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 bang bang ; i used to shoot you down (done)

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Lucas J. Carlson

Lucas J. Carlson


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Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.

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MessageSujet: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 0:10

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LUCAS JACK CARLSON

{{ The Mysterious





BANG BANG
I SHOT YOU DOWN



    le contrôle d'identité
      nom : Carlson, un nom fortement répandu certes, en particulier si vous savez que ma famille est large et étendue.
      prénom(s) : Lucas m'a été donné pour la consonnance à la fois anglophone et espagnole, mes parents étant parvenu à un compromis pour le prénom de leur premier enfant. Et là où ma mère s'évertue à prononcer mon nom avec son accent chantant espagnol, mon père, lui, garde cet accent islandais rude et ferme lorsqu'il le prononce. Une belle dichotomie familiale qui m'a toujours fait sourire en vérité.
      Jack devint mon deuxième prénom, le même second nom que mon propre père ; il a toujours aimé sa consonnance sobre, courte et engageante. Parce qu'il me considéra comme son successeur, il voulut me marquer de son empreinte en m'accordant à moi aussi son second prénom, afin d'affirmer un peu plus que je demeure la chair de sa chair.
      âge : dix-neuf ans.
      date de naissance : Je suis né un quatorze juillet, à croire que c'est presqu'une tradition familiale chez les Carlson.
      lieu de naissance : J'ai vu le jour à Londres, dans un pays que je hais et qui ne me tient pas à coeur. Ironie du sort donc, j'ai acquéri la nationalité d'un pays que je ne peux pas supporter ; me voilà anglais et portant en moi les couleurs multi-ethniques. J'aurai préféré naître en Islande, terre de glace, ou en Espagne, terre de feu. La destinée me choisit la Grande-Bretagne, terre gorgée d'eau où la pluie ne cesse de tomber comme une plainte lancinante... Et je hais la pluie.
      lieu de résidence : Ma véritable maison se situe à Garðabær, en Islande, ville natale de mon père. Mais il n'est pas rare que je passe de longs mois à Londres, dans un immense loft situé à Notting Hill.
      nationalité : Officiellement, sur la paperasse administrative, je suis anglais. Officieusement, je demeure islandais par mon père, et espagnole par ma mère. Un brassage cosmopolite exemplaire, me direz-vous.

    la fiche d'indentifcation
      description physique : Toutes les personnes m'ayant déjà croisé, ont toujours dit de moi que j'étais un jeune homme ténébreux. J'ai le cheveux sombre, le regard d'ébène, la peau légèrement hâlée quoiqu'on y perçoit cette pâleur de neige propre aux islandais. Je suis grand, il est vrai, je ne sais pas si je passe inaperçu ou non, mais je m'en contre-fiche. Sans vouloir me préoccuper de trop de mon apparence, je veille tout de même à m'habiller avec cette pointe de classe qui renforce mon charme naturel : j'ai toujours dit que la première impression était la meilleure. J'ai bien souvent le sourire aux lèvres ; rarement sympathique, toujours moqueur ou sombre, et mon rictus va de paire avec mon regard perçant qui se prête à deux obsidiennes qui vous transpercent et vous dévorent l'âme. Car il est vrai que mon regard dérange, tant je fixe souvent avec insistance à vous en mettre mal à l'aise. On ne sait jamais ce que je pense vraiment, derrière cet éclat noir plein de malice et de fourberie. J'ai les traits fins, mais une carrure tout de même relativement imposante ; disons je ne fais guère gringalet à côté de certains de mes camarades prépubères. Mon charisme est indéniable, et je dégage une présence non négligeable, car j'ai horreur de faire partie du décor, voyez-vous.
      description du caractère : Je ne suis guère apprécié de mes camarades, je crois ; soit ils me craignent, soit ils me détestent, soit je les intrigue. Dans tous les cas, il s'agit là de sentiments qui ne s'apparentent pas à de la confiance. Je ne suis pas fourbe, pourtant, disons que j'ai souvent des paroles qui peuvent vous choquer ou vous indigner, de ce fait l'on voit bien vite qu'il ne vaut mieux pas demeurer mon ennemi. Pourtant, j'ai un sang-froid à toute épreuve ; je suis calme et posé quand en vérité un feu violent brûle en moi : je suis la bête qui sommeille dans son antre, attendant que vous ne fassiez un seul pas de travers pour vous sauter à la gorge. Voilà pourquoi on se méfie de moi. Je ne suis pas doué pour la diplomatie ; je suis cynique, franc et blessant, j'ai une sainte horreur de l'hypocrisie et du mensonge. Et lorsqu'une chose de ce genre venant bafouer mes principes ne me plait pas, je ne garde pas mon sang-froid guère longtemps, et explose à en effrayer plus d'un : j'ai la colère violente, cruelle, mauvaise... Je ne suis pas facile à vivre, du moins sauf avec mes proches. Car avec ces derniers, je suis protecteur ; mais pas assez sans doute, je suis tant égocentrique qu'il m'est bien aisé de leur tourner le dos si je juge qu'ils ne m'apportent rien ou qu'ils enraient mes ambitions. Je suis possessif également, énormément ; j'aime qu'on m'appartienne, j'aime posséder, j'aime manipuler, j'aime contrôler... En ce sens je suis vite perdu et troublé, lorsque je sens que je ne contrôle plus une situation. Oh, parce que vous pensiez que je n'avais pas de faille ? Je ne suis pas un monstre, vous savez, je suis humain... Je me perds très vite en moi-même, je ne me comprends pas, et cela me met hors de moi. Trop complexe pour les autres, trop complexe pour moi même, je suis une âme tiraillée bouffée par ses propres ambitions, par sa propre volonté de réussir, par son propre désir d'être parfait. Je me damnerai, et vendrai mon âme au diable pour tout avoir. Je veux avancer, encore et encore, mais je sens que ce monde n'est pas le mien et ne veut pas de moi. Alors je me suis mis à le haïr, et à le détruire, autant que je me détruis moi-même. Il est vrai, je suis aussi calme que je suis agressif, j'ai autant d'estime de moi même que je ne crois pas en moi, je suis un paradoxe complexe et prêt à imploser. Je suis un passionné, je suis un gentleman, je suis aussi le salaud qui se sert de ses proies jusqu'à leur en extirper la moindre parcelle de dignité. Mais je suis aimant aussi, je ne suis pas le stéréotype ringard du méchant sans coeur, j'en possède un, mais je suis effrayé par les sentiments. Car je ne les controle pas, et pourtant, l'on me dit maintes fois combien je pouvais être touchant, face aux personnes auxquelle je tiens. Je suis aussi extrêmement loyal avec mes amis les plus proches ; ils savent que je ne leur ferai jamais de coups bas, car le respect et l'honneur sont chez moi des étiques importantes. J'ai ma facette lumineuse, mais c'est mon côté sombre qui prédomine, c'est ainsi. Je ne parle pas beaucoup non plus, j'ai horreur de parler pour ne rien dire, mais me prête volontiers à des conversations intellectuelles, autant que superficielles. Car je suis cultivé ; j'ai une soif d'apprendre détonnante, je dévore les livres comme l'affamé engloutit son repas, je m'intéresse à tout : littérature, mathématiques, philosophie. C'est mon père, tête pensante, qui me passa sa passion sans limite pour le savoir ; je suis le Faust des temps modernes, je veux tout connaître, tout voir, tout comprendre. Mais pour comprendre le monde, encore faut-il se connaître soi-même. Je me considère donc, comme quelqu'un de maudit.


    curiculum vitae
      composition de votre baguette : Elle est faite en bois de Surreau, symbole du cycle de la mort, de la vie, de la renaissance, et renferme une écaille de Basilic. Noire, fine, mesurant dans les deux-cent-soixante millimètres, elle est gravée au nom de Fenrir, fils de Loki. Une tradition familiale propre aux Carlson depuis des générations.
      année d'étude : neuvième année.
      la forme de votre épouvantard : L'Ankou m'effraie. La mort m'effraie, non seulement envers moi même, mais aussi pour les autres. J'ai peur de mourir tôt, j'ai tant de choses à faire encore, et j'ai peur de les perdre, eux, mon père, mon frère, Sasha.
      la forme de votre patronus : Un loup rouge ; une race de canidé qui n'est pas tout à fait un loup, pas franchement un dingo. Une sorte de... bâtard de luxe.

    le moldu que tu es
      pseudo ou prénom : fay
      âge : tseu
      avatar utilisé : Josh Hartnett
      code du règlement : la poudre d'escampette s'en va au loin
      autre ? : j'aime ce fow (L)


Dernière édition par Lucas J. Carlson le Mar 2 Juin - 18:20, édité 2 fois
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Lucas J. Carlson

Lucas J. Carlson


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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 12:49

    la biographie
      histoire générale :


••• ONE ; you'll be a prince, my son.


    Je n'avais que six ans, j'étais déjà le petit prince. Pourtant ma place de roi en devenir n'avait guère été toujours gagnée. Lorsque je naquis, mon propre père n'était pas là ; il avait quitté ma mère pour une longue année, suite à l'annonce qu'elle lui avait faite : la venue d'un enfant qui n'était pas attendu. Mon père était un homme à femmes, son charisme exemplaire les attirait toutes, malgré son aura des plus sombres ; il aimait la magie noire, et l'aime toujours autant, m'ayant par ailleurs transmis sa passion dangereuse. Mais il finit par revenir, porté par l'amour fort qu'il éprouvait pour sa femme, il eut fallut tout de même un an pour qu'il ne daigne mettre sa trop grande fierté de côté. Sitôt revenu, il m'aima intensément ; j'étais son héritier, son digne successeur, la chair de sa chair. J'allais porter à profit ses ambitions, j'allais porter en étendards ses idéaux, j'allais avoir, comme lui, ce goût prononcé pour le sang et la violence. J'allais devenir le pire tyran de l'humanité, comme lui. Il demeure toujours à mes yeux un grand sorcier, travaillant comme chercheur au ministère, je ne doute pas néanmoins qu'il n'ait trempé dans quelques affaires louches de meurtres étranges aux moeurs bouchères, mais je n'en touchais mot, je n'avais pas peur de lui, je l'admirai. Il m'appelait ; "son petit prince", dans un sourire sombre et ténébreux, et je pris au mot le titre qu'il m'accorda. Je portai mon père en idôlatrie, et je voulais me montrer digne de lui. Six ans, donc, aimé par mon père au coeur de glace, choyé par ma mère au tempérament de feu, j'avais donc fatalement pour moi une personnalité explosive, pourtant je demeurai calme et posé. Je me contentais de darder le monde de mon regard sombre, dévisageant les inconnus avec audace, ne répondant qu'à ceux qui me paraissaient intéressants ; j'étais déjà élitiste.

    -- Lucas... Lucas ... ? Damian veut jouer avec nous.

    Lui, le petit bonhomme aux cheveux plus clairs que les miens, tirant sur ma manche et me fixant d'un regard implorant, c'était mon jeune frère, Elijah. Il m'admirait pour ce que j'étais, et moi le haïssait presque de vouloir calquer ma personnalité ; n'avait-il donc pas compris que c'était lui, l'enfant parfait, souriant et aimable ? Je n'avais jamais été très tendre avec lui, je le méprisais autant que je tenais à lui, et mon père lui même l'avait toujours renié, sans qu'on ne comprenne pourquoi. Le plus grand défaut des Carlson, c'est notre complexité insondable. J'avisai donc à la fenêtre, à la recherche du petit moldu qui avait demandé la permission pour jouer avec nous, mais Elijah redoutait la même chose que moi ; notre père n'aimait guère les moldus, plongé dans une logique élitiste farouche. Lucas garda sa petite main timide sur ma manche, quand d'un coup sec, j'ôtais mon bras de sa timide emprise, posant mon regard noir sur ce dernier.

    -- Maman t'a déjà dit... de ne pas me regarder comme ça. Tu fais peur.
    -- Pourquoi tu vas pas avec Damian, alors ?

    J'ignorai la réplique de mon jeune frère, ne radoucissant pas mon regard sombre qui le fit trembler. J'en vins même à me montrer sadique en lui posant une question dont je connaissais déjà la réponse. Un sourire en coin vint se loger sur mes lèvres, comme je vis Elijah se tourner vers la porte du bureau de papa. Entrée interdite, plus encore lorsqu'il s'y trouvait ; c'était son antre à lui, prompt travailleur acharné qui inlassablement, inventait ses sorts de magie noire, ne supportait pas les intrus y pénétrer. Pas même ses propres fils. Le silence s'installa, quand déglutissant difficilement, mon frère âgé de quatre ans se retourna vers moi.

    -- Parce que... tu sais bien qu'il faut demander à papa, d'abord.
    -- Alors vas lui demander.
    -- Non, il va se fâcher, murmura-t-il dans une peur tue par ses yeux brillants d'une innocence écoeurante.
    -- Trouillard.

    Je ne faisais que le provoquer, quand bien même je savais qu'il n'aurait jamais le courage de s'y rendre. Mais je ne le raillais pas, dans le fond. Au contraire j'admirai sa force presque bancale ; il était bien moins aimé que moi par papa, le savait, mais continuait de porter un amour sans faille pour notre père. Elijah avait hérité du coeur d'or de notre tendre mère, quand j'avais en moi les ténèbres de mon père imposant. J'avançais donc vers le bureau, sentant mon palpitant tressaillir contre ma poitrine : j'adorai cette adrénaline s'insinuer en moi, la peur est un élément complexe que je voulus toujours décrypter. Voilà pourquoi il n'était pas rare de me voir sur les plus abruptes falaises ou petites criques ; j'aime le danger. Et mon père, à sa manière, en représentait un. J'expirais un dernier souffle comme pour calmer les tressaillements de ma main venant toquer à la porte, sentant sur moi le regard de mon jeune frère qui, je le savais, m'admirait en l'instant pour mon "grand courage". La voix suave de papa résonna, m'invitant à entrer, il avait toujours eu ce timbre de voix incandescent ; il ne parlait pas, il murmurait, mais chacune de ses paroles frémissantes imposait le silence, et même dans le plus grand brouhaha, on ne pouvait que l'écouter. Je sentis ses yeux noirs se poser sur moi comme je refermai la porte, son visage sombre changea lorsqu'il m'adressa un sourire en coin, fier et droit. J'avançais vers lui, feintant l'assurance, quand en vérité j'angoissais à l'idée de me faire réprimander pour une raison ou pour une autre. Mon père n'était pas un tyran, il nous aimait, mais son aura sombre était si palpable qu'elle en devenait oppressante. Il arqua les sourcils, attendant que je ne parle ; ce n'était pas à lui, de s'annoncer, voilà ce que je lisais dans son regard comme il le détacha de sa paperasse pour me fixer de cette fière étincelle.

    -- Je... On aimerait savoir si on pouvait jouer avec Damian.
    -- Que t'ai-je déjà dit, Lucas ?
    -- Ne pas... venir te déranger quand tu es dans ton bureau.
    -- Bien, fit-il dans un silence qu'il avait toujours su manier à la perfection pour faire culpabiliser même le pire des bourreaux. Les intrus ont toujours tord. Récite moi l'alphabet grec ancien.
    -- Alpha, bêta, gamma, delta, epsi...
    -- A l'envers.
    -- Omega, psi, chi, phi...

    Ca, c'était la technique de papa, ne pas punir mais veiller à insuffler en moi le plus grand des savoir. Je n'avais que six ans, et connaissais l'alphabet grec, le latin, les plus grands romans de Goethe bien que je peinais tout de même à tout comprendre. Mon père faisait de moi un érudit, il m'instruisait peut-être trop, mais j'aimais cette éducation intellectuelle. Elijah, lui, n'avait pas le droit de partager sa passion. La vie est injuste, les parents le sont aussi également, et les grands frères peuvent faire preuve d'un égoïsme monstre : je m'en fichais bien. L'interlude grecque terminée, je ressortais du bureau, toisant un Elijah plein d'espoir en lui adressant un non de la tête dans un soupir. Mais sa déception fut de courte durée, car déjà on sonna à la porte. Ma mère vint ouvrir, et déjà j'entendais les voix enthousiastes de mes oncles.

    -- Hey... comment allez vous par ce beau temps ?
    -- Villhjamur !

    Mon oncle Shawn m'accueillit dans ses bras comme je me précipitais vers lui avec enthousiasme. Vilhjamur, c'était son second prénom islandais qu'il détestait, et que mon père m'avait toujours évertué à apprendre pour faire enrager gentiement son frère. Par ailleurs, papa ne tarda pas à sortir, un sourire se dessinant sur ses lèvres lorsqu'il vit son frère Shawn, et son cousin Dean -que je considérais comme mon oncle-, entrer dans la maison. Les Carlson avaient toujours été une famille très soudée, il m'arrivait même très souvent de voir mon grand-père et mes grands-oncles ; la tradition familiale avait toujours été sacrée. Mon oncle Dean ébouriffa mes cheveux ; lui c'était une star de la musique, plein d'entrain et qui me faisait rire souvent. Le seul sans doute, avec Elijah.

    -- Alors Lucas, tu t'es mis à la guitare ?
    -- Non, papa m'a appris le piano.
    -- Le piano ? Enfin Tyler, le piano quoi... le ukulélé, c'est plus fun !
    -- Tu es si exaspérant. fit-il dans un soupir à la fois las et amusé.
    -- Moi aussi je t'aime cousin !
    -- Moi j'veux bien essayer le ukulélé !

    Elijah porta un grand sourire à oncle Dean, lorsque, enfin posé à terre j'avisais oncle Shawn qui laissait entrer sa femme, Ashka, suivie de leur petite fille. Sasha était ma cousine, je tenais tant à elle que je ne pouvais m'empêcher de la provoquer, j'en venais même à penser que, à force de cruauté et de paroles blessantes que j'avais pour elle, elle en était venue à me haïr. Les adultes s'engouffrèrent dans le salon, quand je restais avec ma cousine Sasha, qui entre ses mains tenait une petite boîte.

    -- Qu'est-ce que c'est ? murmurai-je d'une voix froide mais posée en gardant mon regard sombre sur l'objet.
    -- Une boîte à musique.

    Son étonnement m'irrita ; elle m'avait répondu comme étonnée de voir que je n'étais pas capable de reconnaitre ce genre de chose. Agacé, je soupirai avant de glisser de nouveau mon regard sur elle.

    -- Il ne faut jamais se fier aux apparences...
    -- ... Je sais.
    -- Un objet banal peut très bien être ensorcelé. Je marquais une pause, pensif, avant de reprendre. Elle est belle.
    -- Maman me l'a offerte, fit-elle dans un divin sourire.
    -- Tu peux l'ouvrir ? J'aimerai entendre la mélodie.

    Ma cousine, docile et angélique, s'exécuta, et aussitôt une musique cristalline se fit entendre. Mes yeux se radoucir, mais pas mes sens aux aguets, qui me voulait trop sombre et insupportable avec ma Sasha que j'aimais pourtant énormément.

    -- C'est bien ce que je pensais, elle est comme toi. Un sourire en coin s'affichait sur mes lèvres, alors que je la laissais penser que ma comparaison s'apparentait à la beauté de sa boite à musique, avant de reprendre. Elle est vide, et en plus elle sonne faux.

    J'arquais les sourcils dans un sourire sombre ; j'aimais ma cousine, mais adorais le cynisme qui constituait un excellent tonique sanguin. Je crois qu'en ma compagnie, Sasha apprit à développer des répliques assassines.


Dernière édition par Lucas J. Carlson le Mar 2 Juin - 16:37, édité 6 fois
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Lucas J. Carlson

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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 14:31

••• TWO ; my baby shot me down.

    -- Lucas ?

    Je me retournais sur sa délicate silhouette qui avait passé le seuil de ma chambre, et dores et déjà mon regard sombre ne put s'empêcher de la détailler de la tête aux pieds. Elle était délicieuse, belle et appétissante, presqu'éthérée dans sa chemise de nuit d'un blanc immaculé. Dieu que je la désirai, que je l'avais toujours désirée, par ailleurs je l'avais déjà faite mienne par une nuit d'été, bien qu'elle demeurait ma cousine. L'inceste ne me dégoûtait pas tant que nous conservions ce statut de cousins, ce n'était guère important dans le fond, et pour quiconque viendrait me dire le contraire, je lui répondrai alors que l'amour était parfois plus fort que tout. Oui je l'aimais, je l'aime encore, et si mon inconscient le sait, moi je l'ignore encore. Je suis dupe, au niveau des sentiments, je crois que l'affection que je porte pour ma cousine est dû à cet attachement trop fort, quand en vérité je l'aime à en crever. Mais ça, je l'ignore encore. Elle était restée dormir pour la nuit chez nous, et était venue me rejoindre dès lors que la lune pâle avait étendu ses premiers rayons opalins. Un risque pour nous deux, quand nous savions que mes parents demeuraient dans la maison, mais notre désir était plus fort que tout. Pour autant entre nous, il y avait ce jeu constant de joute verbale ; je la provoquais comme elle me lançait parfois des mots moqueurs, c'était notre façon à nous de nous faire croire qu'on n'était guère véritablement attachés l'un à l'autre, bien que c'était un mensonge. Je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle demeurait la moitié de moi-même, puisque dans l'immédiat je l'ignorai encore. Je mettais sur le compte de l'excitation, ces battements de coeur rapides lorsque je la voyais, et j'entrevoyais des fantasmes adolescents, lorsque je me suprenais à penser à elle, ni plus ni moins. Puis, j'avais hérité de cet étrange paradoxe de mon père : lorsque j'aimais, je haïssais également. L'amour trouve son apogée en la mort, comment penser une seule seconde, que j'irai jusqu'à la tuer pour qu'elle m'appartienne. Et pourtant, l'idée m'avait déjà traversé l'esprit.

    Un sourire se dessina sur mes lèvres, sombre, carnassier, alors qu'elle s'avança vers moi de sa démarche aérienne. Le fauve que je suis ne tarda pas à se retourner, et à l'attrapper violement par la hanche, mélange de douceur et de passion brûlante. Je me mordis la lèvre inférieure avant de la pousser trop fortement contre le mur, et déjà ma respiration s'accéléra, glissant tel un souffle chaud sur le creux de son épaule. J'entendais déjà ses doux gémissements, et ressentait ses frissons d'extase lorsque, n'y tenant plus, je lui déposais des baisers brûlants dans son cou, connaissant par coeur les zones érogènes de ma belle Sasha qui frémit sous mes doigts. Elle tenta de se détacher d'une main timide, sans grande conviction, prisionnière de mes caresses audacieuses, de mes mains glissant sous son tissus blanc et de mes baisers peu chastes. Et alors que je dévorais ses courbes de mes lèvres, sentant son petit coeur s'affoler sous mes mains conquérantes, Sasha esquissa un murmure.

    -- N'est-ce pas risqué... ? Tes parents...
    -- ... sont dans le salon. Ils doivent penser que je fais la lecture à Elijah à cette heure-ci.

    Je me moquais sans retenue de mon jeune frère sans jamais cessé de la dévorer de mes lèvres, mes mains audacieuses parties déjà à la recherche de ses courbes nues et de son intimité. Sasha se mordit la lèvre, non sans un soupir ; mélange de désir et de quelques réprimandes, elle n'aimait guère que je parle d'Elijah ainsi. Après tout, je n'avais pas tord, il n'était pas encore véritablement tard, malgré la nuit tombée sur les terres islandaises, mais le soleil ne se montre que très brièvement sur les terres de glace. Vingt heures passées seulement, et dans toute mon insouciance j'avais pour idée de la faire mienne, ici et maintenant. Aussi je la poussais sur mon lit, ne tardant pas à la rejoindre et à la chevaucher sans jamais cesser mes baisers. Puis soudain, alors que ses douces mains vinrent ôter ma chemise, je me redressais légèrement, attrappant ma baguette posée sur ma table de chevet. Par précaution, je scellais ma porte mais allumais également mon poste, qui laissa s'échapper une musique rythmée. Me retournant vers ma cousine dans un sourire ténébreux, ma voix s'éleva dans un timbre incandescent.

    -- Pour que tu puisses crier mon nom.

    Je la regardais, amusé et complice, avant de laisser mes mains tenter de la dévêtir, lorsque trois coups résonnèrent à la porte. Feintant d'abord de ne pas les entendre, je continuais à vouloir arracher des frissons à ma tendre cousine, mais de nouveau quelques coups retentirent. J'ignorai le regard railleur de Sasha quant à ma frustration, et finit par me lever du lit, reboutonnant ma ceinture avant d'ouvrir la porte. Elijah m'apparut sur le seuil ; si doux, si... naïf. J'arquais les sourcils sans vouloir le laisser entrer, me demandant ce qui pouvait bien être important pour qu'il n'ose venir toquer à ma porte quand bien même la musique y régnait. Mon jeune frère savait pertinnement qu'il ne me fallait guère me déranger lorsque mon poste vomissait ses chansons ; c'était soit que je ne voulais voir personne, soit que je voulais m'isoler pour travailler. Son regard interrogatif se posa sur Sasha, assise sur mon lit, avant de se glisser sur moi de nouveau, avisant brièvement mon torse nu.

    -- Quoi. Tu as un problème ? demandai-je d'une voix trop froide et irritée.
    -- Heu je... non.

    Je soupirai alors, m'en voulant d'avoir été aussi expéditif avec mon cadet. Je tenais à lui, énormément, mais je le détestais de m'idolatrer à ce point. J'étais une jeune homme sombre et violent, quand lui demeurait quelqu'un de bien. Quel abruti de vouloir me porter en idolatrie, alors que j'aurai donné beaucoup pour avoir sa gentillesse... mais pas trop tout de même.

    -- Alors quoi ? demandai-je d'une voix soudain plus tendre.
    -- Une fille veut te voir. Brooke je crois. Elle a vraiment pas l'air bien.

    Brooke, ce prénom ne m'était pas inconnu, mais effectivement il avait fallu que quelque chose n'aille pas, pour qu'elle vienne me retrouver en Islande. Elle était ma petite amie du moment sans que je n'accorde grande importance, aussi peut-être était-elle venue pour passer du temps avec moi. Je me retournais vers Sasha, et croisa son regard satiné et froid dont le message m'était explicite : "si tu passes cette porte, ne t'attends pas à ce que je m'offre à toi cette nuit." Elle était terriblement jalouse, l'idée même de savoir que j'allais voir une autre fille, sous ce même toit qui plus est, devait la faire bouilloner, mais moi j'avais ma fierté. Je m'approchais de Sasha, ne la quittant pas de mon regard sombre, froid, dur, et attrappait ma chemise avant de passer le seuil de la porte, laissant ma cousine en compagnie de mon jeune frère sans un mot. Aussitôt, je descendis les escaliers afin de me rendre dans la cuisine. Ma mère s'y tenait, en compagnie de Brooke, divine blonde au regard embué. Comme toujours, mon père n'était pas là, son ambition le poussait à se retrancher dans son travail, dans son bureau, ou dans quelques implications louches, mais qu'importait... Ma mère me lança un regard plein de réprimandes avant de nous laisser, et déjà la belle blonde se précipita vers moi pour se réfugier dans mes bras. Sans coeur, je reculais d'un pas, l'avisant de mon regard cruel : je n'avais jamais voulu m'encombrer d'une demoiselle trop dépendante.

    -- Lucas... Je suis enceinte.
    -- De qui ?

    J'arquais les sourcils dans un visage d'une indifférence sans nom. Brooke ravala quelques larmes, terrassée par ma question sadique. Lorsque j'avais recueilli la belle blonde dans mes bras, elle avait encore sa virginité, et j'avais été son seul et unique. Aussi ma question la blessa dans sa dignité.

    -- Mais.. de toi. On est ensemble depuis quelques mois, et tu sais bien que j'ai toujours été fidèle.
    -- Qu'est-ce que j'en sais, tu n'es peut-être qu'une trainée. Quelle infamie de traiter un ange de son rang de prostituée souillée tout de même. Néanmoins je repris d'un regard plus doux. Tu m'aimes ? La belle hocha la tête non sans verser des larmes salées, preuve de sa sincérité sans failles. Comme c'est mignon. Mais retourne chez toi maintenant, franchement, j'ai une tête à t'aimer ?

    Je crois que cette nuit là, j'avais réussi à terrasser un ange de plus sur cette terre maudite. Je ne voulais pas d'elle, pas plus que je voulais de son enfant. Qu'elle le garde ou non, je ne m'en souciais guère, elle ne faisait pas partie de ma vie. Par ailleurs Brooke n'eut pas à se poser la question guère longtemps : quelques jours plus tard, on m'annonça ses funérailles. Elle s'était suicidée sous un train. Je m'étais donc rendu à son enterrement, par politesse, par ailleurs on m'accueillit comme le plus grand gentleman de la terre, sa mère vint même à pleurer sur mon épaule, ignorant que j'avais été le bourreau de sa fille, la poussant presque jusque sous les rails par mes mots cruels. Dans le fond, je ne remercierai jamais assez Brooke : elle avait résolu un problème fort encombrant par elle seule.


Dernière édition par Lucas J. Carlson le Mar 2 Juin - 19:11, édité 1 fois
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Lucas J. Carlson

Lucas J. Carlson


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Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.

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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 18:20

pfiou.... fiche finie *-*
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Romy Lolà Carmichael

    jeunesse lève-toi. Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre.

Romy Lolà Carmichael


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Camp : Du côté de Truescott. Vive la rébellion !

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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 20:29

Hum '-', je dirai validé à gryffondor et re bienvenue : )
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Lucas J. Carlson

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Camp : Un côté, l'autre. Je suis tenté par l'un puis par l'autre.

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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) EmptyMar 2 Juin - 21:07

merci ! =)
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MessageSujet: Re: bang bang ; i used to shoot you down (done)   bang bang ; i used to shoot you down (done) Empty

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