Chanel Hope Smith (t e r m i n é)

Le personnel de l'hôpital Sainte Mangouste s'affolait, courait en tout sens, prenait des patients qui attendaient depuis déjà plusieurs dizaines de minutes... Une grande vague de stress venait de prendre possession des lieux. Quelle était la cause de cette agitation ? Le simple fait que d'un coup d'un seul, dix bébés étaient en train de naître. Et parmi eux se trouvait une fille encore dans le ventre de sa mère mais qui n'allait pas tarder à en sortir. Sa mère d'ailleurs, était une jeune femme blonde aux yeux bleus et était accompagnée de son mari qui la soutenait du mieux qu'il le pouvait. C'était le plus beau jour de sa vie, mais peut-être aussi le plus douloureux. À peine vingt minutes plus tard, une petite fille aux cheveux pareils à ceux de sa mère mais aux yeux verts de son père naquit. L'infirmière donna cet enfant à sa mère qui la tint fermement comme pour éviter qu'on ne la lui reprenne sans raison.

INFIRMIÈRE - Félicitations Madame. Comment voulez-vous l'appeler ?
HOPE (mère) - Chanel. Elle prendra mon prénom en tant que deuxième : Hope.

À peine ces paroles dites que la jeune Chanel se retrouvait déjà avec son prénom inscrit sur un bracelet de papier accroché à son poignet. Quelques jours plus tard, la famille Smith accompagnée de leur petite fille se rendait chez elle, dans un grand manoir situé à Londres même. Lorsqu'ils furent arrivés, une grande porte de bois leur faisait face, ornée d'une serrure d'or qui n'attendait qu'une chose : qu'une clé vienne s'y glisser pour qu'elle puisse s'ouvrir face à ses principaux occupants. À l'intérieur du manoir, des bruits de pas peu bruyants et semblables au bruit que l'on peut faire lorsque l'on marche pieds nus retentissaient. D'ordinaire, on n'entendait pas ces bruits de pas... Se passait-il quelque chose ? Alors que Peter Smith, le père de Chanel, se cassait la tête pour trouver la clé qui permettait d'ouvrir la porte, sa femme lui donna leur fille et prit un simple bois de bois quelque peu tordu. Dans un murmure elle prononça :

HOPE - Alohomora ! Peter... J'ai parfois du mal à croire que tu es un sorcier...
PETER - Je suis un sorcier Hope ! Et j'en suis fier. Ce qui me dérange le plus ait que l'on ait perdu cette clé... N'importe qui peut la trouver et rentrer chez nous quand bon lui semble !
HOPE - Cesse donc de te triturer l'esprit avec des pensées pareilles !

Sorcier, bout de bois, sortilèges... Les Smith étaient en réalité une famille de sorciers assez aisés. On pouvait repérer un peu leur classe sociale rien qu'à les entendre parler. Ils avaient reçu une éducation stricte et ne prononçaient pratiquement jamais de gros mots, d'insultes... Sauf envers les Moldus et ceux qu'ils appelaient "les traîtres à leurs sangs". Ils ne le savaient pas mais il y a déjà cent ans de cela, la mentalité des "sangs purs" comme on les appelaient était la même envers les Moldus, bien qu'il n'y ait plus beaucoup de familles de cette sorte aujourd'hui... La famille entra chez elle. Devant eux s'étendait un grand hall dont le sol était fait de parquet et recouvert d'un épais tapis vert qui semblait porter des armoiries de famille. Autour d'une simple croix se trouvait les initiales de chacun des prénoms présents dans la maison jusqu'au jour d'aujourd'hui : "P" pour Peter, "H" pour Hope, "W" pour Wily et un carré vide dans lequel Madame Smith s'empressa de faire apparaître un "C" qui correspondait à Chanel à l'aide sa baguette magique. Wily était l'elfe de maison qui s'occupait d'eux à chaque fois qu'ils en avaient besoin. Les jours passèrent... Des jours durant lesquels Chanel semblait déjà s'habituer au monde qu'elle avait découvert seulement le premier septembre.

À seulement 2 ans, Chanel était seule dans une énorme pièce du manoir qui se trouvait être le salon, enfoncée et affalée dans un gros fauteuil moelleux. De temps à autres, Wily entrait et demandait à Chanel si elle n'avait besoin de rien, cette dernière hochait négativement la tête à chaque fois. Contrairement à beaucoup de familles qui possédaient un elfe de maison, les Smith étaient très attachés à cette créature et il leur arrivait parfois de le prendre comme un membre de la famille depuis le jour où il était venu consoler Chanel qui avait eu une peur bleue de l'orage alors que ses parents étaient de sortie. Cette bonne action lui a valu une place sur le tapis du hall d'entrée. Cependant, il ne faut pas non plus abusé de cette place "d'élite" qu'il a acquise. Il reste avant tout un elfe de maison et est là pour servir les Smith et non pas pour s'amuser dans le manoir lorsqu'ils sont absents. C'était souvent lui d'ailleurs qui s'occupait de Chanel. Ses parents étaient de sortie aujourd'hui mais elle n'avait pas la moindre idée de l'endroit... C'est alors que la porte d'entrée s'ouvrit d'un coup sec et que sa mère rentra dans le salon en courant, suivie de près par son père. Hope prit sa fille dans les bras limite en lui criant dans les oreilles.

HOPE - Ma chérie !! Que dirais-tu d'avoir un grand frère ou une grande sœur ?
CHANEL - Euuuhhhhh...
HOPE - C'est bien ce que je pensais ! Alors tu vas être la plus heureuse des enfants puisque tu vas avoir un grand frère ou une grande sœur !

Un peu sous le choc et ne comprenant pas réellement pourquoi sa mère lui criait ainsi dans les oreilles et avait un sourire énorme qui s'étendait du milieu de sa bouche jusqu'au haut de ses joues, bien que ce soit un peu exagéré, Chanel sourit tout de même, bombant un peu ses joues d'enfant. La porte s'ouvrit une seconde fois et laissa place à une jeune fille qui devait être âgée de quatre ans tout au plus et Chanel comprit alors ce que sa mère avait voulu dire quelques temps auparavant. Depuis ce jour, Chanel et sa sœur semblent très attachée l'une à l'autre et passe tout leur temps ensemble, malgré qu'elles aient perdu deux ans à ne pas se connaître.

Le jour de son anniversaire, Chanel devait rentrer à l'école de sorcellerie Poudlard, à laquelle elle était inscrite depuis sa naissance étant donné que ses parents étaient tous deux sorciers et y avaient fait leurs études en tant qu'élèves de Serpentard et Gryffondor. Deux maisons qui étaient si rivales il y a plus de cent ans avaient tout de même réussies à rapprocher deux de leurs élèves qui formaient à présent un beau couple accompagné de deux admirables enfants, comme Hope Smith les qualifiait. Après avoir reçu une lettre du collège, la jeune fille se rendit au train qui l'amenait jusqu'à sa nouvelle école. Elle y arriva quelques minutes plus tard et se rendit, comme tous les autres élèves et quelques professeurs, dans une grande salle où quatre tables étaient disposées les unes à côtés des autres. Beaucoup d'élèves y étaient déjà installés et regardaient autour d'eux en parlant, riant... Un professeur se plaça un peu plus loin dans la salle, fit signe aux nouveaux élèves de s'approcher et posa un chapeau sur un simple tabouret de bois. Ce professeur en question lança haut et fort un nom et un prénom et la personne qu'il venait de citer s'avança à son tour et s'assit sur le tabouret. Des dizaines d'élèves défilèrent ainsi et chacun s'en allait vers une autre qui correspondait à sa maison. C'était donc bien ce chapeau qui décidait dans quelle maison elle allait être... Chanel appréciait sans vraiment les connaître les deux maisons qu'avaient occupées ses parents à savoir Serpentard et Gryffondor, mais avait une petite préférence pour les verts et argent. D'ailleurs, c'est cette couleur qui habitait le tapis du hall d'entrée. À la maison, Chanel et sa sœur étaient toujours sous les ordres de leur mère. Leur père avait bien sûr de l'autorité sur elles mais la plupart du temps, Hope arrivait et remettait les points sur I très rapidement, calmant chaque membre de la famille qui semblait trop énervé à son goût. Alors Chanel se demandait ce qui allait lui arriver si jamais elle était envoyé à Gryffondor ou même dans une autre maison que Serpentard. Mais elle n'avait pas peur de sa mère. Elle lui obéissait c'est tout, comme une petite fille modèle. Et puis après tout, du moment qu'elle ne se retrouve pas à Serdaigle ou Poufsouffle, tout irait parfaitement bien ! Ses parents, surtout sa mère, avaient une sorte de haine des moldus et des enfants dont au moins un des parents était moldu. Chanel fut tirée de ses pensées lorsque le professeur l'appela.

PROFESSEUR - Chanel Hope Smith ! Asseyez-vous sur le tabouret !
CHOIXPEAU - Ohh... Une Smith ! Je me souviens bien de ton père jeune fille. Un grand Gryffondor, très courageux... Est-ce que tu lui ressembles ?
CHANEL - Ça dépend ce que vous appelez par "ressembler"...
CHOIXPEAU - Mais je me souviens également de ta mère... Rusée cette jeune Hope... Aller ! Je suis décidé ! Tu vas aller chez les... X !

Chanel se leva du tabouret sous les applaudissements de la maison qui allait l'accueillir pendant toute ses années scolaires. Et c'était parti pour une nouvelle aventure comme elle appelait ça !