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 In my time of dying ••• Delilah && Blake

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AuteurMessage
Svetlana R. Vasilyevna
Svetlana V. ;What happened to the revolution?
Svetlana R. Vasilyevna


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MessageSujet: In my time of dying ••• Delilah && Blake   In my time of dying ••• Delilah && Blake EmptyJeu 2 Juil - 13:34

In my time of dying
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8 heure, est-ce qu'on en voit jamais le bout ?
Non répondent mes yeux...
9 heure, ... seulement quand on est au bout ! Ah bon ?
10 heure, pas dormir... Faut pas dormir ...


Hum. Un avertissement? Peut-être. Si suicide et autodestruction sont des sujets qui ne vous plaisent pas, passez votre chemin.

.

    Tic, tac, tic, tac. C’est le son qu’aurait dû faire l’horloge murale de la salle commune. Avant, le bruit répétitif agaçait la jeune femme. Comme tous les autres bruits répétitifs d’ailleurs. Ca l’insupportait. Mais pourtant, elle aurait donné cher pour pouvoir l’entendre à nouveau. Ce stupide tic tac qui martelait son esprit cruellement, semblant la narguer. Ce bruit n’était que dans sa tête. Elle imaginait ce putain de tic tac. Et le son s’amplifiait dans sa tête, à mesure qu’elle l’imaginait. Sans parvenir à s’en défaire. C’était devenu une véritable obsession, une idée fixe. Tic, tac, tic, tac. Les aiguilles de l’horloge tournaient inexorablement, danse cruelle du temps qui passe. Bientôt, aux tic tac incessants vinrent s’ajouter l’image obsédante des aiguilles qui tournaient sans ralentir, défilant à mesure que les secondes s’égrenaient, impitoyables. Tic, tac, le bruit se répétait, de plus en plus fort, de plus en plus insistant. D’un œil vide, la jeune russe regardait le balancier osciller de gauche à droite, le responsable de ces putain de tic tac qu’elle ne pouvait entendre à part dans sa tête. Mécaniquement, sa tête se tourna vers ses camarades, dont elle voyait les lèvres remuer sans qu’aucun son ne sorte. Vos gueules! avait elle envie de leur hurler. Les larmes roulaient silencieusement sur ses joues pâles, faisant couler abominablement son maquillage sombre. Elle se prit la tête entre les mains, et bientôt, aux tic tac infernaux vinrent se mélanger les rumeurs des conversations. Des souvenirs. Des sons qu’elle avait entendus avant l’explosion qui lui a foutu en l’air les tympans. Svetlana se recroquevillait sur le fauteuil de la salle commune où elle était installée. La tête entre les mains, ses larmes roulant sur ses joues. Traçant des sillons humides et brûlants sur sa peau pâle. Elle tremblait, compulsivement, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit d’autres pour s’arrêter de trembler. Tic, tac. Conversation. Bruit de verre qui se brise. Ding, dong. Minuit sonne. Le carrosse redevient citrouille. Des voix, encore. Re tic tac. Le bruit mat d’un livre qui tombe au sol, sur la moquette. Des notes de piano. Du verre brisé. Ding, dong, tic, tac, ding dong, tic, tac. Un rire. Putain. Qui osait se moquer d’elle? Un rire qui devint strident, aigu, un peu à l’image d’ongles qui crissent sur un tableau noir. Une radio qui grésille, a du mal à se régler. Les sons ou du moins, les souvenirs qui se télescopaient dans la tête de la belle. Un hurlement. Des cris, des pleurs. Tic, tac, ding, dong. Putain, c’est minuit combien de fois là? Et il est quelle heure, là? Un rire, de plus en plus aigu. Les tic tac qui s’accéléraient, la danse du temps aussi. Bordel, voilà que maintenant elle voyait flou. Elle commençait à avoir mal au crâne. Les larmes labouraient toujours sa peau blême. Voilà qu’on l’appelait. Mais elle était à qui, la voix? Voilà qu’elle s’éloignait. Attendez! avait elle envie de crier. Fallait pas qu’elle s’éloigne. Fallait pas…Tic, tac. Ding, dong. Le dong de trop. La goutte qui fit déborder le vase. Svetlana se recroquevilla encore plus, et soudainement, envoya valser tout ce qui se trouvait sur la table basse, renversant corbeille de fruits, bouquins, plumes, parchemins, se donnant en spectacle à ceux qui étaient là et qui s’étaient brusquement tus.

    « -Laissez moi…Putain, laissez moi tranquille! Allez vous-en. ALLEZ VOUS EN! »

    Elle s’effondra, sur la table basse, genoux à moitié meurtris par la vieille moquette, la tête enfouie dans ses bras. Elle était devenue incontrôlable, elle pleurait, et elle était devenue hystérique. Elle tremblait affreusement, tentant de s’accrocher désespérément à la table basse, comme s’il s’était agi d’un radeau de fortune. Arrêtez murmurait-elle, plus pour elle-même. Avant de s’apercevoir que les tics et les tacs étaient partis. C’était de nouveau le silence, un silence de mort. Opaque, compressant, oppressant, angoissant. Un instant, elle avait embrassé l’espoir qu’elle puisse entendre de nouveau. Et elle pleurait d’autant plus que les sons qui venaient de la harceler n’étaient que des réminiscences, et ils n’étaient que dans sa tête. En réalité, les tic tac étaient presque inaudibles pour ceux qui n’y prêtaient pas vraiment attention, il était précisément vingt-et-une heure trente. Pas minuit, donc. La sonnerie n’avait pas lieu d’être, pas plus que ces rumeurs de conversation. Svetlana se tenait toujours la tête, persuadée qu’elle devenait dingue. Ses pleurs ne se calmaient pas depuis que la crise avait commencé. Très ténu, le tic tac reprit. Lentement, comme s’il était en train de la narguer. Le son alla en s’intensifiant à nouveau, obsédant. Martelant son pauvre crâne, plus fort encore qu’avant. Les voix résonnaient encore dans sa tête, murmure désagréable et pour le moment indésirable. Elle ne retrouverait jamais l’ouïe. Elle était condamnée à rester comme ça, à entendre ces putain de sons qu’il n’existaient pas. La seule solution envisageable serait pour elle les électrochocs. Mais putain, qu’on la crève, sur le champ! Elle ne supportait plus. Tantôt silence, tantôt bruit. Bruits obsédants, qui devenaient rengaine à force. Le putain de marionnettiste semblait bien s’amuser comme ça. Elle était folle. Elle allait finir comme sa grand-mère paternelle, elle aussi cinglée. Tant pis pour elle. Au moins, elle ne sera pas toute seule. La demoiselle avait le front collé contre le bois de la table basse, ses doigts frêles serrant au maximum les bords, alors qu’elle suppliait toujours les voix de s’en aller et de la laisser tranquille.

    Prière qui ne fut pas observée, malheureusement. Toujours en pleurant, la jeune femme se leva brusquement, et, d’un pas dément, se rua vers les dortoirs. Elle se jeta sur le lit. Martelant le matelas de ses poings frêles, comme un gosse faisant sa crise parce qu’on lui a refusé les bonbons. En pleurant, geignant, gémissant, criant parfois. Elle se laissa misérablement glisser jusqu’au sol. Nouvelle poussée d’adrénaline. Là dedans, ça avait recommencer à grésiller. Elle captait plusieurs fréquences. La quelle était la bonne, elle n’en avait aucune idée. Mais putain, qu’on la laisse tranquille à la fin! Svetlana repoussa ses cheveux, avant de se relever, de redescendre en courant. Comme si elle avait le diable à ses trousses. Elle sortit comme un ouragan de la salle commune, pieds nus. Elle poursuivait sa course dans les couloirs, sentant l’horrible point de côté se former, son cœur tambourinant dans sa poitrine comme s’il menaçait d’exploser. Mais qu’il explose, putain. Qu’on lui foute la paix, une bonne fois pour toutes! Elle courait, sans vraiment de but, folle échappée tout droit d’un asile psychiatrique, ne répondant plus de rien, seulement motivée par une folie brute, destructrice, ravageant tout sur son passage. L’envie de se détruire, plus forte que tout. De se lacérer, de voir ses tripes se déverser sur le sol, de crever dans un coin. Plutôt que de devenir complètement timbrée en entendant des sons qui n’existaient que dans sa tête. Elle montait dans les étages, ses pieds nus s’étaient salis de la poussière du temps. Elle ne devait être guère reluisante, ses cheveux défaits, son maquillage sombre qui avait coulé. La démence pouvait se lire dans son regard clair. Putain, qu’elle se dégoûtait! Putain, si elle pouvait en crever! Une bonne fois pour toutes! Tout le monde serait content! A coup sûr, elle était en train de payer pour ce qu’elle avait fait. Le mal qu’elle a fait lui revenait en pleine tête, comme un putain de boomerang. Svetlana avait envie de vomir, de vomir tripes et boyaux, elle avait un goût cuivré dans la bouche, un goût de haine, un putain de goût de sang. Elle ne supportait pas le sang, la vue, l’odeur, le goût. Elle réprima un haut le cœur, alors qu’elle avait de plus en plus ce goût immonde dans la bouche, mêlé au goût de ses larmes. Elle avait la gorge en feu, les membres meurtris par sa folle cavalcade dans les étages. L’envie de se détruire se faisait encore plus forte, elle voulait crever, bordel, quitter cette putain de planète. Elle était égoïste, mais elle n’en avait rien à foutre. Pour tout le monde, elle n’était qu’une sans cœur, dénuée de sentiments. Grand bien leur fasse à tous ces connards qui avaient passé leur temps à dire du mal d’elle. Maintenant qu’elle sera morte, ils pourront dire tout ce qu’ils voudront. Danser si ça leur chante. Hurler leur joie. Se dire que putain, elle l’avait trop mérité. Ses pleurs redoublèrent d’intensité, ses hauts le cœur se firent plus pressants. Elle entra en catastrophe dans la première salle qui vint, et se barricada dedans.

    Elle se retrouva face au miroir, face au lavabo. Une salle de bains. Elle était dans une putain de salle de bains! Comme si elle avait envie de mourir noyée! Ou alors, c’était ironique, hein? Se laver de ses péchés, quelque chose du genre? Mais putain, ils avaient quoi dans la tête? Tous s’accordaient à dire que Svetlana aura beau se noyer sous la douche, y rester autant de temps, elle se sentira toujours aussi sale, aussi infecte. Abjecte par le mal qui suintait d’elle à présent, qui recouvrait son corps, le juste retour des choses, putain, elle l’avait mérité. Elle hurla, et elle brisa de ses poings le miroir qui vola en éclats. Elle se laissa tomber au sol, parmi les tessons de verre, s’écorchant les genoux. Elle avait du verre fiché dans ses poings, ça faisait mal, trop mal. Elle saignait, c’était dégueulasse, ça puait le sang, c’était poisseux, immonde. Toujours en réprimant un haut le cœur, elle enleva les morceaux de verre fichés dans sa main. Les jetant au sol. S’en mettant encore plus dans les genoux et dans les pieds. Elle n’aimait pas le sang, putain, elle ne voulait pas tourner de l’œil. Que ça puisse la crever, ça l’arrangerait. Après un ultime haut le cœur, qu’elle eut du mal à réprimer, Svetlana se leva brusquement, et vomit dans le lavabo. Elle fit couler l’eau, les traces, il fallait faire disparaître les traces. Putain! Nettoyer tout ce sang, cette boucherie, tout le merdier qu’elle avait foutu là! Mais elle avait beau foutre ses mains sous l’eau, le sang coulait sitôt nettoyé. Elle allait crever, dans une flaque de cette substance immonde, alors qu’elle n’aura même pas cherché à se trancher les veines. Son regard tomba sur une paire de ciseaux, sur le plateau au dessus du lavabo. Elle hoqueta, s’en saisit. Ses cheveux tombèrent devant ses yeux. Ces putains de cheveux. Avec des gestes qui n’étaient plus les siens, la jeune russe s’empara de l’instrument et commença à couper la masse blonde. Les cheveux se mêlèrent bientôt au sang sur le sol et au miroir brisé. Elle coupait mal, compulsivement, comme si elle était incapable de s’arrêter et c’était le cas. Faute de pouvoir s’en prendre à autre chose, elle s’en était pris à ses cheveux. Ses cheveux qui étaient à présent jusqu’à ses épaules dénudées, inégaux. Les autres jonchant le sol. Elle se laissa retomber, sa main toujours serrée sur la paire de ciseaux, se recroquevillant à nouveau sur elle-même. Elle hurla à nouveau tout ce qu’elle pouvait, avant de lancer le plus fort qu’elle put l’instrument outrageant. Instrument qui rebondit contre le mur de pierres et se brisa net en deux parties. La pierre casse les ciseaux. Elle avait perdu.

    Elle se leva, en tremblant. Elle vacilla, mais se retint de justesse au lavabo. Elle attendit de se stabiliser, puis elle commença à fureter dans la salle, avec colère, des gestes devenus systématiques, répétés, désordonnés. Elle jetait tout en vrac ce qu’on pouvait y jeter, vidant les coffres et les boîtes. Son regard tomba sur ce qui ressemblait à un pistolet. Tout chromé. Une arme à feu. Une putain d’arme à feu, qui se trouvait dans cette putain de boîte alors qu’elle avait cette putain d’envie de tout foutre en l’air, une bonne fois pour toutes. Elle se saisit de l’arme, et, les mains tremblant abominablement, le chargea. Une partie de roulette russe en solo, Svetlana, ça te tente? Oui, ça la tentait. Elle voulait se faire sauter le caisson. Jouer avec le hasard, une dernière fois. C’était parfait. Toujours en tremblant, elle ferma les yeux, et leva l’arme, la pointant sur sa tempe. Son index actionnant lentement la gâchette. Comme si elle hésitait encore. Elle, perdue au milieu de cette salle de bains, le visage ravagé par les larmes. Elle n’était même plus belle. Elle était seule, définitivement seule. Elle tremblait sans pouvoir s’arrêter. Elle est glorieuse, la mort. Elle appuya encore un peu plus sur la gâchette. Sans pour autant l’enfoncer complètement. Elle savait ce que ça faisait si elle appuyait complètement. Ca ferait BANG! Partout le sang, sur les sols, le mur. En lambeaux, en morceaux, comme le miroir. Svetlana rejeta la tête en arrière, pistolet sur la tempe. Elle allait tirer. Mais elle hésitait. Encore. Elle pleurait aussi, comme si elle ne l’avait pas fait assez. Elle se recroquevilla à nouveau sur elle-même. Elle relâcha la gâchette. Elle se leva, et jeta l’arme contre le mur, arme qui s’écrasa lamentablement au sol. Elle s’assit par terre, sous la douche ouverte. L’eau mouillait ses vêtements, ses cheveux mal coupés. Elle pleurait, adossée contre le mur, jambes étendues devant elle. Elle était même trop lâche pour vouloir réellement se tuer. Elle était trempée, elle grelottait, de froid et de peur, mais aussi ses frêles épaules étaient secouées de sanglots. Elle ferma les yeux en voyant le sang qui coulait dans la bonde de la douche, dans un sinistre tourbillon écarlate. Elle en eut assez de rester là sans rien faire. Elle voulait de la drogue. Beaucoup de drogue. Ca faisait trop mal. Elle ne voulait plus sentir la douleur, qui menaçait de faire exploser son pauvre cœur et la douleur physique qui la lançait. Elle regarda plus loin. Sur le plateau du lavabo, quelque chose était apparu. Un petit bocal. Elle s’en saisit, et elle regarda. C’était de l’ecstasy, une drogue dure. Svetlana s’empara du bocal, et sa main trembla lorsqu’elle versa les cachets dans la paume de sa main. Alors, elle avala, encore et encore. Compulsivement, se rattachant à ça. A ce dernier espoir. Putain, si seulement elle pouvait en crever.
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