c a v e . i n i m i c u m . rpg
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le staff de cave inimicum vous souhaite la bienvenue sur le forum.
Bientôt le forum subira quelques modifications et améliorations.
La semaine des milles mots et les élections de préfets sont maintenues.

Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

 

 Douce, douce tentation • Blake.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Delilah A. Milton

Delilah A. Milton


Messages : 123
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyLun 25 Mai - 23:39

          « La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder. »


    Elle tendit les doigts vers les flammes, les yeux écarquillés par la curiosité. Le feu dansait, ondoyant devant son air fasciné. Agenouillée devant la cheminée, elle s’approchait petit à petit, retenant son souffle. Plus que quelques centimètres, et elle y parviendrait. L’adrénaline accélérait les battements de son cœur, et son bras tremblait quelque peu, mû par une force qui lui échappait. La chaleur irradiait de toutes parts, et le bout de ses doigts s’était mis à picoter, douce sensation se diffusant par vagues dans le reste de son corps. Trois, deux, …

    - Delilah !

    La fillette sursauta, et sa main plongea brusquement au cœur des flammes. Elle la retira vivement, étouffant un cri de douleur, les larmes lui montant aux yeux. Croisant le regard courroucé de sa mère, elle prit un air penaud, glissant un de ses doigts meurtris dans sa bouche rosée. Innocence qu’elle n’avait plus depuis bien longtemps, tenter d’amadouer pour mieux dominer. La femme, cependant, ne céda pas, et souleva son enfant avec dureté, l’éloignant de l’objet de son attention.

    - Tu es complètement inconsciente !

        ____________________


    - Tu es complètement inconsciente !

    Delilah esquissa un sourire vaguement amusé, et rejeta sa tête en arrière, s’étirant avec paresse sous l’œil exaspéré d’une Serpentard de sixième année. Cette dernière répétait cette même phrase en boucle, de plus en plus indignée, et cela depuis maintenant cinq bonnes minutes. Elle jetait régulièrement des œillades sur le côté, cherchant du soutien auprès des quelques filles regroupées autour de la jeune Milton. Comme souvent, elle était l’attraction de la soirée et savourait l’expression avide, mêlée d’une vague appréhension, qui se peignait sur leurs visages. Aucune d’entre elles n’osait se soulever contre elle, laissant leur camarade mener le combat seule sous le regard impérieux de la jeune fille. C’était toujours pareil, il y en avait toujours une pour se plaindre ou tenter de la faire réfléchir sur ses actions – et comme toujours, elle finirait par renoncer en voyant que cela ne servait à rien. Ce soir, pourtant, un toussotement attira son attention. La reine posa ses yeux bleus sur celle qui avait osé émettre ce son, réprouvant apparemment elle aussi ses intentions.

    - Tu as quelque chose à nous dire, Melody ? demanda-t-elle avec une douceur bien hypocrite.
    - Ils sont ensemble depuis deux ans, tu n’y arriveras jamais, rétorqua la dénommée Melody, petite brune ressemblant à s’y méprendre à un cheval.

    Un silence gêné prit place, jusqu’à ce que Delilah éclate d’un rire néanmoins glacé. Venimeuse, elle fixa son interlocutrice avec mépris, tant et si bien que celle-ci détourna le regard, apparemment mal à l’aise. Les secondes s’étirèrent, pesantes ; elle prenait tout son temps pour répondre. Une chose était sûre, la septième année savait mettre en place un show. Enfin, cependant, elle adressa un sourire réconfortant à M., son regard s’adoucissant, laissant croire à une trêve dans la guerre nouvellement déclarée. Mensonges. L’avait-on jamais vue abandonner si vite ? Pourtant, elles se laissèrent toutes duper, se détendant instantanément en voyant son visage s’éclairer. Maîtresse des apparences, manipulatrice dans l’âme, on ne pouvait tout simplement pas lui échapper. Et la sentence tomba, tandis qu’elle penchait la tête sur le côté, plissant les yeux.

    - Ne t’inquiète pas, darling. Je ne laisserai jamais tes échecs devenir les miens.

    Tranchante, malveillante. Quelques gloussements retentirent dans l’assemblée, étouffés mais tous parfaitement audibles. Tout le monde savait que la brunette essayait vainement de plaire à Blake Milton-White, Serpentard de huitième année. Jusqu’ici, ses tentatives avaient toutes été des échecs – et pourtant, tout le monde savait aussi que ce cher Blake ne se gênait pas pour enchaîner les conquêtes. S’il n’avait pas voulu céder à ses avances, c’était tout simplement qu’elle n’en était pas digne. Rougissante, elle ne répondit d’ailleurs pas et, satisfaite, Delilah mima avec ravissement le geste d’un baiser. Pétasse. Oh, elles le pensaient toutes, sans oser le lui faire remarquer. Aucune d’entre elles ne l’appréciaient vraiment, elles aimaient juste faire partie de ce que D. se plaisait à appeler sa cour personnelle. Après tout, quitte à exister, autant le faire auprès de quelqu’un qui le faisait mieux que soi. Apprendre du plus grand, ou du moins de celui qui en avait l’air. Les Serpentards, particulièrement, étaient reconnus pour aimer suivre un chef, suivre quand eux-mêmes ne pouvaient pas mener. Or, Delilah était née pour gouverner. Toujours la première à se lancer, à avoir les meilleures idées, toujours la première à s’écrouler, aussi. Sans limite, aucune prudence, elle faisait preuve d’une témérité frôlant l’inconscience. Parfois, elle en venait à se demander si le moment où elle tombait n’était pas ce qui l’intéressait le plus. La sensation de chute libre, le vertige de la liberté qui reprenait ses droits. Sans aimer la douleur, qu’au contraire elle redoutait, elle aimait ce qui la précédait, l’adrénaline qui montait, lui faisant tourner la tête. Elle aimait l’ivresse et l’oubli, elle aimait avoir l’impression de tout contrôler quand tout lui échappait.

    Les conversations avaient repris, quoiqu’un peu fades. La salle commune se vidait peu à peu, et l’une après les autres, ses amies s’en allaient, lui souhaitant une bonne nuit et lui demandant si elle venait, elle aussi. Melody, pour sa part, fila sans demander son reste, sous l’œil moqueur de la demoiselle. Elle lui demanderait pardon le lendemain, quand bien même ce n’était pas sa faute – il ne fallait jamais contester les décisions de sa reine. Delilah restait assise à la même place, pratiquement immobile, les yeux plongés dans le mouvement du feu, qui avait toujours exercé la plus étrange des fascinations chez elle. Elle n’avait aucune envie d’aller se coucher, et elle avait remarqué qu’il n’avait pas passé la soirée ici. Sans même réellement l’avoir décidé, elle se rendit compte qu’elle était en train de l’attendre, et un léger sourire ironique naquit sur ses lèvres pleines tandis qu’elle passait la main dans ses mèches blondes, jetant un regard à la ronde. Elle aimait particulièrement la salle des verts et argent, seulement réchauffée par les flammes qui ne quittaient jamais la cheminée. Le reste était sobre, d’un vide que certains auraient pu qualifier de glaçant. Pour sa part, elle s’y plaisait, et, chose étrange lorsqu’on la connaissait, savourait le fait qu’il n’y ait aucun miroir. Cela lui accordait le répit qu’elle ne se laissait jamais avoir, lui offrait le repos dont elle avait définitivement besoin. La jeune fille bailla légèrement, s’étirant avant de se pelotonner dans un coin du canapé.

    Enfin, il entra. Majestueux, un air sombre renforçant l’expression ténébreuse de son visage affiché sur ses traits fins, il semblait posséder l’endroit. Un sourire vint naître au coin des lèvres de Delilah tandis qu’elle détaillait son cousin de la tête aux pieds. Elle se leva ensuite d’un bond pour se précipiter sur lui, entourant son cou de ses bras nus. Comme d’habitude, elle faisait preuve d’un peu trop d’enthousiasme à l’égard du jeune homme. Trop pour être honnête, en tout cas – et Merlin savait que ses intentions étaient tout sauf pures. Inceste. Un mot qui avait toujours éveillé du dégoût en elle, du moins jusqu’au jour où elle commença à frissonner à l’approche du Serpentard. Désir nouveau, soudain et surtout puissant, qui s’était rapidement transformé en obsession. Elle se devait de l’avoir, de le voir céder à ses avances, tout simplement, elle voulait gagner, alors que lui ne semblait pas savoir ce qu’il souhaitait le plus : triompher et pouvoir la narguer, ou perdre et détruire le mur qui s’était glissé entre eux depuis que tout avait commencé.

    Elle s’écarta de lui, et lui offrit un sourire joyeux.

    - Dis-moi, ne pourrais-tu pas reconsidérer les avances de cette chère Melody Winston ? La pauvre passe ses nerfs sur moi depuis que tu l’as éconduite pour l’énième fois, et, eh bien, cela me tape sur le système.

    Et elle parlait, pipelette surexcitée, probablement insupportable, à le frôler tout en bavardant, lui offrant des regards séducteurs, se mordant la lèvre inférieure avant de rire doucement. Elle plongeait la main dans le feu, mais cette fois, elle ne la retirerait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


Messages : 1223
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMar 26 Mai - 17:54

Douce, douce tentation • Blake. Katemossgoldlionicons1 Douce, douce tentation • Blake. 25rgygg

Sexy Tentation && Sensual Elusive
BE OBSCENE BABY

Norm life baby ; they're white and oh so hetero and their sex is missionary.
But You and I are overdosed and we're ready to fall.


    Pas un bruit ne se profilait dans l'immense parc du château plongé dans l'obscurité, seul le vent sifflant calmement dans les arbres et apportant avec lui sa brise fraîche venait rompre le silence de plomb s'abattant sur les environs. Lové dans une zone d'ombre plus dense, un jeune homme semblait attendre quelqu'un, le regard nerveux et le souffle saccadé ; le stress prenait possession de ce dernier, trahi par ses gestes agités : une main passée convulsivement dans sa tignasse blonde, ou un mordillement de l'ongle de son pouce porté à ses lèvres ; le Serdaigle efflanqué ne demeurait guère serein. Et pour cause, il avait rendez-vous avec un Serpentard prénommé Blake Milton-White, camé surdoué et s'apparentant aussi bien comme un jeune homme sympathique que comme un monstre de violence au sadisme pointu à ses heures , gageons par ailleurs que ledit rendez-vous donné en plein milieu du parc plongé dans l'obscurité n'était guère pour parler beau temps. Le grand blond faisait les cent pas, tentant de calmer son stress qui ne paraissait pas tant infondé tout en faisant les cent pas, se stoppant par moments, persuadé entendre quelques bruits de pas quand en vérité son imagination bridait son angoisse en lui faisant croire à l'arrivée de quelqu'un alors qu'il ne s'agissait que du vent s'engouffrant dans les buissons. Visiblement, le Serdaigle peu rassuré cachait pour lui quelques faits à l'encontre de Milton qui ne le mettait guère à l'aise : et si le Serpentard savait, et s'il ne venait pas lui remettre les quelques cachets demandés mais bel et bien lui faire la peau quant à l'affront que le bleu-et-bronze lui avait fait ? La main légèrement tremblante, Joshua porta une cigarette à ses lèvres avant de l'allumer sans grande détermination, laissant la luciole rougeoyante de ses cendres flamboyer doucement dans la nuit d'encre. Soudain des craquements de branches, signe que quelqu'un approchait, le fit sursauter alors qu'une main vive vint lui arracher sa cigarette des lèvres avant de la jeter à terre. Joshua porta son regard éberlué sur Blake, manquant un hoquet d'effroi avant de pousser un soupir de soulagement, et pour finir esquissa une moue étonnée mêlée à cette angoisse montante. Se trouver face à Milton-White c'était mettre ses nerfs à rude épreuve et accepter de laisser ses émotions jouer les montagnes russes. Une fois n'était pas coutume, le Serdaigle s'indigna contre le Serpentard qui venait de jeter sa cigarette sans préavis.

    JOSHUA - « Blake mais... à quoi tu joues ? » fit-il en posant ses prunelles émeraudes sur le mégot à terre.
    BLAKE - « Au gars qui fait son boulot. Toi tu dois être l'autre gars. »
    JOSHUA - « Okay, attends... calme-toi Blake... »

    Le Serpentard détourna son regard assassin et atrocement glacial du Serdaigle comme ce dernier tentait de le calmer en posant une main hésitante sur son épaule. C'était affolant de voir combien Blake pouvait jouer avec ses multiples facettes, à croire qu'il avait une double personnalité partagée entre l'ami chaleureux et l'ennemi expéditif ; soit il vous appréciait à vous en ouvrir les portes de son monde, soit il vous exécrait à vous rabaisser plus bas que terre... Un trouble de la personnalité sans doute en accord avec son mal-être intérieur qu'il avait pour lui depuis qu'il était gamin et qu'il calmait par ses substances illicites dont l'approvisionnement se faisait de plus en plus rare. Néanmoins le Serpentard rusait par la combine ; c'est ainsi qu'il s'en était allé charmer l'infirmière afin de quémander quelques cachets faisant substitut ; l'avantage d'être fils de médecin, c'est que l'on connaissait tous les médicaments psychotropes. Et visiblement, le manque du jeune garçon se faisait sentir ces derniers jours, tant son agressivité se faisait sans détour et trop vivace. Poussant un soupir comme il passa une main dans ses cheveux sombres, Blake se tourna vers Joshua dans un visage d'abord trop froid, avant de laisser se dessiner enfin un sourire amical paraissant chaleureux et sincère. De ce fait, le Serdaigle se décontracta, bien que déglutissant difficilement, il demeurait soulagé que Milton ne semblait guère au courant de la magouille qu'il avait tenté de faire contre lui. Car en effet, éperduement amoureux d'une bien jolie blonde n'étant autre que la propre cousine de Blake, Joshua s'était fait tout bonnement jeter au petit matin par cette dernière après des ébats d'une nuit endiablée. Humilié par les sentiments factices que Delilah avait fait croire à son encontre, Joshua avait voulu se venger de la belle en visant son cousin, souhaitant alors le vendre, lui et ses affaires de deal, au directeur du château. Malheureusement pour lui ce jour-là, il avait trouvé porte scellée une fois arrivé devant le bureau, quand bien même il s'était vanté une heure auparavant auprès de ses amis être celui qui pincerait l'insaisissable Blake. Fort heureusement pour lui, et bien qu'il n'avait pu mener sa vengeance à exécution, Milton n'en avait guère entendu les échos, alors même que l'on racontait qu'il avait des fidèles s'apparentant à des labradors prêts à lui rapporter les moindres faits et gestes de tout et tout le monde au château. Dans un soupir peu serein, le Serdaigle posa son regard sur les mains de Blake qui cherchait déjà les quelques amphétamines enfouies précieusement dans la poche intérieure de son veston.

    BLAKE - « Il faut savoir rester discret. » murmura le ténébreux jeune homme d'une voix suave comme il évoquait la cigarette du Serdaigle dont la luciole rougeatre trahissait sa présence quand le mot d'ordre demeurait la discrétion. « ... Comment vas-tu Joshua ? » continua le Serpentard dans un sourire trop amical pour être vrai, levant ses obsidiennes glaciales sur le bleu et bronze.
    JOSHUA - « Et bien, je... il faut dire que... Non, ça va. Et toi ? »

    Oeillade angoissée envers Blake, il sentait son palpitant s'accélérer d'un seul coup comme Blake se contenta de le dévisager de son regard de plomb lui faisant frémir l'échine sans qu'il ne daigne lui répondre. Il était rare que Milton pose des questions du genre, lui qui avait horreur de parler pour ne rien dire ne s'avançait jamais sur le beau temps ni même l'état de santé de son interlocuteur. Cela sentait la déchéance à plein nez : Blake était au courant pour la tentative de Serdaigle de le balancer au premier venu, et son sourire faussement amical lui faisait froid dans le dos. Lui tendant néanmoins l'argent en échange des cachets que Milton lui remit, Joshua attendit dans un souffle la sentance du Serpentard.

    BLAKE - « Tu es un de mes clients les plus assidus en ce qui concerne ces saletés. Tu dois les apprécier. » fit-il de sa voix suave dans un haussement de sourcils qui n'avait rien d'innocent.
    JOSHUA - « Je... Oui. » répondit le grand blond sentant alors son coeur louper un battement.
    BLAKE - « Tant mieux. Car la prochaine fois que tu oses ne serait-ce que penser me vendre, je te chope et je te fais avaler toutes ces putains d'amphé jusqu'à ce que tu ne fasses une overdose et que tu sentes ton estomac imploser. » murmura le jeune homme dans un murmure grave, gardant dès lors son sourire faussement amical. S'apprêtant alors à tourner les talons, Blake se stoppa néanmoins comme il se retourna de nouveau vers son interlocuteur. « Et approche ma cousine de nouveau, et c'est ta cervelle de piaf que j'exploserai. »

    Il en avait fallu que peu pour dissuader le grand blond de recommencer de nouveau ses vengeances mal habiles. Affublé par le poids des menaces, Joshua hocha frénétiquement la tête quand Blake tourna les talons afin de se diriger vers le château. Lui, et ses airs de mafioso, étaient pour le moins agaçants, et pourtant on ne pouvait ignorer ses paroles acerbes qu'il pouvait aisément mettre à exécution. Dans un soupir, le dos droit et le sourire aux lèvres, Blake regagna les cachots d'un air nonchalant comme si rien de véritablement spécial s'était produit dans la soirée. Il passa dès lors le seuil de la porte dans une arrogance agaçante ; comme si les lieux et les personnes s'y trouvant lui appartenaient, c'est qu'on avait l'âme de meneurs, chez les Milton. A peine eut-il le temps de bifurquer son regard noisette sur la belle blonde recroquevillée sur le canapé, que déjà cette dernière s'était précipitée vers lui avant de s'accrocher à son cou. Esquissant dès lors un sourire tendre et humant son parfum sucré, Blake posa sa main sur les hanches fines, trop fines, de sa belle et douce Delilah. Tous deux avaient quasiment grandis ensemble, mais les années passant l'avaient transformée en une divine et appétissante demoiselle, quand lui était devenu un jeune homme attirant et sensuel. L'attirance physique était forte, bien trop, et rares étaient les fois où le Serpentard n'avait pas eu pour envie de la pousser sur son lit ou sur le canapé émeraude pour dévorer ses courbes et profiter de son corps lui faisant envie. Néanmoins, malgré tout le désir qu'il avait pour sa délicieuse cousine, il ne pouvait se plier à l'inceste écoeurant et immoral, quand bien même pour Delilah, Blake était fort capable de passer outre. Déposant un baiser sur la joue de sa douce blonde, qui n'avait rien de chaste, le Serpentard finit par se détacher de cette dernière, s'avançant vers le canapé sur lequel il jeta sa robe avant de la dépouiller de quelques cachets tombant sur la table basse.

    - Dis-moi, ne pourrais-tu pas reconsidérer les avances de cette chère Melody Winston ? La pauvre passe ses nerfs sur moi depuis que tu l’as éconduite pour l’énième fois, et, eh bien, cela me tape sur le système.
    BLAKE - « Winston. » répéta le jeune homme en fronçant les sourcils comme il dénoua légèrement sa cravate, cherchant dès lors dans sa mémoire le visage de la demoiselle en question. « ... Je ne reconsidèrerai rien du tout. Cette pauvre fille n'a aucune classe. Si encore elle te ressemblait physiquement, il y a longtemps qu'elle pleurerait sa virginité perdue. »

    De nouveau quelques provocations voilées, et Blake se retourna vers la demoiselle qui déjà, avançait ses mains trop frêles vers les flammes. Durcissant dès lors son regard, la voix stricte du jeune homme résonna de nouveau.

    BLAKE - « Enlève tes mains, Deli. On ne joue jamais avec le feu lorsqu'on n'est pas certain d'en sortir vainqueur, tu devrais le savoir. »

    Mais plus encore, c'était le fait qu'il tenait à sa belle blonde qui le faisait réagir de la sorte.
Revenir en haut Aller en bas
Delilah A. Milton

Delilah A. Milton


Messages : 123
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMar 2 Juin - 1:39

    Se perdre soi-même dans les méandres d’un esprit trop complexe. C’était comme une guerre sans merci, et la personne à abattre, c’était soi. Un combat qui n’en finissait pas, chaque jour, avancer d’un pas, ne pas renoncer. La destruction était lente, mais réelle, et peu à peu, elle faiblissait, cependant sans jamais s’arrêter. Cela voulait simplement dire qu’elle progressait. Tendances extrêmes, elle tournait sur elle-même, à s’en donner le vertige, simplement pour ressentir. La liberté, ses ailes, et l’impression de voler. Ce n’était qu’un mensonge, trompeur, tout comme les miroirs devant lesquels elle pouvait passer des heures. Elle ne savait pas à quoi se fier. Un jeans qu’elle ne pouvait plus fermer, son reflet, déformé, ou la lueur dans le regard de son cousin lorsqu’il la détaillait. Parfois, elle se demandait s’il refusait de céder car elle n’était pas assez bien. Puis elle riait, se moquant de ses complexes, se rabaissant davantage, jusqu’à arrêter de douter. Miss Bitch Perfect. Elle entendait la voix moqueuse de Lust, résonnant dans son crâne, lui rappelant qu’elle ne pouvait pas se permettre d’hésiter. Elle était reine, couronnée depuis déjà bien longtemps – il était temps pour elle d’assurer ses fonctions. Alors elle revêtait le vêtement de l’assurance, et glissait dans un rôle qui lui collait à la peau. Elle prétendait être une autre, tout en s’efforçant de devenir cette inconnue qu’elle s’amusait à incarner devant un public ma foi fasciné. Et puis elle croisait ses yeux, et elle se sentait belle. N’était-ce pas donc pas pitoyable ? Son cousin, par Merlin, son cousin était la seule personne au monde à pouvoir la rassurer sur ce point, et cela rien qu’en lui accordant un coup d’œil, aussi léger soit-il. Là où tout le monde échouait, il réussissait haut la main, sans même essayer. Ils s’attachaient à elle, tentant de retenir son attention, rien que quelques secondes, et elle s’en lassait une fois le soleil levé. Fille de la nuit, elle s’enroulait autour de ses proies, venimeuses, et les faisait siennes jusqu’à ce qu’elles en redemandent, encore et encore. Elle était toujours la première à partir, dès qu’elle sentait l’odeur de cet affreux sentiment imbiber leur tout nouveau comportement ; l’amour. Oh, elle n’avait aucun problème avec ça, tant que ça ne l’atteignait pas. Souillure de l’âme dont elle se passait très bien, perversion du cœur, folie de l’esprit. Alors elle s’en débarrassait avant d’être touchée par ces infâmes qui s’étaient laissés berner, devenus aveugles et dégoulinants d’affection mièvre. On la disait parfois insensible, elle se plaisait à se croire supérieure. Suffisamment lucide pour ne pas se laisser prendre, suffisamment intelligente pour comprendre l’inutilité de toute cette mascarade. Bien sûr, elle était tout bonnement incapable de totalement se cloîtrer, elle avait des attaches, comment aurait-elle pu faire autrement ? Elle n’avait point pour ambition l’envie de se retrouver seule, et c’était à ça que servait ses proches. Ils étaient rares, leur nombre s’élevant d’ailleurs à la somme modique de trois. Lust, Benjamine, et le jeune homme qui la tenait en ce moment même par la taille, un sourire tendre dessiné sur ses lèvres fines. S’ils n’avaient pas été cousins, elle aurait probablement commis l’erreur notoire que font toutes les jeunes filles de son âge, elle en serait tombée amoureuse. Heureusement pour elle, elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour ne pas faire de faux pas, se contentant pour sa part de l’imaginer entre ses draps, bien qu’elle sache pertinemment qu’il n’y avait pas sa place. Mais après tout, personne ne l’avait jamais eue. Ils n’avaient été que de passage, ne la marquant même pas assez pour qu’elle prenne la peine de se remémorer leurs prénoms lorsqu’elle les croisait malencontreusement dans les dédales de Poudlard. Il aurait été le seul à compter, cette affection qu’elle lui portait aurait tout changé, et ce n’était pas une histoire de sang qui allait estomper ce qu’elle ressentait. Il était sa moitié, et l’étape qu’il n’avait pas encore passée lui semblait tellement naturelle qu’elle en venait à oublier ce qui le retenait de franchir le cap.

    Lorsqu’il posa ses lèvres sur sa joue, elle sourit doucement, se retournant pour le voir s’éloigner. Peut-être, peut-être qu’au fond, mieux valait-il qu’il ne cède pas. Pas maintenant, en tout cas. Cette excitation malsaine au creux du ventre, l’adrénaline qui montait lorsqu’elle le sentait sur le point de fléchir, les jeux de regard auxquels ils s’adonnaient sans pudeur, tout cela lui procurait une joie qui aurait probablement semblé déplacée à n’importe qui tentant de la comprendre. Et parfois, elle se disait que c’était mieux comme ça. Tout ce qu’elle faisait avait toujours été considéré comme extrême, ses régimes excessifs se transformant en jeûne, les cigarettes fines devenues des joints enchaînés sans la moindre gêne, les baisers timides échangés bien trop jeune, bien vite remplacés par ces danses où elle recherchait la satisfaction immédiate. Ne pas attendre, obtenir ce qu’elle désirait, à volonté, sans jamais qu’un obstacle ne vienne la déranger. Eh bien, pour une fois, il y en avait un. Et au lieu d’abandonner, elle se raccrochait fermement à l’idée de la récompense qui l’attendrait quand elle y parviendrait – il n’y avait pas de si. Il n’y avait jamais de si. Tout était décidé, les dés lancés, et elle avait toujours, toujours la combinaison gagnante. Il était hors de question que cette partie-ci s’achève en une défaite, qu’elle doive écraser la personne auquelle elle tenait le plus ou non. Ce n’était qu’une question de volonté. Et par Merlin, elle n’en manquait pas.

    BLAKE - « Winston. » Les cachets qui tombent sur la table, son regard qui les suit, une lueur d’intérêt à peine camouflée au fond de ses prunelles. Et sa curiosité piquée, elle se demande d’où il revient, où il les a obtenus, sans pour autant le lui demander. Elle l’oublierait bien vite, et au fond, tout cela n’a aucune importance. Rien n’a d’importance. Elle ricane doucement, ses pensées prennent toute la place, comme souvent, elle en viendrait même à se demander de quoi il parle lorsqu’il poursuit, imperturbable. Impolitesse suprême, la jeune Milton ne vivrait-elle que pour s’écouter ?

    « ... Je ne reconsidèrerai rien du tout. Cette pauvre fille n'a aucune classe. Si encore elle te ressemblait physiquement, il y a longtemps qu'elle pleurerait sa virginité perdue. »

    Et pourtant, elle sourit suite à ses paroles, se mord la lèvre inférieure. Ravie, sans vouloir l’avouer, qu’il ne la trouve pas à son goût, cette pouffiasse qui a osé la défier. Ravie lorsqu’il parle d’elle – n’est-ce donc pas son sujet préféré ? –, elle ne cherche même pas à le cacher, et pose un regard lourd de sens sur la silhouette de son cousin. Vertigineux. Une bouffée d’oxygène, une victoire sur sa nouvelle rivale, qu’elle se plaira tant à écraser. Mesquine, elle est horrible, probablement indigne d’être aimée. Elle le sait, ne s’en désintéresse pas tant qu’elle aime à le faire croire, mais elle sourit quand même, il paraît que ça lui fait un plus beau visage.

    – Je l’aurais plutôt imaginée en train de te baiser les pieds. Après tout, tu aurais bien été le seul à accepter de la débarrasser de ce fardeau, ajouta-t-elle avec un froncement de nez. Sa virginité n’était plus qu’un vieux souvenir, quelque chose dont elle s’était détachée dès qu’elle en avait eu l’occasion. Bon, tant pis. Il faut croire que je vais devoir trouver un autre moyen de la calmer, poursuivit-elle, lâchant au passage un soupir qu'elle ne se priva pas d'exagérer. Il était évident qu'elle n'attendait qu'une chose ; lui faire payer cet affront, lui faire comprendre qu'elle ne s'en sortirait pas si facilement. Chaque fois, c'était la même chose. Ils s'imaginaient tous pouvoir se faire pardonner en un rien de temps, comptant sur la bonté naturelle qu'elle ne possédait pas.

    Elle n’avait jamais pu le supporter, cette innocence qu’on tendait à lui accorder lorsqu’on apercevait pour la première fois son apparence angélique et son sourire faussement timide. Alors elle s’était très vite éloignée de l’image de la petite fille modèle que tout le monde lui conférait depuis sa naissance. Elle n’était pas ce qu’ils voyaient en elle, avant. Elle n’était ni douce, ni généreuse, ni tendre. Elle n’était pas parfaite, quand bien même elle aurait voulu l’être. Elle n’était rien de ce à quoi ils s’attendaient tous. Delilah Milton, la princesse tant choyée, mais pourtant si peu désirée. Elle n’était pas quelqu’un de bien. Mauvaise. Elle ne pourrait expier ses pêchers que par le feu, et en cet instant, les flammes mordantes lui effleuraient déjà les doigts. Bientôt, elle s’y plongerait toute entière, et disparaîtrait dans un feu de joie. Elle ne sentait déjà plus la douleur, c’était comme glisser sa main dans l’eau glacée – on s’y habituait trop vite, et on finissait paralysé par le froid sans même comprendre pourquoi.

    BLAKE - « Enlève tes mains, Deli. On ne joue jamais avec le feu lorsqu'on n'est pas certain d'en sortir vainqueur, tu devrais le savoir. »

    Obéissant avec un rire amusé, elle se tourna vers le jeune homme, penchant la tête sur le côté. Elle se redressa, s’éloignant avec précaution de la cheminée pour s’approcher une nouvelle fois de lui, gardant cependant ce qu’elle appelait avec ironie leur barrière de sécurité.

    – Qui te dit que je désire en sortir gagnante, Blake ? J’ai d’autres combats bien plus intéressants à mener, et ceux-là, je suis sûre de les remporter.

    Elle lui adressa un large sourire, provocante. Exaspérante. Incapable de se contrôler, il fallait toujours qu'elle glisse une insinuation, quelque chose pour lui rappeler tout ce qu'il s'entêtait à cacher. Elle le poussait dans ses derniers tranchements, l'air de rien, une conversation tout à fait banale, elle tournait sur elle-même, demandait à mi-voix s'il avait passé une bonne soirée, n'en avait que faire, voulait juste tendre les bras et le voir s'y précipiter. L'interdit l'attirait, tel un serpent sournois, et elle avait depuis si longtemps dépassé ses propres limites qu'elle en oubliait parfois qu'elles avaient un jour existé et que peut-être, peut-être que bientôt, elles la rattraperaient pour lui murmurer à l'oreille toutes les vilaines choses qu'elle avait faites. Pour l'heure, elle n'en avait que faire. Rien n'avait d'importance, si ce n'est la victoire. Le monde aurait pu s'arrêter, elle aurait pu tout voir s'écrouler, elle n'aurait pas ouvert les yeux, pas maintenant. Compétition avec elle-même, le pire combat qu'elle n'ait jamais mené.

    Elle le jurait, jamais elle ne perdrait.
Revenir en haut Aller en bas
Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


Messages : 1223
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptySam 6 Juin - 18:45

    La relation de Blake et de Delilah s'apparentait à un tango : sensuel, violent, mordant, une danse suave mais passionnée, dans laquelle les danseurs convoitaient le désir sans s'adonner aux caresses. Deux joueurs expérimentés et brûlants d'un désir qu'ils ne niaient pas et embrasant leurs sens, combien de fois Blake avait-il murmuré au creux de l'oreille de sa cousine, ô combien il la voyait dans ses fantasmes, lui laissant caresser l'espoir de le mettre lui dans son lit avant de tourner les talons dans un sourire vainqueur, alors même qu'il ne rêvait plus que de lui dévorer ses courbes. Il ne leur restait plus que ce désir violent, ces visions fantasmées où ils ne pouvaient que s'imaginer leur peau se frôler sans jamais passer à l'acte. Parce que le même sang coulait dans leurs veines, parce que l'adrénaline était leur moteur essentiel, parce qu'en vérité, ce jeu pervers et vicieux leur plaisait. Et dès lors que le jeu s'arrêterait, il n'y aurait plus d'excitation, il n'y aurait plus ce coeur battant la chamade dès lors qu'elle s'approcherait, elle ne serait plus l'insaisissable, elle serait une fille de plus. Elle qui pourtant demeurait sa cousine, sa belle, mordante et bien aimée cousine. Ils se toisaient de leurs piedestals, attendant que l'autre ne flanche, dans cette envie irrésistible de s'adonner à la luxre et la débauche tout en souhaitant que ce jeu ne s'arrêterait jamais, tout en souhaitant qu'aucun des deux ne ploie, finalement. Mais dieu qu'elle était appétissante, dieu qu'il la voulait pour une nuit éphémère, ne serait-ce que dans ses songes ou dans une réalité illusoire pour qu'il puisse l'avoir sans mettre un terme à leur jeu vicieux. En outre Blake sentait que derrière cette envie non dissimulée de Delilah de remporter la partie, se cachait également la frustration qui s'éveillerait si effectivement, elle parviendrait à le mettre dans son lit. Pourtant il était fort à parier que leurs ébats n'en seraient que diablement ennivrants et enflammés, une nuit de rêve et de passion sous le joug de l'interdit. Mais Blake résistait ; parce que sa fierté l'interdisait de perdre, premièrement, mais aussi parce que l'inceste, sans le dégouter au plus haut point, ne faisait pas partie de son étique. Il voulait aussi la préserver, ne pas la faire devenir comme une de ces multiples filles lui tournant autour. Près de Blake gravitaient trois catégories de demoiselles seulement ; celles qu'il mettait dans son lit, celles qui demeuraient ses amies et qu'il ne touchait pas, et puis il y avait elle, Delilah, consacrée d'une couronne lourde qu'elle se devait de porter et que son cousin lui avait offerte : sa princesse, son intouchable mais si aimée cousine. Hors de question donc, de la faire descendre de son piedestal, quand bien même ils étaient condamnés à seulement demeurer face à face dans leurs allures de rois sans jamais se toucher, quand bien même il la désirait. Un sacrifice qui pourrait être honorable, si l'on omettait le fait qu'en vérité la tentation de la faire sienne était diablement forte.

    Jetant les cachets colorés sur la table sans retenue, notant le fait qu'ils étaient seuls dans la salle commune pour en sortir ses produits illicites sans sentir des regards envieux ou entendre des murmures offusqués, Blake répondit à Delilah dans un naturel déconcertant sans cacher quelques sous-entendus. Mais lorsque la belle blonde lui répondit, se répandant avec délice sur la "pauvre" Melody qui sans doute allait souffrir -loin de lui l'idée néanmoins de la plaindre, l'empathie n'étant guère présent dans les qualités des Milton- , Blake l'écoutait à peine, à croire que cela demeurait véritablement de famille. Avisant la main de sa cousine danser tout près des flammes, il fronça alors les sourcils, lui donnant un air diablement plus strict mais combien ténébreux, avant de lui ordonner de la ôter : c'était le cousin qui s'adressait à sa petite cousine, dans un sentiment fraternel, plus qu'un ordre à proprement parler. Néanmoins, il ne put s'empêcher de glisser un sous-entendu de plus ; jouer avec le feu, c'était tous deux ce qu'ils s'obstinaient à faire depuis qu'un désir réciproque les liait.

    – Qui te dit que je désire en sortir gagnante, Blake ? J’ai d’autres combats bien plus intéressants à mener, et ceux-là, je suis sûre de les remporter.

    Elle s'était approchée, sensuelle, féline, désirable, un sourire aux lèvres qui en arracha un autre à Blake. C'était le combat des titans, le duel d'un prince sombre et d'une princesse sournoise dont les prunelles s'entrechoquaient dans un regard qu'ils ne déviaient pas. Un léger silence s'installa, rien de pesant ni même oppressant , c'était tout le parfum rude de la compétition et du choc des deux cousins à venir qui surplombait l'air humide des cachots. Le rictus de Blake se fit plus ténébreux, plus sadique sans doute, plus carnassier peut-être, plus pervers certainement. Elle l'amusait, et en somme il restait persuadé que lui même devait la distraire. Delilah restait sur sa position, certaine de ressortir gagnante tout en tentant de le pousser encore et toujours dans ses retranchements, mais il gardait pour lui également cette même attitude arrogante se lisant dans son regard d'ébène : il ne plierait pas.

    BLAKE - « Ce que l'orgueilleux veut remporter, l'arrogant le lui refuse toujours. Ne t'étends pas trop vite Delilah, parfois le feu est plus sournois qu'on ne le pense et brûle la peau alors même qu'on était certain de le maîtriser. »

    Toujours ce sourire, de son côté comme celui de la belle blonde, leur conversation n'avait absolumment rien d'anodin pour eux, qui ne parlaient qu'en demi teinte. Il suffisait de savoir lire en filigrane pour comprendre que c'était leur désir commun qui se jouait alors : elle assurait pouvoir le mettre dans le lit et remporter la partie, quand lui la menaçait de s'y brûler les ailes si elle le tentait de trop près. Fort heureusement, Delilah avait néanmoins conservé entre eux ce qu'ils appelaient furtivement leur "distance de sécurité", sans quoi Blake aurait sans doute provoqué sa cousine en lui octroyant des caresses frémissantes. Finalement, après un duel les opposant dans lesquels leurs regards s'accrochèrent sans ciller, le Serpentard lui tourna le dos, rejoignant le canapé dans lequel il prit place avec aise, s'y étendant comme un prince dans son domaine, petit arrogant de première. Feintant de baisser les armes pour changer de sujet, il reprit une voix moins orgueuilleuse mais toujours affublée d'un timbre incandescent se profilant en un murmure suave.

    BLAKE - « J'ai croisé Joshua tout à l'heure. Je crois qu'il n'a pas apprécié le fait que tu l'aies jeté comme un malpropre au matin de votre nuit passionnée. » Il appuya sur le dernier mot d'un air méprisant, comme blasé qu'un pauvre type comme Joshua ait pu blasphémer la peau de sa cousine en y apposant les mains. « Tu l'as rendu complètement accro. C'est que tu dois être encore plus douée pour les parties de baise que ce que je ne pensais, sans doute. »

    Son regard noisette et mesquin se leva sur Delilha dans un sourire, Blake parlait avec un détachement déconcertant, et pourtant c'était encore de la provocation pure et dure, comme pour la mettre à l'épreuve de lui prouver que ses pensées étaient véridiques.


Revenir en haut Aller en bas
Delilah A. Milton

Delilah A. Milton


Messages : 123
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMer 17 Juin - 3:55

    C’était toujours le même refrain ; toujours les mêmes pas de danse, les murmures suaves se devinaient avant même de se suspendre dans l’air électrique de la pièce, et ils finissaient toujours par se séparer à regret, cachant tant bien que mal une frustration qui n’allait qu’en s’accroissant jour après jour, nuit après nuit. Les filles qui défilaient d’un côté, les garçons d’un autre, éphémères, ils s’adonnaient au plaisir de la chaire sans douter que réunis, la nuit serait plus belle, bien plus belle que n’importe laquelle des soirées passées à froisser les draps d’étrangers qui ne seraient que de passage, quand eux étaient toujours l’un avec l’autre après toutes ces années. Un lien, plus fort encore que celui du sang, les unissait, les raccrochait l’un à l’autre, et lui faisait momentanément oublier toute prudence, quand elle se penchait vers lui sans réaliser tout de suite que les effluves de son parfum lui ferait tourner la tête, qu’elle serait bientôt en proie aux fantasmes qui, semblait-il parfois, ne se réaliseraient jamais. C’était au début, cela remontait à si longtemps, avant qu’ils n’apprennent les règles du jeu, avant que tout s’enclenche. Quand elle était encore troublée à l’idée d’éprouver de telles sensations en pensant à son cousin, si proche parfois que leur relation en devenait presque d’ordre fraternel, quand elle se refusait à céder à des pulsions si peu naturelles. Cela n’avait pas duré longtemps, le temps de songer qu’après tout, il n’y avait rien de mal, elle ne comptait pas faire sa vie à ses côtés. Elle voulait juste jouer ; comme avant. Ils jouaient bien, étant enfants, il n’y avait donc aucune raison que cela change. Le règlement avait évolué, mais le but était toujours le même ; ils désiraient tout les deux gagner. Chez les Milton, l’échec rimait avec humiliation. Douce soumission qu’elle ne lui accorderait pas, même entre ses bras. Elle était mordante, dominante plus que dominée, et elle savait pertinemment que c’était aussi son cas. Un combat jusqu’à la fin, même quand il lui aurait cédé. Ce n’était après tout qu’une question de temps, n’est-ce pas ? Et même si son ventre se tordait parfois, hésitant, elle chassait ses doutes quant à la suite. Ils pourraient devenir de vrais amis ; cousins jusqu’au bout, sans cette attirance obsédante qui les rapprochait plus qu’il ne l’aurait fallu. La fin du jeu ne signifiait en aucun cas la fin d’eux deux, du moins la jeune fille se bornait à se le répéter, au fond terrorisée à l’idée de le perdre, le seul sans lequel elle n’aurait pas su avancer. Sa plus grande faiblesse, son plus grand défi, son propre sang. Non, elle ne pourrait tout simplement pas, à ses côtés. Alors quand cela serait arrivé, si cela arrivait, il lui faudrait trouver une solution pour le retenir, quoiqu’il arrive, quoiqu’il pense d’elle. Elle deviendrait peut-être une fille comme une autre, il serait peut-être simplement une belle victoire, mais il était hors de question que le reste change. Parfois, elle avait peur que leur jeu, que cette excitation malsaine qu’elle ressentait au creux du ventre, elle avait peur que ce soit la seule raison de leur complicité. Une autre raison de ne pas passer à l’acte, torturée entre deux extrêmes qu’elle ne pouvait honorer totalement, que ce soit l’un ou l’autre. Dans tous les cas, elle y perdrait quelque chose. Si elle avait été pessimiste, elle se serait haïe d’avoir emprunté cette voie, il y avait déjà quelques temps de cela. Heureusement, elle ne s’attardait pas suffisamment sur ce genre de détails pour y abandonner quelques larmes de nostalgie en repensant aux moments où elle pouvait l’effleurer sans frissonner. C’était si loin, tellement loin d’elle, cela lui semblait sans importance. Elle était là, et elle jouerait jusqu’au bout, quitte à finir à terre, dépossédée de tous ses biens, son âme arrachée, son cœur en lambeaux. Doux masochisme uniquement présent par orgueil, cette fierté qui dictait sa vie, qui l’obligeait à se priver encore un peu plus pour obtenir ce qu’elle désirait. La souffrance n’était qu’un stade à passer, une énième étape d’une longue traversée. Ne disait-on pas qu’il fallait souffrir pour être belle ? Alors, par Merlin, pourquoi donc ne faudrait-il pas souffrir pour être heureuse ? Ce n’était que logique. Et quand bien même son raisonnement pouvait paraître insensé, inconscient, voire même fou, elle s’y tenait rigoureusement, dans ce besoin virant presque à l’obsession de tout maîtriser, des fréquentations de ses propres amis au nombre de calories qu’elle ingurgitait chaque jour.

    La compétition était rude, aucun ne semblant vouloir abandonner, l’orgueilleuse et l’arrogant en face à face, se fixant avec dans le regard une étincelle de défi qui la fit sourire davantage. Ils en devenaient presque puérils, mais c’était tellement bon de jouer avec les limites qu’elle n’en avait, pardonnez-moi mon langage, rien à foutre. Encore ces mêmes limites, qui semblaient toujours venir tout gâcher, mais que seraient-ils sans elles, sans cette notion de danger qui les repoussaient encore et toujours plus loin dans leurs propres retranchements ? Que seraient-ils sans avoir un jour appris la différence entre le bien et le mal, comment auraient-ils pu se souiller de noir avant de retourner sagement dans le blanc, comment auraient-ils pu savoir que ce qu’ils faisaient n’était simplement pas acceptable, comment auraient-ils pu s’en amuser ? Les limites étaient ce qui rendait la vie intéressante, par la simple idée de les repousser pour ensuite les dépasser. Définitivement.

    BLAKE - « Ce que l'orgueilleux veut remporter, l'arrogant le lui refuse toujours. Ne t'étends pas trop vite Delilah, parfois le feu est plus sournois qu'on ne le pense et brûle la peau alors même qu'on était certain de le maîtriser. »

    La jeune fille soutenait son regard, ses lèvres étirées dans le même demi-sourire qu’à chacune de ces entrevues durant lesquelles ils se provoquaient à n’en plus finir. Une touche moqueuse, une autre pleine d’assurance, et cette dernière, plus subtile, de gêne, cette poussière qui la narguait furtivement, lui murmurant moqueusement qu’elle ne remporterait pas la partie, pas aujourd’hui encore, du moins. Et elle le voyait dans son regard, dans sa façon de se tenir droit, de la fixer. Il ne plierait pas. Il serait néanmoins distrayant de le voir vaciller, rien qu’un peu – après tout, elle n’était pas une Milton pour rien, et le doute, mêlé au trouble, si agaçant chez elle, était particulièrement amusant à observer chez les autres.

    - Eh bien, qu’il me brûle. Qu’il me brûle jusqu’à ce que je ne sois plus que cendres.

    Sa voix était calme, vaguement taquine, tandis qu’elle le dévisageait ouvertement, consciente qu’elle aurait pu s’en approcher et lui voler un baiser, que tout aurait pu déraper s’il se laissait faire, rien qu’une seconde. Mais avant qu’elle ne prenne la décision qui l’aurait amenée à l’étape suivante, il se détourna pour aller s’installer dans le canapé, s’y étalant comme à son habitude, y prenant ses aises comme un prince, comme le prince qu’il était, à ses yeux. Son prince. Delilah avait cette habitude, certainement ridicule, de placer son cousin sur un piédestal, avec ce regard pétillant qu’ont parfois les amoureuses lorsqu’elle le pose sur l’objet de leur affection. Ce n’était évidemment pas son cas, mais il n’en restait pas moins qu’elle ne pouvait s’empêcher de le placer au-dessus des autres. Comme un modèle qu’elle ne devait surtout pas suivre, un grand frère au regard un peu pervers. Le tout rendait la situation encore plus étrange qu’elle ne l’était à la base, et son attachement à tout ce qui sortait de la normale la poussait à se précipiter avec encore plus d’entrain dans cette relation malsaine qui les unissait depuis déjà trop longtemps. Qui, par Merlin, qui aurait accepté ce qu’ils étaient s’il l’apprenait ? En toute objectivité, elle savait que son désir pour son cousin était complètement déplacé, et au début, elle s’était même demandé si elle était folle. La question avait vite été écartée, une nouvelle, plus pratique, prenant sa place ; quand craquerait-il ? Au diable les principes, les doutes, les controverses, la peur du scandale. Aucune importance. La jeune fille arqua un sourcil quand son cousin reprit la parole, adoptant une attitude plus détachée, bien qu’elle resta sur le qui-vive, prête à répliquer à la prochaine provocation.

    BLAKE - « J'ai croisé Joshua tout à l'heure. Je crois qu'il n'a pas apprécié le fait que tu l'aies jeté comme un malpropre au matin de votre nuit passionnée. »

    Elle fronça le nez, affichant ouvertement un brusque élan de dégoût. Joshua… Encore un qui aurait mieux fait de rester hors de son lit. Il ne se débrouillait pas mal, mais rien d’exceptionnel, et sa mièvrerie lui avait vite donné la nausée. Elle ne lui avait rien promis, il s’était emballé tout seul, comme tant d’autres. Ce qu’ils pouvaient être agaçants, à s’accrocher à la moindre de ses paroles, comme si elle n’avait jamais menti à qui que ce soit, comme si tout ce qu’elle disait allait se réaliser. Naïfs petits imbéciles qui croyaient encore aux belles légendes qu’on leur racontait tard le soir lorsqu’ils étaient gosses, et qui se raccrochaient à ses mots avec espoir. Delilah poussa un soupir, haussant distraitement les épaules. Elle secoua doucement la tête pour chasser une mèche rebelle, et s’avança elle aussi vers le canapé.

    - J’en déduis donc que tu l'as généreusement approvisionné de ces merveilleux petits cachets, fit-elle avec malice, coulant un regard sur la table basse, là où ils trônaient toujours depuis tout à l’heure. Elle s’installa à l’autre bout du fauteuil, puis s’étira avec paresse. Passionnée, je n’en dirais pas tant. Mais tu me connais, je ne suis pas du genre à jouer les commères.

    Elle gloussa, amusée par son mensonge éhonté. Combien de rumeurs n’avaient-elles pas lancées dans tout Poudlard, simplement pour le plaisir de voir la gêne ou la colère se peindre sur le visage de ses victimes ? Elle n’était pas considérée comme une peste pour rien, et ses coups bas se comptaient par dizaines, tant elle ne s’en lassait pas. Ses cibles étaient toutes différentes, certaines choisies au hasard, d’autres par vengeance, ou encore, plus rarement cependant, pour aider un ami – car même dans la générosité, elle trouvait un moyen de blesser. Epoustouflante de mesquinerie.

    BLAKE - « Tu l'as rendu complètement accro. C'est que tu dois être encore plus douée pour les parties de baise que ce que je ne pensais, sans doute. »

    Cette fois-ci, Delilah éclata franchement de rire, soutenant un bref instant le regard sombre de son cousin. Sans répondre directement, elle posa ses yeux clairs sur le feu de la cheminée, s’imaginant en train de s’y consumer. Elle avait l’impression de brûler, de l’intérieur. Elle avait chaud, et ses joues rosissaient au fil des secondes tandis qu’une montée de fatigue lui donnait le tournis, vague d’euphorie dont elle se saisit avec joie. Elle étendit ensuite ses longues jambes sur le canapé, les posant par la même occasion sur celles du jeune Serpentard. Elle eut une légère moue.

    - Je peux ? demanda-t-elle, feignant l’innocence quand elle était déjà installée, sans aucune gêne. Sans doute, en effet, poursuivit-elle. Ce n’est pourtant pas le premier qui s’accroche de cette façon, j’aurais cru que tu t’y serais attendu. Tu m’essaies, et tu ne peux plus te passer de moi. Pratique, non ?

    Elle rit une nouvelle fois de son audace, se moquant par la même occasion d’elle-même, consciente qu’elle provoquait encore davantage le jeune homme. Essaie-moi, essaie-moi. Elle lui lança un regard honteusement indécent, juste quelques secondes, puis détourna la tête avec nonchalance.




    OMG j'ai honte, c'est ridiculement long pour une merde pareille, c'le pire de tout, long et merdique '____'
    *va se pendre*
    edit blake : n'importe quoi è___é c'est parfait *o*
Revenir en haut Aller en bas
Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


Messages : 1223
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMer 17 Juin - 18:20

NC -15
- public averti, j'aurai prévenu '-- -


    Ne serait-ce pas là l'esquisse de l'illusion de l'amour comme source d'une divinité facile? Cette crainte que l'on a d'être parfaitement matière isolée face à la masse énorme de l'univers, quand on peut la pallier par l'être le plus proche et aimé que vous portez au creux de votre palpitant ? Car, sans nul doute, jamais un autre personne que Delilah ne lui était plus précieuse jusqu'à maintenant ; amie estimée, cousine adorée, soeur de coeur à qui il pouvait tout confier, potentielle amante désirable lorsqu'elle dansait dans les brumes de ses fantasmes les plus inassouvis... Tous deux demeuraient là, jouant provocation sur provocation, dans cette salle plongée dans l'écho de leurs murmures, et dores et déjà tous deux savaient que leur jeu, si puéril à la base, prendrait des dimensions de plus en plus dangereuses, se gonflant de sous-entendus explicites au fur et à mesure de leur conversation. Mais les Miltons prêchaient par leurs excès, tous à leur manière, et ce soir ils en montraient la preuve en ne s'arrêtant pas dans cette course effreinée, quand bien même l'un comme l'autre savait qu'ils n'avaient pas le droit d'aller trop loin. Mais ils demeuraient fiers joueur que rien ne ferait plier, pauvres enfants d'infortune déjà plongés dans leur propre déchéance ; elle par l'obsession maladive du reflet de sa silhouette que son miroir lui renvoyait, lui par les cachets ingurgités chaque jour, et tous deux se donnaient l'illusion d'exister en multipliant les conquêtes d'une nuit et en se donnant un semblant d'assurance de par leurs cours respectives constituées d'amis comme de véritables hypocrites. Dans le fond donc, qui pouvait concevoir qu'en vérité les Miltons étaient blessés jusque trop profondément dans la chair et leur âme, pauvres esprits tiraillés et vindicatifs qui avaient envie de scander leur colère à la gueule du monde vorace ? Et pourtant ils demeuraient plein d'orgueil, le sombre prince et la poupée déchue, accrochant leurs regards dans un sourire explicite. Peut-être était-ce aussi pour cela qu'ils s'adoraient autant, qu'ils avaient cette envie vicieuse de céder à l'inceste, quand bien même Blake, attiré par cette tentation suave, ne céderait pas : parce que dans le fond, ils n'étaient qu'un. Un seul être tiraillé et mué dans sa propre agonie taciturne, aussi quoi de plus naturel que de mêler leurs corps lorsque leur âme ne formait déjà qu'une ? Néanmoins, le jeune homme ne pouvait se résoudre à coucher avec sa propre cousine ; n'était-ce pas le paroxysme absurde d'une luxure démesurée ? Que dirait-on de Blake Milton-White si l'on apprenait qu'il allait jusqu'à se taper sa propre cousine dans les limites de l'indécence obscène de ses draps blancs... Pathétique. De surcroit, il ne voulait la reléguer au rang de toutes ces filles passées conquêtes d'un soir, bien qu'à ses yeux, qu'elle froisse ou non de son dos délicat la froideur de son matelas, elle demeurerait sa délicieuse cousine. Si envoûtante par ailleurs, qu'il ne put s'empêcher de lui rendre un sourire en coin, sensuel et carnassier, quant à ses regards provocants. Et déjà, Blake avait senti cette tension suave les habiter tous les deux, d'un pas, elle pourrait le faire sien, ne serait-ce que l'espace d'une seconde, aussi le jeune homme ténébreux décida d'élargir leur périmètre de sécurité illusoire en tournant les talons et en allant s'asseoir dans le canapé émeraude.

    Ses mots en pincements jouissifs sur ses lèvres, la belle avait saisi au passage les effluves du désir qui emplissaient la pièce. Elle savait que, malgré ses dires, malgré ses gestes se voulant distant, il la désirait jusqu'au moindre soubresaut de son coeur qu'elle lui arrachait par quelques fantasmes passionnés venant traverser son esprit. Et lui aussi savait qu'elle pensait à cette même chose : deux corps suintant la transpiration de leurs organes, quant au creux de leurs reins brûlerait cette intense jouissance au déchanchement de leurs hanches dissimulées sous les draps. Des souffles chauds et des baisers mordants ; combien de fois Blake s'était-il dit que sa cousine devait être une véritable tigresse gardienne de la luxure de ses draps ? Une idée qui le fit sourire, mais qu'il effaça bien vite, à quoi bon tenter de se faire fléchir soit-même, après tout, c'était atrocement absurde. Aussi, dans un claquement de doigts affligeant, le Serpentard assis sur le canapé dans une attitude princière et arrogante, changea bien vite de conversation comme ses pensées dévièrent ailleurs. Il était véritablement difficile de troubler Milton, lorsqu'il avait décidé de gagner ; en somme même l'idée de se retrouver corps à corps avec sa cousine, aussi délicieuse pouvait-elle être, s'effaça bien vite au profit d'autre chose, sans frustration aucune, comme un réflexe d'auto-défense vindicative. C'est ainsi qu'il en vint à changer de sujet, tout en glissant une provocation pour la forme. Les amants de sa cousine, la dépendance stupide du Serdaigle à cette dernière, des mots railleurs qui néanmoins vinrent à évoquer les nuits passionnelles de Delilah. En vérité il n'était pas rare que les Milton se confient parfois les nuits qu'ils avaient eu avec leurs amants passagers, le ton toujours moqueur et l'anecdote toujours railleuse pour descendre leurs pauvres victimes qu'ils avaient estimés pas assez endurants ou expérimentés. Un regard et un port de tête atrocement arrogant de la part du Serpentard quant au rire éclatant de sa cousine, et alors qu'elle finit par plonger ses prunelles dans les flammes dévorantes du feu, Blake fit inconsciemment de même. Son regard noisette ne dévia par ailleurs pas de l'âtre de pierre lorsque Delilah vint s'asseoir à son tour. Prenant également ses aises, se lovant tel un chat à la mouvance gracile, elle étendit ses jambes jusqu'à les poser sur les genoux de son cousin. Ô erreur fatale que d'aller éveiller la perversité d'un esprit tel que le sien ; car si Delilah semblait demeurer certaine qu'au contraire éveiller la vicissitude luxuriante déjà quelque peu présente en son cousin ne lui apporterait que la victoire, elle se leurrait en vérité dans une partie qu'elle pensait déjà gagnée. Pauvre petit chat, ne t'a-t-on jamais dit que le méchant loup des contes de fées existe, quand bien même le fauve en question demeure ami avec la princesse, il ne le reste jamais très longtemps...

    - Je peux ?

    Pas de réponse, le regard noisette de Blake s'était déjà posé sur les jambes longues et galbées d'un raffinement sans égal de sa cousine. Sa peau nue et blanche comme une provocation de plus faite au loup qui ne voulait plus que dévorer ses courbes ; le regard de Blake n'était plus explicite, il reflétait véritablement une perversité et une envie qu'il ne dissimulait plus, ne voulant plus la cacher. Pas un sourire, juste ce désir vicieux sur son visage, alors qu'il s'appliquait à caresser ses jambes de son regard mordant et libertin, quand ses mains vinrent alors s'y poser dans un frôlement d'abord délicat. La tête penchée légèrement sur le côté, le jeune homme laissait ses doigts parcourir sa peau blanche et nue ; de ses chevilles fines à ses genoux délicats, remontant suavement le long de ses cuisses dans un toucher encore léger qui ne pouvait qu'attiser son envie. Pire encore qu'une caresse vous frôlant la peau avec conviction, c'était le frôlement subtile et vaporeux de ses doigts qui lui brûlaient les courbes, comme pour l'encourager à lui arracher des mots de supplique : "Encore" .... Toujours pas de sourire ; le prince s'appliquait dans sa torture licencieuse à faire monter en elle la convoitise pernicieuse à lui en insuffler des battements cardiaques allant en s'accélérant ; il la touchait sans la toucher vraiment, ô comble du désir prêt à imploser. Du bout des doigts, il lui brûlait la peau dans une chaleur montante et appliquée ; et ce n'était là que des caresses semi-frôlées, rien encore de véritablement concret , Blake ne faisait que lever l'eros de sa cousine par des frôlements qui, par le refus d'aller plus loin, pouvaient la rendre folle.

    - Sans doute, en effet...
    BLAKE - « C'est certain. » fit-il dans un murmure suave sans jamais ôter son regard de braise des jambes nues de sa cousine, la volupté et la jouissance au bout de ses doigts caressants et luxurieux.
    - Ce n’est pourtant pas le premier qui s’accroche de cette façon, j’aurais cru que tu t’y serais attendu. Tu m’essaies, et tu ne peux plus te passer de moi. Pratique, non ?

    Il n'y eut pas de réponse dans l'immédiat, l'application de Blake quant à sa torture d'un autre temps était exemplaire... Des flash dûs à un fantasme passager lui vinrent alors en tête : la voir se cambrer sous le joug de ses effleurements fiévreux, dans un gémissement trahissant son coeur affolé par l'incandescence torride de ses touchers peu chastes. Peu à peu, ses frôlements se firent véritables caresses, lui confiant des douceurs chaudes embrasant le creux de sa poitrine et de ses reins alors que le sombre prince ne s'arrêterait pas là. Prêt à mener son combat bien plus loin qu'à l'accoutumé, il la ferait imploser d'un orgasme rêvé qui ne viendrait pas, à la faire se débattre contre son propre désir et l'embrasement de ses sens. Enfin, le regard noisette du Serpentard se posa sur le visage de Delilah, descendant d'une course lente sur sa poitrine puis son ventre plat, couverts par le tissu blanc de sa chemise. Puis ses prunelles se stoppèrent à l'entremice de sa jupe courte, lieu de délice qui lui arracha un sourire presqu'indicernable ; le diable, en plus du loup fiéfreux et impitoyable, s'était éveillé en lui. Alors, dans une caresse divinement suave à en lui arracher des soupirs frémissants, il remonta sa main le long des cuisses délicates et blanches de sa cousine, dans un regard consciencieux et imperturbable.

    BLAKE - « J'ai déjà une dépendance à mon compte. A quoi bon s'embarrasser d'une deuxième ? »

    Sa voix se profilant dans l'incandescence d'un murmure terriblement sensuel était étrangement pensive. Se confiant sur la dépendance aux substances illicites que Delilah connaissait déjà, Blake ne s'étenda pas plus sur le sujet, ses prunelles de braise suivant avec attention le parcours de sa main experte qui était remontée à l'entremice des cuisses de la belle, frôlant alors sans pudeur le tissu qui recouvrait son intimité tant désirée, dissimulée sous l'étoffe de sa jupe noire. Et le silence, étouffant de gémissements torrides coincés sans doute en travers de la gorge de la si belle princesse, embrasait un peu plus ce feu incandescent présent en eux, l'attisant par le murmure envieux de leurs souffles qui allaient en s'accélérant. Et le regard appliqué du sombre prince , le désir pernicieux et mordant dans ses obsidiennes, lui promettant implicitement monts et merveilles dans des choses nouvelles qu'il pourrait lui apprendre entre deux coups de reins et débats passionnés, son souffle et son parfum ennivrant, ses doigts aventuriers et audacieux, le frôlement de sa peau glacée partant à la recherche des gémissements haletants de sa cousine... Que de tentations trop fortes, muées dans une torture qui ferait lâcher leurs coeurs se débattant dans leur frénésie fiévreuse et embrasée... Alors, comme dans un supplice de plus que sans doute Delilah semblait voir venir, Blake redressa ses yeux noisettes sur son visage, un sourire carnassier au coin des lèvres, alors qu'il se redressa afin de se pencher vers cette dernière ; loup audacieux au corps proche, trop proche, de celui de la princesse déchue. Le bourreau ne s'arrêta pas là, car en plus de ses mains remontant sur le galbes de ses cuisses, c'étaient également ses lèvres qui glissèrent en même temps le long de leur courbe, remontant dangereusement vers le fruit défendu et dissimulé sous ce bout de tissu noir. Qu'elle se cambre, qu'elle expire tout son désir, qu'elle geigne, gémisse, frémisse... qu'elle le supplie, qu'elle murmure son nom. Et déjà, de ses deux mains posées sur le haut de ses cuisses, le bourreau aux allures de prince remonta jusqu'à son intimité préservée, ses lèvres posées à l'entremice de ses cuisses d'une jupe relevée et écartées dans la forme d'un arc délicat et léger.... Audace pernicieuse et fiévreuse qui le poussa à continuer jusqu'à ce tissu blanc, où il déposa un baiser ironiquement et diablement chaste, si tant est qu'on pouvait le qualifier ainsi au vu du lieu défendu sur lequel il y avait aposé les lèvres. Un baiser, puis deux, puis un autre encore lorsque ses doigts vinrent s'immiscer dans un frôlement sous le tissu... mais guère longtemps, l'espace de deux secondes gémissantes seulement. Car lentement, le Serpentard se redressa dans un sourire triomphal et sombre, glissant doucement son corps contre le sien, parcourant les courbes de son corps de par le sien dans une effluve d'ivresse piquée d'une provocation douce. L'une de ses mains, désireuse de ne pas rester sage, écarta sa cuisse afin de pouvoir le laisser s'y glisser ; hanches contre hanches, buste contre buste, il l'avisait de tout son regard de braise, alors qu'un sourire s'afficha sur ses lèvres.

    BLAKE - « Et toi... de quoi ne pourrais-tu pas te passer ? »

    Murmure suave, souffle brûlant glissant sur sa peau dans une envie saillante, alors que sa main aventurière se posa sur le haut de sa cuisse, épousant parfaitement le galbe de cette dernière.
Revenir en haut Aller en bas
Delilah A. Milton

Delilah A. Milton


Messages : 123
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMar 30 Juin - 16:28

    Prise à son propre piège, pauvre enfant dont il s’emparerait bientôt, reléguée du stade d’égal à celui de proie, une parmi tant d’autres, peut-être. Elle avait fait le geste en trop, réveillé l’instinct de prédateur de son cousin, et devait maintenant en payer le prix – bien qu’après tout, c’était ce qu’elle recherchait depuis longtemps. Son regard, d’abord, brûlant sa peau, la faisant rougir, excitation malsaine à l’idée de ce qui allait se produire. C’était comme un rush, puissant mais éphémère. Là où elle aurait dû reconnaître son erreur, elle ne reconnaissait dans le nouveau jeu qui semblait s’être installé que les prémices d’une victoire qui ne pouvait désormais plus lui échapper. Là où elle aurait dû battre en retraite, son orgueil se gonflait, et sa bouche, tordue en une moue hautaine, réclamait déjà les lèvres du jeune homme qui reposait à ses côtés. Pauvre idiote, victime consentante. Elle perdrait. Elle perdrait tout. Et pourtant, rien que pour quelques instants, elle était prête à se damner avec application. Elle n’avait jamais été la princesse vertueuse qu’on désirait à tout prix sauver, elle était la méchante du conte de fées, celle qui se regardait dans le miroir, se jurant d’être la plus belle. Elle n’avait rien d’innocent, si ce n’était cette stupide certitude de pouvoir tout braver sans jamais s’écrouler. Peut-être était-ce là sa plus grande faiblesse, cette prétention qui la poussait à redresser le menton quand elle aurait juste dû baisser la tête et s’éloigner. Il aurait été facile de dire que son nom l’en empêchait, qu’elle s’était toujours promis de garder cette réputation ferme pour faire honneur à sa famille, mais la vérité, c’était qu’elle n’en avait que faire. Monstre d’égoïsme, la seule personne indispensable à ses yeux, mis à part elle-même, était celle qui la ferait plonger, qui lui enlèverait sa couronne et la jetterait au feu, souillant pour toujours sa peau pâle par le biais de ses baisers brûlants. Elle se condamnait déjà, entendant la sentence, et se complaisait dans une culpabilité qu’elle n’avait que trop recherchée. Elle ne voulait pas être la vulnérable, la faible gamine que le héro sauvait toujours à la fin. Elle voulait être l’invivable sorcière qui brûlerait dans les flammes à la fin du film – les flammes, encore et toujours elles. Symbole de mort, d’expiation, de plaisir et de douleur mêlés si étroitement que l’idée même lui faisait perdre la tête. Drogue dont elle ne pouvait se séparer, là où Blake s’accrochait aux paradis artificiels, elle se contentait de la montée d’adrénaline lorsqu’elle dépassait les limites. Elle s’amusait donc à s’en éloigner de plus en plus, et de plus en plus souvent. Cette fois-ci, elle était allée plus loin qu’elle ne l’avait jamais été, dans cette pièce qui vibrait de tension, se glissant dans les failles avec aisance de son ami, de son futur amant. Elle avait manœuvré sa propre chute, et cela sans même s’en douter. Situation ridicule, pour une relation des plus saugrenues, l’un et l’autre se valaient, dans cette compétition tordue que personne n’envierait jamais. Ils étaient condamnés, anges déchus destinés aux enfers. Elle se laisserait entraîner sous terre pour lui, s’il le fallait. Parce qu’elle l’aimait ; et pas de cet amour passager qu’ont ces couples l’un envers l’autre. Elle l’aimait de l’amour sincère, de celui de la convoitise, du lien presque fraternel, elle l’aimait d’amitié, elle le désirait comme elle n’avait jamais désiré personne. Elle l’aimait autant qu’elle se haïssait, et parfois même, elle le détestait autant qu’elle s’aimait.

    Son souffle qui se suspend dans l’air, deux mots qu’elle n’entend pas. Elle regarde ses doigts glisser sur sa peau, accrochée à ces quelques secondes d’éternité, les yeux écarquillés dans une incrédulité mêlée de plaisir qu’elle ne cherche pas à cacher. Il est le maître à bord, et elle ne le voit pas encore. Elle brûle de se saisir de sa main, de l’attirer à elle pour ne plus jamais le relâcher. Elle imagine ses jambes nouées autour de sa taille, sa bouche dans son cou, et elle se mord les lèvres, envie incertaine, elle n’a déjà plus aucune emprise sur elle-même. Quand la perversion de l’âme déborde sur la raison de l’esprit, quand les dernières barrières s’effacent, elle frémit, et ses prunelles brillent doucement, l’océan de ses yeux s’emplissant d’un désir qu’elle pense sans borne. Elle n’a jamais rien fait à demi-mesure, et lorsque les frôlements devinrent caresses, elle laissa échapper un gémissement étranglé, seul témoin du supplice qu’il lui faisait endurer. Immobile poupée, sa respiration s’était brusquement accélérée, sans qu’elle ne sache si c’était plus les gestes que le vice dans le regard de son cousin qui la mettaient dans un tel état. Loin d’être facilement troublée, elle se plaisait à incarner ce rôle de séductrice froide qui ne cédait qu’au dernier moment, observant avec exaltation ses proies s’enrouler autour d’elle, avides des sensations que son regard pervers et ses longues jambes leur promettaient. Elle était la tentation à l’état pur, passant d’un extrême à l’autre, attisant leur désir pour parfois s’éloigner, satisfaite de la frustration née au fond de leurs regards, ils étaient stupides, tous autant que les autres, menés à la baguette par un désir qu’ils ne parvenaient pas à refouler. Aujourd’hui pourtant, elle était en position de faiblesse, tout comme ils l’avaient tous été face à elle. Elle ne manipulait plus, elle se faisait manipuler, à l’aide d’un toucher divin qu’elle n’avait pas la force de repousser. Il la connaissait mieux que quiconque, et sans jamais l’avoir effleurée auparavant, il semblait savoir exactement que faire pour lui faire perdre la tête. Au cœur des passions, pulsions inavouables, dans cet enchevêtrement presque vulgaire de corps brisés par des ébats qui ne trouvaient jamais de fin, elle était là, suspendue au-dessus du vide, menée par ces bas instincts qu’elle avait tant méprisés chez les autres.

    BLAKE - « J'ai déjà une dépendance à mon compte. A quoi bon s'embarrasser d'une deuxième ? »

    Et sa main qui remonte le long de sa cuisse, perversion absolue. Elle se raidit, comprend à peine le sens de ses mots ; ne se souvient même pas avoir un jour parlé de dépendance. La jeune fille ferma les yeux, laissant sa langue claquer sur son palais tandis qu’elle essayait de reprendre contenance. Il n’y avait pourtant rien à répondre, paroles sans queue ni tête simplement destinées à laisser croire à une maigre conversation qu’ils auraient pu entretenir, à préserver l’apparence de la civilité respectueuse qui n’existait déjà plus entre eux. Inutiles efforts qu’elle relâcha aussitôt, plus que jamais consciente de la tension qui emplissait peu à peu la pièce. Arrivée à bon port, elle n’était plus certaine d’avoir emprunté la bonne direction, mais elle répugnait à retourner en arrière. Dans le silence qui régnait, uniquement interrompu par leurs souffles précipités, son imagination s’emballait, et ses dents venaient mordre fermement ses lèvres rosées pour étouffer les sons qu’elle n’aurait pas voulu lui céder. Elle savait pourtant où tout cela allait la mener ; par Merlin, les mener, et lorsque sa main alla finalement frôler son intimité, avec cette même provocation qui avait toujours teinté leurs débats, elle rejeta pendant une fraction de secondes sa tête en arrière, image même de la dévotion. Elle se laissait aller, glissant peu à peu jusqu’au fond, s’offrant toute entière aux promesses de vice éternel que lui offrait son cousin. Son âme déchue, ce qui lui restait de vertu était piétiné, au profit du plaisir et de la déchéance à laquelle elle voulait tant s’adonner. Bientôt, il exauça ses souhaits, quand ses doigts fins furent secondés de ces lèvres brûlantes, quand il bafoua toutes les règles qu’ils avaient un jour instaurés, sans pudeur, gestes dictés par des fantasmes qui assombrissaient leurs pensées, les empêchant, l’empêchant du moins, de tout arrêter. Le temps semblait se tordre, alors qu’il continuait son manège, l’entraînant de plus en plus loin dans la décadence, et que les gémissements s’échappaient à présent l’un après l’autre de ses lèvres entrouvertes. Il posa non pas un, mais trois baisers sur le tissu de ses sous-vêtements, baisers furtifs et presque chastes, terriblement ironiques, quand le diable joue avec les instruments dont ils avaient toujours usés. Faux semblants, tendresse feinte pour renier de plus basses pulsions, il était pourtant le seul à lancer les dés, elle n’était plus que frémissements et suppliques, suppliques qu’elle retenait au fond de sa gorge par fierté, ne pas plier. Et si elle n’aspirait qu’à lui demander de recommencer, elle s’en empêchait, son orgueil, dernière barrière de sécurité.

    BLAKE - « Et toi... de quoi ne pourrais-tu pas te passer ? »

    Il s’était redressé, venant se nicher entre ses cuisses honteusement écartées, prince triomphal et provocant, alors qu’elle peinait à reprendre son souffle. La victoire n’était plus sienne, mirage qui lui était passé sous le nez, il avait gagné la partie, du moins pour l’instant. Delilah tentait tant bien que mal de se calmer, sobre indifférence dont elle ne pouvait pas encore se vanter. Il savait très bien que jusque là, il avait gagné, mais quand l’arrogant bat l’orgueilleux, celui-ci ne met pas longtemps à répliquer. La main qu’il avait délibérément posée sur sa cuisse semblait être prête à la consumer, son souffle, s’insinuant dans son cou, ses paroles, faussement nonchalantes, tout était programmé pour qu’elle craque. Elle l’attirerait à lui, et il lui céderait, tout comme elle l’aurait fait quelques secondes plus tôt. La jeune blonde chercha le regard de son prince, mais ne le retrouva pas. Enfoui sous trop de perversion, la lueur dans ses yeux n’était que vice et amusement, et elle sut à cet instant que se soumettre serait perdre. Alors elle posa doucement sa main sur celle de son cousin, esquissant un doux sourire. Reprendre le contrôle. Elle avait peur d’en être incapable, d’avoir plongé trop loin pour pouvoir se permettre de reprendre le jeu. C’était pourtant à son tour, elle avait toutes les cartes en main, elle ne savait juste pas vraiment ce qu’elle allait pouvoir en faire. Raison de l’esprit contre celle de la chaire, instinct animal contre sa logique calculatrice, elle était coincée à l’intérieur d’elle-même. Son regard n’avait pas dévié, posé sur l’expression prédatrice de celui qui avait failli avoir raison d’elle.

    Elle noua ses doigts aux siens, un sourire taquin aux lèvres, et pencha la tête sur le côté, dévoilant la courbe de son cou avec tout le reste d’innocence qui la caractérisait.

    « Tu sais très bien que je ne peux me passer de toi, cousin. »

    Et elle gloussa doucement, admettant en même temps son mensonge pas si éhonté que ça, tout en abordant fièrement la dignité dont elle n’aurait pu se détacher. Il lui était indispensable, et elle l’avouait avec légèreté, comme si au fond, cela n’avait aucune importance. Comme si ce qui venait de se produire n’était jamais arrivé, comme si elle n’avait pas failli céder à ses mains expertes, comme si les soupirs d’abandon n’avaient jamais franchi ses lèvres, comme si tout n’avait rien été d’autre qu’une belle illusion. Le jeu n’avait peut-être jamais commencé, et leur position sans équivoque n’était peut-être que l’étreinte fraternelle de deux âmes en peine. Delilah avait effleuré la victoire du bout des doigts, et avait compris au même instant qu’elle ne pourrait jamais gagner sans perdre en même temps. Du moins, par pour l’instant. Alors, usant de la même attitude désinvolte avec laquelle il l’avait repoussée de nombreuses fois, elle le remettait à sa place, sans pour autant l’éloigner d’elle, savourant avec une insolence enfantine le contact de son corps glissé entre ses cuisses.
Revenir en haut Aller en bas
Blake Milton-White
    Depraved prince • sex, drugs && rock'n roll

Blake Milton-White


Messages : 1223
Camp : De mon côté. Je mène ma propre bataille !

Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. EmptyMer 22 Juil - 16:22

hj : nan ton post est magnifique *-*
dsl pour ma part, c'est court '--
et je clos <3

    Obscène jusqu'à ses gestes brûlants, son regard de plomb, son souffle saccadé. Il s'était fait incarnation du vice et de la luxure dont il portait le parfum suave et l'étendard presque honteux, tant l'appliquer à sa propre cousine pouvait en offusquer plus d'un. Mais soit, que les gens s'offusquent, qu'ils jouent les commères, qu'ils pestent et qu'ils jalousent, qu'ils envient les Miltons, ces derniers ne se sentiraient que plus fiers et imbus d'eux-même. De ses caresses à ses baisers posés sur l'intimité de ses tissus, jamais les deux cousins n'avaient été aussi loin dans leur jeu de la provocation ; ce soir Blake se faisait diable souhaitant souffler sur les dés de leur amusement malsain. Parce qu'il voulait gagner, et parce qu'au fond de lui, enfoui sous l'éthique, la morale, l'amour fusionnel et pur, il avait envie d'elle, soumis à la plus basse de ses pulsions luxuriantes légendaires et qui lui avaient octroyé sa réputation sulfureuse. Qu'il voulait l'entendre gémir, souffler une respiration saccadée, l'entendre murmurer des "encore" qui ne vinrent pas cependant , sa belle cousine parvenant bien trop à se contrôler même dans les moments d'embrasement. Petite princesse à la fierté trop bien hissée en herses de métal pour ne souffler qu'un mot la trahissant. Elle se cambra néanmoins, pinçant sa lèvre d'un mouvement délicat, comme son cousin débauché s'appliquait à vouloir la faire céder, enflammant ses sens autant que les siens propres. Et le silence s'empara des lieux, laissant résonner le froissement des étoffes d'un timbre presqu'érotique dans une ambiance enflammée et tendue, laissant s'entendre le bruissement léger des mains expertes du sombre prince sur la peau et les hanches trop saillantes de la douce orgueilleuse. Et enfin, vaillant conquérant se voulant maître de ses courbes et de son corps de poupée brisée, il vint se glisser contre elle, tel un serpent sournois prêt à avaler sa proie et à s'en délecter, plongeant ses prunelles sombres dans les siennes alors que ses bras musclés le portaient vaillamment au dessus du visage de sa désirable cousine. Une question vint franchir la barrière de ses lèvres, provocation et murmure suave, invitation à la luxure ici même, sur ce canapé couleur émeraude et au son délicat du feu de cheminée. Les flammes dansantes n'attiraient plus le regard de la belle blonde, son cousin était parvenu à l'en détourner, captivant, sournois, parfumé à l'aune de la jouissance leur procurant extase et douleur vive mais si voluptueuse et enivrante. Sa main vint alors se perdre sur le galbe des cuisses de sa cousine aux jambes interminables, comme il observait la réaction de sa Delilah. Trop fière, pas assez manipulable, trop orgueilleuse et trop adonnée à la luxure pour se perdre dans son jeu provocant. Il avait senti pourtant, qu'elle avait failli se perdre et se donner à lui, quand bien même il l'aurait alors repoussée, par jeu ; la douce l'avait senti et reprenait constance, sous le regard durci du sombre prince qui néanmoins lui offrit un sourire en coin. Soyons fairplay, et non mauvais joueur, il devait avouer qu'elle était une adversaire de taille, dans les jeux de l'érotisme chargé et de la provocation. Par ailleurs, plus d'une fois elle était parvenue à lui embraser les désirs bien que Blake la repoussait sans cesse ; les affaires d'inceste n'étaient pas son credo, bien que la belle blonde demeurait divine et d'une beauté pure et transcendante. La main de Delilah vint alors se perdre sur la sienne, elle fixa son regard de cette lueur triomphale ; ni l'un ni l'autre n'avaient gagné, mais elle était parvenu à reprendre ses esprits, à ne pas s'enflammer plus ni se consumer sous les caresses de son cousin ; elle avait deviné le piège et le but sournois de Blake, à savoir attiser ses sens pour mieux la repousser. Il devait l'avouer, sa cousine était diablement de taille à jouer avec lui, aussi son sourire en coin se fit soudain à la fois complice et malsain, comme une reconnaissance envers son adversaire du moment, lui faisant alors comprendre implicitement qu'elle avait été de taille. Pour cette fois.

    « Tu sais très bien que je ne peux me passer de toi, cousin. »

    Et la belle se mit à rire avec légèreté, comme si elle avait eu une absence dans ce moment d'égarement, que l'embrasement ne l'avait pas fait sienne. Mais pour autant, Blake n'en fut pas déstabilisé, au contraire conscient qu'elle tentait de reprendre constance et de garder la situation en main, il redressa la tête, lui offrit un sourire lui faisant implicitement savoir qu'il avait compris ; elle avait été à deux doigts de céder, et c'était là un point qui n'échapperait pas au Serpentard. La prochaine fois, il frapperait plus fort et plus loin encore, et déjà le terrible dessein de son projet malhonnête et diablement malsain se lisait dans ses prunelles ambrées. Penchant légèrement la tête sur le côté, sa main vint alors dégager une mèche de cheveu blond du visage de poupée de Delilah, caressant au passage l'épiderme lumineux de sa joue trop pâle.

    BLAKE - « Ni de moi, ni de tes amants trop nombreux, il me semble. » Un sourire au coin des lèvres, car il savait déjà qu'un prétendant devait attendre la divine Delilah pour la nuit, souhaitant s'adonner avec elle aux joies des plaisirs charnels. Alors Blake se pencha, glissant ses lèvres jusqu'à l'oreille de sa cousine. « Pense à moi, lorsqu'il te donnera du plaisir. » Un sourire, puis un baiser posé sur son front, loin d'être véritablement chaste. « Bonne nuit. »

    Enfin, le sombre prince se redressa, sans jamais quitter le regard de l'orgueilleuse mais délicieuse Delilah, il se leva alors, contournant le canapé et laissant trôner ici et là sa cravate et quelques cachets colorés, sa silhouette disparaissant dans les escaliers des dortoirs.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Douce, douce tentation • Blake. Empty
MessageSujet: Re: Douce, douce tentation • Blake.   Douce, douce tentation • Blake. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Douce, douce tentation • Blake.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» She's comin' over like a suicide • Blake.
» Aaron Blake
» Give me what I want... {Blake}
» No way to know, how long he will be next to me ; blake
» need a shoot-Blake

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
c a v e . i n i m i c u m . rpg :: • poudlard intra muros • :: ▄ les cachots :: Salle commune des Serpentards-
Sauter vers: