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 • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance

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Midnight D. Constance

Midnight D. Constance


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MessageSujet: • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance   • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance EmptySam 25 Avr - 14:21

• Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance 1z944g


    Ce journal, vous ne le trouverez jamais sur lui, ni même dans son bureau. Il se trouve dans ses appartements, veillé par son fidèle compagnon.
    Le Vampire y conte sa vie et sa mort... Bien entendu, avec 700 ans d'existence, il est à noter que tout ne tient pas que sur un seul journal. Il existe quatre recueils en tout, tous noircis par son écriture ou ses dessins.
    On y découvre aussi ses pensées, ses sombres desseins, voire la description de ses pires crimes.


Dernière édition par Midnight D. Constance le Sam 25 Avr - 16:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance   • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance EmptySam 25 Avr - 14:26

    « 1466. L’année de ma naissance. Alors que je naissais, Donato Di Niccolo di Betto Bardi, dit Donatello, expiait son dernier souffle. Je pus constater ses œuvres d’art bien plus tard, alors que ma douce nourrice me faisait faire le tour de Florence, ville italienne où il me plait à passer de temps à autres, quand le temps me le permet. J’étais ce que l’on appelle encore aujourd’hui, un bien né. J’avais pour moi un sang des plus purs mais aussi des plus royal. Les cieux m’avaient choisi une bonne famille, pour ne pas insister sur le fait qu’elle était sans aucun doute, la plus adéquate. Celle qui fut ma mère eut l’heureux soulagement de ne pas mourir en couche comme l’avait fait sa sœur quelques mois plus tôt, et semblerait il que ce soit dans l’un de ses rires que je poussais mon premier hurlement… Il faut croire que je savais déjà que la vie serait dure…
    Comme tout enfant issu de bonne famille, ce n’est pas ma génitrice qui prit soin de moi, mais une nourrice dont je ne me remémore pas même le nom. Ce n’est pas elle qui me marqua le plus je crois. Je n’ai que très peu de souvenirs de mon enfance, et sans doute n’est-ce pas vraiment la partie qui nous intéresse le plus. Après tout, que peut on trouver d’intéressant à un enfant qui cherche sans cesse à échapper à la surveillance, qui doit supporter divers précepteur et se fait courser par des petites filles de son âge simplement pour satisfaire cette envie d’un baiser volé ? Je vais seulement résumer en quelques mots, à cette époque, j’étais un garçon espiègle, froid, distant, intelligent, studieux, désintéressé et qui n’aimait pas perdre son temps. J’avais passé les premières années de ma vie à étudier les sciences, les lettres et quelques arts, sous l’œil attentif de mes précepteurs qui savaient me reprendre à l’ordre dès lors que j’osais échouer…Par la force des choses, il me devint presque intolérable de commettre ne serait-ce qu’une erreur. Un trait de caractère de ma jeunesse que je semble encore conserver désormais…
    Mon adolescence fut similaire à celles des autres jeunes gens, je flirtais et découvrait que ces demoiselles n’étaient peut-être pas si inutiles que cela…J’avais 13 lorsqu’il me vint l’idée de pousser les choses plus loin avec une petite bergère sorcière, qui jusqu’à cet âge, fut une amie et une personne que j’appréciais. Elle était âgée de 15 ans, mais déjà à mon âge, j’étais bien plus fort qu’elle. Je brisais notre amitié en forçant ses lèvres et en lui ôtant sa vertu si précieuse à notre époque, le tout sans état d’âme. Je n’ai jamais réellement comprit ses pleurs, de quoi se plaignait elle ? Elle avait l’honneur d’être dépucelée par son futur souverain ! Maintenant que ma réflexion me pousse à écrire ces mots, il est vrai que sans doute aurai-je dû faire preuve de patience et de douceur… Mais que voulez-vous ? La fougue de la jeunesse et cette impudente curiosité me tenait. Certes, à l’époque, je n’étais pas un tendre, encore maintenant me le reproche t’on, et quoi qu’il en soit, je ne regrette rien. Ce serait nier la vérité que d’en dire le contraire.

    Durstrang. Mon école de Sorcellerie, chère à mes yeux et mon âme. Il m’arrive encore de venir rôder autour de cette dernière. Je ne me souviens plus exactement des circonstances de la découverte de mes pouvoirs. Il me vient cette hésitation : était-ce en renversant mon pot de chambre par lévitation sur cet elfe de maison que je ne supportait pas, où en trouvant l’habile façon de mettre ma seconde nourrice à nue sans même la toucher ? Je l’ignore, et sans doute ce petit détail n’a pas son importance. Même si je dois avouer que le souvenir de ma jeune nourrice nue devant moi provoque désormais quelques légers états d’âme dans mon bas ventre. Jamais je n’avais vu pareille beauté. Si je n’avais pas connu d’autres femmes, j’avouerai aisément qu’elle atteignait la perfection, une poitrine si ferme et si rebondie que je me demande encore comment je n’ai pas pu mordre dedans lorsque j’en avais l’occasion… Des jambes parfaites et exquises, à damner un saint. La belle était d’origine grecque, et sa peau dorée nous le traduisait parfaitement. C’est elle qui venait me coucher, provoquant quelques unes de mes colères que pourtant, avec habileté, elle calmait par une ruse que je ne pourrai jamais oublier… Je revois encore de mes yeux d’enfant curieux ses doigts défaire les lacets de son corset pour permettre à ma petite main de s’aventurer sur son sein parfait. Peu catholique comme façon de procéder, je vous l’accorde, mais ô combien cela fonctionnait. Ce fut elle qui éveilla ma curiosité et ma fascination pour l’acte de chaire… Mais revenons-en à Durmstrang. Je reçus ma lettre à l’aube du dernier mois avant la rentrée, m’indiquant mon inscription depuis la naissance etc.… etc., ainsi que la liste de fournitures que je devrai avoir. Ce fut l’un des domestiques du château qui s’en chargea pour moi, revenant quelques heures plus tard les bras chargés de paquet et d’une cage à oiseau. Ce qu’elle contenait ? Ce qui allait être mon compagnon durant sept années : une buse que je nommais Attila, du célèbre Hun qui fut un temps mon héros. Si je n’étais pas mort prématurément, sans doute aurai-je moi-même tenté son pari fou : mettre le monde sous ma coupe. Hélas, je n’en eu guère le temps.

    L’école de magie des pays du nord et de l’est s’avéra être une expérience intéressante et fascinante. Je crains que même dans une autre vie, je n’aurai jamais connu expérience similaire. Je fus placé dans la maison des fiers et orgueilleux, où je me fis là même, Prince. Moi qui l’était déjà, voilà que je possédais en plus ce privilège. J’avais pour moi les plus belles demoiselles de l’école, bien qu’il m’arrivait de ne pas même porter un regard sur elle, bien plus attiré par la connaissance et la réflexion profonde… Mais lorsque je me décidais à en accueillir dans mes draps, elles en ressortaient souvent satisfaites… Des plus expérimentées jusqu’aux pucelles. Que je détestais avoir à faire à une enfant vierge ! Elles tentaient toujours de faire mille recommandations, demandaient de la douceur là où je voulais seulement satisfaire mes besoins charnels… J’avais alors ce mode opérationnel : être doux et paraissant amoureux dans les premiers temps pour me montrer bien plus fougueux par la suite. Parfois, je les laissais revenir dans ma couche, d’autres fois, je les ignorai. J’ai toujours privilégié mes études… J’obtins mes BUSEs et mes ASPICs haut la main, comme je l’avais toujours présagé. J’étais sans aucun doute le meilleur de ma promotion. J’étais fier et ambitieux, sans aucun doute… Je me donnais les capacités de réussir, j’étais prêt à tout pour être le meilleur, prêt à devenir Roi pour dominer… »
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MessageSujet: Re: • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance   • Chroniques d'un Prince devenu Vampire • Midnight D. Constance EmptySam 25 Avr - 14:28

    « Comment pourrai-je oublier son visage ? Son regard de velours et ses courbes si fines. Son souvenir me hante encore… En y songeant, cela ne fait que 70 ans que nous nous sommes quittés. Ysaha… Ma maitresse, mon « premier amour », mon mentor. Je n’avais que 21 ans lorsque je l’ai rencontré la première fois. Mon père, souverain de Transylvanie, avait eu la judicieuse idée d’organiser un grand bal au château. Sans doute espérait-il que j’y rencontre celle qui serait ma reine, bien que cette idée ne m’ait jamais traversé l’esprit. Que pouvait m’apporter une femme dont je devrai subit la vue et les maux pour toute une vie ? C’était un projet inintéressant, pourtant, durant cette nuit, il me plut de venir caresser du bout des doigts les courbes d’une demoiselle qui me tapa dans l’œil dès que je la vis : Daphné Wilsburg, une anglaise de très bonne famille, à la peau pâle et au regard unique. Elle avait tout pour éveiller mon intérêt ; un visage de poupée fragile, un regard perçant qui pourtant était partagé de deux couleurs : un œil vert et un œil bleu, et des courbes à faire jalouser Lilith elle-même. Fausse note au décor mais qui dans un sens, pouvait m’arranger : elle était muette.
    Je parviens encore à me remémorer son arrivée… Je me trouvais accolé à l’une des grandes colonne de marbre, le regard porté sur les silhouettes qui dansaient devant moi, une coupe de vin à la main. Elle était passée devant moi, comme si de rien n’était, sa longue chevelure châtain qu’elle avait fait boucler flottant derrière elle. Elle portait une robe écrue, parsemée de quelques broderies rouges. Ce fut son parfum qui attira mon attention, d’une note fruitée mais suave, qui trainait doucement derrière elle, comme un voile de douceur. Je ne pouvais que lui reconnaître sa beauté indéniable. Jusqu’alors, aucune femme ne m’avait fait l’effet qu’elle me causait. Je me sentais l’âme d’un conquérant, je voulais la sentir plier sous mes mains, je voulais que son regard ne voit plus que par moi, et j’étais prêt à tout pour que la douce enfant tombe dans mes filets. J’avais tôt fait de la rejoindre, l’une de mes mains venant caresser sa taille… Peu habituée à ce genre de geste, que je comprit à son attitude surprise et son petit sursaut apeuré, j’entrepris de la harceler tout au long de la nuit, jusqu’à venir l’arracher à son cavalier pour une danse avec elle. Je n’eus jamais à parler, bien que son regard semblait poser mille questions. Elle ne semblait pas savoir qui j’étais réellement, jusqu’à ce que mon plus fidèle ami n’arrive aux côtés d’une ravissante créature à la chevelure flamboyante et au regard bleu émeraude. Alors que je tenais ma nouvelle conquête à en devenir, je la sentis tressaillir sous la surprise lorsque la charmante créature et compagne de mon confident vint me saluer sous les formes. Ainsi se fit ma première rencontre avec Ysaha de Mortefontaine, créature de la nuit. Ce fut aussi en cette nuit que mon fidèle ami perdit la vie…

    Je n’appris que bien plus tard qu’Ysaha était la cause du décès de mon confident, et j’étais certainement bien loin de me douter qu’elle me désirait depuis notre première rencontre… Pour ma part, j’étais bien trop absorbé par la douce Anglaise pour songer aux autres, même ceux qui m’entouraient. Le jour suivant le bal, j’apprit que la belle logeait dans une auberge, celle-là même où je me trouve actuellement. Cette chambre dans laquelle je me trouve est la sienne, et j’ose encore imaginer chacun de ses pas sur le parquet, chacun de ses gestes… Je ne me suis jamais considéré comme amoureux, mais la belle obsédait chacune de mes pensées. Je n’avais pas tardé à vouloir la retrouver, rejoignant l’auberge qui se trouvait à deux lieux du château. C’est ici que commencèrent mes nombreuses tentatives pour qu’elle m’appartienne. Hélas, au bout d’un mois, ma douce captive à l’allure de colombe retourna en Angleterre. Je revois encore sa mine triste et ses yeux embués lorsqu’elle vint me l’annoncer. Pourtant, têtu et déterminé que j’étais à l’époque, je ne me voyais pas la laisser partir ainsi. A défaut qu’elle ne demeure en Transylvanie, je vins la rejoindre un mois après son départ, prétextant une visite à un quelconque comte… Durant deux longues années durant lesquelles je transplanais entre Transylvanie et Angleterre, je respectais sa vertu, fait rare, je me dois de le préciser. Il arrivait parfois, qu’à l’abri des regards curieux, mes doigts caressent sa gorge, se délectant d’avance du plaisir que j’éprouverai à l’embrasser. Mes suppliques pour qu’elle me laisse la voir nue finirent par avoir raison d’elle, et c’est à l’abri des regards, dans un bois qu’elle me laissa lui ôter son corset et le lourd tissu de sa robe. Corps désirable que pourtant, je ne voulus plus toucher, considérant alors mon anglaise comme une sainte. La belle sorcière venait de me réduire à l’état de simple pèlerin.

    Avais-je trouvé celle que je voulais pour Reine ? Je l’ignore encore. Jusqu’à ce qu’elle m’apparaisse, aucune femme ne m’avait autant attiré. Pas même Ysaha. Et lorsque l’on parle d’elle, je me vois désormais obligé de rédiger un paragraphe sur cette diablesse. Si j’avais passé deux années à charmer la belle muette, la vive créature, elle, avait ruminé un plan imprécis. J’ignorais à quel point elle me voulait, vivant ou non… Je la retrouvais donc en Transylvanie, une nuit claire. J’étais en train de lire une lettre provenant d’Angleterre et de cette main que je ne cessais de baiser dès que je la retrouvais, lorsque la belle créature infernale, à la chevelure de feu et au regard insondable me retrouva dans le parc. Eclatante sous l’aspect de la lune, j’en vins à penser qu’elle ne pouvait être humaine, je n’étais pas bien loin du compte finalement. Elle me tint conversation jusqu’à peu avant l’aube, période durant laquelle elle disparut, m’intimant le besoin de venir me voir les jours suivants. Elle tint parole, et bien vite, je me retrouvais fasciné par ses paroles, sa fragrance et sa beauté irréelle, au point de vouloir la posséder. Daphné m’apparaissait comme un doux songe quand Ysaha se montrait réelle. Finalement, alors que je pensais à la lumière, j’en vins à posséder les ténèbres, dans un acte de chair tel que je n’en avais jamais connu. La succube avait beau avoir la peau froide, elle savait s’y prendre avec les mortels, accordant la plus belle nuit de leur vie. Dans mon cas, cela se reproduisit plusieurs fois. Avec elle, je pouvais être doux comme brutal. Puis une nuit, ma dernière en tant qu’humain, alors que je retombais contre elle, après cet acte qui m’épuisa, elle en arriva à me mordre… Je sentais ma vie quitter mon corps. Quel effet cela fait ? Je ne saurai l’expliquer, j’ai bien du mal à m’en souvenir. Il apparaît que cela est douloureux tout autant que c’en est jouissif. Ne me voulant pas mort, elle me fit boire de son sang, comme il en est coutume, m’accordant ainsi le privilège de mourir pour renaître… Catin du Diable voulait un homme auprès d’elle, un Prince. J’étais cet élu.

    Ma vie en tant qu’immortel, je ne saurai réellement la conter… Désormais, je ne peux que coucher mes pensées et mes évènements marquants sur ce papier. Dehors, le Lycan hurle encore, témoigne de son amour à la froide maitresse de l’Astre Solaire… Je vécus aux côtés d’Ysaha, durant plusieurs années. Elle avait réussit à faire croire, en excellente actrice qu’elle était, à ma mort, hurlant à qui voulait bien l’entendre que j’avais subi l’attaque des loups. En gage de sa bonne foi, elle avait porté l’anneau royal ensanglanté que jusqu’alors, jamais je n’avais quitté. On ne trouva jamais mon corps, logique, mais on m’inhuma dans le caveau royal, pendant que je me reposais. Oubliez ce que vous savez, je ne me ressource pas dans un cercueil, un lit fait très bien l’affaire. Je ne me transforme pas non plus en chauve-souris… Balivernes de conteurs. En revanche, je possède quelques légères particularités, que je ne coucherai pas sur papier… Passons. Le bijou ne demeura pas en Transylvanie, mais fut envoyé, par les soins d’un de mes amis, en Angleterre, à une jeune personne que je regrette amèrement aujourd’hui. Durant deux ans, je vécus sous les crochets d’Ysaha, mais n’eut jamais rien à lui envier. En tant que nouveau-né, il se trouvait que j’étais bien plus impitoyable et sanguinaire qu’elle. Hélas, je tombais une nuit sur cet ami qui avait annoncé mon décès à ma douce lumière, ce dernier, ivre, ne fit pas le rapprochement avec ma seconde vie, me prenant simplement pour une hallucination. Il me fit quelques confidences, sans réels intérêts, jusqu’à ce qu’il en vienne à me parler de ma belle Anglaise : apprenant mon décès, la belle n’avait eu de cesse de faire couler ses larmes et supplié son père de la faire enfermer au couvent jusqu’à la fin de ses jours. Je parvins, en forçant les confidences de mon ami, à obtenir le nom de l’endroit où elle se tenait enfermée, avant que finalement, je ne plante mes canines dans sa peau d’ivrogne, lui ôtant la vie, comme pour m’assurer de son silence éternel. Moins d’un mois plus tard, je me rendais en Angleterre, dans ce fameux couvent où mon Ange priait encore et toujours pour le salut de mon âme. Je parvins à trouver sa chambre, où elle dormait d’un sommeil agité, et plusieurs nuits durant, je pus me rendre compte qu’elle n’était plus aussi paisible que lorsque je l’avais connu. J’avais réussi mon pari : elle ne voyait plus que par moi, amoureuse entêté qu’elle se trouvait être.

    Je veillais son pouls, surveillait sa respiration et observait les petites larmes qui s’échappaient de son regard clos. Je savais qu’elle rêvait de moi, ce n’était pas difficile à comprendre. Et une nuit, elle en arriva à se réveiller. Ne s’attendant pas à me trouver là, elle eut un violent sursaut que je rassurais de ma peau sur la sienne, prononçant quelques mots rassurants à son encontre. Pour elle, j’étais mort depuis deux ans, mais elle ne parvenait à comprendre la douce hallucination qu’elle avait devant les yeux. Je ne lui expliquais rien, me contentant de baiser sa main, puis son bras… jusqu’à ses lèvres. Sa fragrance, fruitée, me faisait défaut, je voulais la mordre et me repaitre de sa vie. Ainsi, je m’assurai de ne l’avoir que pour moi, mes ses bras entourant ma nuque furent les armes qui agirent en sa faveur. Douce et les yeux brillants, elle m’attirait dans sa couche, dans laquelle je pris place alors qu’elle ôtait sa chemise de nuit blanche. Ses courbes, son être, voilà ce qu’elle m’offrait cette nuit. Elle voulait m’appartenir, et peu importait qu’elle soit dans l’une des maisons de Dieu. Accéder à sa requête me fut la chose la plus difficile qu’il soit. En tant qu’être immortel et dont la force était décuplée, je dus me faire plus doux que doux pour ne pas lui faire mal. Ce qui rata bien entendu, pourtant, jamais elle ne protesta, pinçant seulement ses lèvres sous la douleur trop intense de cette première fois. Douleur que je parvins pourtant à transformer en plaisir et qu’elle me fit ressentir par ses jambes entourant mon bassin. Prude, elle ne l’était plus, s’offrant au démon que j’étais sans se soucier des conséquences. Je la quittais avant l’aube, pour revenir au soir, plusieurs fois. J’étanchais ma soif avant de venir la voir… Mais alors que je comblais celle que je pouvais considérer comme mon premier amour humain, je faisais enragé celle de ma douce mort. Jalouse impétueuse qu’elle était, elle ne supportait pas que je la délaisse pour une humaine. J’aimais sa colère lorsque je revenais, à vrai dire, cela m’amusait. Puis un jour, ce qui devait arriver arriva. A force d’attiser sa colère, elle en vint à se rendre dans le couvent de ma douce… A mon arrivée, je trouvais les deux femmes ensembles, l’une commençant seulement à se repaitre de l’autre, quand la victime se tenait immobile, n’ayant pas même le courage de se débattre. Une colère sans nom me tint en son sein alors que je repoussais la belle rousse de mon Ange de lumière. Trop tard certainement, car nous savions tous deux que la mortelle ne pourrait survivre, pas avec tout le sang que ma froide amante avait englouti. Je n’avais d’autres choix que d’abréger la vie de celle qui avait capturé mon cœur. Mon dernier baiser sur ses lèvres fut posé après un pardon sincère, jamais encore je ne m’étais excusé… Je lui ôtai la vie en posant mes lèvres sur son cœur. Un dernier battement, faible et fort à la fois…

    Je n’ai jamais réussi à pardonner à Ysaha. C’est très certainement ce qui nous mena à nous séparer, un siècle plus tard, et ce, malgré les merveilleux moments que je passais à ses côtés. Nous ne pouvions demeurer fâchés l’un envers l’autre, mais le décès de Daphné fut l’unique cause que je ne pouvais lui pardonner… »
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