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 - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.

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MessageSujet: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. EmptyMer 27 Mai - 19:41

    le moldu que tu es
      pseudo ou prénom : Juliette, dite July
      âge : 14 ans et demi (ah, quelle idée d'être de fin d'année!)
      avatar utilisé : Mary E. Winstead (L)
      code du règlement : la poudre d'escampette s'en va au loin
      autre ? : merci à ashee pour faire des si beaux forums & pour m'avoir aidé à me décider pour Madailéin.
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- je préfère ne pas penser au simple fait de penser. Empty
MessageSujet: Re: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. EmptyMer 27 Mai - 19:41

    Synthèse,

    Madailéin Neve Ó Coileáin, mon nom. Je ne peux pas prétendre que je l’aime, c’est vrai. Parfois je me dis que j’aurais voulu m’appeler Neve. C’est plus beau, plus court, plus joli. Madailéin me parait trop lourd à porter, trop voyant. J’essaye de me fondre dans la masse. Je voudrais oublier mon passé, passer à autre chose mais c’est trop dur, je ne pourrais pas, jamais.

    Madailéin, c’est avant tout un nom irlandais, je suis irlandaise. Du moins, du côté de mon père, ma mère, elle, est une parfaite anglaise. Alabhaoi, c’est le nom de mon père. Mais tout le monde l’appelle Al. Ma mère, elle, c’est Paige, Paige Ó Coileáin puisqu’elle a pris le nom de mon père. J’aime bien son prénom. Il est plus léger, plus beau qu’un prénom irlandais. Quelle idée de s’être laissée faire quand même ! Parce que je suis certaine que si elle avait eu le choix, elle m’aurait donné un prénom typiquement anglais, ou américain.

    Je n’ai pas énormément de souvenirs de mon enfance, c’est vrai. Mais il y a une scène dont je me souviens particulièrement. Je me souviens avec force de ce souvenir. C’était à noël, le feu crépitait dans la cheminée et, du haut de mes cinq ans, j’observais les flammes s’étirer paresseusement. Mon père est arrivé, une barbe blanche de Père-Noël, ma mère est venue avec le repas. Mon père l’a embrassé avec amour. Ils se regardaient, avec ce regard qu’ont les personnes qui s’aiment. Oui, ils s’aimaient et ils m’aimaient, moi, leur petit rayon de soleil.

    Je me souviens de ce qui s’est passé après. Quelques années plus tard. J’avais onze ans à cette époque. Mon père est parti, il s’est disputé violement avec ma mère, d’avantage que toutes les autres fois qui ont précédé ce jour là. Ma vie a basculé quand mon père est parti. Avant de franchir la porte, il m’a regardé bien droit dans les yeux et m’a demandé de choisir, entre lui et ma mère. J’ai jeté un coup d’œil en arrière et il a lâché un soupir. « Je m’en doutais,

    On a souvent dit que j’étais courageuse. Pourquoi ? Parce que je ne hurle pas à la moindre douleur ? Parce qu’il est rare de me voir pleurer ? Parce que je supporter d’entendre toutes sortes de choses sans même tressaillir ? Sans doute. Pour moi, c’est le contraire, c’est de la lâcheté. J’ai peur, peur de crier au monde entier ce que je ressens et pourtant dieu sait à quel point je le voudrais. Mai non, au lieu de ça, je reste dans mon coin à ruminer seule mes sombres pensées. J’ai peur d’être rejetée et me retrouver à nouveau seule, encore et encore. J’imagine qu’il s’agit là de la conséquence qu’a eue la mort de ma mère. Comment, comment Paige Ó Coileáin a-t-elle pu mourir, laissant sa fille unique seule ? Je voudrais hurler ma peine, exorciser la douleur prisonnière à l’intérieur de moi. Mais je reste là, assise bien sagement. Je vis avec mon père maintenant. Mon père et sa merveilleuse famille. J’entends par là sa nouvelle épouse, son fils et leur petite fille. Leur fille, celle qui m’a remplacée dans son cœur après qu’il soit parti. Le fils de son épouse aussi est censé être parfait, comme toute sa famille. Je les déteste, je les déteste tous autant qu’ils sont. Eux, leur parfaite petite famille, leur parfaite petite maison, leur parfaite petite vie. Et pourtant je ne parviens pas à le leur dire. Ca fait un an maintenant, un an que ma mère est morte, qu’elle m’a laissé seule. La rancune qui m’anime ne faiblira jamais, je crois. Je lui en veux tellement de m’avoir abandonnée, de m’avoir laissée seule avec mon père que je déteste.



    Chapitre un,


    - Madie ! Mads ! T’es où ? hurla la rousse en me poursuivant
    Dans ma famille, il y avait bon nombre de rouquins et de rouquines, mais je n’en faisais pas partie. Moi, j’avais hérité des longs cheveux bruns de ma mère et à vrai dire, ce n’était pas plus mal. J’étais fatiguée de ressembler aux autres en tout point, j’avais envie de me distinguer, d’être quelqu’un et même une simple couleur de cheveux m’en offrait la possibilité. On m’avait toujours complimenté sur mes cheveux, parce qu’ils étaient longs et bruns, contrairement à ceux de ma cousine qui étaient très courts et d’un roux très flash.
    - Oh allé, Madailéin, s’il-te-plait ! pleurnicha Aslinn
    Je poussais un soupir, consciente que ma cousine trouvait toujours le moyen de me faire sortir de ma cachette.
    - Madiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ! cria-elle en se jetant dans mes bras
    Je fis mine de grogner.
    - Mads ?
    - …
    - Pourquoi tu réponds pas ?
    - J’te boude.
    - Mads ?
    - …
    - T’es sure que tu veux bouder ?
    - Oui.
    - Mads ?
    - …
    - Si tu boudes, tu peux rester là. Moi, je vais rentrer, manger du gâteau et profiter de ma journée.
    Elle tourna les talons, me laissant seule dans ma mauvaise humeur.
    - Aslinn attends ! criai-je à mon tour avant de courir après elle
    Elle rit avec moi et nous allâmes goûter toutes les deux, un immense gâteau.


    Chapitre deux,

    - Maman ? Pleure pas ! Aller, c’est pas grave ! tentais-je vainement de rassurer ma mère
    Mais les sanglots de celle-ci ne firent que redoubler.
    - Je suis tellement désolée mon cœur, quand je pense que sans moi tu pourrais être heureuse, vraiment heureuse. Avec ton père, avec ta cousine Aslinn. Oh chérie !
    De toute façon, c’est la faute de mon père. C’est lui est parti, lui qui nous a abandonnées. [/color]
    - Maman ! Papa est un connard ! Tu n’as rien à te reprocher !
    - Chérie, c’est ton père !
    - Il l’était mais plus maintenant. C’est comme s’il était mort pour moi !
    - Mon dieu Madailéin ! Ne redis jamais ça !
    - Et je suis censée dire quoi ?
    - En fait, tu pourrais dire que tu regrettes qu’il soit parti.
    - Maman ! S’il nous aimait, il ne serait pas parti ! Il a fait son choix, à nous de faire le notre. Soit on accepte le fait qu’il ne reviendra jamais et on décide de vivre notre vie ou alors on reste là, à espérer qu’il revienne et on dépérit lentement. Tu as le choix, on a encore le choix, toujours. Pour ma part je l’ai déjà fait, maintenant à toi de choisir.



Dernière édition par Madailéin N. Ó Coileáin le Ven 29 Mai - 19:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. EmptyMer 27 Mai - 19:42

Chapitre trois,


- Madailéin ! Dépêche-toi un peu, fainéante !
La voix de ma belle-mère me parvint, l’oreiller que j’avais sur ma tête ne l’étouffant pas assez. Je la haïssais au plus profond de moi et pourtant, ils l’ignoraient tous. Je n’avais jamais réussi à le leur dire, ni à mon père, ni à sa famille.
- Mad ! cria l’abruti qui me servait de « frère »
Celui-ci prenait un malin plaisir à m’appeler Mad. Il me traitait de folle, ça l’amusait.



Chapitre quatre,

Inspire, expire, inspire, expire. Des mouvements si simples mais pourtant si douloureux. J’ai mal, j’ai mal partout. Mes membres me paraissent trop lourds, j’ai trop de poids sur mes frêles épaules pour que je réussisse à me relever. Anorexique, je l’étais ? Peut-être bien, peut-être pas, j’avais perdu la notion du temps, la notion de la vie. On aurait pu certainement me prendre pour une droguée, avec mon corps trop fin et mon incapacité à me relever, mais ce n’était pas le cas. J’avais fait bon nombre d’erreurs dans ma vie, mais pas celle là. Je n’avais jamais touché à cette merde, et n’étais pas prête de le faire. Pourquoi l’aurais-je fait ? Ne souffrais-je donc pas assez ainsi ? J’étais seule, j’avais mal, si mal. Aucun ami n’est là pour moi, il faudrait déjà que j’en ai. Partout, on murmure que je suis une salope, une briseuse de couples et voleuse de petits-amis. Je crois que c’est Lynn qui est à leur tête, hurlant et vociférant contre moi avec les autres. Je sais que je l’ai mérité, je sais que je détruis tout autour de moi. Mais je ne peux pas m’en empêcher, l’attaque est ma seule stratégie de défense. C’est la loi de la nature, attaquer pour ne pas être blessé. Je n’y peux rien si je suis méchante, si je ne suis capable que de provoquer la douleur autour de moi. Ce n’est pas ma faute, ou du moins je me plais à le répéter. En vérité, je sais que tout est ma faute, que si je n’étais pas comme ça, rien ne serait ainsi. Si je n’étais pas aussi ignoble, ma vie ne serait sans doute plus l’enfer qu’elle est aujourd’hui. Tous sont partis, ma mère est partie, Diego aussi est parti, après que je lui ai craché au visage tout ce qu’il craignait d’entendre. Lorsqu’on me parle, et que moi je réplique, je peux sentir toute l’hostilité, toute l’antipathie qui suinte dans mes paroles. Pourquoi suis-je une salope ? Je suis seule, entièrement seule et j’imagine que je l’ai mérité. Mon corps fin se soulève lentement au rythme de ma respiration, trop lentement. Je sais mon pouls bas, ma santé défaillante et mon poids trop faible. Je sais aussi que je vais mourir.


Chapitre cinq,

La vie est traitresse, tel un poison infini elle s’insuffle dans nos veines, nous oblige à continuer même lorsqu’on voudrait en finir. Aujourd’hui je vais bien, mieux serait plus juste. J’ignore les autres plus que je ne les détruis, c’est plus sain, autant pour eux que pour moi. J’ai repris du poids et je suis vivante. Je ne suis pas l’innocence même mais je me suis améliorée, je ne suis plus maigre mais mince. Je vais mieux, enfin je crois. Mais puis-je réellement espéré une vie meilleure ? Puis-je réellement rejeter les démons du passé ? Mais peut-on réellement changer ?


Dernière édition par Madailéin N. Ó Coileáin le Ven 29 Mai - 19:20, édité 1 fois
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Romy Lolà Carmichael

    jeunesse lève-toi. Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre.

Romy Lolà Carmichael


Messages : 880
Age : 32
Camp : Du côté de Truescott. Vive la rébellion !

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MessageSujet: Re: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. EmptyMer 27 Mai - 20:23

JUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU : )
Validée chez les... * suspens * les rouges :)
oubli pas je veux un lien avec mon Sorrow (a)
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MessageSujet: Re: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. EmptyMer 27 Mai - 20:25

Merci LEXXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE (:
& moi aussi je veux un lien. (:
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MessageSujet: Re: - je préfère ne pas penser au simple fait de penser.   - je préfère ne pas penser au simple fait de penser. Empty

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