - 18:12, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyVen 1 Mai - 13:01

      Et si je dois avoir honte de leurs sourires, si je dois haïr sans trahir, dois-je pour autant mourir sans courir ?

    « – Maman…Chuis fatiguée. »
    « Je sais, ma chérie, c’est bientôt fini, on arrive. »
    La petite fille grogna, lassée de déménager, encore, pour au moins la cinquième fois depuis sa naissance, il y a 6 années de cela. Bercée par le train, elle ferma les yeux un petit peu. Sa mère la secoua, comme toujours, pour qu’elle ne s’endorme pas. Elle grogna et se dégagea le plus loin d’elle. Elle ne l’aimait pas vraiment. C’était de sa faute, si elle devait tout le temps partir. Son père, lui, essayait de lui faire entendre raison, de lui dire qu’il l’aimait. Elle, elle était toute douce avec elle quand elles étaient toute les deux. Quand il y avait quelqu’un, elle devenait dure, disant l’élever comme il fallait. Ce n’était pas vrai. Reagan subissait un entrainement chaque jour, sa mère la surveillait, l’air sévère. Ce n’était que lorsqu’il fallait encore déménager qu’elle était comme ça, douce, mais pas agréable pour autant. Sa mère avait toujours été hypocrite, et brutale, surtout. Son père lui, subissait difficilement sa femme, surtout depuis qu’elle le fuyait, comme ça, tout le temps, parce que les Ridington en voulait a leur fille.
    Enfin, le train accosta, et le père les attendait, à la sortie, livide, jetant des coups d’œil nerveux aux alentours. Il prit la petite dans ses bras avec empressement, trop rapidement, surement, puisqu’elle sentit que quelque chose n’allait pas.
    « Papa… Chuis fatiguée…Je veux pas encore repartir sans toi. »
    Il la regarda, longtemps, appuyant sa joue rugueuse contre le haut de son crâne. Il fin brusquement demi tour et s’en alla à grands pas, tandis que sa femme les suivait, valises à la main, le regard plein de reproches. Il franchit rapidement le parking, l’attacha dans la voiture, puis, scrutant les horizons, s’engouffra dans la voiture et démarra en trombe.
    « – ça ne sera plus long, maintenant. »
    « Evidemment, cracha la mère. Tu dis ça à chaque fois. On est une famille, Brandon, une famille ! Comment veux-tu qu’on puisse vivre normalement alors que la petite et toi êtes en danger de mort constant ? ça me retombe dessus à chaque fois, alors que j’ai fait que ce qu’une femme normale fait avec son mari : un mariage et un gosse. »
    Brandon jeta un coup d’œil dans le rétroviseur et obliqua dans une petite route qui semblait abandonnée. Il ne regarda pas sa femme, ni sa fille. Il conduisait, c’était tout.
    « Je sais chérie. Je suis désolé, et tu le sais. Tu crois que j’ai eu le choix de naître dans cette famille, moi ? Je n’y peux rien. Mais ta fille sera en sécurité, c’est sûr. Toi aussi. Cet endroit a été construit pour, il n’est même pas censé exister. »
    La femme se renfrogna et fixa la route, droit devant elle. Reagan s’endormit, ne comprenant pas tout. Les enjeux étaient trop important, c’était dur, pour elle, de suivre, de comprendre. Elle ne voulait pas comprendre. Elle n’allait pas à l’école, elle se servait des baguettes et se cachait tout le temps, surtout quand les hommes en capes et chapeau venaient pour leur dire que l’usage de la magie à son âge était interdit. Ensuite, ils déménageaient. Mais ça ne durait pas longtemps, comme toujours. La petite fille souffrait d’insomnie, ne parvenant pas à s’habituer à un lit, n’ayant pas de place précise dans ce monde. Et puis, il fallait encore fuir, plus loin, toujours. Apprendre une nouvelle langue, se déplacer dans tout le pays, revenir dans un autre… Ce qui était très fatiguant. Elle était née en Russie, où dès sa naissance elle était partie, et avait faillit mourir de froid. Elle avait appris à marché en France, et avait appris à être propre juste après. Sa vie ne tenait à pas grand chose, surtout à une protection contre une guerre étrange. Et tous les jours, elle apprenait à être forte, encore, plus, à surmonter tout ça, a détester les Ridington, à remettre tout ce qu’il lui arrivait sur leur dos.

      J'aurais aimé te dire au revoir, j'aurais aimé te revoir. J'aurais aimé pouvoir savoir, j'aurais aimé voir mon pouvoir.


    « Tu as compris ? »
    La jeune fille hoche la tête. 8 ans. A cet âge là, les enfants apprennent que le père noël n’existe pas, que les contes de fées peuvent être brisé, que la vie n’est pas toujours celle que l’on croit, que la petite souris n’existe pas, que la magie est un mythe. Reagan, elle, sait déjà tout ça. Sauf qu’elle sait, en plus, que la magie existe vraiment. Elle hoche la tête devant l’interrogation de sa mère. Elle parle de moins en moins. Sa mère la hait presque, elle veut se séparer de son père, plus que tout, elle en a assez de ce cauchemar. Elle prie Dieu pour qu’il l’exauce, et Reagan cache un rictus. Il n’existe pas. Sinon, Il l’aurait déjà sauvée. Le plan est simple : ils arrivent. Si jamais ça tourne mal, Reag ‘ doit courir le plus vite possible dans les souterrain et disparaître. Elle devrait arriver près des égouts ou quelque chose comme ça. Ensuite, quelqu’un irait la chercher, et tout ira bien, à nouveau. D’après sa mère. Sur le visage de son père, une ride soucieuse ne lui présage rien de bon. Dans le ventre de la petite fille, un gros nœud bien solide se forme. Pour la première fois, elle a peur. Il lui donne une baguette, lui disant de lancer un signal quand elle arrivera. Si jamais personne ne le remarque, le ministère verra bien qu’elle n’a pas l’âge d’en utiliser une et la ramènera. Ainsi, elle est sûre d’être sauvée. En descendant dans les souterrain, une larme roule sur sa joue, qu’elle essuie une fois au sol.
    « Reagan ! Tout va bien ? »
    « Oui. Papa ! Viens avec moi, j’ai peur ! »
    « désolé, ma puce, je peux pas. Promet moi d’être bien sage et de suivre les instruction. C’est simple, non ? Cours. »
    « oui, a ton signal, je cours le plus vite possible, tout droit, jusqu’à ce que je rencontre un cul-de-sac. Là, je monte. »
    Sa voix se brise. Elle essuie les larmes qui lui coulent sur les joues, renifle un bon coup et fixe l’obscurité. Peu à peu ses yeux s’y font, et son père referme la trappe et remet soigneusement le tapis dessus. Elle fait un pas, doucement, puis un autre.
    Un bruit. Reagan a envie de remonter pour voir ce qu’il se passe. Une incantation magique, suivie de cris. Un hurlement retentit, un mot commençant par un « c » et en « ou ». C ‘est le signal, elle le sait. Elle renifle encore un fois et se met à courir dans le souterrain, à l’aveuglette. Les bruits de bataille se font de plus en plus forts, de plus en plus violent. La peur au ventre, elle se met à courir le plus vite possible, essayant de distinguer quelque chose. Il y a des traits de lumière, des fois, et la petite fille comprend qu’elle est dans les égouts. L’odeur nauséabonde se fait plu forte, et pourtant, elle court. A Bout de souffle, elle ralentit un peu l’allure, se contentant de regarder droit devant elle et de se concentrer sur sa course. Bientôt ses pieds lui font mal, elle aperçoit d’autres issues sur la rive opposée. « tout droit », se dit-elle, « il m’a dit de courir tout droit, jusqu’au cul-de-sac ». Haletante, elle ferme les yeux, avale sa salive et continue tout droit, toujours tout droit. Quand enfin elle aperçoit le mur, qui se rapproche, encore, et pas de tournant, ni rien. Soulagée, la jeune fille se laisse tomber, pour reprendre son souffle. Son cœur bat très vite, et elle attend qu’il se calme un peu pour pouvoir saisir les échelon et grimper. Elle tend une main pour soulever la plaque et frissonna au contact de la pierre froide. Elle la souleva, appuya de toutes ses forces dessus, mais rien ne se passa. La plaque ne voulait pas se soulever. Une bouffée de panique la saisit. « non, non. Calme toi, ma grande, ça va aller ». Elle répeta cette phrase dans sa tête, puis tout bas, espèrant se calmer. Mais rien n’y fit. La peur la pris au ventre, elle se mit a crier, a tambouriner de toutes ses forces contre la plaque, en voulant qu’elle se soulève. Mais rien n’y faisait.
    « Je veux pas mourir !!! » les larmes ont repris leur flux, et elle ne cherche même pas à les arrêter. Elle est enfermée sous terre, et personne ne viendra la délivrer. Elle hurle, appelle à l’aide, veut faire demi-tour. Elle transpire, ses cheveux collent, elle ne veut pas mourir ici, pas comme ça, surtout pas sous terre. Elle était vivante, c’est les morts qu’on enterre.
    « Wingardium Leviosa ! Wingardium Leviosa ! »
    La plaque bouge, et pourtant, rien ne la calme. Elle répète le sort plusieurs fois, sentant ses forces s’amenuiser, et donne à nouveau un coup dans la plaque. Un courant d’air s’engouffre dans l’égout. Elle se remet à respirer, avant de céder totalement à la panique, où, tirant sur ses bras, poussant le plus fort qu’elle peut, et serrant les dents pour ne pas hurler, elle réussit enfin à déplacer la pierre. Elle sort, et remarque que la nuit était tombée, que la rue était déserte. Elle s’affale sur le sol, respirant profondément pour chasser sa peur. Elle aurait pu mourir… ses larmes se tarirent enfin, et elle se redresse lentement, courbatue de partout, ne sentant plus ses bras. Alors, elle lance le signal, et s’affale sur le sol.
    Quelqu’un s’approche d’elle, alors qu’elle a les yeux mi-clos. Elle ne sait pas qui c’est, et elle ne veut pas le savoir. Un rire démoniaque la fait frissonner, mais au moins, elle n’est plus sous terre, il n’y a rien qui l’empêche de vivre.
    « Lincoln abandonnée ? Quel bonheur, pour moi ! »
    Un crac sonore retentit. Puis une détonation magique. Dans le ciel, Reagan crut voir un signal, un autre, pas le même que le sien. L’homme qui avait parlé et apparemment d’être éjecté contre le mur se relève péniblement, et la petite fille ouvre les yeux. Un homme lui fait face, elle ne le connaît pas. L’autre non plus, d’ailleurs, elle ne sait pas qui c’est. Celui à terre doit être un Ridington, c’est tout. L’homme à la cape violette le fixe, baguette en avant, et parle enfin.
    « Laisse la gamine tranquille, Ridington, elle ne t’a rien fait. »
    L’autre éclate de rire, tandis que d’autres crac retentissent. Deux sorciers apparaissent, une femme et un homme. La femme gémit en voyant la petite au sol, et, tenant le Ridington en joue, s’approche d’elle.
    « Elle est née, ça me suffit. Le ministère de la magie protège les gosses de chiens ? Très touchant ! »
    L’homme qui vient d’apparaître avec la femme lui lance un « stupéfix », et l’ennemi reste figé, une grimace hideuse sur le visage. Reagan se sent soulevée dans les bras de la femme, qui se tourne vers le premier homme.
    « Je l’emmène. Elle est morte de fatigue. »
    L’homme hoche la tête. Alors, Reagan se sent ballotée, tirée vers l’avant, une sensation pas très agréable, mais qu’elle préfère au fait de rester sous terre, enfermée dans le noir. On l’a fait s’asseoir dans un fauteuil, rouge et moelleux, ou, exténuée, elle s’endort.
      Un seul être vous manque, et tout votre monde est dépeuplé. ça ne sert plus à rien de pleurer, je ne peux plus espérer.

    Quelqu’un avait jeté une couverture sur elle. En se réveillant, le matin, elle ne sait pas où elle est. Elle est seule, en tout cas. Et elle a un peu peur. Mais au moins, elle n’est pas enfermée. Elle se lève, et se dirige vers la porte. Deux personne discutent dans le couloir. Une femme, grande, belle, et qui dégage de l’autorité. Elle était… comme si elle était unique, que l’univers pouvait tourner autour d’elle. Ce n’était pas celle qui l’avait sauvée. Elle était plus jeune, et elle semblait encore respirer sa jeunesse. Et pourtant, dans son regard et dans son allure, on pouvait voir qu’elle avait vécu des choses. D’ailleurs, Reagan s’était approchée tout doucement, sans bruit, et elle l’avait vue. En croisant son regard pur, elle se sent toute petite, faible, et pourtant en sécurité. L’homme avec qui elle parle l’aperçoit, hoche la tête et se retourne. On la fait se rassoir dans le fauteuil, et on s’assoie en face d’elle.
    « Et bien, miss Lincoln, quel est votre prénom ? »
    Quelqu’un d’autre, appuyé le long de la porte, entre en soupirant. Reagan opte pour agir comme en face de sa mère : le mutisme.
    « Pourquoi avez-vous usé de la magie à votre âge, alors que ce sortilège vous a presque tuée ? »
    « hum…Bien. Quand avez-vous su que vous alliez être attaqué ? »
    Elle regarda l’homme. Une femme venait d’entrer, elle aussi, apparemment énervée.
    « Mademoiselle, depuis presque un siècle cette guerre stupide dure. Pourquoi ? Que savez-vous ? »
    « on pourrait utiliser du véritasérum, murmura la femme. Elle ne s’en rendra pas compte. »
    « c’est stupide. C’est une gosse. Et puis, elle a réussit un sort, quand même. Elle n’est peut-être pas aussi frêle qu’on le croit. »
    « Très bien. Mademoiselle, pourquoi votre père s’est-il sacrifié ainsi ? Pourquoi se battre jusqu’au dernier souffle sans raison valable ? »
    Reagan fronce les sourcils. Se battre jusqu’au dernier souffle ? Se pouvait-il que…non, impossible. Elle secoue la tête, et explose.
    « Cette guerre de famille dure depuis toujours, et on sait pas pourquoi ! On se bat pour pas se faire tuer, c’est tout ! Et mon père, il a quoi ? »
    La femme déglutit et la fixa dans les yeux.
    « Ton père est mort. Mais ta mère n’a rien. »
    Cette nouvelle l’anéantit. Elle suffoque, manque d’air, et ouvre la bouche pour hurler. Mais aucun son n’en sort, comme si toute ses forces venaient de l’abandonner. Reagan s’écroule sur son siège, les larmes lui brûlent les yeux, elle ne veut plus voir personne, elle veut juste mourir et le rejoindre.
    Les questions, par la suite, n’ont plus aucunes réponses. Elle ne veux plus parler, et rien ne sort de sa bouche.


Dernière édition par Reagan Lincoln le Sam 2 Mai - 16:21, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyVen 1 Mai - 13:01

      Si j’avais su mentir, pour me retenir de souffrir, je n’aurais pas cru que j’en arriverais là.

    11 ans. A cet âge –là, Reagan reçoit, un beau jour d ‘été, une lettre lui indiquant qu’elle était admise à l’école de Poudlard. La jeune fille hésite un moment, puis décide de la montrer à sa mère, quoi qu’il arrive. Sa mère est une sorcière. Mais son beau-père, non, et personne de sa famille ne connaît l’existence de la magie. La mère ne veut plus supporter Reagan, et elle l’envoie presque tous les mois chez sa grand-mère paternelle, qui l’initie encore au combat, lui fait l’historique des Ridington, pour savoir qui est qui, etc. La brune s’en sent très mal à l’aise. Cette guerre lui à déjà enlevé son père, et presque la parole. Elle ne parle plus qu’en cas d’extrême urgence, ou quand elle le veut. A l’école, elle n’a pas d’amis. La solitude l’ennuie, mais elle à peur de perdre quelqu’un, encore, et de souffrir. La mort est une chose terrible.
    Mais revenons à notre lettre. Reagan était chez sa grand-mère quand elle arriva. Elle lui montra donc en premier, et une fierté non dissimulée peignit un grand sourire sur le visage de sa grand-mère, la jeune fille en eut le cœur léger. La vielle dame la prit dans ses bras et la berça doucement, puis lui dit d’aller dire sa à sa mère. Reagan se redressa, puis, la mine soucieuse, traversa le village jusqu’à chez elle, attendant de voir sa mère. Sa belle-sœur et son beau frère avaient amené des amis et ils riaient, comme ils font tous le temps. Personne parmi sa belle famille, n’osait réellement s’adresser à elle. Son beau-père avait essayé, bien sur, comme il en convenait lorsqu’on voulait prendre la place occupée par quelqu’un d’autre, mais il s’était senti mal à l’aise en sa présence, et ne lui parlait que très peu. A son entrée, certains tournèrent la tête, et d’autres firent des messes basses. Elle s’en fichait complètement. Elle savait que peut-être ses beaux frères et sœurs allaient prendre sa défense, car leur père leur avait fait bien comprendre qu’elle faisait partie de la famille, complètement, et qu’il fallait l’aimer comme une sœur. C’était un brave type, c’est vrai.
    Reag’ traverse la cour, jusqu’au salon de jardin où sa mère et son beau père boivent leur thé, et lui tend la lettre. Sans rien dire, comme d’habitude. Sa mère la dévisage, puis lit la lettre. Elle semble d’un coup très fatiguée, et semble…déçue.
    « Oh Reagan, je…Je sais pas quoi dire. »
    Reagan continue de la fixer, une lueur de déception traverse ses yeux. La souffrance. Sa grand-mère qui l’entraîne pour faire d’elle une tueuse était au moins un peu fière d’elle, et contente pour elle. Sa mère, qui l’héberge et ne fait rien pour l’éloigner de cette haine, rien. Son beau père s’agite sur sa chaise, il aimerait bien voir la lettre, lui aussi. Il prend la main de sa femme, la caresse doucement.
    « Qu’est-ce qu’il se passe ? »
    « Rien, c’est un truc qui me concerne, donc c’est rien. Comme d’habitude. »
    C’est Reagan. Sa voix fluette et douce, que l’on entend si peu, emplie de haine et de dégoût. Sa mère la regarde, étonnée, et son beau-père fait de même, mais lui tente au moins de dissimuler sa surprise.
    « J’irais avec ma grand-mère parce que je compte un peu pour elle, au moins. »
    Certaines personnes l’auraient traitée de gamine capricieuse, parce qu’elle a presque crié. Un long silence s’en suit. Les amis et les demi-frères se taisent et la regardent. C’est la première fois, ou presque, qu’ils entendent sa voix, depuis 3 ans de vie commune. Reagan, au bord de la crise, prend la lettre et retourne chez sa grand-mère. La vieille femme ne dis rien. Elle comprend. Elle retrouve une Reagan tassée dans un coin, plus muette que jamais, la tête enfouie dans les genoux, la lettre à côté. C’est sa tante qui dis la première chose. Elle arrive environ une heure après et voit sa mère, debout, devant la petite fille. Elle comprend aussi, parce qu’elle n’a jamais aimé sa belle-sœur. Elle prend contact avec Reagan, doucement, posant sa main sur son bras, s’accroupissant près d’elle, pour, au final, la prendre dans ses bras.
    « On ira ensemble, tu verras, là-bas c’est vraiment génial. »
    C’était une chose étrange, de se retrouver en compagnie de sa tante et sa grand-mère, elles qui voulaient cette guerre et qui faisaient tout pour gagner, alors que la petite, elle, ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre, ne pouvait pas.
    L’après midi des achats fut génial. Aucunes d’entre elles ne dit quelque chose à propos des Ridington, et Reagan, dans une boutique de bonbons, retrouve un sourire, caché dans un paquet de chocogrenouille. Et pas un instant elle ne regrette l’absence de sa mère.

      Dans la vie, tout ne cède pas aux envies, mais tant qu’on sourit, on sait qu’on peut rêver.


    Le Poudlard express. Une épreuve difficile pour la petite, ça lui rappelle trop de souvenirs. Quand il y avait son père, et qu’ils déménageaient. Désormais, avec son beau-père, ils se trouvent à l’abri. Du moins, sa mère. Reagan est encore une Lincoln, pour longtemps, et elle est en danger de mort constant. Mais c’est une bonne protection. Les Ridington ne sont pas les mauvais. Dans cette guerre, tout le monde est bon, juste trop naïf. Ils n’attaqueront pas les moldus. Ce train lui rappelle aussi lorsqu’elle était seule et enfermée. Impossible d’ouvrir une fenêtre. On peut circuler, bien sûr, mais difficilement. Claustrophobie. La peur d’être enfermé. C’est une sorte de maladie, dont Reagan est atteinte. La nuit, elle dort la fenêtre ouverte. Il faut qu’elle puisse bouger, sortir, sentir l’air frais sur son visage. Dans ce train, elle ne peut pas. Reagan laisse ses affaires dans un compartiment et marche doucement de long en large dans les couloirs, pour essayer de faire disparaître cette sensation. Quand quelqu’un la frôle, elle frémit. Et quelqu’un lui rentre carrément dedans.
    « Oh pardon ! »
    La voix à l’air honnête. Le visage aussi. Reagan met une minute pour se reprendre tandis qu’il reste là, à la dévisager. Enfin, elle se retourne vers lui, et note avec surprise son visage familier.
    « Euh on se connaît, non ? »
    Alors, lui aussi. Reagan hoche la tête, tentant de se souvenir où elle l’a déjà vu.
    « Oui, il me semble, mais je me rappelle plus. »
    « Je m’appelle… »
    « Eh, Nat’ ramène toi ! »
    « …Nathaniel. Désolé, je dois y aller. »
    Amusée, elle hoche la tête. Quand le train arrive, elle entre dans un compartiment pour se changer.

    XXX

    La grande salle. C’est une salle immense, comme son nom l’indique, et magnifique. Reagan se sent plus à l’aise dedans, parce que c’est vaste. Un nom est appelé. Tous les regards des gens assis à leurs tables sont rivé sur eux, les premières années. La jeune fille jette un coup d’œil à la table des professeurs. Son regard s’arrête sur la personne au centre. Une femme, grande, belle, et qui dégage de l’autorité. Elle était… comme si elle était unique, que l’univers pouvait tourner autour d’elle. En croisant son regard pur, elle se sent toute petite, faible, et pourtant en sécurité. C’était elle. La fille au ministère. Donc, c’est la directrice de l’école ? Pas étonnant qu’elle soit si impressionnante ! Son regard ne s’arrête sur personne en particulier, et Reagan se rend compte qu’elle ne l’a pas reconnue mais qu’au fond, c’est normal. Elles ne se sont même pas parlées. Son discours était un pur délice, avec des encouragements, du contenu, tout ce qu’on peut imaginer. Les premières années se font appeler un par un, par ordre alphabétique. Reag’ se demande dans laquelle de ces maisons elle va être envoyée. Elle sait lesquelles elles sont, leurs caractères, mais n’a aucune idées de celle qui lui conviendrait. Le Choixpeau lui sera vraiment utile, alors.
    « Lincoln ; Reagan. »
    Son nom. La jeune fille s’avance, sous les regards des autres. Quelqu’un, dans la salle, la regarde avec des bouffées de panique et un mélange de peur, de haine et d’impuissance. Une Lincoln à Poudlard. Doit-il la tuer ? Non, impossible, c’est impossible qu’il la tue, elle est trop jeune, trop innocente, elle n’a rien fait de mal… Il la regarde se coiffer du Chapeau magique, entend le nom de la maison sans le percevoir. Il est perdu. Déconnecté de la réalité.

    XXX
    C’est au milieu de l’année que tout ce passe. Il fait froid, c’est l’hiver. Le jeune homme est avec ses amis, et tous plaisantent, sur des sujets divers et variés. Reagan est près de l’escalier, elle discute, ou du moins, écoute ses nouvelles amies.
    « Eh Ridington, c’est quoi cette blague à deux balles ? »
    Reagan sursaute, et observe le groupe de garçons. Sa main s’enfouit dans les plis de sa robe, cherchant sa baguette et prenant prise dessus. Alors, elle croise son regard et elle comprend. Ce garçon, aux traits familiers… Il le sait lui, qui elle est, depuis le début, puisqu’il est plus âgé qu’elle. Pourquoi ne l’a-t-il pas attaqué ? Pourquoi se cache-t-il et ne lui envoie-t-il pas des lettres de menaces ou autres ? En tous cas, dès que l’autre à prononcé son nom de famille, il l’a regardée, elle, attendant sans sourire sa réaction. Il l’avait vue depuis le début, il la surveillait. Elle déglutit, le fixant, tandis qu’il examine sa réaction, une leur d’appréhension dans les yeux. Reagan se sent faible. Parce que sa grand-mère l’a formée, et elle a dit trouver ça ridicule, elle a voulu faire devenir les choses autrement, et pourtant, dès l’entente de ce nom de famille, elle a réagit. Certains remarquent la chose, et regardent les deux qui s’affrontent de regard sans comprendre. Les filles, aussi, sont surprises du sursaut de Reagan, et leurs regards vont et viennent de Nathaniel à elle. Aucuns des deux ne bougent. Ils n’ont pas envie de se battre, malgré le fait qu’ils soient nés pour ça. Il n’a pas sa baguette sur lui. Alors, doucement, elle desserre la sienne et, tout en continuant de le fixer, s’assoit près de ses amies. Il se remet lui aussi à bouger, et détourne le regard en premier.
    « Euh…Reag’, il s’est passé quoi, là ? »
    « Rien. »
    C’était la stricte vérité, puisqu’il n’y avait pas eu de mort ni de blessés. La jeune fille se décontracta très difficilement et très lentement, soupirant de soulagement, et toute chevrotante.


Dernière édition par Reagan Lincoln le Dim 3 Mai - 17:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyDim 3 Mai - 16:10

j'ai fini ! (enfin, je crois)
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Yeardley H. Levingston
    Poisoned applel'amour veut qu'on me croque et qu'on tombe pour moi.

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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyDim 3 Mai - 16:20

MDN :D { c'est Smartiies :) }
Bienvenue (:
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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyDim 3 Mai - 16:50

Merci =) Calin
Bah dis donc, ça faisait longtemps ! Love <3
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Romy Lolà Carmichael

    jeunesse lève-toi. Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre.

Romy Lolà Carmichael


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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyDim 3 Mai - 21:33

      Bon, tout d'abors, bienvenue à toi sur Cave Inimicum, et merci de ton inscritpion; ) Han, alors, là, très belle présentation, mais alors pour ce qui est de la maison, je dois dire que je n'ai tout simplement pas l'ombre d'une idée, même la moindre... C'est rare que je n'arrive pas à répartir =/ ça me dérange parce que tu as de quoi être validée, parce que j'ai a-do-ré la présentation, le personnage, et le style d'écriture, mais je sèche littéralement sur la maison =/

      je vais donc attendre un avis supplémentaire, celui de Dwayn, ou même celui de quelqu'un qui aura la bonté de m'aider dans ce choix, et même si toi tu sais dans quelle maison irai ton personnage : )

      en tout cas je suis désolé de ne pas arriver à choisir ( je fais une piètre admin )
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J. Dwayn McBright
    justice ♦ Somebody help me

J. Dwayn McBright


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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyLun 4 Mai - 12:32

Je verrais bien Serdaigle ou Gryffondor. =)
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Romy Lolà Carmichael

    jeunesse lève-toi. Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre.

Romy Lolà Carmichael


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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyLun 4 Mai - 14:19

ça sera gryffondor : )
validéee : )
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Reagan Lincoln

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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! EmptyLun 4 Mai - 17:59

Merci beaucoup =)
Je n'avais pas d'idée précise, vive super Dwayn ! ^^
Et ton niveau en administration, c'est à discuter, quand même !
(je fais beaucoup pire T_T)
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MessageSujet: Re: Reagan Lincoln • Fini !   Reagan Lincoln • Fini ! Empty

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