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 « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.

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P. Z. Càllistô Càrpenter
    faithless ─ c'est la voix de la raison celle du mort

P. Z. Càllistô Càrpenter


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MessageSujet: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptySam 20 Juin - 2:36

      ft. sasha i. carlson


Vilain. Atroce. Immonde battard. Tu es un meurtrier. Même si tu n’as pas fais ce meurtre, tu y as assisté. Tu n’es qu’un immonde meurtrier. Tu vivras la peine et le chaos toute ta vie. Toute ta vie.
Ces phrases que Càllistô se répétait sans cesse. Il était bien conscient de la gravité de ses actes. Il avait aidé à masquer un meurtre. Et ceci le hanterais jusqu’à la fin de ces jours. Il en était conscient et vivre avec cela étai un poids. Un poids très lourd. Bien trop lourd pour un garçon dont la maturité d’esprit dépassait à peine celle d’un adolescent de 17 ans. Il était fatigué de masquer la vérité. Masquer son secret. Et s’il avouait à tout le monde son terrible pêché ? Et s’il devenait plus courageux qu’il ne l’avait jamais été. Une part de lui-même lui disait que c’était une meilleure solution. Mais d’un autre côté, un côté bien moins courageux et vaillant, il se disait qu’il valait mieux laisser le peuple dans l’ignorance. Ses amis se contentaient de faire une mou quand il répondait à l’interrogation « Qu’est-ce qu’il se passe Càllistô ? » en une phrase du type « Rien. Je suis un peu crevé avec les cours. » Ils devaient bien trouver ça louche. Càllistô devenait de plus en plus sobre. Au fur et à mesure que le temps avançait le jeune homme était de moins en moins attiré par l’héroïne, qui était ▬ il faut clairement l’avouer ▬ une fidèle amie. Mais c’en était vraiment trop. Càllistô n’en pouvait clairement plus. Son secret était vraiment trop lourd…

Flash-back ;


Une vision d’horreur. Càllistô sur le côté. Son père ▬ immonde battard qu’il est ▬ une arme pointée sur un homme d’un certain âge. Càllistô est âgé de sept ans. Il hurle « Non ! Papa, ne fais pas ça. » Son père ne l’écoute pas, trop ruiné ▬ dans son âme ▬ par la vengeance. Cet homme mérite ce qu’il lui arrive, conclut le père de Càllistô à son fils. Càllistô n’en croit pas un mot. Après tout, chez les moldus ▬ même si le futur sorcier ne connait pas la nature de sa condition ▬ aussi il existe un code. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle s’applique un peu partout dans le monde. Et on sait que l’on a pas le droit de vie ou de mort sur autrui.
Le père de Càllistô a bien l’air de ne pas s’en rendre compte. Il a le regard noir, aussi noir que les abysses de l’enfer. Aussi noir que Lucyfer et Belzébuth. Il regarde son interlocuteur droit dans les yeux. L’autre est apeuré. Il est pétrifié. Il a peur de ce qui va lui arriver. Sûrement. Presque certainement. Les deux moldus s’affrontent du regard. L’un a le regard noir ▬ le père de Càllistô ▬ et l’autre le regard apeuré ▬ l’homme dont l’identité est inconnue.

« Je te donne une chance de te justifier ! », hurle le père de Càllistô. L’autre, le regard vide lui envoie « Me justifier pour quoi ? » Il n’a pas l’air d’être au courant. « Pourquoi tu lui a fait ça ? Pourquoi as-tu tué ma petite fille ? Réponds, immonde battard ! » Le discours s’arrête là. L’homme inconnu ne sait que répondre. Le père de Càllistô, lui réponds d’un coup de pistolet. Un bruit violent vient déchirer les tympans de Càllistô. La balle touche l’homme en plein dans le ventre. Il s’écroule sous les larmes. Des larmes de tristesse. Il n’a visiblement pas la moindre idée du pourquoi et du comment. « Arrête papa ! », hurle Càllistô. Lui aussi a des larmes. Il pleure mais ne bouge pas. Son père lui a interdit. Un second coup de pistolet. Cette fois, le coup part dans la jambe droite. L’homme s’effondre. Il est à présent à terre, allongé à plat ventre, le souffle court. Càllistô ne peut admirer le spectacle. Il hurle à son père « Arrête. » mais rien y fait. Càllistô, dans un élan de courage s’avance en courant vers le vieil homme. Le vieil homme ▬ dont les cheveux sont d’un blanc très prononcé ▬ regarde Càllistô de ses yeux bleus / gris. Càllistô verse une larme et prend la tête du monsieur tout en s’asseyant à terre. « Tu es… un br… ave ga…rçon ! », murmure l’homme. Un souffle et c’en est terminé de lui. Il est à présent emporté par la vie. Càllistô a les yeux en feu. Il est triste. Il ne connaissait pourtant pas le monsieur mais il est venu à son secours. Il est bon au fond. Son père est désormais à côté de Càllistô. « Viens. », hurle t-il. Càllistô dépose la tête du monsieur sur le sol. Il se lève puis regard e son père d’un œil noir. « Pourquoi tu l’as tué ? Tu n’es plus mon père. Tu es devenu un monstre !! », hurle à présent le jeune garçon.

La suite se déroule très vite. Il se fait frapper et c’en est fini. Son père l’emmène de force. Càllistô jette un dernier regard au corps. Il gît par terre. « A bientôt, brave homme ! », murmure t-il dans sa barbe.

Fin du flash-back ;


Cette soirée est gravée dans sa mémoire à jamais. Il s’en veux. Il aurait pu intervenir. S’il n’avait pas été ambitieux, fourbe et lâche. Lâche. Un défaut à part entière qui le définissait bien. Càllistô était la lâcheté incarnée. Il n’aimait pas s’engager ni protéger les autres. Il était lâche et stupide et d’un naturel arrogant et fier. C’était un serpentard en somme.

La nuit était douce et noire. Une nuit d’octobre. Une nuit que l’on n’aime que très peu. Une nuit où tout cauchemar peut devenir réalité. Ou le cauchemar peut venir vous hanter à jamais.
Càllistô n’arrivait pas à dormir. Il était fatigué pourtant. S’extirpant de sa couverture et de son lit avec légèreté, il prit le soin de ne réveiller personne. Une ballade nocturne ? Ce serait pas mal. Il n’y a sûrement personne à deux heures du matin. Surtout dans les recoins étroits du château. Il avait besoin de réfléchir. Il avait grand besoin de regarder les étoiles ou autre. Il avait besoin de solitude.

Deux minutes plus tard, Càllistô était habillé et fin prêt à partir. Il poussa la porte du dortoir pour arriver dans les escaliers. Une fois ceux-ci descendus, il se rendit à l’extérieur de la salle commune des verts. Il se rendit alors dans les escaliers menant au rez-de-chaussée. Il était à peu près sûr d’être seul. A peu près. Il regardait les alentours puis vint s’asseoir dans les escaliers. Ils étaient froids. Extrêmement froids. Ça faisait du bien à Càllistô. Il avait besoin de cela. Le souffle régulier et la respiration haletante, Càllistô repensa. Pourquoi se sentait-il si mal ? Pourquoi était-il si triste ? Pourquoi aurait-il voulu mourir à l’instant-même ? Et surtout pourquoi était-il aussi lâche ? Il se posait toutes ces questions sans jamais en connaître les réponses. C’était frustrant. Tellement frustrant.

Désormais il faisait chaud où il était. Tellement chaud. Càllistô observait les alentours, fermait les yeux puis ré-observait. Des images lui revenait à l’esprit. Le corps de cet homme. Son visage. Était-il aussi bon que le vieillard le prétendait ? Il n’était plus sûr de rien. Et surtout était-il aussi brave ? N’était-il point lâche ? Lâche, ça il était sûr qu’il l’était. Mais bon, il ne l’était pas. Du moins pas totalement. Il avait quelques instants de bonté mais … cela s’arrêtait là. Des larmes coulaient à présent. Peut-être une sorte d’exutoire. Un moyen d’extirper le mal. Càllistô aurait tellement voulu connaître cet homme qui aurait réveillé le meilleur de lui. Le meilleure de lui. Mais qu’était-ce au final ?

A ce moment précis, Càllistô avait une autre pensée ; il aurait voulu atterrir en enfer. Mais qu’est-ce que l’enfer après tout ? Ça ne serait pas quelque chose comme « Qu’est-ce que l’enfer sinon l’absence totale d’espoir ? » Et l’espoir c’est-ce qu’il manquait à Càllistô. Un infime espoir de survie. Après ses blessures superficielles ou non. Il avait mal. Il aurait voulu, à ce moment précis, que ce satané Dieu ▬ roi de toutes les convictions ▬ pointe le bout de sa baguette. Il aurait voulu avoir un châtiment, aussi gros soit-il. N’importe quoi. Même la mort aurait été bienvenue et Càllistô l’aurait accueillie à bras ouverts. Tout aide lui aurait été précieuse…

Les oiseaux chantaient au dehors. D’une vive voix nocturne. Un chant doucereux. Càllistô aimait ce chant. Il se leva puis observa la fenêtre, au dehors. Une multitude de choses peuplaient le monde extérieur et lui se plaignait de son triste sort. Son triste sort. Eh voilà ! Il se plaignait encore et toujours. Il avait le don pour se plaindre, une manie incurable. Un tic, un toc même. Et ce depuis de nombreuses années. Au fil du temps, il avait appris à aiguiser cette manie même. Il avait appris à s’apitoyer encore plus. Chaque jour, il faisait s’apitoyer chaque personnes dont il avait décidé de ceci. Il était devenu de plus en plus machiavélique, obscur, ambitieux au fil des années. Et le problème de l’héroïne n’arrangerait sûrement pas les choses. Ça les empiraient même. De jours en jours. Et de jour en jour, la dose d’héroïne du jeune homme augmentait. Sauf ces derniers jours où l’héroïne était devenue secondaire et comme oubliée. Il avait besoin d’un autre exutoire. L’alcool ? Il tenait un minimum à sa dignité et coucher avec une personne X ne l’intéressait pas le moins du monde. A quoi cela servirait ? A se détruire ? Pff. Une autre solution ? Prendre une autre drogue ? Sniffer du cannabis ? Ça ne servirait pas plus ! Il ne savait plus quoi faire pour sortir de sa torpeur.

Un vent vint s’ajouter à la brise fraîche que Càllistô percevait. Un bon vent. Une bénédiction en somme. Càllistô aimait bien ça. Il vient à partir dans le couloir se trouvant juste à côté ▬ après avoir jeté son regard un peu partout. Il avait besoin de solitude et il savait qu’un couloir sombre ferait sûrement l’affaire.

Il attendait désormais. Quoi ? L’absolution ? Un réveil ? Une gifle ? Une dose ? Un attenta ? Un second attentat puisque le premier avait eu lieu, déjà…

J'espère que c'est pas trop court pour toi =/


Dernière édition par P. Z. Càllistô Càrpenter le Sam 20 Juin - 12:28, édité 2 fois
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Sasha I. Carlson

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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptySam 20 Juin - 12:18

    La nuit était longue, bien trop longue au sens de la jeune fille qui avait les yeux rivés sur le lourd tissu des rideaux de son lit. Ces derniers étaient fermés, comme elle en avait prit l’habitude, ne laissant ainsi aucune chance à ses camarades de voir si la jeune fille était dans son lit ou non. Mais depuis quelques temps, la douce rouge et or avait bien perdu cette envie de quitter sa couche pour se promener la nuit… Elle ne le pouvait plus, pouvant se perdre bien trop facilement désormais dans les méandres du Château. Et cette situation la frustrait à un point que l’on ne pouvait imaginer. Elle qui n’avait jamais pu se résoudre à demeurer dans son lit toute une nuit, voilà qu’elle était bien ennuyée désormais. Et ce soir de surcroît, elle ne trouvait plus le sommeil, obligeant la jeune fille à se tourner et se retourner dans tous les sens dans des bruissements d’étoffes qui en étaient arrivés à l’agacer. En finalité, elle avait repoussé les draps encombrants et quitté sa couche. Ses pieds avaient rencontrés la surface de bois, ses mains demeurant sur le lit, glissant le long des lourds rideaux puis des barres pour trouver son chemin. Elle marchait à tâtons, jusqu’à ce que finalement ses doigts fins ne rencontre un morceau de tissu posé délibérément au bout du lit. Une robe dont elle ignorait la couleur, la coupe et qu’elle n’avait choisie en réalité qu’au hasard la veille. Se déshabillant alors, elle entreprit de mettre le vêtement, sans difficulté aucune. Puis, et toujours dans le noir, elle reprit l’exploration de la chambre jusqu’à sa table de chevet où elle y trouva sa baguette… La conservant en main, elle reprit sa marche malhabile et craintive, cherchant cette fois à quitter le dortoir. Ses pieds glissaient sur le sol, doucement pour ne pas rencontrer d’obstacle qui aurait pu lui arracher un cri de surprise ou de douleur… Tout était mit en œuvre pour ne pas réveiller ses camarades endormies. Finalement, ses doigts trouvèrent la porte de la chambre, qu’elle ouvrit pour la passer. Il ne lui restait désormais plus qu’à trouver la sortie de la Salle Commune et elle se sentirait plus rassurée. Et l’on nous dira, pourquoi n’éclaire t’elle pas les alentours maintenant, à l’aide de sa baguette ? Parce que dans le cas de la demoiselle, il ne servirait à rien de tenter la chose… Allumez autant de torches que vous le désirerez, infligez-lui une lumière vive qu’elle ne la remarquerait même pas. La pauvrette se voyait aveugle depuis les attentats au château. Tout d’abord plongée dans un coma, c’était en se réveillant qu’elle avait remarqué le fond noir, ne sachant alors si elle dormait encore de ce sommeil de semi vie ou si elle était réveillée et que quelque chose lui cachait les yeux. Elle avait alors appelée dans sa chambre, et ce fut la voix de sa mère qui lui répondit… Elle se souvenait avoir tournée la tête vers cette dernière, la cherchant du regard, ne s’étant fiée qu’au son de sa voix… Sans la voir. Elle avait portée ses mains à son propre visage pour ôter ce qui la gênait… Mais il n’y avait rien. L’inquiétude l’avait alors gagné, quand elle se demandait ce qu’il se passait. Et nul ne semblait réellement comprendre ce qui paniquait ainsi la jeune fille qui ne cessait de s’agiter. Jusqu’à ce qu’enfin elle déclare dans des pleurs d’agonie qu’elle ne voyait plus rien…

    Et encore aujourd’hui la jeune fille se demandait si elle reverrait un jour la lumière du soleil, l’éclat de la lune et le scintillement des étoiles. On ne lui avait pas donné de fourchette exacte quant à une amélioration, ne lui certifiant qu’une chose : cela arriverait, mais nul ne savait quand… Et la Gryffondor avait alors eu cette mauvaise pensée qu’elle ne recouvrirait peut-être jamais la vue. Jamais plus elle ne pourrait contempler un paysage, elle ne pourrait plus lire non plus, pis encore… Elle ne pourrait plus jamais voir le visage de ceux qu’elle aimait tant : sa mère, son père, son frère… Lucas. Elle ne pouvait désormais se fier qu’à ses autres sens, son odorat, le toucher et l’ouïe… Mais qu’il lui était inconcevable de ne devoir plus que se fier à ses seuls souvenirs, et déjà elle savait que dès lors qu’elle recouvrerait la vue, si cela arrivait un jour, elle prendrait le temps de regarder avec attention, de s’imprégner de ce qu’elle observait… Elle ne voulait plus laisser passer quoi que ce soit… Mais pour l’heure, elle devait se contenter de cette patience qui l’attendait à chaque tournant… Elle prit alors les escaliers, se tenant fermement à la rambarde ses pieds glissant sur les marches, elle avançait avec prudence, cherchant toujours quelque chose où ses mains pouvaient glisser afin de ne pas se perdre dans l’immensité vide. Habituellement, il y avait toujours quelqu’un pour la mener jusqu’à la sortie de la salle commune, de là, soit Delilah l’attendait et elle se laissait guider sans aucune crainte, soit une autre personne s’en chargeait. Ce soir, elle allait devoir se débrouiller seule, ne pouvant se fier qu’à ses souvenirs et sa volonté. Elle finit par atteindre la porte, de la sortie, qu’elle passât pour se retrouver dans les couloirs du château. Maintenant, le plus difficile était devant elle, car il allait lui falloir parcourir toute la bâtisse pour pouvoir se retrouver au dehors. Fort heureusement, les médicomages lui avaient enseigné une petite astuce réservée à ceux qui perdaient la vue… Secouant alors sa baguette, elle prononça une formule à voix basse, puis le nom de l’endroit où elle désirait se rendre. Le Parc. Sa baguette se mit alors à lui indiquer la direction, guidant le poignet de la jeune fille pour qu’elle sache quand tourner et surtout, dans quelle direction. Ainsi, les doigts de sa main droite glissant le long des murs, elle avança, se laissant guider en toute confiance, dérivant dans les différents couloirs… Elle ne prenait pas tout à fait le plus court chemin, mais tout cela n’était en vérité fait que pour qu’elle s’habitue à cette condition à laquelle elle ne parvenait à s’y faire…

    Ses pas finirent par la mener dans un couloir frais, et elle crut presque qu’elle était au dehors… Mais sa baguette continuait de s’agiter, lui indiquant fermement que non. Elle continue d’avancer, le regard vide fixé droit devant elle… C’est alors qu’elle perçoit une odeur, un parfum qui ne lui est pas inconnue… Et son cœur s’agite d’un bond. Ses lèvres se risquent alors qu’elle s’est arrêtée au milieu du couloir.


    Sasha : « Càllistô ? »



Promis je me rattrape au prochain x)
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P. Z. Càllistô Càrpenter
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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptySam 20 Juin - 16:16

    NO HOPE ; NO LOVE ; NO GLORY ;
      JUST AN ABSOLUTION


Un attentat. Quel monstre ignoble ou quelle fratrie d’horribles sorciers pouvait faire ça ? Ça ! Cette abomination. Cette chose qu’est le meurtre de plusieurs élèves. Càllistô se trouvait une once moins lâche que cet homme, cette femme ou cette fratrie. Mais il ne s’en trouvait pas moins lâche. Càllistô avait de la peine. La peine avait germé dans son esprit aussi sûrement que l’équipe des Harpies ne gagnerais pas cette année. C’’était un sentiment inexprimé depuis lors. Càllistô le découvrait à ses dépends. Toute sa vie, il avait été arrogant, prétentieux, ne se souciant que de sa vie. Seulement depuis quelques jours ▬ à vrai dire depuis l’attentat ▬ il était devenu meilleur, se souciant des autres, les aidant même. Bien sûr, il avait toujours su qu’il n’avait pas qu’une ombre dans son esprit. Il avait deux faces de personnalité. Comme une pièce de monnaie. D’un côté le bon et d’un autre le moins bon. Le côté bon, c’était le côté qu’il avait essayé de renier, malgré plusieurs tentatives ▬ mais il avait bien évidemment échoué. L’autre côté, c’était le visage qu’il montrait tout les jours. Arrogant, pervers, vicieux, sans intérêt, fourbe et malin. Mais depuis peu, Càllistô avait changé. La drogue, les jolies filles, les conneries ; il n’en pouvait plus de tout cela et baisser son taux de « crimes » au minimum serait une bonne chose.
Attentat ; action destinée à nuire (à attenter) aux biens ou à la vie d'autrui. On parle généralement d'attentat dans un contexte politique, voire terroriste. C’était donc ça qu’on avait essayé de faire à Poudlard ? Le détruire pour des raisons politique ou terroriste ? Tout cela ne sert à rien en réalité. Et certains sont morts pour rien. Pour rien.

Càllistô était toujours assis contre la pierre froide du couloir ▬ plongé dans l’obscurité ▬ en train de pleurer et de penser. Idiot va ! Arrête de gémir. A peine avait-il fait cette réflexion ▬ dans sa tête ▬ qu’une silhouette venait à marcher vers lui. Jolie silhouette. Au début, et ce puisqu’il n’y avait de lumière, Càllistô ne savait pas qui elle était. Cependant le bruit de ses chaussures à talons lui faisait comprendre que c’était une fille. Càllistô ne bougea pas. Pas un cil, pas un poil. Il était aux aguets. Les pas de la jeune fille tapaient le sol. A mesure qu’elle avançait, Càllistô sortait sa baguette. A dix mètres de son interlocutrice Càllistô sortit sa baguette « Lumos ! ». Et la lumière fut. Une lumière vive éclairait désormais donc le couloir qui était vide mis à par Càllistô et sa ▬ future ▬ interlocutrice. Càllistô observait chaque détail der son visage. Il avait du mal à la cerner car ayant été trop longtemps dans le noir, à penser furtivement. Il l’observait. Il la connaissait. Bien sûr qu’il la connaissait. C’était S. Sasha. Sasha Carlson, une amie. Une amie, une confidente.

Amitié. Un mot que Càllistô ne connaissait que très peu. Il ne connaissait pas beaucoup de gens prêts à être amis avec lui. Les uns prétextaient que ses manières douteuses et ses drogues ne leurs inspiraient pas confiance. D’autre était tout simplement effrayé. Pourtant Càllistô n’avait rien d’effrayant. C’était donc pour cela que Càllistô ne possédait que très peu d’amis. Lesquels étaient souvent absents dans sa vie. Certains préféraient la compagnie des filles, d’autres la compagnie de sorciers plus « gentils ». A vrai dire, presque personne ne parlait à Càllistô. Il était seul au monde ou presque. Sasha l’avait aidé à sortir de sa torpeur. Ils s’étaient rencontrés … il y a de cela quatre ans. Sasha était déjà une jeune fille pleine de vie. Elle et Càllistô avait tout de suite sympathisé. Ils s’étaient trouvés des points communs, des différences et des centres d’intérêts qui différaient ou au contraire communs. La rencontre avait eu lieu dans un lieu peut commun ; la salle sur demande.

« Càllistô ? », avait demandé la jeune fille. Sa voix doucereuse lui rappelait celle de sa grand-mère. Sa grand-mère. Seule personne qui ne l’ai jamais aimé.
« Sasha. C’est toi ? », question rhétorique inutile…

Nul, nul et re-nul .____________.
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Sasha I. Carlson

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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptySam 20 Juin - 20:03

    Elle entendit un « Lumos » se prononcer quelque part au devant, sortilège qui ne pourrait pas même lui faire plisser les yeux, ces derniers se trouvant défaillants. Le seul avantage à ce qui lui arrivait en somme… Elle ne craindrait plus la lumière comme avant, n’aurait plus à fermer brusquement le regard pour éviter d’être aveuglée, ni même à se cacher pour ne pas avoir ces maudites tâches blanches devant les yeux. Le ton avait été claqué bien trop rapidement, de sorte qu’elle ne put reconnaître la voix… Mais le parfum… Il n’appartenait qu’à une seule et unique personne, et Sasha fut soulager de deviner de qui il s’agissait, apaisée d’un poids sur ses épaules… S’il avait s’agit d’un professeur, elle savait qu’elle courait au devant de sacrés ennuis, et son handicap ne lui permettrait certainement pas d’échapper à une voire quelques heures de retenues… Le pire aurait été qu’elle tombe sur un professeur mal luné, comme celui de Défense Contre les Forces du Mal, réputé pour ne pas être des plus tendres… Elle avait surprit une conversation entre deux Poufsouffles il y a avait peu, et celui qui avait prit quelques heures avec lui avait été forcé de nettoyer un cachot ; ajoutant que le jeune professeur avait prit un malin plaisir à le resalir derrière, pendant qu’il corrigeait des copies… Non, mieux valait ne pas tomber sur le ténébreux jeune homme… D’autant plus ces derniers jours, où il semblait d’une humeur exécrable pour son bras cassé. Pauvre homme aurait on été tenté de dire, mais il y avait bien pire qu’un bras dans le plâtre non ? Des élèves avaient trouvés la mort durant les attentats, dont certains étaient des amis de la Rouge et or. Sa camarade de dortoir aussi. Il n’y avait pas un jour sans que Sasha ne se remémore ce qu’il s’était passé cette nuit-là… De sa préparation pour son rendez-vous jusqu’à cet instant où le cauchemar avait débuté… Ce bruit sourd suivi d’un tremblement de toute la salle commune, du sol au plafond… Le plafond. C’était la dernière chose qu’elle avait vu avant qu’il ne lui tombe dessus… Pour le reste, c’était le trou noir. Elle ne savait pas comment elle était sortie de sous ce morceau de plafond la bloquant totalement, ni même comment elle s’était retrouvée à Sainte-Mangouste. Combien de jours était elle restée dans le coma ? Elle ne saurait le dire, ce n’était pas le pire après tout. Alors qu’est-ce qu’un bras cassé ? Rien, absolument rien. Et pour en revenir à cet instant où deux êtres se retrouvent dans les couloirs, on pouvait aisément avouer que la jeune fille avait eu peur durant un instant. Peur qu’il ne s’agisse d’un professeur, de Blake, de Samaël ou d’une quelconque autre personne qui aurait pu profiter de l’instant à l’inverse de la jeune fille. Mais sans doute fallait il remercier sa bonne étoile qui toujours veillait, car il ne s’agissait pas d’un ennemi face à la jeune fille, mais bel et bien de son plus cher ami et confident : P.Z. Càllistô Carpenter. Et ô combien elle était heureuse de tomber sur lui en cet instant, plus que jamais elle se sentait apaisée et rassurée.

    Càllistô : « Sasha. C’est toi ? »

    Un fin sourire naquit sur les lèvres de la Gryffondor qui s’avança alors vers son ami, le regard toujours fixe et absent. Plus proche de lui, sans doute verrait-il qu’il s’agissait bien d’elle et non d’une autre. Ses mains glissèrent le long du mur, une nouvelle fois, jusqu’à ce qu’elle s’arrête à quelques petits pas de son confident aux couleurs de la roublardise. Étrange de voir combien la petite fée pouvait énormément s’entendre avec les Serpentards ; ces deux plus proches amis se trouvaient dans cette maison, et pas une seule fois elle ne s’était brouillée avec eux. A croire que son caractère était tel qu’on ne pouvait réellement lui reconnaître la mauvaise foi engendrant la rivalité… Perle unique elle était, et ainsi demeurerait.

    Sasha : « Cali…Ne me reconnais-tu donc pas malgré le sort que tu as jeté ? Serais-tu devenu aveugle toi aussi ? »

    Un ton malicieux sur une plaisanterie qui aurait dû être de mauvais goût la concernant… Mais s’apitoyer sur son propre sort n’avait jamais été dans les projets de la demoiselle Carlson. Et après tout, à quoi cela servait il ? Non, en tant que Carlson, Sasha possédait une façon d’être qui ne ressemblait en rien à de la couardise, de l’apitoiement ou autre aspect négatif et dénué de sens. Fière enfant, elle préférait se contenter de ce que le ciel lui avait fait comme cadeau, qu’il soit de mauvais goût ou non, plutôt que de se plaindre… Elle n’en serait que mieux récompensé par la suite. Elle finit par abaisser sa baguette, la laissant pendre le long de son corps, avant de reprendre de nouveau la parole, observatrice qu’elle était.

    Sasha : « Tu n’as pas l’air dans ton assiette Càllistô… Je me trompe ? »
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P. Z. Càllistô Càrpenter
    faithless ─ c'est la voix de la raison celle du mort

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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptyDim 21 Juin - 14:04

    It's getting hard to be around you
    There's so much I can't say
    Do you want me to hide the feelings
    And look the other way

      j. mccartney - just so you know


« Sasha. C’est toi ? », question rhétorique tellement inutile. Mais il fallait bien qu’il dise quelque chose et autant dire un truc inutile dans ce cas. Un truc inutile. Il savait en dire beaucoup des trucs inutiles. Dans sa vie de jeune homme de vingt années, il en avait dit des trucs inutiles. Tout aussi inutile que la victoire des Harpies à la coupe de Quidditch qui se tiendrait sûrement cet été. Ha le Quidditch. Le sport favori de Càllistô. Bien qu’il ne pratique pas ce sport de haut niveau, Càllistô était un fervent admirateur des attrapeurs et surtout de l’attrapeur de sa maison. Ou du moins l’attrapeuse ▬ même si ce terme n’est pas employé puisque grammaticalement incorrecte pour nos mirettes ▬ qu’était Delilah A. Milton. Une sombre créature que celle-ci. Une créature fascinante aux yeux de Càllistô. Justement Càllistô connaissait bien le cousin de cette charmante élève qu’était Delilah. Blake. Un jeune garçon très gentil, qui aimait tout autant que lui prendre quelques amphéts ou une dose par-ci, par-là. Càllistô ▬ justement à cause de son addiction ▬ n’avait donc jamais pu approcher de près ou de loin une place ▬ qu’importe quelle soit ▬ dans l’équipe de Quidditch de sa maison. Ça lui avait fort déplu mais il s’en était accommodé. En principe, les joueurs sont recrutés à la deuxième année. Or, lors de « l’examen » Càllistô était arrivé shooté aux amphéts et cela n’avait pas arrangé son cas. Il avait donc écopé de plusieurs heures de retenue, en présence de madame la directrice, feu Ivy Truescott ainsi qu’un bon séjour de « désintoxication aux drogues artisanales moldues » chez l’infirmière, mademoiselle feu Cléo Beauregard. Mais frustré de ne pas pouvoir jouer, Càllistô était devenu le premier supporter des vert et argent et avait assisté depuis ce jour à touts les entraînements et touts les matchs. Un peu comme une sangsue qui essaye de s’accrocher tant bien que mal. Puis peu à peu, Càllistô avait appris à jouer du balai et du souaffle sans être excellent. Certains mécréants lui avouèrent qu’il jouait « comme un manche ». Ceci provoqua des disputes longues, interminables. Mais Càllistô arrivait à les arrêter au moment où il était prêt à y mettre du poing.

« Cali…Ne me reconnais-tu donc pas malgré le sort que tu as jeté ? Serais-tu devenu aveugle toi aussi ? » Une ironie. Très bien placée en tout cas. Mais il n’y avait pas de quoi rire et un sourire ne s’esquissa même pas sur le visage du jeune garçon âgé d’une vingtaine d’années. Il n’avait pas envie de rire. C’était atroce que ce qui arrivait à sa confidente. Elle ne voyait plus. Et ça Càllistô ne pouvait le supporter. On avait enlevé le sens le plus important à sa chère amie. Sa Sasha. S’il pouvait faire revenir ce sens à Sasha, il l’aurait fait. Seulement c’était impossible. Seuls des médicomages puissants ▬ et ils n’en étaient pas sûr ▬ arriveraient à la guérir au fil du temps. Il n’avait pas envie de rire. Il trouvait cela ignoble que de faire ce que les terroristes de poudlard avaient faits. A cause d’eux ▬ eux, dont l’identité était inconnue ▬ la plupart des élèves avaient des séquelles. Plus ou moins grave. Pour Càllistô, une légère blessure, une entaille à la lèvre supérieure et un bras foulé. C’était tout. Il n’avait rien. Pour Sasha c’était différent. Il n’arrivait pas à y croire. D’ailleurs quand on lui avait appris cela, il était sorti du cours de potions ▬ sans en demander l’autorisation ▬ et avait demandé à feu Ivy Truescott de lui autoriser de voir sa meilleure amie. Il l’avait vu. Il avait eu mal pour elle dès la première seconde. Elle était devenue aveugle. C’était incroyable. Elle n’avait rien fait à personne. C’était juste… elle était juste elle. Elle ne faisait rien qui puisse nuire au collège de sorcellerie. Elle n’avait pas de propos pouvant heurter les plus jeunes, ne s’empiffrait pas de drogues en tout genre, dures ou douces. L’injustice était donc la seule chose qui régnait sur Terre ? Bien trop forte l’injustice même.
Càllistô regardait à présent Sasha d’un air inquisiteur, inquiet et en même temps soulagé ▬ mais elle ne pouvait pas le voir. Il la regardait et la trouvait tellement courageuse. Elle ironisait, même dans sa situation. Lui ▬ trop lâche, trop faible, trop sournois en autres chose ▬ n’aurait pas ironisé mais se serait apitoyé sur son sort. Comme il savait le faire si bien en réalité. Il avait un bras cassé ? C’était l’histoire d’heures où il se plaignait de la douleur. Il avait mal aux dents ? Il filait directement chez l’infirmière ▬ sans aucune autorisation quelconque. C’était un jeune homme qui n’avait rien de courageux et loyal. Au contraire. Il était près à faire n’importe quelle crasse à un autre jeune homme ou à une jeune fille pour parvenir à ses fins. Ne dit-on pas « vous finirez chez Serpentard si vous êtes plutôt malin, car ceux-là sont de vrais roublards qui parviennent toujours à leurs fins. » Preuve était faite qu’il était un véritable Serpentard. Vil, cruel, sans intérêt, arrogant, roublard. Il n’avait sa place nulle part ailleurs que chez les Serpentard.
Idiot va ! Il n’arrêtait pas de s’apitoyer. Encore. Il n’était doué que pour ça. Il esquissait à présent un petit sourire en coin de ses lèvres. « J’ai eu peut-être un égarement, qui sais. Mais il est certain que je ne suis pas aveugle… », ton triste et monotone qu’il avait employé. Il fallait dire que sa plaisanterie n’était que d’un goût douteux. Tellement douteux au fond. Mais peu lui importait. Il voyait son amie et c’était le principal. Il ne pouvait ▬ et ne le ferait sûrement pas ▬ demander plus.

« Tu n’as pas l’air dans ton assiette Càllistô… Je me trompe ? » Dans le meal. C’est ce qu’aurait voulu dire Càllistô mais il ne pouvait pas dire quelque chose de la sorte. Cela le trahirais. Le trahir. Une expression assez bizarre en soi. Pourtant Càllistô n’hésitait pas à trahir ses propres amis quand il le fallait. Et maintenant il se plaisait à se plaindre qu’il allait se trahir en utilisant l’expression « dans le meal ». C’était à la limite de l’imbécilité. Pourquoi ce secret lui faisait tant de mal. Pourquoi ne pouvait-il pas l’avouer. L’avoue. Se l’avouer, l’avouer à ses amis. Ses amis. Les siens. Il leur cachait tout de même les trois quarts de sa propre histoire. Quel monstre pourrait-il faire cela à ses amis. Alors que la plupart se livraient sans concession à lui ? Càllistô ▬ à l’intérieur de lui ▬ était rongé par la culpabilité. Une culpabilité bien trop forte pour lui. Il détestait ce sentiment bien plus qu’autre chose. Il aurait voulu le refouler, l’enlever de son corps. L’enlever de sa tête. Le faire disparaître. Il n’était pas prêt à recevoir un tel sentiment. Si fort soit-il, il ne l’était pas pour cela.

« Tu ne te trompes pas Sasha. » Il ne voulait pas en dire plus, de peur de se trahir ▬ une fois de plus. Désormais, Càllistô, toujours debout avec Sasha admirais son amie. « Ne voudrais-tu pas t’asseoir Sasha ? »
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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptySam 27 Juin - 8:55

    Le quidditch. Un sport que l’on aimait beaucoup dans sa famille, mais en ce qui concernait Sasha, elle ne jouait pas, préférant user de son temps à la bibliothèque ou dans le parc, toujours accompagnée d’un livre. La jeune fille était un véritable rat de bibliothèque… Cependant, depuis l’accident, on ne voyait plus la jeune fille à la bibliothèque pas plus qu’un livre en main. Elle ne pouvait plus lire et à peine écrire, aussi passait elle son temps à flâner dans le château, dans le but unique d’apprendre par cœur les couloirs qu’elle devait prendre. Mais la conviction n’y était pas tout à fait, car malgré tout… il lui arrivait de se morfondre sur son sort bien que ne le montrant jamais. Elle avait peur de ne jamais retrouver la vue, de devoir tout réapprendre, d’apprendre à vivre en tant que véritable aveugle. Elle qui aimait tout analyser devait se contenter de la surface des détails et cela lui était tout bonnement… impensable. Fort heureusement, pour l’aider dans cette épreuve, bien qu’elle fut touchée de même, il y avait Delilah, sa précieuse meilleure amie. La première fois qu’elle était venue la voir, sans un mot, Sasha l’avait reconnue grâce à son parfum, si doux et à la fois épicé. Ni l’une ni l’autre n’avait pleuré sur le sort de l’amie, bien trop fortes et fières, Sasha s’était seulement contenté de donner un ordre à sa plus fidèle amie « parle ». Même si ce n’était pas dans l’immédiat, il fallait que son amie reparle un jour, parce qu’elle en avait encore la capacité, elle, elle ne pourrait sans doute plus jamais voir, et l’ordre de voir de nouveau n’était pas applicable… Si à la fin de l’année scolaire la rouge et or ne voyait plus, elle quitterait Poudlard ; un choix qu’elle n’avait pas prit à la légère, mais le manque de cet organe était bien trop important à son goût pour qu’elle demeure à l’école. Que ferait elle par la suite ? La jeune fille n’en avait pas réellement d’idées… Aller dans une école moldue pour aveugle certainement, dans le but de réapprendre à lire et écrire, ou alors, et ce serait bien la pire chose pour elle, elle se morfondrait un temps pour ensuite flâner dans son jardin sans rien faire d’autre que de s’occuper des fleurs. Rien de bien intéressant pour la jeune fille en somme, elle qui rêvait de voyages et souhaitait travailler à Sainte-Mangouste.

    Et malgré sa blague de mauvais goût pourtant, l’ambiance ne sembla pas s’adoucir. Même sans voir, elle aurait pu deviner un sourire sur le visage de son confident, mais il n’en était rien. Aussi se contenta t’elle de pincer ses petites lèvres rosées, son regard demeurant fixe devant elle ; Elle ignorait dans quel état se trouvait son ami, comment il s’en était sorti. Que lui était-il arrivé dans sa salle commune lorsque cette dernière avait explosée. Elle ignorait totalement ce qu’il s’était passé, ce jour funeste était devenue un sujet tabou pour les élèves. Rien ne laissait à présager que cela arriverait un jour, eux, pauvres élèves qui n’avaient rien demandé, qui n’étaient que l’avenir du Monde Sorcier. La plupart avaient vécus des jours merveilleux durant la journée, souvenirs qui se trouvaient balayés avec les explosions. Mais elle se souvenait que son ami était venu la voir alors qu’elle était dans son lit d’hôpital. Elle aurait pu adopter une attitude renfermée durant sa convalescence, mais il n’en fut jamais rien. Elle avait certes eu cette crise de larmes et de cris dès lorsqu’elle avait comprit que son regard bleu était scellé à jamais, pleuré des larmes de souffrance dans les bras de sa mère, de son père… Passé une nuit sans « fermer l’œil », réfléchissant encore et toujours, elle ne pouvait pas se permettre de se plaindre, se devait d’être forte quand bien même on lui autorisait à être faible. Mais au lendemain, quand on était venue la voir, elle s’était montrée sereine, douce et fidèle à elle-même, comme s’il n’était rien arrivé en fin de compte. Mais au fond… Oh combien elle souffrait de ne plus caresser le visage de son cousin de son regard, ni même celui de Blake. Elle ne l’avait pas réellement revu depuis l’accident, elle-même ne se montrant que rarement si ce n’était en cours. Elle n’osait pas sortir seule, se sachant bien trop vulnérable. Mais en cette nuit, elle prenait son courage à deux mains pour sortir, et grand bien lui faisait cette décision, elle croisait au détour d’un couloir son confident et ami. Mais lui, il ne semblait pas des mieux, et c’était très certainement ce qui inquiétait la jeune fille en vérité. Que lui arrivait-il au Serpentard pour qu’il s’isole seul ? Et elle savait qu’elle avait vu juste, mais de là insister s’il lui disait que non, elle ne le ferait pas… Sasha n’insistait jamais pour arracher les confidences, bien trop discrètes, trop douce aussi, elle était respectueuse de la vie privée des autres, ne s’en mêlant que très rarement.

    Càllistô : « Tu ne te trompes pas Sasha… Ne voudrais tu pas t’asseoir Sasha ? »

    Secouant la tête positivement, la jeune fille laissa sa main glisser le long du mur, venant s’asseoir d’elle-même, jusqu’à finalement faire face à l’autre mur.

    Sasha : « Veux tu me dire ce qui ne va pas ? »


Désolée, c'est un peu court & nul --'
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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptyMer 8 Juil - 14:56

« Tu ne te trompes pas Sasha… Ne voudrais tu pas t’asseoir Sasha ? », il n’avait même pas prit le temps d’expliquer quoi que ce soi, il avait directement esquivé, sans un regard, ou tout du moins un regard craintif. Il avait esquivé, comme toujours. Lâche. Il n’était pas dépourvu de ce défaut et s’en voulait milles fois. Mais il fallait bien avouer que quoi qu’il fasse, de quelque manière que ce soir, Sasha savait tout de suite qu’il allait bien ou non. Mais là elle se retrouvait dans une incapacité certaine. Mais il faut dire que certaines personnes, même demi-aveugle ou totalement d’ailleurs, peuvent, grâce à leurs autres sens détecter le problème. La jeune fille semblait songeuse aussi, comme Càllistô. Mais Càllistô l’était pour quelque chose que ▬ il en était presque certain ▬ Sasha ne comprendrait pas ceci. Bien que les deux amis se soient toujours tout confiés. Pour sa part, Càllistô avait caché une chose à Sasha. Son secret. Il avait été trop lourd, au début, pour le révéler à qui que ce soit. Ça le rongeait de l’intérieur. Il n’en pouvait plus. Trop lourd. Trop grand. Trop pensant. Ce secret le bouffait. Oui voilà. Et il ne pourrait s’en défaire qu’une fois avoué à quelqu’un. Et il semblait que cette personne se trouvait à côté de lui…

Mais ses pensées furent objectées par Sasha qui l’interpella, de sa voix douce et belle. « Veux tu me dire ce qui ne va pas ? » Mais le problème n’était pas le fait d’avouer mais plutôt « par où commencer ? » C’était ça le vrai soucis. Il ne savait pas comment commencer, comment avouer ça, quels mots choisir alors il décida d’y aller sans s’en soucier. « J’ai… J’ai… » Moment de faiblesse. Était-il aussi lâche qu’il aimait à e croire dans ce cas ? Il semblait bien que oui. Il ne savait pas comment avouer et de toutes les manières qu’il soit, il ne savait pas avouer les choses. Depuis tout petit, il n’avait avoué que peu de choses. Si ce n’est ce peu de choses, personne ne connaissait sa véritable existence, le pourquoi il s’était fourgué dans la drogue. Le comment il avait commencé à devenir aussi délinquant qu’un certain Milton-White. Comment il avait souffert de l’absence d’un père, de la maladie d’une mère et de ce secret. Tout cela le pesait et il en avait plus qu’assez de faire comme s’il contrôlait la situation. Il ne contrôlait pas la situation. Loin de là. Le monde se dérobait sous ses pas, ses minuscules pas de petit Serpentard de septième année. Il avait goûté au mal, à la drogue et il ne pourrait plus s’en défaire avant très longtemps. Il n’arrivait pas à avouer son secret et ce, à n’importe qui, même pas à lui-même en réalité. C’était donc ça le problème ? Il n’arrivait pas à s’avouer ses fautes ? Il n’était pas assez courageux pour se les avouer ? Il était bien un Serpentard. Fourbe, malicieux, mais tellement lâche.

« Je… Je ne peux pas. C’est trop dur… ». Sasha devait, en ce moment même, se demander pourquoi il disait ses mots. Une larme perlait déjà son visage. A peine avait-il entamé son discours qu’il pleurait déjà ? Gamin. Stupide gamin. Il s’en voulait, éternellement. Jamais il ne pourrait se défaire de cela, et ça le rendait fou. Il n’osait pas regarder Sasha dans les yeux, de peur à se risquer à son regard, mais aussi de peur de voir la vérité dans ses yeux, aveugles. Elle détenait peu être la solution. Mais Càllistô avait toujours cette peur de l’inconnu, cette peur d’être rejeté. C’était peut-être cela. Rejeté. Càllistô l’avait été durant pratiquement toute sa vie. D’abord par sa mère, trop folle pour l’aimer. Elle ne lui avait donné comme espoir d’amour qu’un père meurtrier et absent. Son père. Pff. Si on peux appeler cela un père. Il avait fait souffrir milles martyrs au jeune homme. A cause de lui, Càllistô devenait un cadavre. A cause de lui, il possédait un secret bien trop lourd. Tout ça à cause d’un moldu complètement timbré et fou. A cause de parents absents, Càllistô était désormais ce qu’il était. Un junkie drogué…

Càllistô prit sa main et effaça la larme de son visage. Son amie devait se demander ce qu’il se passait. Mais c’était trop dur. Il n’y arriverait pas. Il n’était pas assez fort. Son âme ne le supporterais pas. Il ne le supporterais pas. Pourtant, il lui fallait avouer. A quelqu’un. N’importe qui. Mais cette jolie blonde n’était pas n’importe qui. C’était une amie. Son amie. Quelqu’un sur qui il pourrait compter, du moins jusqu’à leur séparation de Poudlard. Ce qui arriverait un jour où l’autre. C’était comme ça. La fatalité.

La fatalité. Elle avait bien mal fait les choses pour Càllistô. Elle l’avait doté d’une famille horrible, d’un père meurtrier, d’une mère folle et d’une absence de courage hors-normes. Elle ne l’avait pas gâté. Mais il n’allait pas, une énième fois, se trouver des excuses à trois ronds six sous…

C'est guère mieux Rolling eyes.
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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptyMar 14 Juil - 17:44

    Elle savait que quelque chose n’allait pas, comme un sixième sens. Elle savait quand il allait bien et quand il allait mal. Un mal-être dans ses paroles qui lui indiquait qu’un détail l’empêchait de dormir en cette nuit, comme un passage de sa vie pesant, un secret trop lourd à porter. Mais quoi ? Sasha prit place à même le sol, se laissant glisser tandis que sa main frôlait le mur, seule aide qu’elle trouvait en ces lieux. Elle en arriva à lui proposer de lui dire ce qui n’allait pas, après tout, n’était elle pas son amie ? Si quelque chose le torturait, elle était l’épaule pour l’écouter… Tout comme lui l’avait toujours fait pour elle. N’était-ce pas ça être amis ? Un début de paroles, bégayement qu’elle ne comprit pas. Son secret était il donc si lourd à porter ? Une mine soucieuse vint naitre sur le visage de la Gryffondor alors qu’elle tournait ce dernier vers son confident.

    « Je…Je ne peux pas. C’est trop dur… »

    Un silence, presque gêné. Elle réfléchissait. Qu’est ce qui pouvait donc blesser à ce point son ami pour qu’il n’ose lui dire ce secret qui semblait si terrible ? Se rapprochant doucement de lui, elle en vint à lui prendre la main, la serrant dans la sienne. Une façon de lui dire qu’elle ne le rejetterait pas ? Qu’importe son secret, elle était là, et rien ne pourrait jamais l’éloigner de lui. Elle se faisait patiente, discrète…

    Sasha : « Ton secret est-il donc si pesant ? Est-ce si grave ? »




HJ : J'suis désolée, c'est un navet pas possible, mais j'arrive à rien. Si je dois le recommencer, je le ferai, mais pas avant un long moment. Si tu veux pas y répondre, je comprendrai. Mais si tu le fais, faut que ça bouge, sinon, ça sera de pire en pire --'
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MessageSujet: Re: « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S.   « Une once de rêverie pour dix de lucidité ▬ l'oiseau rare ; S. EmptyMer 15 Juil - 2:32

« Je… Je ne peux pas. » Il avait prononcé ses mots. Il s’en voulait. Il n’arrivait pas à lui dire. Il était bien trop lâche pour ça. Une de ses qualités la lâcheté. Il regardait le visage de son amie. Il devait l’avoir blessée, dans sa chair. Elle devait se demander pourquoi il ne voulait pas lui donner de raison. Mais il n’y arriverais pas. C’était trop fort comme secret. Bien trop fort pour une seule personne. Il n’y survivrait pas. Ou peut-être. Il y survivrait peut-être. Mais pas tout seul. Peut-être Sasha pourrait-elle l’aider. Peut-être pourrait-elle trouver remède au soucis, comme elle le faisait si bien. Cependant, il n’osait pas. Il n’osait pas demander cela à Sasha sachant qu’elle avait déjà beaucoup à faire avec la perte quasi-totale et irrémédiable de sa vue. Il ne pouvait lui demander d’accomplir ceci. La solution aurait été une pensine. Un objet magique qui est très utile pour chasser les souvenirs en un claquement de doigts. Mais où trouver une pensine ? D’antant il y en avait une au château mais depuis bien longtemps elle avait disparue de ces lieux. Elle avait disparue avant que Càllistô ne viennent au château en réalité. Elle avait disparue après la destruction quasi-totale de Poudlard, cent ans auparavant. Autant dire que Càllistô n’était même pas à l’état de fœtus quand la pensine fut déclarée perdue. De toute façon il connaitrait toujours son souvenir. Il l’aurais toujours en tête.

« Ton secret est-il donc si pesant ? Est-ce si grave ? ». Pire encore que tu n’oserais l’imaginer, pensa Càllistô, dans sa tête. Il claquait à présent sa tête contre le mur. Une fois, deux fois, trois fois. Il suffisait. Il reposa délicatement sa tête, lourde et pesante à présent, contre la pierre du mur. Il ne savait où commencer. Mais il fallait qu’il se débarrasse de cette plaie. Ainsi il serait moins anéanti par son passé. Cela le rongeait. C’était pire que les termites. Il regardait Sasha puis décida de se mettre en face d’elle, de façon à bien la cerner et la regarder dans ses yeux, même aveugles. Il se leva délicatement pour enfin se poser devant Sasha, qui se trouvait juste à côté de lui. Il ne savait toujours pas où commencer. « Sasha. Ce que je vais te dire est quelque chose que je garde pour moi depuis très longtemps. Jure-moi que tu ne raconteras donc à personne ce que je vais te dire. » Marquant une pause, le jeune homme regardait encore une fois les yeux de Sasha, blanc. Il souffrait mais il fallait qu’il se confie et qui de mieux que sa meilleure amie ? Sa nouvelle meilleure amie du moins. Puisque sa meilleure amie était désormais enterrée quelque part entre l’écosse et la France. Il fallait qu’il lui dise. Sinon il ne pourrait plus la regarder en face. Il ne pourrait plus se regarder en face. Il serait comme condamné avec son secret trop lourd pour ses épaules si fines. Il n’attendait pas le feu vert de Sasha, trop préoccupé pour sa santé mentale comme physique.

« Tu dois te demander pourquoi je ne voulais pas, il y a deux minutes, et ne pouvait pas d’ailleurs dévoiler ce secret ? C’est un secret, comme tu l’a dit tout à l’heure très pesant. Tellement que je perds pied, peu à peu, le monde s’écroulant sous mes pas. » Seconde interruption, que Sasha eût le temps d’encaisser le tout. La suite promettait plus de surprise. Plus de rebondissement.. Il enchaîna. « Ce secret est… horrible. J’ai eu du mal à t’en parler puisqu’il, encore une fois, il est vraiment trop lourd pour moi. Il me fait souffrir comme jamais et il fallait vraiment que j’en parle à quelqu’un. » Une autre interruption. Il reprit son souffle, respirant bruyamment. Un souffle, un autre puis il repris. « Je ne sais où commencer mais pourquoi ne pas commencer par le début ? » Énième pose. « Tout à commencé lorsque j’avais trois ans. Ma mère et mon père ont été appelés parce que ma petite sœur, comme tu le sait déjà, venait de décéder. Un coupable présumé fut sélectionné, si je peux me permettre l’expression. Un coupable qui n’en était pas vraiment un. Bref. Mes parents étaient bouleversés. Pendant près de deux ans, ils ne m’ont pas dit un mot, tels des morts-vivants. » Énième pause, une respiration hachée en prime. « Mon père était devenu fou, complètement cinglé. Et la nouvelle est arrivée. Un journal moldu nous a appris que le « meurtrier » présumé de ma petite sœur était sorti de prison. Mon père était fou de rage. Il prenait son mal en patience. » Sasha ne devait pas vraiment comprendre tout cela mais il continua, d’une voix plus douce et une respiration moins hachée. « Mais il n’avait pas très envie que ce meurtrier reste en vie en réalité. Un jour, le jour de mon anniversaire en réalité. Ce jour là, mon père décida d’en finir une bonne fois pour toute. Il avait décidé de ne plus jamais entendre parler de cet homme. Il avait décidé de lui régler son compte. Il venait d’acheter une arme. Un pistolet. Je l’avais observé. Je l’ai suivi. Il s’est retrouvé seul avec l’homme d’un âge bien plus élevé que celui de mon assassin de père. J’étais là. J’ai tout vu. Tout entendu. Mon père hurlait. L’homme, le pauvre homme devrais-je dire, n’a pas compris ce qui arrivait. Mon père hurlait le pourquoi du comment et exigeait une explication. J’étais là. J’ai tout vu. Tout entendu. Je n’ai rien fait. », insistance sur le mot rien. « J’ai vu l’arme se pointer sur l’homme. J’ai vu mon père lui envoyer un balle dans la poitrine. J’avais beau hurler, rien n’y faisait. Mon père, le regard rempli de rage avait tué l’ « assassin » de sa tendre fille, décédée et six pieds sous terre. » Une autre interruption. Il fallait que Càllistô respire. « Je l’ai vu tirer. J’aurais du l’arrêter. Mais je n’ai rien fait. Lâche. Je l’étais tellement. Dans ma lâcheté, j’ai hurlé à mon père. Je lui ai craché à la figure qu’il était lâche, autant que moi. Puis je me suis agenouillé vers le vieil homme, des larmes perlaient sur mes fossettes. J’étais hargneux. Hargneux contre mon géniteur. Il était devenu un assassin. Un meurtrier. Contrairement au vieil homme, qui mourrait dans mes bras à présent. Il n’était plus mon père. « Tu es un brave garçon. », me disait le vieil homme. Je pleurait. Puis j’envoyais à mon père toute ma haine ma colère. Il n’était plus mon père. Il était un monstre. Et puis il fallut partir. Je voulais rester avec le vieil homme. Attendre les secours. Mais mon abominable moldu de père m’en empêcha. » Il avait fini ou presque. « Aujourd’hui encore, dans mes cauchemars je rêve de ce vieil homme. Je suis à moitié coupable. Je m’en veux. »

Il regardait à présent Sasha. Il regardait Sasha d’un air coupable. Même si elle ne pouvait pas le voir. Il savait bien qu’elle ne lui en voudrait pas, qu’elle ne le giflerait pas. Elle lui demanderait explications, comme toujours. Sasha était la personne avec qui Càllistô s’entendait le mieux et avec qui aucun de ses secrets n’était cachés. Il savait pertinemment que désormais, il allait mieux. Il irait mieux plutôt. Il avait enfin avoué à quelqu’un. Et ses rumeurs que l’on entendait sur son père chez les moldus, avec ses compagnons de cellule. Les rumeurs sur sa mère, complètement folle, internée à St-mangouste. Et dire que tout cela n’était que la pure vérité. Dire que sa famille était une famille de cinglés. De fous. De malades mentaux. Encore heureux qu’il ne soit pas comme eux. Mais il avait sûrement hérité de la connerie de son père et de la folie de sa mère.

« Et toutes ces rumeurs sur ma famille, que tu as sûrement entendue toi aussi. Elle sont totalement vraie. Oui je sais, on croit que je n’entends rien mais j’ai des oreilles comme tout le monde. », finit-il par conclure.

si jamais tu as plus d'inspiration après ça on pourra clôturer *zbaf*
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