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 FINI { Now I will tell you what I've done for you_

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4 participants
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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MessageSujet: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyMer 15 Juil - 12:34

    le moldu que tu es
      pseudo ou prénom : mot-dit-net
      âge : 14
      avatar utilisé : Daria Werbowy
      code du règlement : la poudre d'escampette s'en va au loin
      désirez-vous être en lien avec un préfet ? : non^^
      autre ? : pas encore =D

« C'est sous le voile mobile des larmes que se dénude le mieux le vrai visage de l'homme. Le rire est un masque fragile »

Rita Lasnier
FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Am6 FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Am9
by sulky

Le miroir était au centre de la pièce, devant un placard qui devait sûrement être presque vide, vu la quantité de vêtements qui jonchait le sol. Le lit était défait, la fenêtre entrouverte laissait filtrer les derniers rayons de soleil du soir. Le bureau, collé au lit était jonché de feuilles de parchemin, de plumes brisées et de feuilles de papier banales, tandis que la chaise a roulette retenait a grand peine son dossier. Cette étroite chambre était impraticable, et elle semblait habitée, vu le bazar, bien qu’il fut difficilement imaginable qu’une personne puisse vivre dans ce foutoir ; désolée pour les âmes sensibles mais il n’y a pas d’autres mots. Pas d’images, pas de poster, rien. Les murs nus sont vêtus d’un simple papier jaune pâle couleur pastel, le parquet est d’un bois neutre. C’est uniquement en regardant les affaires qu’on sait que c’est une chambre de jeune fille. Une jeune fille qui, s’y l’on regarde bien les traces, se déshabille du côté gauche, met un pyjama du côté droit ; un tee-shirt et un pantalon ; s’assoit sur son lit, se coiffe et grignote des choses en regardant dehors, en rêvant a des possibilités d’avenir, ou souhaitant tout simplement voir le coucher de soleil de sa petite chambre d’appartement.
On dit que les chambres reflètent ce que sont les personnes. C’est faux. Si Makayla est bordélique et rêveuse, elle n’est pas fade comme sa chambre, ni petite ni étroite dans sa tête. Ce qu’elle est réellement, on ne le sait pas. Beaucoup s’en fichent. Cette fille, c’est une fille qui apparaît d’un coup dans notre vie, sans qu’on l’ait appelée, sans qu’on puisse savoir pourquoi. Même pas quand on a un problème particulier ou autre, non. D’un coup elle est là, avec son sourire, et elle nous parle, on ne sait pas pourquoi elle le fait ! Elle le fait, c’est tout, et on la méprise, parce qu’on la trouve sans gêne et qu’elle n’est pas une personne à aimer a tout prix. Et ce n’est pas elle qui dira aux gens qu’elle n’est pas méchante et qu’il faut l’aimer. Elle s’en fout. Pensez ce que vous voulez, elle s’en fout…c’est ce qu’elle dit. Ce qu’elle voudrait faire croire. Ce qu’elle voudrait croire. Sans ses amis, elle serait… Mal. Tellement mal.
Pour finir elle repousse le paquet, bataille pour atteindre la porte, sort pour entrer dans la salle de bain juste en face, qui est super bien rangée, elle. Et se lave les dents, de démaquille parfois, puis retourne dans sa chambre, tire le rideau et se laisse tomber sur son lit pour ne pas avoir à marcher partout sur ses affaires. Elle pose sa tête sur son oreiller, appuie son front contre le mur frais, met ses draps sur elle et ferme les yeux très forts, en espérant quelque chose. Quelque chose qui n’arrivera jamais, sûrement. C’est tout. Elle ferme les yeux. Demain, elle vivra encore, elle tentera de se sortir de toutes ses pensées absurdes et y réussira en en ayant d’autres qui la font vivre, et elle sourira, comme elle sourit presque toujours, parce que c’est comme ça, elle ne peut pas passer toute sa vie à pleurer sur son sort et elle ne le fera pas, c’est tout. Il lui est impossible de continuer à se lamenter sur son sort. Ça ne changera pas, elle le sait, et elle ne peut plus rien y faire.



Dernière édition par Makayla B. Winston le Jeu 23 Juil - 15:51, édité 12 fois
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyJeu 16 Juil - 12:52

«Quelles valeurs a-t-elle aprises dans son enfance ? La confiance en soi. On nous apprend à être fortes. À ne pas se plaindre, à ne pas geindre. Compter sur soi-même, c'est essentiel pour survivre. »

Waris Dirie
FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Dariaw2 FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Daria_werbowy-05
by kikamer & Cortana@LJ


« Je suis enceinte. »
L’annonce, imprévisible, aurait frappé n’importe qui en plein fouet, l’aurait fait tituber voir tomber. Jonathan n’adressa même pas un regard à sa petite amie. Il avait dix sept ans depuis peu, et elle seize. Impossible de la laisser s’encombrer d’un gosse.
« Avorte. »
« impossible, il n’est pas de toi, mais de mon ex, ça fait trop longtemps, mon médecin me l’a dit avant-hier. »
Il la regarda. Un éclair de fureur dans ses yeux clairs le figea, comme si c’était lui le fautif, comme si c’était de sa faute. Elle avait toujours été têtue, prenant des décisions au dernier moment parce que ça lui plaisait, mais ça, elle ne lui avait jamais fait, encore. Longtemps il la regarda, perdue. Sans vraiment comprendre.

X X X

« Maman ! »
Un grand sourire aux lèvres, la petite fille s’élança vers la jeune femme blonde, d’un blond doré et chaud comme le miel. La femme se penche et elle cueille la petite au vol en riant aux éclats. Elle la serre contre elle, et lui donne un baiser sur la joue tandis que sa fille joue machinalement avec le pendentif en étoile de sa mère. Elle relève enfin la tête, et lui demande :
« dis maman, un jour tu m’emmèneras en mission avec toi ? »
La femme caresse doucement ses cheveux et… non. Pas agent secret, c’est nul. Médecin sans frontière, c’est bien, et puis ça sauve la vie des gens, c’est mieux. Et puis les cheveux, Bruns, comme elle, pas blonds. Donc :
« Maman ! »
Le visage maladif, la petite fille se lève difficilement et tend les bras vers sa mère. Elle s’agrippe à son pendentif pendant que sa mère le prend dans ses bras.
« Maman, pourquoi n’es-tu pas là ? »
Roulée en boule sous ses draps, serrant très fort le pendentif en forme d’étoile, seul souvenir de sa mère, Makayla pleure encore. Elle murmure « pourquoi ? » très bas, et les murs s’abstiennent de répondre, comme d’habitude.

Le lendemain, Makayla descendit a la cuisine, ou son père était. Elle s’assit sur une chaise, sans prêter attention a la blondasse d’en face. Son père la regarda vaguement, puis lui servit son petit déjeuner. Brusquement, la blonde s’anima et se pencha vers elle avec un sourire niais, qu’on adresse béatement aux enfants de 1 ou 2 ans. Or, Mak en avait 7.
« Bonjour, Mackenzie, je m’appelle Karen, et je suis ta nouvelle maman. »
Jonathan émit un petit rire, et Mak ne réagit même pas.
« t’as de l’espoir, marmonna-t-il. »
« Jono ! J’essaie de me familiariser avec elle ! Alors, tu as quel âge ? »
« Papa ! C’est à moi que parle la blondasse décérébrée ? Je veux pas lui parler, dis lui ! »
« Putain, t’es chiante, tu peux parler, non ? »
« Jono ! Parle autrement à ta fille ! »
« C’est pas ma fille. »
« quoi ? Mais je-je croyais… »
Elle bégaya encore un instant puis se tut. Makayla regarda son père. Comme à chaque fois qu’il disait ça, ses yeux s’embuèrent et ses mains se mirent à trembler.
« Si, je suis ta fille. »
« Non. »
Les premières larmes commencèrent à rouler sur les joues de la jeune fille pour se mettre a couler abondamment. Il avait dis ça sans émotion, comme d’habitude, en regardant devant lui et en faisant la cuisine. Son père cuisinait très bien, et ça le décontractait, qu’il disait. Mais il était toujours comme ça, et avait du mal a accepter sa fille, même après sept ans de vie commune. La petite se leva, et il s’arrêta pour la regarder.
« Alors, il est où mon père, hein ? Et ma mère ? Pourquoi j’ai encore rêvé d’elle, cette nuit ? Pourquoi j’ai pas le droit de savoir qui c’était ? Pourquoi tu m’as mise en orphelinat puisque tu m’aimes pas ? »
« Ta gueule, va dans ta chambre. »
Les joues ruisselantes de larmes, la petite fille obéit sans prendre la peine de déjeuner. La blondasse, éberluée, ne savait plus quoi dire. Makayla passa devant elle et sembla enfin remarquer sa présence. D’un air furieux et méchant, elle se tourna vers elle.
« Et je m’appelle Makayla, pas Mackenzie ! »

La petite fille avait pris un grand sac de sport et entassait ses vêtements et ses objets dedans quand son père entra dans sa chambre. Maintenant, elle avait peur de lui. Peur qu’il la frappe si elle lui demandait de partir, peur qu’il se fâche parce qu’elle voulait s’en aller. Peur de s’en aller. Elle essaya de cacher le sac, mais évidemment, c’était trop tard. Il s’assit sur son lit, tendit les bras et l’emprisonna contre sa poitrine et appuya sa joue contre le haut de son crâne. Elle ne pouvait pas dire que ça n’était jamais arrivé, bien sûr, mais c’était rare qu’il l’enlace, qu’il lui fasse un bisou ou caresse sa joue. Elle se laissa donc aller, et, sans savoir pourquoi, ses larmes se remirent à couler. Il l’assit sur ses genoux, sans relâcher son étreinte, et la regarda.
« Je ne pouvais pas faire ça, Mak. Il y avait ta mère. C’était ma petite amie, tu sais, et elle avait les mêmes yeux que toi, et le même menton volontaire. J’étais jeune, j’avais tout juste dix sept ans, je n’étais pas prêt pour ça… Peut-être qu’aujourd’hui je ne le suis toujours pas. Jamais je n’aurais eu le courage de t’abandonner comme ta mère l’a fait, ma fille. Elle est restée un an de plus, après son accouchement, et puis un jour on s’est pris la tête parce que je ne te donnais pas bien le biberon, et elle est partie, comme ça, en me laissant un bébé dont je ne savais pas m’occuper, tu savais à peine marcher, la miss. Elle a oublié ce collier, alors je te l’ai donné, parce que je croyais que ça te ferais plaisir… Je ne connais pas ton père, Mak. Non, je ne connais pas ton géniteur. C’est difficile pour moi, d’accepter ça, mais j’étais là a ta naissance, et…Je t’aime ma fille, je t’aime très fort. Excuse moi pour se matin, je ne recommencerais plus, promis. Aide-moi à ne pas être débordé, s’il te plaît. Juste ça. »
« Je t’aime, papa. »
Ses larmes finirent par se tarirent, mais ils restèrent enlacés. Connaissant son père, ça n’allait pas arriver tous les jours qui lui fera un câlin et lui dira qu’il l’aime, alors elle en profitait. Quand enfin ils se décollèrent, Mak rangea ses affaires, et son père partit de nouveau dans la cuisine, faire son plat préféré.


Dernière édition par Makayla B. Winston le Jeu 23 Juil - 15:55, édité 2 fois
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyLun 20 Juil - 14:10

« When you cried I’d wipe away all of your tears, When you’d scream I’d fight away all of your fears, And I’ve held you’re hand through all of these years, but you still have all of me.. »

Evanescence
FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Daria_werbowy-03 FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Daria_werbowy-07
by Cortana@LJ



Elle était assise sur un muret, elle regardait les gens passer avec un petit sourire. Du haut de ses neuf ans, on aurait pu croire qu’elle allait faire une quelconque farce à l’un des passant, mais non. Elle restait tranquillement assise sur son banc, se laissant balancer de temps en temps par la fraîche brise qui laissait voleter ses cheveux. Elle se sentait bien, c’était tout. Hier, comme les autres jours depuis sa naissance, elle avait descendu les trios marches qui séparaient la cuisine de sa chambre, s’était assise, avait allumé la télé et avait attendu. On ne sait pas vraiment quoi, mais elle avait fixé la télévision et les images qui s’animaient sans les voir, comme s’il y avait quelque chose derrière. Elle avait fini par soupirer et par éteindre le poste, avant de se lever et de prendre une douche bien chaude. Son père craignait savoir ; elle espérait sans réel espoir, voir sa mère dans les informations, et comme elle ne s’y attendait pas vraiment, elle rêvassait. Il lui avait pourtant dit qu’il ne pourrait pas faire grand chose pour elle, qu’il ne pourrait pas rappeler sa mère, mais rien n’y faisait. Il savait qu’il lui manquait un élément féminin dans sa vie, quelque chose d’important qu’on refusait, non, qu’on ne pouvait pas lui offrir. Il restait impuissant, mais Makayla vivait, courait, riait, tombait et pleurait comme tous les autres.
Mak est l’une de ces petites filles qui n’aiment pas l’école. Depuis le début, on lui demande où est sa mère, c’est un sujet de moquerie sur elle. Elle ne le supporte pas. Les gens sont trop différents d’elle. Même son père. Lorsqu’ils souffrent, lorsqu’ils ont mal, lorsqu’ils sont seuls, elle est là, elle les aide, elle les soutient. Quand le mal passe, on ne la remercie même pas. Elle n’est pas amie des autres. Elle n’est pas riche. Elle n’est pas normale. Elle est étrange. Même son père à du mal à la cerner. Elle est gentille avec lui, souvent il est débordé par pleins de choses, et elle lui pose une question qui n’a rien à voir. Il reste là, hébété, et il ne comprend pas. Alors elle lui sourit, lui dépose un baiser sur la joue, et très gentiment, elle lui sourit « ne t’en fais pas, papa, tu gères vachement bien, t’inquiète, tu déchires ». Quand il regarde a nouveau ses papiers, ils ont disparut de ses mains, emportés par Mak qui les règle en moins de deux. Ce jargon avec lequel elle parle, c’est le sien. C’est une question d’éducation, Jonathan a toujours dit des gros mots, et ne s’offusque pas lorsque sa fille en dit, c’est normal. Pourtant il se sent tout de même un peu piteux devant des gens, parce qu’elle passe souvent du soutenu au grossier, par exemple, elle sourit poliment au gens et leur demande s’ils se sentent bien en leur assurant qu’elle se porte a merveille, et lâche un gros juron juste après si elle heurte quelque chose.
Assise sur son banc, elle ne sait pas encore à quel point elle est spéciale. Mais surtout, elle ne sait pas qu’aujourd’hui elle le sera encore plus. Ce fut un groupe de garçon, certains plus âgés qu’elle, d’autre plus jeunes, d’autre du même âge, qui arriva vers elle en ricanant. Ils s’étaient donné leur mot d’ordre du jour « faire chier cette fille ». C’est étrange, parce que les garçons ont moins de mal a accepter Mak, et elle n’a pas d’ennemis, les gens ne la détestent pas réellement, c’est juste qu’ils ne veulent pas devenir amis avec elle. Ils était cinq, et se la jouaient un peu banlieusard, alors qu’ils habitaient un pavillon, beaucoup plus grand que le minable appartement que la jeune fille. Ils se fichèrent devant elle, et elle les regarda, sans perdre son sourire. Le plus bênet – car dans ce genre de bande, il y a toujours un benêt, un idiot sur qui on tape, qui est pas très intelligent, voir totalement stupide – lui sourit ;
« Salut Mak. »
Le chef du groupe, le plus âgé, lui lança un regard noir, puis une moue moqueuse apparut sur ses lèvres. Makayla n’avait pas bougé, sentant que ça allait venir. Par habitude, elle se contenta de les regarder, pas encore amusée.
« Alors, t’es orpheline ? »
« Euh…non, pas vraiment. »
« Ah ouais ? Alors pourquoi c’est pas ton vrai père, Jono ? »
Mak resta interdite. Elle était surprise, parce que personne, sauf quelques personnes, ne savaient que Jono n’était pas son vrai père. Et si cette ordure le savait, bientôt tout le monde à l’école allait s’en prendre à elle, et la situation allait empirer. Elle ne voulait pas ça. Elle haussa un sourcil et perdit son sourire. Elle se rendit compte que ça n’allait pas être drôle du tout, soudainement. Un sourire victorieux illumina le visage du gars.
« Pauvre petite, personne ne veut de toi, tout le monde t’as abandonné, t’as pas d’amis, t’as pas de parents, c’est con, hein ? »
Elle continua de le fixer. Un éclair douloureux passa dans ses prunelles claires, ce qui parut satisfaire le garçon. Elle resta immobile et neutre, encore. Pour la deuxième fois de sa vie, elle souffrait de cette allusion a son manque de famille. Le gars n’en resta pas là, il contempla son ravage, satisfait, et continua sur sa lancée.
« Heureusement que Jono est complètement idiot et qu’il a eu pitié de toi, pauvre petite ! Qu’il est stupide, ce gars. »
Ces mots la firent enfin bouger. Elle se redressa, le fixa et se leva. Elle ne s’approcha pas de lui, mais, on voyait toute sa rage sur son visage. Sa voix fut sourde, et jamais personne ne l’avait vu aussi menaçante.
« Je t’interdis t’insulter mon père. »
L’autre recula d’un pas, mais ne sembla nullement impressionné. Il eut un rire de gorge, un bruit horrible qui fit augmenter la colère de la petite fille.
« Mais tu ne comprends vraiment rien ! ce n’est pas ton père ! C’est juste un mec trop con qu’a recueillit une fille de pute ! »
Personne ne comprit ce qu’il se passa alors. Même pas elle. Tout ce dont elle se souvint, c’est qu’elle a vu rouge, et que jamais elle n’avait été aussi en colère. Quoi qu’il en soit, elle s’avança encore vers lui, et cette fois, elle hurla.
« Ferme ta gueule, connard, je t’ai dit de pas insulter mon père ! »
Une formidable vague de rage et d’énergie déferla sur elle, puis la quitta. Le gars fut projeté vers l’arrière, vers la route, vers une voiture qui roulait. Elle ne l’avait même pas touché, mais il alla s’écraser contre un pare-brise qui faillit exploser sous le choc. Effrayée par l'horrible bruit de frein, elle fixa la scène, et son regard se posa sur une ligne rouge qui sortait directement du corps du jeune homme. Avait-elle vraiment ça ? Les questions se bousculaient dans sa tête, toute sans réponses. Quand les larmes commencèrent à lui piquer les yeux, elle s’enfuit.
X X X

Deux ans plus tard, alors que le garçon se remettait lentement dans son fauteuil roulant et que Makayla arrivait enfin à le regarder en face et a accepter qu’elle n’y était pour rien, et que quelque chose avait du se produire, la lettre arriva. Ce fut par la poste que ça arriva, et tout d’abord, quand elle la montra a son père, il lui dit que c’était n’importe quoi et la mit a la poubelle. Comme les lettres affluaient, ils finirent par fermer la boîte aux lettres, et comme ils vivaient dans un appartement, le facteur ne pouvait pas rentrer. Aussi ce fut un hiboux qui frappa au carreau avec la lettre accrochée à sa patte. Cette fois, son père ne la jeta pas. Une ride soucieuse s’était dessinée sur son front, et un jour, Makayla osa enfin lui demander ce qu’il se passait. Il ne répondit pas tout de suite. Il resta debout un long moment, a regarder de hors, a la regarder, elle, et a regarder des photos d’eux, ensemble. Puis il soupira, secoua la tête, et finit par dire :
« Je…je crois que je vais le regretter. Non, c’est sûr, je vais m’en vouloir, mais… Mak, c’est difficile, pour moi, tu sais mais il y a une personne que j’ai connu, il y a longtemps, qui recevait des lettres par des hiboux, comme ça, et je crois que…je vais devoir l’appeler… Oh la vache, Mak, je vais devoir appeler ta mère. »
Ces derniers mots eurent une répercussion dans tout l’être de la jeune fille et elle sentit quelque chose se briser en elle. Durant toute sa vie, elle avait voulu connaître sa mère, elle voulait a tout prix savoir comment elle était, comment elles se retrouveraient, et dans sa tête, c’était toujours hyper joyeux, tout était beau, rose et merveilleux. Elle se rendit compte qu’elle n’avait aucune envie de voir sa mère. Cette femme qui l’avait abandonnée, qui n’avait pas été là lorsqu’elle en avait eu besoin ; cette femme qui l’avait ignorée, n’avait jamais voulu avoir de ses nouvelles et avait bien embêté son ex en lui laissant.
Ce fut une grosse claque pour Makayla. Son père avait toujours tout fait, plus ou moins bien. S’il appelait maintenant sa mère, c’est qu’il avait atteint ses limites. Mak lui en voulu. Depuis toute petite, amoureuse du danger et des émotions les plus folles, elle avait appris a trouver ses limites pour les dépasser. Mais son père ne marchait pas pareil, et pour ça elle lui en voulu. Sa mère arriva une semaine plus tard. Durant tout le temps, elle apprit a pardonner a son père, a accepter ce qu’il allait arriver, a s’habituer a rencontrer les mêmes yeux que les siens.
La sonnette retentit, et sur son lit, Makayla tentait d’apaiser son cœur tant bien que mal. Elle inspira profondément, une fois, deux fois, et décida d’attendre que son père aille ouvrir. Elle entendit des voix tendues, mal à l’aise, et la voix féminine ne s’élevait pas haut. Makayla se laissa glisser contre la porte pour observer par le trou de la serrure, tout en sachant qu’elle ne verrait rien. Elle reprit sa respiration forcée, se retenant de ne pas s’enfuir par le toit. Il y eut un silence, puis des bruits de pas dans sa direction. La fillette reconnu les pas de son père et s’écarta de la porte de sa chambre. Quelques secondes plus tard, il frappait doucement. Mak inspira profondément, puis ouvrit. Face à face, ils ne se dirent rien. Son père sondait son visage, mais impassible, elle ne laissait rien paraître. Elle s’avança vers le salon, où sa génitrice était assise.
C’était une femme qui avait les âges de son père, une petite trentaine à tout casser. Elle avait les mêmes yeux clairs et expressifs que Makayla, les cheveux bruns, sa peau halée, le visage ovale et c’était une très belle femme. Makayla sentit sa gorge se serrer. Enfin elle la voyait, celle qui avait hanté ses rêves, celle qu’elle avait souvent appelée, celle qu’elle avait voulut voir. Elle sentit son pendentif lui peser très lourd, surtout quand la femme posa ses yeux dessus. Et puis, une bouffée de haine l’envahit. Recevoir une lettre était-il si important pour revenir uniquement pour ça ? N’avait-elle jamais eut une pensée pour elle au point de toujours l’oublier ? Elle détourna les yeux brusquement, et s’assit en refusant de la regarder. Son père lui pressa brièvement l’épaule, puis regarda son ex.
« Bien, Makayla, ceci est une lettre en provenance d’une grande école de sorcellerie, ce n’est pas a négliger. Tu es une sorcière, comme je l’ai été. Je pourrais… te dire où aller, te guider pour le début. »
« Non merci. Et puis, je ne suis pas sorcière. »
Il y eut un silence. Le père de la jeune fille bougea, et elle ne sut pas s’il voulait dire quelque chose ou pas. La femme –qu’elle refusait d’appeler sa mère –continua ;
« Il ne t’ai jamais arrivé des choses étranges lorsque que tu avais des émotions trop forte ? »
« Mak ; le gars. »
Devenue fille poisson, elle regarda son père. Il la regardait avec appréhension, et elle hocha la tête. Il se sentit obligé d’expliquer.
« Un garçon l’a provoquée, un jour, il a finit par être expulsé et a fini en fauteuil roulant. »
Une lueur de fierté non dissimulée passa dans les yeux de la femme. Elle sourit, elle sourit franchement et dit ce qu’elle n’aurait jamais du dire.
« c’est bien ma fille. »
Makayla la regarda enfin, et en voyant ses yeux la couver, elle explosa. C’en était trop, elle ne pouvait pas en supporter davantage.
« Ah ouais, je suis bien ta fille ? Eh bien, non, désolée ! Je ne suis pas lâche comme toi ! Je suis pas égocentrique au point d’oublier ma propre fille ! Et tu n’as pas le droit de revenir comme ça, même si c’est mon père qui te le demande ! Lui, c’est mon père, parce que lui il m’a aimée, soutenue, aidée alors que personne ne le faisait pour lui, parce que TU nous avais abandonné ! Je refuse de te considérer comme ma mère, parce que t’es ma génitrice, c’est tout, et que ça fait toute la différence ! »
Elle s’en alla en larmes dans sa chambre. Elle avait sentit sa génitrice esquisser un mouvement pour la rattraper, mais son père s’était levé. Elle pleura pendant dix minutes, où elle entendit des pas, une porte se refermer et des mots en l’air pour s’excuser. Ensuite, durant dix minutes, plus rien. Elle sentit que son père se remettait lui aussi de ses émotions. Encore cinq minutes plus tard, la porte de sa chambre s’ouvrait, et son père passait la tête par l’entrebâillement. Makayla ouvrit sa porte et serra son père très fort dans ses bras.
Le lendemain, ils allèrent acheter les fournitures scolaires. Une semaine après, ils se dirent au revoir, et Mak monta dans le Poudlard Express.



Dernière édition par Makayla B. Winston le Jeu 23 Juil - 15:58, édité 1 fois
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyJeu 23 Juil - 15:46

« Un homme sans défauts est une montagne sans crevasse ; il ne m'intéresse pas. »

feuillet D'Hypnos
FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Daria14 FINI { Now I will tell you what I've done for you_ S1u8n6
by closeyoueyes & Samantha @LJ

« Papa ;
Ici tout va bien, tout est génial, parfait, super, bref. Je pourrais te dire ça sans mauvaises pensées si je le ressentais vraiment. Mais non, je suis étrange, et cette fois ce n’est pas à cause de mes pouvoirs ni de ma famille, ni de mon passé. Beaucoup ne veulent volontairement pas se lier, ils sont froids, distants et pour la plupart sont des verts et argents, les plus ambitieux et de sang pur en général. Il me semblait que les jaune et noirs seraient plus sympa avec moi ; il y a de tout parmi eux, des cancres aux supers intelligents, des fous aux gens calmes et réfléchit, ce sont ceux qui sont censé être les plus généreux et les plus sympathiques. Je pensais pouvoir m’intégrer sans trop de mal, et je me suis prise un gros vent. Je ne veux pas trop traîner avec les bleus, parce que ce sont des grosses têtes, persuadé qu’ils ont du retard, et ils n’arrêtent pas de bosser. Pourtant c’est avec eux que je m’entends le mieux, ils m’acceptent, dès qu’il s’agit de travail. Je commence à me faire des amis parmi eux, c’est vrai, mais c’est bien les seuls. Ah si, il y a bien un casse cou ou deux des rouges et or qui sont prêt à tout pour un petit délire et qui n’ont pas froid aux yeux, je les aime bien, ceux-là. Ils sont super sympa, et peu importe d’où tu viens tant que t’as le boyau de la rigolade en l’air, comme on dit. Mais sinon, je me sens un peu seule. J’ai l’habitude, bien sûr, mais cette fois tu n’es pas là et je me rends compte que je m’ennuie souvent. Pourtant, je ne changerais pas, c’est sûr. Ce n’est pas à moi de jouer les hypocrites et de me plier à leurs désirs, c’est à eux de m’accepter, point barre.
Je me remets assez difficilement de la visite de maman, je dois l’avouer, mais ne t’inquiète surtout pas, ce n’est pas de ta faute. C’est juste que pendant des années j’ai rêvé de nos retrouvailles, de la raison pour laquelle elle était partie et n’était pas revenue, je l’ai imaginée des tas de fois, et puis, au moment de sa venue, je me suis rendue compte que je ne voulais pas la voir, parce que c’était une lâche et que je préférais rêver d’elle que de la voir réellement. Surtout, pourquoi est-elle revenue juste pour un petit truc comme ça, alors que quand je pleurais en l’appelant, elle n’était pas là ? Ça m’a déboussolée, et peut-être que je ne suis pas partie sur le bon pied pour cette année, mais j’essaierais de me reprendre, promis.
C’est vraiment spécial, ici, et ce que tu as vu sur le chemin de traverse n’était qu’un échantillon de magie. Je me sens bien, comme si j’avais enfin trouvé quelque chose qui me ressemble, et je me fiche d’y avoir ma place ou non. Comme d’habitude, tu me diras, parce que franchement, je me trouve une place partout, c’est vrai.
Bon, je n’ai pas vraiment d’autres choses à te dire, j’espère que tu vas réussir à prendre la lettre du hibou sans lui faire mal mais je te fais confiance, bien sûr.
Gros bisous,
Mak =) »

X X X

Sept ans plus tard –
Une fille. Les yeux clairs, très clairs, qui savent lire le langage des autres. Des cheveux châtains qui tombent en cascade sur ses épaules. Un visage fin, impassible et pourtant rieur. Un caractère forgé, inébranlable, inchangeable. Un sourire malicieux sur des lèvres roses, un pas gracieusement esquissé. Un lutin. On dirait un lutin farceur, qui surgit de n’importe où, en étant lui-même, toujours, et pourtant il ne fait pas de farces. 17 ans. Un âge où on s’apprête à rentrer dans l’âge adulte chez les moldus, un âge où on est déjà adultes chez les sorciers. Makayla cours, vite, ses pieds foulent le sol avec précision et adresse, elle continue sa course, frôle les gens, semble les traverser, fantomatique et pourtant bien réelle. Elle s’élance, pour éteindre le malheur et ramener l’espoir dans le cœur des âmes perdues, elle s’élance encore plus fort, encore plus vite dans sa propre vie, riche de promesses qui ne seront pas toutes tenues, elle le sait, elle s’en doute, mais et alors ? Impossible de s’arrêter là-dessus, elle n’en a pas le droit. La vie est trop courte pour regretter, pour haïr, pour craindre. Il faut agir. Seulement et simplement. C’est tout.
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Gregory O. Wilson

Gregory O. Wilson


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Camp : Neutre. Je m'en contre-fiche.

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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyJeu 23 Juil - 16:20

    Wouuuaaaah superbe présentation ^^'

    Bienvenue parmis nous Hamm Hamm Hamm
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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Camp : Du côté de Truescott. Vive la rébellion !

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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyJeu 23 Juil - 16:57

Merci Youpip
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Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


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Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyVen 24 Juil - 11:41

    (Re)Bienvenue sur CI miss !

    Fiche sympathique, et je dois avouer que le "père" de Mak m'a plutôt... surprise, il agit plus comme un adolescent qu'un adulte. Enfin c'est juste mon impression sur ta fiche, pas une remarque ni rien =)
    Donc pour toi ce sera Poufsouffle.

    Bon jeu =)
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J. Dwayn McBright
    justice ♦ Somebody help me

J. Dwayn McBright


vos doubles comptes : Slytherin ; Teacher
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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyVen 24 Juil - 13:25

    Bonjour & bienvenue
    Tes couleurs ont été mises :D
    bon jeu x)
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Makayla B. Winston

Makayla B. Winston


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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ EmptyVen 24 Juil - 14:29

Merci à tous^^
Blake, c'était l'effet recherché, vu qu'il a pas bien grandit a cause de sa fille XD
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MessageSujet: Re: FINI { Now I will tell you what I've done for you_   FINI { Now I will tell you what I've done for you_ Empty

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